France en crise politique après qu'une motion de censure ait renversé le gouvernement

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France en crise politique après qu’une motion de censure ait renversé le gouvernement

La France a été plongée dans une crise politique après qu’un vote de censure a fait tomber le gouvernement, mettant fin à la coalition minoritaire assiégée du premier ministre de droite Michel Barnier après seulement trois mois. La motion de censure, portée par une alliance de partis de gauche, a été soutenue par des députés du Rassemblement national de Marine Le Pen, d’extrême droite et anti-immigration. Au total, 331 législateurs — une claire majorité — ont voté mercredi soir pour faire tomber le gouvernement. Barnier devra démissionner en tant que premier ministre, ayant averti avant le vote que la France serait “plongée dans l’inconnu”. Le renversement du gouvernement laisse le président, Emmanuel Macron, face à la pire crise politique de ses deux mandats. Il y a de l’incertitude sur la manière dont un budget 2025 peut être…

Grève du 5 décembre : que peut-on anticiper dans l'Hérault ?

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Grève du 5 décembre : que peut-on anticiper dans l’Hérault ?

La fonction publique appelle à une grève nationale ce jeudi 5 décembre 2024. Des manifestations sont prévues dans l’Hérault, notamment à 10h à Montpellier, place Albert Iᵉʳ, et à 10h30 à Béziers, à la Bourse du Travail, pour contester notamment les trois jours de carences imposés par le gouvernement pour réaliser des économies. Les manifestants dénoncent également la diminution des indemnités d’arrêt maladie et l’abolition de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA). Une grève soutenue par tous les syndicats et qui s’annonce très suivie dans l’Hérault, à travers plusieurs secteurs. À quoi faut-il s’attendre ? Forte mobilisation dans les établissements scolairesC’est dans les établissements scolaires que la grève devrait être la plus suivie, avec plus d’un enseignant sur deux grévistes dans l’Hérault, selon les syndicats. On peut donc prévoir des fermetures et des perturbations (cantines ou accueil périscolaire fermés) dans tout le département. À Sète, six établissements resteront fermés, cinq à Lunel. D’après Arnaud Roussel, professeur d’histoire-géographie au collège Marie-Curie de Pignan et co-secrétaire académique du syndicat Snes-FSU, la mobilisation sera très forte dans le département : “on demande des augmentations de salaires parce que le compte n’y est pas, avec le gel du point d’indice, déclare-t-il. On a des suppressions de postes qui s’ajoutent à celles des années précédentes, mais on a également les mesures annoncées par Guillaume Kasbarian, le ministre de la fonction publique, avec les trois jours de carences. C’est cela, le déclencheur de la mobilisation. C’est véritablement injuste, parce qu’on prétend que c’est pour s’aligner sur le secteur privé au nom de l’égalité, mais 70% des collègues du privé sont protégés. Donc la colère est très forte.”Plusieurs municipalités annoncent la mise en place d’un service minimum pour les familles, notamment un accueil à la halle des sports Brunel de Lunel. Même chose pour les élèves de Montpellier, avec une permanence au centre de loisirs Astérix de Grammont. Les salariés des missions locales, qui soutiennent les jeunes, prévoient également de se mobiliser, notamment à Montpellier et Béziers.À l’hôpital et dans les administrationsLa grève est également bien suivie à l’hôpital, mais les patients seront tout de même accueillis, notamment au CHU de Montpellier et dans les hôpitaux de Béziers et Sète. “Aucun service ne sera fermé au CHU de Montpellier, mais il est probable qu’il y ait des perturbations. Nous allons nous organiser en conséquence”  précise le service communication du CHU ce mercredi soir.Magali Lafaille, secrétaire générale du syndicat CGT à l’hôpital de Béziers, souligne des conditions de travail très difficiles. “Il y a une perte de sens au travail car il n’y a pas assez d’effectifs, et les équipes sont en souffrance. Pour nous, à la CGT, l’absentéisme n’est pas inventé. Les gens, s’ils sont malades, c’est qu’il y a des raisons. Il y a de plus en plus d’accidents du travail, de maladies professionnelles, de souffrance au travail et donc de burn-out. Ce n’est pas en augmentant les jours de carences que les gens vont être moins malades. Pendant la covid, nous étions vus comme des héros, mais maintenant, on nous dit que nous sommes malades sans raison.”Les administrations connaîtront, elles aussi, quelques perturbations. Si vous envisagez de vous rendre en mairie ou dans certains services des impôts, France Bleu Hérault vous recommande de téléphoner à l’accueil au préalable, car plusieurs services pourraient être fermés en raison de la grève.Grève dans les transportsDes perturbations sont également à prévoir dans les transports. Les conducteurs de bus à Béziers du réseau Bee Mob annulent plusieurs de leurs trajets, notamment sur les lignes 1, 2, 4, 5 et 8. Sur le réseau de tramway et de bus de la TaM, dans la métropole de Montpellier, tout fonctionne normalement. Concernant les compagnies aériennes, ce mercredi 4 décembre au soir, aucun vol n’est annulé au départ de l’aéroport de Montpellier Méditerranée. “Nous n’avons pas reçu d’informations concernant des perturbations pour le moment”  assure le service communication de l’aéroport. Aucune perturbation n’est prévue à la SNCF.Enfin, les agents pénitentiaires sont également appelés à se mettre en grève. Le centre de Villeneuve-les-Maguelone sera bloqué dès 6h30 ce jeudi 5 décembre, les salariés vont ensuite rejoindre la manifestation à Montpellier.

Crise en Corée du Sud en direct : motion de mise en accusation du président Yoon soumise, disent les partis d'opposition

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Crise en Corée du Sud en direct : motion de mise en accusation du président Yoon soumise, disent les partis...

La Corée du Sud avec le secrétaire général Mark Rutte déclarant la relation avec le pays d’Asie de l’Est comme étant inébranlable. “Nous suivons les événements en Corée du Sud, nous sommes intéressés par l’évolution de la situation,” a-t-il déclaré lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles. “Notre relation avec la Corée du Sud est essentielle, notre relation avec la Corée du Sud est inébranlable,” a-t-il ajouté. Corée du Sud. Il est 16h à Séoul ce mercredi. Voici un récapitulatif des deux derniers jours tumultueux dans la politique sud-coréenne :

Les partis d’opposition ont soumis une motion de mise en accusation du Président Yoon Suk Yeol pour sa déclaration de loi martiale de courte durée.

Yoon fait face à des appels croissants à démissionner après avoir déclaré la loi martiale dans une adresse surprise, tard dans la nuit de mardi, un…

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Barnier sur le point d’être censuré : quelles sont les raisons pour lesquelles tant de personnes en veulent à...

Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s’abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l’exécutif n’a plus de recours, à part lui-même… Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s’abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l’exécutif n’a plus de recours, à part lui-même. Et les demandes de démission ou de destitution d’Emmanuel Macron se font de plus en plus pressantes dans tous les partis d’opposition, de LFI à LR, y compris chez des centristes. Michel Barnier se trouve en mauvaise posture, trois mois seulement après sa prise de fonction à Matignon. Ce bouleversement politique remet sur la table le débat sur la destitution, voire sur la démission du président de la République. Cette question précise de la destitution avait été mise en avant il y a quelques semaines par les Insoumis. On se souvient qu’une de leurs propositions de loi allant dans ce sens avait été débattue puis largement rejetée en commission des lois début octobre, avec 54 députés sur 69 ayant participé au vote contre. Alors, le départ d’Emmanuel Macron, serait-ce la conséquence logique de cette séquence parlementaire de fin d’année ? Sa popularité, quant à elle, est au plus bas. D’après un sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV, 63 % des Français se prononceraient en faveur d’une démission du président de la République Emmanuel Macron en cas de chute du gouvernement Barnier. Nous en discuterons dans un instant avec Beligh. Et dans la seconde partie de cet échange, nous aborderons l’actualité à Gaza, ainsi qu’une question troublante au regard du bilan humain des frappes israéliennes depuis un peu : pourquoi le déni du génocide persiste-t-il ? Éléments de réponse, comme toujours, dans cette chronique de Beligh Nabli.

MEDIA

Motion de censure : le 49.3 de trop ?

Ce mardi, l’émission “Toujours debout l’info” se concentre sur des actualités cruciales, diffusée sur divers supports. La première partie, la plus longue, vise à devenir un véritable journal télévisé, dépendant d’une collecte de 200 000 euros. Les sujets abordés incluent le débat sur le 49-3 et les motions de censure à l’Assemblée Nationale, où le vote pourrait menacer le gouvernement Barnier. D’autre part, les universités manifestent pour protester contre une réduction prévue de financements. Enfin, des bombardements israéliens au Liban, malgré un cessez-le-feu, ont causé la mort de neuf personnes.

Le décret de loi martiale sud-coréen 'invalide', déclare le président de l'Assemblée nationale, alors que les troupes commencent à se retirer – mises à jour en direct

ACTUALITÉS

Corée du Sud : L’Assemblée nationale annule la loi martiale

CNN.“Le Président devrait immédiatement lever l’état d’urgence martial suite au vote de l’Assemblée nationale” a rapporté Won-sik. “Maintenant, la déclaration d’état d’urgence martial est invalide.”“Le peuple devrait … se reposer en paix, l’Assemblée nationale défendra la démocratie avec le peuple,” a-t-il ajouté. La Corée du Sud suit cela de très près et avec inquiétude, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric, mardi. La Corée du Sud Philip Goldberg affirme que l’ambassade des États-Unis à Séoul et le Département d’État américain “suivent de près la récente déclaration d’état martial du Président Yoon.”“La situation est fluide” a déclaré Goldberg dans un communiqué. “Veuillez surveiller les sources d’actualités locales pour des mises à jour à mesure que la situation évolue et inscrivez-vous ici pour recevoir des mises à jour directes du Département d’État.”La Corée du Sud.La Corée du Sud.Biden a été interrogé sur les développements dans…

Les établissements d'enseignement supérieur mettent en garde contre l'imminence d'une crise financière.

ECONOMIE

Les établissements d’enseignement supérieur mettent en garde contre l’imminence d’une crise...

De mémoire de recteur, un tel événement n’avait jamais été observé : sous le slogan « Universités en péril », France Universités, l’association rassemblant les présidents d’universités et d’établissements publics d’enseignement supérieur, appelle à la mobilisation pour que ce mardi 3 décembre soit une « étape sans précédent de prise de conscience sur la réalité des universités ». L’université de Lille, en particulier, fermera ses portes pour la journée. Cela fait plusieurs semaines que ces responsables luttent pour éviter une nouvelle diminution des financements octroyés par l’État dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances 2025. Ils ont l’intention de continuer à exercer une pression, même si ce budget pourrait disparaître avec le gouvernement cette semaine.

Mais au fond, que se passe-t-il ? En surface, l’augmentation de 89 millions d’euros du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, porté à 26,8 milliards d’euros, pourrait sembler montrer « l’engagement du gouvernement à investir pour l’avenir via l’enseignement supérieur, l’innovation et la recherche », selon le communiqué du ministère. Cependant, en tenant compte de l’inflation, cela représente bien une baisse des ressources. Une nouvelle d’autant plus préoccupante que les universités ont dû faire face, sans moyens supplémentaires, à des augmentations de dépenses concernant les personnels ou les coûts d’énergie.

Une augmentation des dépenses non compensée

Pour l’année 2025, le ministère admet, dans un communiqué diffusé ce 3 décembre, qu’il demande aux établissements d’enseignement supérieur de consentir à un effort de 350 millions, soit « environ 3 % du budget global des universités ».

« Ce projet stipule que les universités doivent prendre en charge plus de 180 millions d’euros de dépenses additionnelles pour financer les retraites de leurs personnels. Ces dépenses s’ajoutent aux autres mesures imposées par l’État sans compensation ces dernières années. Près de 500 millions de dépenses supplémentaires pour toutes les universités sur deux ans ! », avaient déjà mis en garde 80 présidents et directeurs d’établissements publics du supérieur dans une tribune collective publiée le 30 octobre dans Les Echos.

Le gouvernement envisage même d’instaurer un « mécanisme de solidarité » pour soutenir les universités les plus en détresse, financé par un prélèvement de 1 % sur la subvention pour charge de service public (SCSP) versée à chaque institution.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, tout comme sa prédécesseuse Sylvie Retailleau, soutient que les universités disposent de fonds de roulement importants, estimés par le ministère à 5,7 milliards d’euros, qui pourraient leur permettre d’absorber ces nouvelles dépenses en 2025. Un chiffre contesté par France Universités, qui évoque 2,5 milliards d’euros cumulés.

Surtout, « nous savons pertinemment que cet argent n’est pas inactif, répond France Universités. En réalité, la majorité de la trésorerie d’un établissement est engagée dans des opérations spécifiques et contractualisées, ce qui signifie qu’elle ne peut pas être réaffectée à des dépenses courantes telles que les factures d’électricité, les salaires des personnels universitaires ou encore les pensions ».

La décision politique de plonger les universités dans le déficit en décidant d’une hausse des dépenses sans compensation se voit très clairement sur ce graphique. github.com/cpesr/RFC/bl…[image or embed] — Julien Gossa (@juliengossa.cpesr.fr) 28 novembre 2024 à 09:23

Les universités craignent par ailleurs de faire face aux conséquences d’une remise en cause généralisée des aides à l’apprentissage dans le supérieur, actuellement ciblées par le gouvernement et certains parlementaires. C’est pourquoi France Universités avait plaidé pour que ces aides soient préservées uniquement pour les formations validées par le ministère de l’Enseignement supérieur, ce qui permettrait néanmoins de lutter contre les « effets d’aubaine qui favorisent injustement le développement d’établissements privés lucratifs » dont la qualité est très incertaine.

Au bord du gouffre financier

Il n’y a rien de véritablement nouveau, bien sûr, dans cette rigueur budgétaire. Cela fait maintenant environ dix ans que la dépense par étudiant à l’université est en déclin, à l’exception d’un léger et récent rebond, et elle se situe dans un niveau peu flatteur dans les comparaisons internationales.

De plus, la structure de cette dépense a considérablement évolué ces dernières années, avec une baisse continue de la part de l’État – et des collectivités locales – en faveur, notamment, des entreprises.

N’arrive-t-on pas à la limite de ce que l’on peut exiger d’universités déjà exsangues ? Les trois quarts d’entre elles devraient clôturer l’année 2024 avec un déficit, selon France Universités. Aggraver leurs problèmes financiers revient à les condamner à des choix tragiques pour 2025, préviennent leurs dirigeants : réduction des budgets de recherche, gel des postes, report des travaux de rénovation énergétique ou d’accessibilité des bâtiments, diminution des capacités d’accueil, voire suppression de formations ou de branches locales.

Loin de cette vision catastrophique, le ministère assure encore actuellement « qu’aucune menace budgétaire globale ne pèse sur les universités ». Patrick Hetzel envisage plutôt, à l’horizon, un approfondissement de l’autonomie des universités, instaurée par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) de 2007. Le communiqué publié ce 3 décembre annonce d’ailleurs la parution imminente d’un décret destiné à introduire « plus de souplesse et à simplifier la gestion financière des établissements ». « Aucun établissement ne sera laissé sans solution », tient à préciser le ministre.

Ce dernier avait, il y a quelques jours, estimé qu’à plus long terme, l’augmentation des droits d’inscription « ne devrait pas être un tabou » même si « ce n’est pas le sujet principal ». Une belle provocation qui risque d’attirer encore davantage de manifestants le jeudi 5 décembre, lors de la grève de la fonction publique. À cette date, toutefois, il n’est pas certain que Patrick Hetzel soit encore ministre de plein exercice.

Président sud-coréen Yoon Suk Yeol

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État d’urgence en Corée du Sud : Yoon contre les forces anti-étatiques

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a décrété l’état d’urgence pour défendre l’ordre démocratique contre les “forces anti-étatiques pro-nord-coréennes” et a accusé l’opposition de contrecarrer le gouvernement. Les activités parlementaires ont été suspendues, bloquant l’accès aux membres de l’Assemblée nationale. Les critiques proviennent aussi bien de l’opposition que de son propre parti conservateur. Yoon vise à éliminer les éléments qu’il considère comme nuisibles à la sécurité publique. Élu en 2022 par une faible marge, Yoon fait face à des tensions croissantes avec la Corée du Nord et à une polarisation politique similaire à celle des États-Unis.

Plans sociaux chez Michelin, Auchan, Vencorex… le commencement d'une tempête pour l'emploi ?

ECONOMIE

Plans sociaux chez Michelin, Auchan, Vencorex… le commencement d’une tempête pour l’emploi ?

Ces dernières semaines, plusieurs entreprises françaises, comme Auchan et Michelin, annoncent des destructions massives d’emplois, laissant la CGT parler d’une « saignée industrielle ». La Banque de France signale en plus une montée des défaillances d’entreprises. Les aides gouvernementales durant la pandémie, bien que nécessaires, ont entraîné une fragilité à long terme pour certaines, qualifiées de « zombies ». Les difficultés sectorielles, le coût de l’énergie et une législation pro-licenciement exacerbent la situation. Avec un ralentissement économique prévu, le marché de l’emploi se dégrade et un climat de peur s’installe, risquant d’affecter la qualité de vie des travailleurs.