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En Inde, la plus grosse grève de l’histoire mondiale

Jean-Joseph Boillot, professeur agrégé de sciences économiques et docteur en économie, revient sur les grèves historiques qui secouent l’Inde depuis plusieurs mois. “C’est une véritable traite des esclaves où les salariés n’avaient pas touché leur paye depuis des lustres. Quand on n’a plus rien à perdre on saccage son outil de travail. On a une vraie misère en particulier en Inde qui rappelle celle de la révolution industrielle en Europe à la fin du 19e siècle.” “Ce qui a surtout mis le feu aux poudres c’est de facto la quasi suppression du Minimum Support Price, MSP, qui est le prix minimal auquel l’état indien garantit aux agriculteurs le rachat de leurs produits au cas où justement le marché serait en dessous de ces prix. Une sorte de prime minimum. On a eu ça à l’échelle de l’Union Européenne, il y a des primes minimum qui étaient garanties aux producteurs et petit à petit en Europe on a vu le même phénomène. Dans le cas de l’Inde ça a provoqué un mouvement majeur qui est que tout d’un coup le monde rural a senti qu’il allait se prolétariser encore davantage.” Source

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Marseille: dans certains quartiers, les ordures s’amoncellent à cause d’une grève

MARSEILLE – L’entreprise Polyceo, filiale du groupe Derichebourg, dont les éboueurs ont cessé le travail depuis une semaine à Marseille, a rejeté ce jeudi 24 décembre les demandes des grévistes, dénonçant la “volonté de certains salariés de ne pas se soumettre à certaines règles”. Depuis une semaine, les quelque 200 employés de la société chargée du ramassage des ordures et de la propreté dans les 2e, 15e et 16e arrondissements de Marseille sont en grève. Plus de 550 tonnes de déchets n’ont pas été collectées dans ces zones, selon la Métropole Aix-Marseille-Provence. Dans le quartier historique du Panier, au centre-ville, les sacs poubelles s’amoncellent, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les grévistes demandent la mutation du directeur local du site marseillais et de son adjoint qu’ils accusent de “harcèlement”, selon plusieurs salariés et les représentants syndicaux de Force ouvrière (FO). “Deux licenciements pour faute depuis 2017” “Il y a plusieurs choses à dire autour de ce motif de vouloir sortir la direction locale de Polyceo, c’est en réalité lié au fait que localement, un certain nombre de ces salariés ne souhaitent pas être soumis au règles d’une entreprise normale”, a déclaré à l’AFP Emmanuel Brun, directeur général de Poly-Environnement, maison mère de Polyceo. “On a des interventions extérieures à l’entreprise; on a bien vu pendant ce mouvement qu’un certain nombre de ceux qui sont dans les piquets de grève n’appartiennent pas à l’entreprise”, a-t-il affirmé sans vouloir préciser qui sont ces personnes extérieures. “La direction d’entreprise ne changera pas parce qu’elle travaille de manière normale”, a martelé Emmanuel Brun. Il a regretté que les salariés aient rejeté des propositions faites ces jours derniers par la direction dans lesquelles elle s’engageait à “réviser le règlement intérieur et à remettre à zéro les dossiers disciplinaires”. “Je lis des déclarations selon lesquelles il…

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Un magasin Biocoop occupé par ses salariés

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En Espagne, en plein Covid-19, les médecins se mettent en grève

ESPAGNE – Exsangues après avoir lutté contre la pandémie de coronavirus depuis plus de six mois, la grande majorité des médecins espagnols du service public ont entamé une grève nationale ce mardi 27 octobre pour réclamer plus de reconnaissance. C’est la première fois depuis 25 ans.  En raison des mesures de distanciation sociale et du service minimum imposé par les autorités, ils n’étaient à Madrid qu’une cinquantaine à protester devant le parlement, à l’appel de la Confédération nationale des syndicats de médecins (CESM), comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article.  Mais selon le CESM, contacté par l’AFP, environ 85% des 267.000 médecins espagnols ont participé à cette grève, la plupart de façon symbolique en assurant tout de même leur service. Résurgence de l’épidémie de coronavirus Ce mouvement national dans l’un des pays les plus endeuillés par la pandémie de Covid-19 est une première en 25 ans alors que les mobilisations de médecins sont habituellement régionales en Espagne, les régions y étant compétentes en matière de santé. Selon Sergio Casabona, gastroentérologue présent devant le parlement, “la goutte d’eau qui a fait déborder le vase” pour des soignants éprouvés par la lutte contre le Covid-19 a été un décret, publié fin septembre, qui permet d’affecter les médecins, quelle que soit leur spécialité, à d’autres services hospitaliers en fonction des besoins. Une réforme motivée par la pandémie de Covid-19, selon le ministère de la Santé. Pour le CESM, cette mesure est “l’attentat le plus important perpétré contre la santé (publique) espagnole”. Un manque de concertation Pour Pablo Cereceda, chirurgien digestif, c’est un “décret bâclé qui révèle l’incapacité (des autorités) à affronter cette pandémie”. Sergio Casabona critique lui des décisions politiques prises “sans concertation avec les professionnels”, en référence notamment à l’hôpital Isabel Zendal, surnommé “l’hôpital des pandémies”…