Violence, casseurs et néonazis : le combat de l'ultradroite en Bretagne

CULTURE

Violence, casseurs et néonazis : le combat de l’ultradroite en Bretagne

attaques visant des élus ou des journalistes, incidents sur des festivals ou des lieux alternatifs, manifestations contre des étrangers ou violences envers des personnes LGBT+… Depuis deux ans, la Bretagne est marquée par des actions orchestrées par l’extrême droite. Des groupes violents, parfois rejoints par des hooligans, se sont formés dans des communes pourtant reconnues pour leur tradition de gauche comme Rennes (35). Et ce, bien que la région soit historiquement peu réceptive au Rassemblement national (RN) dans les urnes.

Dans ce deuxième épisode vidéo en lien avec notre cartographie de l’extrême droite en France, où StreetPress a recensé 320 groupes locaux ou organisations d’extrême droite actifs dans 130 villes, nous nous sommes rendus en Bretagne pour analyser cette flambée de violence politique. À Saint-Brieuc ou Carhaix, nous avons échangé avec des militants associatifs et des journalistes pour rapporter ces événements. Ce reportage constitue le deuxième volet d’une série de quatre sur notre cartographie.

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Nous explorons également les tensions subies par les artistes drags et les individus LGBT+ à Rennes. Plusieurs d’entre eux, comme Violetta, ont même été agressés, comme StreetPress l’avait documenté dans une enquête en octobre. Cette montée de l’extrême droite dans les rues bretonnes n’a toutefois pas infléchi les résultats électoraux. Lors des législatives de 2024, aucun représentant RN n’a été élu dans les 27 circonscriptions de la région. Cependant, le parti a doublé son score par rapport aux élections précédentes : 13,63 % en 2022 contre 27,7 % en 2024.

NOTRE CARTOGRAPHIE DE L’EXTRÊME DROITE RADICALE

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Que nous apprend le prix de la Banque de Suède en économie ?

ECONOMIE

Que nous apprend le prix de la Banque de Suède en économie ?

La remise du prix de la Banque de Suède en économie 2024 incite à réfléchir sur la géographie de la recherche économique et à examiner l’évolution des décisions du comité suédois au cours des deux dernières décennies.

Après avoir abandonné la grande théorie qui motivait sa création en 1969, le prix témoigne depuis 2000 d’une volonté de distinguer des chercheurs qui s’attaquent aux enjeux contemporains plutôt qu’à ceux qui ne se concentrent que sur l’élaboration de nouveaux outils ou l’identification de mécanismes de coordination inédits.

Le choix de cette année, qui honore trois économistes démontrant l’importance du politique dans la création des institutions favorisant la prospérité et la croissance, laisse-t-il présager un regain d’intérêt pour une économie institutionnelle, historique et comparative ?

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Les universités américaines et le melting-pot des récipiendaires

Les lauréats de 2024, bien que d’origines nationales variées, sont tous professeurs dans des institutions universitaires parmi les plus renommées d’Amérique du Nord. Daron Acemoglu, d’ascendance turco-arménienne, est le protagoniste principal, ayant collaboré avec James Robinson, un Britannique, coauteur d’un ouvrage à succès Power and progress (2013), ainsi qu’avec Simon Johnson, un autre Britannique devenu Américain, pour le livre Why nations fail ? The origins of power, prosperity and poverty (2023).

Ce partage du prix est donc dicté par l’interconnexion de leurs travaux plutôt que par une simple convergence d’approches complémentaires comme cela a souvent été le cas auparavant.

Cette distinction n’est pas une surprise compte tenu des multiples contributions significatives de Daron Acemoglu, mais aussi parce qu’entre 2000 et 2024, les chercheurs affiliés aux universités américaines ont reçu le prix 38 fois, la France deux fois, l’Angleterre une fois et la Norvège une fois. Environ 83 % des prix ont été attribués à des établissements tels que le MIT, Chicago et Harvard, soulignant ainsi la tendance générale observée entre 1969 et 1999, où ce chiffre n’était que de 73 %. Deux interprétations opposées pourraient expliquer cette concentration extrême.

La première insiste sur le fait que les universités américaines disposent des ressources les plus généreuses, attirant ainsi les économistes les plus brillants du monde entier. Dans une profession compétitive, cette hiérarchie serait donc le résultat de critères objectifs.

Étant donné le faible nombre d’institutions concernées, on pourrait avancer qu’elles constituent un club très exclusif qui affiche sa puissance, y compris dans l’attribution des prix. Bien que le prix soit décerné par l’Académie royale de Suède, celle-ci valide la domination nord-américaine, car, depuis la Seconde Guerre mondiale, le cœur de la profession s’est déplacé de la Grande-Bretagne vers l’Amérique du Nord.

La vérité se trouve probablement entre ces deux extrêmes : il existe de remarquables économistes porteurs d’innovations significatives, mais il arrive aussi que l’affiliation à un cercle restreint, comme celui de l’université de Chicago, engendre la remise de ce prix à d’autres économistes dont l’apport est largement moins substantiel.

Longtemps ignorée, la place des institutions et du politique

Le comité souligne que les trois récipiendaires ont réussi à illustrer le rôle des institutions et, par conséquent, du politique, dans la divergence entre économies prospères et sociétés empêchées d’accéder au développement. Il s’agit d’une rupture majeure vis-à-vis du leitmotiv qui a précédé, souvent enclos dans une discipline économique s’auto-référentielle mettant l’accent sur la rationalité, le marché et l’équilibre.

Les trois chercheurs soutiennent en ce sens que les marchés ne constituent pas le seul mode de coordination, car des institutions fondamentales encadrent et régulent l’activité économique. Ainsi, le politique devient inextricable de toute analyse économique qui aspire à être pertinente, au point qu’elle doit se réinventer en une économie politique.

Ces institutions ne sont pas de simples obstacles à une économie de marché, mais elles sont intrinsèques à chaque ordre économique observable dans l’espace et le temps. Certaines configurations institutionnelles favorisent une prospérité et des innovations qui s’accumulent sur le long terme. À l’opposé, en l’absence d’intermédiaires politiques capables d’assurer la diffusion des avantages du progrès technique, certaines sociétés peinent à exploiter des moments cruciaux pour sortir de la pauvreté. Les auteurs mettent particulièrement en lumière le rôle des droits de propriété, rejoignant ainsi l’École de Chicago, mais leur contribution dépasse cette institution fondamentale.

L’économiste doit porter son attention non seulement sur la production et la création de valeur et de richesse, mais également sur leur distribution, conditionnant la durabilité d’un système de croissance. De cette manière, ils apportent un complément précieux aux travaux de Thomas Piketty : alors que celui-ci privilégie la redistribution à travers la fiscalité et les biens publics, Acemoglu et ses collègues s’intéressent à la distribution initiale des revenus, également façonnée par des processus politiques.

Ainsi se rouvre le débat sur une économie institutionnelle moderne. Ce thème avait déjà été reconnu par le comité lors de la distinction de Douglas North en 1993, puis celle d’Eleanor Östrom en 2009. On peut évaluer la rareté d’une telle reconnaissance au regard des quatre autres voies qui conduisent au prix de la Banque de Suède.

Construire des outils et de nouveaux instruments

En 1969, la création de ce prix s’inscrivait dans une vision ambitieuse qui souhaitait établir l’économie sur le même plan que la physique. Paul Samuelson (lauréat en 1970) en est la figure emblématique, ayant appliqué les outils mathématiques de la physique à l’économie. L’exploration de cette voie a abouti à une impasse, car la généralisation de la théorie de l’équilibre général se révèle impossible et produit autant de modèles que d’hypothèses. Il en ressort que l’espoir d’une fondation axiomatique de l’économie s’est évaporé !

De 2000 à 2024, seules trois tentatives de refondation théorique ont été récompensées. D’abord par un partenariat avec la psychologie (Kahneman, 2002), ensuite avec l’économie comportementale (Thaler, 2017), ou encore par l’analyse des liens entre innovation et croissance (Romer, 2018).

Ces deux dernières décennies ont également été témoins d’avancées significatives en matière de statistiques et d’économétrie. « Développons des méthodes rigoureuses d’analyse des données et les fondements d’une approche économique scientifique émergeront à travers une accumulation d’études empiriques » : tel est le projet de la majorité des économistes. Ils peuvent ainsi examiner les causalités, point faible des recherches économétriques classiques, ce qui explique la reconnaissance des travaux d’Heckman (2000) et de Sargent (2011).

De son côté, l’économétrie des séries temporelles ouvre la voie à une macroéconomie dynamique, essentielle pour évaluer, par exemple, les effets des politiques économiques à court et moyen termes (Engle, 2003). L’augmentation de la fréquence et le volume croissant des données financières permettent un développement sans précédent de la finance de marché : l’analyse des processus stochastiques (les marchés financiers sont-ils efficients ?) remplace les évaluations en termes d’équilibre général statique (Fama, 2013). De même, il est indéniable que les ajustements des marchés du travail présentent des caractéristiques spécifiques pouvant être mises en lumière par des techniques appropriées (Card, 2021).

Explorer les divers mécanismes économiques

Malheureusement, cette approche inductive n’a pas produit le modèle canonique que ce tournant empirique laissait espérer. Peu de régularités statistiques se retrouvent à travers les périodes, les pays ou les secteurs. En conséquence, le prix de la Banque de Suède a dû récompenser une série d’études mettant en lumière des mécanismes fondamentaux, dans l’espoir qu’elles permettent un jour d’établir une théorie à part entière !

Ce troisième axe de recherche a connu une activité accrue depuis 2000. Il commence par reconnaître avec Akerlof, Spence et Stiglitz (2001) que l’asymétrie d’information empêche les marchés d’atteindre l’efficacité et l’auto-équilibre attribués par la théorie économique classique. L’analyse des cycles économiques remplace ainsi la référence à un équilibre stationnaire (Kydland, 2004). Les théories des jeux réinventent les conceptions de l’équilibre (Aumann, 2005), tandis que la prise en compte du temps introduit des dilemmes complexes dans les décisions économiques (Phelps, 2006). L’aspect géographique n’est pas en reste avec la reconnaissance des travaux de Krugman (2010) et de son attribution de rendements croissants.

Il est remarquable que, de 2007 à 2020, de nombreuses recherches aient porté sur le fonctionnement des marchés, tant dans une perspective analytique (Hurwitz, 2007 ; Diamond, 2010 ; Roth, 2012) que normative : comment encourager la concurrence via la réglementation (Tirole, 2014) ou quelle est la meilleure manière d’organiser des enchères (Milgrom, 2020). Une autre question concerne la nature des contrats (Hart, 2016), qui sont une caractéristique essentielle des économies de marché.

Il ne fait aucun doute que les outils et les mécanismes de coordination des économistes se sont considérablement étoffés grâce à ces récompenses. Cependant, la compréhension des économies modernes a-t-elle suffisamment progressé pour fournir des recommandations scientifiquement valables aux décideurs et aux acteurs des politiques publiques ?

Étudier les problèmes contemporains

C’est effectivement le quatrième axe de recherche que l’Académie royale de Suède reconnait. En cela, elle se reconnecte à l’origine même de l’économie politique : observer les phénomènes récents et développer les concepts nécessaires pour les appréhender, afin d’éclairer notamment les décisions des responsables politiques.

Or, l’entrée au XXIe siècle a mis en lumière de nombreuses anomalies. Dans le domaine de la santé économique, pourquoi l’espérance de vie a-t-elle divergé entre différentes classes sociales (Deaton, 2015) ? Comment intégrer le changement climatique dans les modèles macroéconomiques (Nordhaus, 2018) ? Si la pauvreté ne peut être atténuée par des politiques macroéconomiques, pourquoi ne pas multiplier les expériences contrôlées pour en tirer des enseignements et établir des politiques ad hoc (Duflo & Banerjee, 2019) ?

Les crises financières, touchant principalement les pays en développement, notamment en Amérique Latine puis en Asie, ont commencé à affecter les économies les plus avancées – d’abord le Japon, puis les États-Unis (Bernanke, 2022). De façon implicite, l’économie était « genrée ».

Face aux revendications féministes, à l’essor du travail féminin et aux relations avec l’évolution des structures familiales, la reconnaissance de ce nouveau champ de recherche était nécessaire (Goldin, 2023). Ces spécialisations sont très utiles pour le progrès des connaissances et la gestion des politiques publiques, mais les grandes théories restent-elles envisageables ?

Une économie institutionnelle ouvre-t-elle de nouvelles voies ?

Porté par un certain optimisme, on pourrait penser que les lauréats de 2024 signalent un retour à l’âge d’or de l’économie politique nord-américaine, institutionnaliste et historique, marqué par des penseurs tels que Commons, Mitchell ou Veblen. Cependant, une certaine prudence est de mise.

En effet, bien que Douglas North soit célébré et reconnu, il n’a pas établi l’équivalent de l’école de pensée de Milton Friedman. La reconnaissance des travaux d’Eleanor Östrom (2009) est étonnante a priori, puisque celle-ci démontrait que les individus d’une communauté peuvent concevoir des formes d’organisation innovantes pour gérer efficacement et équitablement une ressource naturelle partagée, c’est-à-dire un bien commun. À noter également que l’axe de l’économie institutionnelle, tout comme celui des fondements théoriques, demeure plutôt limité !

La question de la collaboration entre diverses disciplines se pose, où l’économie standard n’est pas nécessairement dominante, nécessitant la coopération entre économistes, sociologues, politologues, gestionnaires, psychologues, juristes, historiens et philosophes. La Society for the Advancement of Socio Economics (SASE) a été fondée en 1989 dans ce but et jouit d’une reconnaissance internationale. On hésite à évoquer l’approche de la régulation ou la théorie des conventions qui depuis longtemps s’attachent à un renouvellement théorique de l’économie autour du rôle des institutions et des organisations.

Tous ces courants ont-ils une réelle chance de devenir les futurs lauréats du prix de la Banque de Suède en économie ? L’avenir nous le dira, mais la première partie de cet article suscite des doutes sur cette question !

Ben Affleck avertit : l'intelligence artificielle ne saura jamais substituer la créativité des êtres humains.

CULTURE

Ben Affleck avertit : l’intelligence artificielle ne saura jamais substituer la créativité des êtres humains.

Ben Affleck a récemment exprimé ses réflexions sur l’influence de l’IA dans l’industrie cinématographique. Lors du sommet CNBC Delivering Alpha 2024, il a partagé son point de vue nuancé sur cette technologie. Un extrait de ses propos a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant un vif intérêt auprès des passionnés de cinéma.

Il soutient que, bien que l’IA soit sophistiquée, elle demeure un outil limité en matière de création artistique. Elle reproduit et interprète des idées, mais ne produit rien d’authentiquement novateur. De plus, Affleck qualifie les systèmes d’IA d’ artisans dépourvus d’un vrai jugement artistique. Selon lui, l’art est basé sur un savoir-faire subtil que l’IA n’a pas.

https://twitter.com/Variety/status/1858578714407116895

Une automatisation qui transforme la production

Cependant, Affleck admet que l’IA pourrait transformer certains volets de la production cinématographique. Elle pourrait alléger les tâches ardues, diminuer les dépenses et raccourcir les délais de production. Par exemple, des séries comme House of the Dragon pourraient voir leur production accélérée grâce à ces avancées technologiques.

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Les effets visuels seraient particulièrement touchés. L’IA promet de rendre les effets spéciaux plus accessibles et transforme d’ailleurs ce domaine. Affleck met en garde contre le fait que l’automatisation due à l’IA représente une menace pour les professionnels des effets spéciaux. Ils doivent vite s’adapter, sinon ils risquent d’être dépassés.

L’IA, un avantage économique pour l’industrie ?

Affleck envisage aussi l’IA comme une chance de compenser les pertes de revenus liés aux DVD. Il imagine des scénarios où les studios offriraient du contenu personnalisé, créé par IA. En outre, les fans pourraient générer des vidéos avec des avatars de leurs héros, semblablement à l’achat de produits dérivés aujourd’hui.

https://twitter.com/tsarnick/status/1857184379048780102

Ce contenu généré pourrait captiver les spectateurs les plus dévoués, même s’il peut manquer d’originalité. En effet, Affleck souligne que ces propositions seraient sans doute instables et un peu bizarres. Néanmoins, l’idée de rentabiliser des expériences personnalisées pourrait séduire les producteurs de l’industrie.

La créativité humaine demeure primordiale

Cependant, Affleck souligne : la création cinématographique restera essentiellement humaine. L’IA ne génère rien de véritablement novateur ; elle assemble et reproduit. Le jugement artistique est ainsi irremplaçable. De cette manière, le cinéma, emmené par des réalisateurs et des acteurs, continuera de se transformer tout en préservant l’essence créative de l’art.

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Dernières frappes aériennes russes sur l'Ukraine menacent une "panne de courant catastrophique"

ACTUALITÉS

Dernières frappes aériennes russes sur l’Ukraine menacent une “panne de courant catastrophique”

Le ciblage des sous-stations connectées à trois centrales nucléaires en fonctionnement risque une catastrophe nucléaire en Europe, déclare GreenpeaceLe réseau électrique de l’Ukraine est à un “risque accru d’échec catastrophique” après l’attaque par missile et drone de la Russie dimanche, a averti Greenpeace, soulevant des craintes quant à la sécurité des trois centrales nucléaires opérationnelles du pays.Les frappes de Moscou visaient des sous-stations électriques “critiques pour le fonctionnement des centrales nucléaires de l’Ukraine” et il existe une possibilité que les réacteurs perdent leur alimentation et deviennent dangereux, selon une note d’information préparée pour le Guardian. Continue reading…

Huit fois plus d'enfants seront confrontés à des vagues de chaleur extrêmes d'ici les années 2050, déclare Unicef.

ACTUALITÉS

Huit fois plus d’enfants seront confrontés à des vagues de chaleur extrêmes d’ici les années 2050,...

Sans action sur la crise climatique, un nombre bien plus élevé connaîtra également des inondations, des incendies de forêt et des sécheresses, selon un rapportHuit fois plus d’enfants dans le monde seront exposés à des vagues de chaleur extrêmes dans les années 2050, et trois fois plus seront confrontés à des inondations fluviales par rapport aux années 2000 si les tendances actuelles se poursuivent, selon l’ONU.On s’attend également à ce que près de deux fois plus d’enfants soient confrontés à des incendies de forêt, avec beaucoup d’autres vivant des sécheresses et des cyclones tropicaux, selon le rapport annuel sur l’état des enfants dans le monde. Continue reading…

Microsoft Ignite 2024 : toutes les nouvelles de l'événement technologique de Microsoft pour les professionnels IT

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Microsoft Ignite 2024 : toutes les nouvelles de l’événement technologique de Microsoft pour les professionnels...

Microsoft Ignite represents the company’s yearly gathering for developers and IT experts where the latest updates on Copilot, Windows, Microsoft 365, and Azure are shared, affecting many of Microsoft’s largest clients. The spotlight at Microsoft Ignite 2023 was on AI, a trend that is set to continue this year.The Verge will report on all updates from Microsoft Ignite. Microsoft CEO Satya Nadella is set to commence the primary keynote at 9 AM ET / 6 AM PT on November 19th. The address will be available via livestream on Microsoft’s website and will be followed by various sessions and in-depth analyses of key announcements from the event.<div class=”mt-30″><section id=”updates-section”><ul> a:hover]:text-black [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-e9 dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray-63 [&>a]:shadow-underline-gray-13 dark:[&>a]:shadow-underline-gray-63″>The updated Microsoft 365 app icon closely resembles Copilot.a:hover]:text-gray-63 [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-bd dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray [&>a]:shadow-underline-gray-63 dark:[&>a]:text-gray-bd dark:[&>a]:shadow-underline-gray”>Illustration by Cath Virginia / The Verge | Photo from Getty ImagesMicrosoft is launching an in-person hacking event, named Zero Day Quest, which it claims will be the largest of its type. This event aims to expand upon Microsoft’s existing bug bounty program and encourage investigations into critical security vulnerabilities that could impact the software supporting cloud and AI operations.“This new hacking challenge will be the largest of its kind, with an extra $4 million in potential prizes for research aimed at critical areas, specifically cloud and AI,” said Tom Gallagher, VP of engineering at Microsoft’s security response team. “Zero Day Quest offers fresh opportunities for the security community to collaborate with Microsoft engineers and security researchers, uniting top security experts to exchange ideas, learn, and foster community while enhancing safety for everyone.”Read Article > a:hover]:text-black [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-e9 dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray-63 [&>a]:shadow-underline-gray-13 dark:[&>a]:shadow-underline-gray-63″>Searching for terms like “red barn” will yield corresponding images and file titles.

Microsoft révèle un événement de hacking de sa propre initiative, comparable à Black Hat, offrant d'importantes récompenses pour la sécurité de l'IA.

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Microsoft révèle un événement de hacking de sa propre initiative, comparable à Black Hat, offrant...

Illustration par Cath Virginia / The Verge | Photo de Getty Images Microsoft organise un événement de hacking en présentiel, intitulé Zero Day Quest, qu'il décrit comme le plus vaste dans son domaine. Ce rassemblement capitalisera sur le programme de récompenses pour la détection de bogues déjà en place chez Microsoft et encouragera la découverte de failles de sécurité majeures qui peuvent nuire aux logiciels soutenant les travaux en cloud et en IA.“Ce prochain événement de hacking sera le plus important à ce jour, offrant 4 millions de dollars supplémentaires en incitations pour les recherches dans les secteurs à fort impact, notamment dans le cloud et l'IA,” déclare Tom Gallagher, vice-président de l’ingénierie au centre de réponse sécurité de Microsoft. “Zero Day Quest présentera de nouvelles occasions pour la communauté de la sécurité de collaborer directement avec les ingénieurs et chercheurs de Microsoft — unissant les meilleurs talents en sécurité pour échanger, apprendre et construire une communauté tout en protégeant la sécurité de chacun.”Le Zero Day Quest a été lancé aujourd'hui, avec Microsoft ouvrant les inscriptions pour les recherches admissibles aux récompenses. Ces propositions permettront aux chercheurs en sécurité de se qualifier pour l'événement de hacking en personne qui se tiendra au siège de Microsoft à Redmond, Washington, en 2025.Microsoft a également augmenté les primes offertes pour les découvertes concernant l'IA, tout en fournissant aux chercheurs en sécurité un accès privilégié aux ingénieurs en IA de Microsoft et à l’équipe rouge d’IA de la société — une équipe d’experts qui scrute les systèmes d’IA de Microsoft à la recherche d’éventuelles failles.“Dans le cadre de notre engagement permanent envers la transparence, nous publierons des informations sur les failles une fois qu'elles auront été corrigées, afin que l’ensemble du secteur puisse en bénéficier — la sécurité étant un sport d'équipe,” précise Vasu...
À la Réunion, la « route la plus coûteuse du monde » prend un détour par les cours de justice.

ECONOMIE

À la Réunion, la « route la plus coûteuse du monde » prend un détour par les cours de justice.

Douze kilomètres d’autoroute suspendus entre 20 et 30 mètres au-dessus de l’océan Indien. Voici l’aspect de la nouvelle route littorale de la Réunion, qui est actuellement en construction dans la région nord-ouest de l’île Bourbon. Son but : alléger le trafic de la route côtière existante, bâtie au bord de la mer sur un flanc de falaise. Cette dernière est maintenant surchargée en raison d’un fort flot de voitures circulant entre Saint-Denis, la préfecture, et la commune de la Possession. De plus, elle est devenue trop dangereuse à cause de l’érosion des roches environnantes d’un côté et de la montée des eaux de l’autre.

Cependant, tout ne s’est pas déroulé comme anticipé. Bien que partiellement ouverte à la circulation durant l’été 2022, sur une première section reliant Saint-Denis à Grande-Chaloupe grâce à un viaduc, le coût de cette route a déjà été considérablement revu à la hausse : la dernière estimation (2,4 milliards d’euros) de 2021 s’éloigne dangereusement des 1,66 proposés initialement, a souligné la Cour des comptes réunionnaise dans un rapport publié à la mi-2022. 2,4 milliards d’euros pour 12 kilomètres ? Cela a suffi pour que certains détracteurs surnomment la NLR la « route la plus onéreuse du monde ».

Et il se pourrait que le dépassement des coûts ne fasse que débuter. Car les géants de la construction, Vinci et Bouygues, demandent plus de 900 millions d’euros de compensation à la région Réunion en raison des imprévus et des retards qui auraient entraîné des surcoûts à leur charge.

Ils reprochent notamment à la collectivité une mise à disposition tardive de la zone de chantier du port, des difficultés à obtenir suffisamment de roches pour les besoins du chantier, ainsi que des insuffisances dans les données géotechniques fournies. Ce dernier point, estiment-ils, les aurait contraints à ajuster tardivement les plans de la barge « Zourite », qui était chargée de transporter en mer les 48 piliers du viaduc.

Les premières décisions de justice concernant ces réclamations, émanant du tribunal administratif de la Réunion les 8 et 22 octobre 2024, ont donné raison à la région sur presque tous les comptes.

La problématique principale concerne l’approvisionnement en roches massives. Le chantier nécessite plusieurs millions de tonnes, mais l’île dispose de ressources limitées. Les importations sont également compliquées en raison de sa situation géographique.

Les roches au centre des débats

Les constructeurs reprochent à la région de ne pas avoir pris toutes les mesures possibles pour ouvrir de nouvelles carrières sur l’île. Un projet à Bois Blanc, sur la commune de Saint-Leu, a été finalement abandonné après plusieurs recours juridiques.

« Son impact aurait été majeur en raison de la proximité d’écosystèmes sensibles et de nombreuses habitations », résume Elodie Marais, porte-parole du collectif Touch pa nout roche (« touche pas à notre roche » en créole).

Il est difficile de disculper les grandes entreprises de construction de leur part de responsabilité dans cette problématique d’approvisionnement, estime la région. Ces dernières possèdent en effet « dans leurs filiales, d’importants carriers [spécialistes de l’extraction, NDLR] dont c’est précisément le métier et le domaine d’expertise », a-t-elle pointé dès la fin 2022. « Lorsque aucune initiative n’aboutit, cela constitue manifestement un échec, et il est alors tentant d’essayer de faire supporter les conséquences par un partenaire public ». Ce sera finalement aux entrepreneurs d’en assumer la responsabilité, a décidé la justice.

Néanmoins, cette problématique d’approvisionnement a modifié les plans de la région. Sa présidente, la communiste Huguette Bello (précédemment pressentie comme candidate à Matignon du Nouveau Front populaire), a révisé le projet pour la construction de la seconde section de la route.

La digue, initialement prévue par la région Réunion sous la présidence de Didier Robert (Les Républicains), sera ainsi remplacée par un viaduc, plus économe en matériaux. Le choix à l’époque avait été motivé par des considérations économiques, cette option mixte étant jugée 10 % moins coûteuse que la solution « tout viaduc ». Mais cela a été fait au détriment des considérations environnementales, a noté la Cour des comptes.

Viaduc plutôt que digue

« Quelle que soit sa conception, le chantier aura un impact environnemental, rappelle Bernadette Le Bihan Ardon, ancienne présidente de la Société réunionnaise pour l’étude et la protection de l’environnement (SREPEN). Mais l’option du tout-viaduc, bien qu’elle nécessite du béton pour les piliers, a moins d’impact écologique que celle de la digue, qui aurait empiété sur plusieurs kilomètres de mer avec des roches. Et en l’occurrence, dans un milieu marin sensible avec une grande diversité de coraux. »

Cela dit, la bataille des roches n’est pas encore terminée à la Réunion. Lors de la révision du schéma régional des carrières, à la fois l’État et les carriers ont récemment réévoqué l’ouverture de Bois Blanc. Cependant, ce projet ne peut plus être justifié « par des besoins en roches massives pour le chantier de la nouvelle route littorale », estime la région, représentée par sa vice-présidente Karine Nabéséna, qui a réaffirmé son opposition au projet. « Mais, en dehors des roches massives, les exploitants cherchent également des granulats pour le bâtiment traditionnel », souligne Elodie Marais.

La justice doit encore trancher, d’ici la fin de l’année, sur la principale demande soumise par Bouygues et Vinci. Les deux grands, en plus des 900 millions d’euros de dédommagements exigés en raison des retards du chantier, réclament 675 millions supplémentaires suite à la décision de ne pas construire la digue sur la deuxième partie du projet.

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