Président sud-coréen Yoon Suk Yeol

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État d’urgence en Corée du Sud : Yoon contre les forces anti-étatiques

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a décrété l’état d’urgence pour défendre l’ordre démocratique contre les “forces anti-étatiques pro-nord-coréennes” et a accusé l’opposition de contrecarrer le gouvernement. Les activités parlementaires ont été suspendues, bloquant l’accès aux membres de l’Assemblée nationale. Les critiques proviennent aussi bien de l’opposition que de son propre parti conservateur. Yoon vise à éliminer les éléments qu’il considère comme nuisibles à la sécurité publique. Élu en 2022 par une faible marge, Yoon fait face à des tensions croissantes avec la Corée du Nord et à une polarisation politique similaire à celle des États-Unis.

Netanyahu déclare que le mandat d'arrêt de la CPI à son encontre pour de prétendus crimes de guerre est « antisémite » et « absurde » – Direct du Moyen-Orient

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Crise au Moyen-Orient en direct : cessez-le-feu en péril après des frappes aériennes israéliennes mortelles dans le...

Hezbollah apparaît de plus en plus fragile après que les deux camps se soient échangés des tirs et se soient accusés mutuellement de violer la trêve médiée par les États-Unis moins d’une semaine après son entrée en vigueur. Au moins neuf personnes ont été tuées et trois blessées lundi à la suite de frappes israéliennes sur deux villes libanaises du sud, Talousa et Haris, alors que l’armée israélienne a déclaré avoir frappé des dizaines d’objectifs de Hezbollah à travers le Liban. Les dernières frappes israéliennes sont survenues peu après que Hezbollah a accusé Israël de violer le cessez-le-feu et a tiré des missiles sur une position militaire israélienne dans la zone disputée des Fermes de Shebaa, dans ce que le groupe soutenu par l’Iran a qualifié de “frappe d’avertissement défensive”. Le président du parlement libanais, Nabih Berri, un allié du Hezbollah qui a négocié la trêve au nom du Liban, a déclaré que Beyrouth avait enregistré au moins…

‘Il s'agit de justice’ : un combattant de la guerre de guérilla intente un procès au gouvernement espagnol pour 1 million d'euros

ACTUALITÉS

‘Il s’agit de justice’ : un combattant de la guerre de guérilla intente un procès au gouvernement espagnol...

Un des derniers combattants survivants de la guerre de guérilla menée contre la dictature de Franco dans les années 1940 poursuit le gouvernement espagnol pour 1 million d’euros de réparations. Joan Busquets, né à Barcelone, 96 ans, a subi des torture, du travail forcé et 20 ans de prison aux mains du régime franquiste. L’affaire fait suite à la loi sur la Mémoire Démocratique de l’Espagne, adoptée en 2022, qui offre des « réparations morales » aux victimes du régime. « La loi propose d’aider les victimes de torture, de travail forcé et d’exil sous la dictature, mais la petite lettre dit qu’elles n’ont pas droit à une compensation financière », a déclaré Busquets. « C’est symbolique, mais mon emprisonnement n’était pas symbolique. » Après la victoire fasciste dans la guerre civile en 1939, des milliers de républicains ont fui en France, dont beaucoup sont…

Pourquoi le retour de Trump représente un danger pour l’économie mondiale

ECONOMIE

La démocratie économique : une initiative pour combattre l’extrême droite

Axel Honneth souligne l’importance d’un lien entre un travail équitable et une démocratie solide. L’élection de Donald Trump a révélé que le socio-économique prime sur le culturel, suscitant des préoccupations croissantes concernant le pouvoir d’achat. En France, des études montrent un désalignement entre l’électorat populaire et les partis de gauche, aggravé par la négligence des questions de travail. Il est vital de promouvoir non seulement les droits des minorités, mais aussi les conditions et la reconnaissance du travail. La démocratie économique pourrait revitaliser la démocratie politique en favorisant la participation des salariés à la gouvernance. La gauche doit répondre aux enjeux socio-économiques pour s’opposer efficacement au populisme.

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Olaf Scholz promet 650 millions d’euros d’aide militaire à l’Ukraine.

Olaf Scholz a rencontré le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, lors d’une visite non annoncée à Kyiv, qui était sa première depuis les premiers mois de la guerre à grande échelle alors qu’il cherchait à rassurer l’Ukraine sur le soutien allemand. Le chancelier allemand a annoncé un paquet d’aide militaire d’une valeur de 650 millions d’euros (540 millions de livres sterling) lors de son voyage, au milieu de doutes sur sa politique ukrainienne à domicile et de l’incertitude concernant la prochaine présidence de Donald Trump et ce que cela pourrait signifier pour la guerre en Ukraine. S’exprimant à Kyiv, Scholz a réitéré que la Russie ne devrait pas être autorisée à “imposer une paix dictée à l’Ukraine” dans le cadre de négociations et a déclaré qu’aucune décision ne devrait être prise sans la présence de l’Ukraine. Il a évoqué des espoirs de trouver “une paix juste, équitable et durable”. Il a dit que l’Allemagne…

La chanteuse malienne Rokia Traoré sera extradée d'Italie vers la Belgique

ACTUALITÉS

Belgique reconnue coupable de crimes contre l’humanité au Congo colonial

L’État belge a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour le retrait forcé de cinq enfants métis de leurs mères dans le Congo colonial. Dans un jugement très attendu rendu lundi, la cour d’appel de Belgique a déclaré que cinq femmes, nées au Congo belge et maintenant dans la soixantaine, avaient été victimes de “kidnappings systématiques” de la part de l’État lorsqu’elles ont été retirées de leurs mères alors qu’elles étaient petites et envoyées dans des institutions catholiques en raison de leurs origines métisses. “C’est une victoire et un jugement historique”, a déclaré Michèle Hirsch, l’une des avocates des femmes, aux médias locaux. “C’est la première fois en Belgique et probablement en Europe qu’un tribunal a condamné l’État colonial belge pour crimes contre l’humanité.” Monique…

Pourquoi l'art moderne vietnamien rencontre-t-il un immense succès ?

CULTURE

Pourquoi l’art moderne vietnamien rencontre-t-il un immense succès ?

Apparu il y a cent ans, l’art moderne vietnamien est issu de la combinaison des techniques asiatiques et occidentales pendant la période de l’Indochine française. Auparavant réservé à une élite asiatique riche, principalement vietnamienne, les œuvres de ce courant artistique remportent un succès croissant auprès du public occidental ces dernières années. Trois artistes, reconnus comme les précurseurs de cet art, se distinguent particulièrement : Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000).

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Le 12 novembre 2024, le tableau Mère et enfants devant le fleuve (1975) de Mai-Thu a été vendu à 1 091 000 euros à Nantes, alors que son prix était estimé entre 200 000 et 300 000 euros. Un record en France pour une œuvre d’art moderne vietnamien, mais pas une première à l’international. Depuis environ dix ans, les œuvres de ce courant artistique éveillent de plus en plus l’intérêt des amoureux de l’art. L’art moderne vietnamien prend forme dans un Vietnam sous statut de protectorat français. Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine de 1897 à 1902, lance d’importants projets économiques et d’infrastructures pour moderniser la colonie. Cependant, la Première Guerre mondiale éclate, entraînant un frein à ses ambitions. Les projets redémarrent en 1920, à un moment où le gouvernement colonial souhaite promouvoir l’éducation française dans ses colonies et renforcer les échanges culturels. C’est dans ce cadre que Victor Tardieu (1870-1937), artiste français et père de l’écrivain Jean Tardieu, propose la création de la première École des Beaux-Arts en Indochine. Le peintre français découvre le Vietnam en 1921 grâce au prix de l’Indochine, qui offre au lauréat un voyage aller-retour. Pendant six mois, il parcourt la colonie avant de s’établir à Hanoï. Dans la capitale indochinoise, il fait la connaissance de jeunes artistes vietnamiens, qui soutiennent la modernisation du pays par l’empire colonial. Parmi eux, Nguyen Nam Son (1890-1973), peintre autodidacte, devient son ami.

Lê Phô : « Femmes au jardin », Paris, 1969. Huile sur toile. Collection particulière. © Adagp, Paris, [2024]

Dans ce pays où le concept d’artiste n’existe pas, et où l’art est réduit à l’artisanat, les deux amis souhaitaient créer la première École des Beaux-Arts de l’Indochine (EBAI). Avec l’appui du gouvernement colonial, l’établissement ouvre ses portes en 1925. Cette école représente un tournant dans l’histoire artistique vietnamienne. « Il y a une transformation manifeste, car l’ensemble du système artisanal en place est redéfini. L’EBAI va introduire les techniques occidentales des beaux-arts qui deviendront plus tard la référence. Il y aura une occidentalisation de la société. Et le défi pour les pays concernés sera de préserver les traditions tout en forgeant une identité à travers cette occidentalisation », souligne Anne Fort, conservatrice des collections vietnamiennes au musée Cernuschi à Paris. Le renouveau de l’art vietnamien est en marche. Victor Tardieu nourrit de grandes ambitions pour l’EBAI. Sur le modèle de l’École des Beaux-Arts de Paris, il conçoit un programme d’excellence pour ses élèves futurs. La formation de cinq ans est sélective, avec un concours à l’entrée. Elle inclut les fondamentaux des techniques occidentales : le dessin académique, la perspective, le modelage, l’anatomie et la composition. À lire aussi NEWSLETTER RFI CULTURE : Restez informé des meilleurs reportages et réflexions de l’actualité culturelle internationale, sans oublier l’Afrique. Pour le directeur de l’école, cette base solide permet aux étudiants « de retrouver le goût authentique de la tradition vietnamienne, perdu par la longue domination chinoise puis occidentale – en s’inspirant du passé artistique […] pour servir de départ à des recherches novatrices – et de proposer aux élèves les outils nécessaires pour y parvenir. » Grâce à cette ligne de conduite, les élèves approfondissent leur connaissance de leur propre culture tout en intégrant l’art occidental. Ils sont formés à harmoniser la peinture sur soie et la laque, tradition asiatique, avec la peinture à l’huile, une pratique européenne. Ce mélange donne naissance à un style nouveau, spécifiquement « indochinois », plaçant l’art vietnamien dans la modernité.

L’excellence par la polyvalence. Soucieux de l’avenir de ses élèves, Victor Tardieu conçoit une formation variée pour maximiser leurs opportunités professionnelles. « À Paris, il existe deux écoles. L’une est axée sur les beaux-arts, l’autre sur les arts décoratifs. Le programme de l’EBAI combine les deux domaines, permettant ainsi aux étudiants d’être polyvalents à la fin de leur formation. Au Vietnam, le marché des beaux-arts est pratiquement inexistant ; par conséquent, en intégrant les arts décoratifs au programme, Victor Tardieu accroit leurs chances d’employabilité », explique Anne Fort. Victor Tardieu, directeur de l’école jusqu’en 1937, continue d’encourager ses élèves. « Il était proche d’eux, comme un père. Il les conseillait tant sur leur carrière que sur leur vie », décrit la conservatrice.

Mai-Thu : « Femme à sa coiffure », Nice, 1942. Couleurs sur soie. Collection particulière. © Comité Mai-Thu, ADAGP Paris, [2024]

L’aventure française des trois pionniers. Au fil des promotions, l’EBAI a permis l’émergence de nombreux talents, parmi lesquels Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000), considérés comme les grands maîtres de l’art moderne vietnamien. Au cours de la période entre 1931 et 1937, les trois amis partent pour la France après avoir obtenu leur diplôme. Leur travail est mis en avant en Europe grâce au soutien de Victor Tardieu. Ils participent, entre autres, à l’Exposition coloniale de 1931 et à l’Exposition universelle de 1937, qui se tiennent au Bois de Vincennes. Les critiques sont élogieuses. Leurs œuvres séduisent par la diversité des supports, techniques picturales et styles, alliant influence asiatique et occidentale. Mais la Seconde Guerre mondiale commence peu après leur arrivée en France. Lê Phô et Mai-Thu s’engagent dans l’armée française de 1939 à 1940. La période post-guerre est peu propice aux commandes. « Ils ont connu des moments très difficiles financièrement. Ils n’arrivaient plus à régler leurs factures », raconte Anne Fort. Le destin des trois amis est marqué par les guerres. D’abord celle de leur pays d’accueil, puis celle de leur terre natale. Le Vietnam traverse deux guerres consécutives pendant trente-six ans, anéantissant tout espoir d’y retourner pour s’y établir. En émigrant en France, les trois amis ignoraient qu’ils quittaient définitivement leur patrie. Tout au long de leur parcours, ces artistes explorent divers styles pour s’adapter aux tendances. Ils se distinguent sur la scène parisienne par leur travail de peinture sur soie, qui met en scène un Vietnam idéalisé. Vu Cao Dam, spécialisé dans la sculpture, réalise au début de sa carrière des bustes pour des personnalités de renom telles que Maurice Lehmann, Paul Reynaud et Hô Chi Minh. Mai-Thu et Lê Phô préfèrent la peinture sur soie en représentant principalement des femmes et des scènes familiales. À partir des années 1960, les carrières des trois artistes prennent un tournant durable. Lê Phô et Mai-Thu signent un contrat avec le galeriste américain Wally Findlay en 1963, leur permettant de bénéficier d’une certaine visibilité à l’international. Vu Cao Dam, de son côté, collabore exclusivement avec le galeriste Jean-François Apesteguy à partir de 1958.

18 Vu Cao Dam posant à côté de sa sculpture « Femme nue », Hanoï, 1930. © Archives Vu Cao Dam, Majorque

Une popularité liée à la croissance économique. Autrefois oublié, l’art moderne vietnamien connaît un regain d’intérêt depuis les années 1990. « À la fin du XXe siècle, les œuvres d’art vietnamiennes ont commencé à apparaître dans les ventes aux enchères internationales à Paris, Singapour et New York. Depuis 2008, lorsque les ventes d’art d’Asie du Sud-Est ont été déplacées à Hong Kong, le public acheteur d’art vietnamien s’est élargi, passant de l’Asie du Sud-Est à Taïwan, Hong Kong et la Chine continentale, favorisant ainsi l’internationalisation de l’art vietnamien », explique Liting Hung, experte en peinture asiatique chez Sotheby’s. Cette expansion coïncide avec le développement économique du Vietnam, qui « a vu l’émergence d’une nouvelle génération de collectionneurs. Ceux-ci manifestent un fort intérêt pour les œuvres qui reflètent l’identité culturelle vietnamienne, contribuant à alimenter l’essor de l’art moderne vietnamien sur la scène internationale », ajoute l’experte. Actuellement, les œuvres des trois grands maîtres atteignent des prix dépassant les attentes. Après leur émigration en France, les trois artistes n’ont pas retourné vivre au Vietnam, « ce qui rend leurs œuvres extrêmement rares dans les collections locales, augmentant ainsi leur valeur sur le marché ». Ainsi, en 2017, Lê Phô devient le premier artiste vietnamien à atteindre le million de dollars pour une œuvre. Lors d’une vente chez Sotheby’s Hong Kong, son œuvre Family Life (1937-1939) fut adjugée à 1,2 million de dollars. Au-delà des salles de vente aux enchères, l’art moderne vietnamien se développe progressivement au-delà du cercle restreint des amateurs d’art pour capter un public plus large, notamment dans les musées. Ainsi, en 2021, le musée des Ursulines de Mâcon a proposé une rétrospective dédiée à Mai-Thu, tandis que le musée Cernuschi à Paris présente actuellement une exposition spéciale consacrée à Lê Phô, Mai-Thu et Vu Cao Dam, jusqu’au 9 mars 2025.

Pete Hegseth : Une histoire secrète

CULTURE

Pete Hegseth : Une histoire secrète

La récente nomination de Pete Hegseth comme secrétaire à la Défense par Donald Trump suscite des controverses après des allégations de mauvaise conduite, notamment la gestion financière douteuse et des comportements inappropriés en milieu professionnel. Hegseth, ayant démissionné de plusieurs organisations, a été accusé d’ivresse fréquente et d’inconduite sexuelle, selon un rapport de lanceur d’alerte. Un incident notoire implique un règlement financier pour agression sexuelle, bien qu’Hegseth nie les allégations. Des voix politiques expriment des craintes quant à sa capacité à gérer un poste crucial, évoquant des enjeux de sécurité nationale. La situation soulève des questions éthiques sur sa nomination.