Affaire Matzneff: son accusatrice Francesca Gee dénonce une enquête qui n’aura “rien changé”
Sylva Maubec / Sygma / Getty ImagesAprès 18 mois d’enquête, l’ancienne journaliste Francesca Gee, qui accuse Gabriel Matzneff de violences sexuelles, dénonce un déballage qui n’aura eu aucune conséquence pour l’écrivant (photo d’archive prise à Paris dans les années 1970). VIOLENCES SEXUELLES – Après plus d’un d’un an et demi d’enquête contre Gabriel Matzneff pour viols sur mineurs, un processus qui arrive bien trop tard selon elle, l’une des accusatrices de l’écrivain, Francesca Gee, dénonce un certain gâchis dans un livre à paraître mardi. Lors de la publication en janvier 2020 du récit à charge de Vanessa Springora, “Le Consentement”, racontant la relation dans les années 1980 entre l’adolescente et un homme âgé de près de cinquante ans, le parquet de Paris avait ouvert cette enquête. Des affaires trop anciennes Et il avait mis de gros moyens, révèle Francesca Gee. Cette ancienne journaliste britannique d’origine italienne, qui a principalement travaillé pour l’agence Reuters à Paris, le sait pour avoir eu elle aussi eu une relation avec Gabriel Matzneff à l’adolescence, dans les années 1970. Elle connaissait très bien cet homme et ses habitudes. Et les fonctionnaires de l’Office central de répression des violences faites aux personnes (OCRVP) l’avaient rapidement entendue comme témoin. Un policier cité dans son livre sur Gabriel Matzneff, “L’Arme la plus meurtrière”, lui confie, début 2020: “Nous sommes onze au total et trois, quatre, cinq à plein temps sur cette affaire”. Depuis, peu de nouvelles. Francesca Gee sait seulement que les enquêteurs, après avoir saisi chez ses éditeurs toute la littérature publiée par un écrivain âgé aujourd’hui de 85 ans, mènent un travail de bénédictin pour retrouver d’éventuelles victimes plus récentes de son goût pour “les moins de seize ans”, comme il avait intitulé un essai de 1974.Ils n’en ont trouvé aucune à ce stade, indiquent à l’AFP…