Derrière la nationalisation d’ASN, la lutte pour les câbles sous-marins

ECONOMIE

Derrière la nationalisation d’ASN, la lutte pour les câbles sous-marins

Les gouvernements ayant suivi Emmanuel Macron ne se sont que peu engagés dans des nationalisations. Dès lors, lorsque le ministre de l’Économie reprend le capital d’une société privée, cela signifie que le sujet revêt une certaine importance. Au début de novembre, le responsable de Bercy, Antoine Armand, a donc révélé l’achat de 80 % du capital d’ASN, avec la perspective d’atteindre, à terme, 100 %. La raison avancée : l’entreprise est « essentielle pour notre souveraineté ».

Moins connue du grand public, la société joue pourtant un rôle dans notre quotidien. ASN, pour Alcatel-Submarine-Network, est une entreprise française spécialisée dans la conception, la fabrication, l’installation et l’entretien de câbles sous-marins. Se classant parmi les leaders mondiaux du secteur, ASN a posé plus de 750 000 km de câbles sous-marins. En d’autres termes, une part significative du trafic Internet transite par une infrastructure qu’elle a déployée et maintenue.

La décision de nationaliser cette société, qui emploie 2 400 salariés, dont 1 300 en France principalement sur le site de Calais, s’est imposée car le suédois Nokia cherchait à s’en défaire. Mais cela souligne surtout que le secteur des câbles sous-marins est devenu un enjeu stratégique.

Ironiquement, c’est le président actuel de l’Elysée qui avait permis en 2015 la vente d’Alcatel-Lucent, la maison mère d’ASN, à Nokia, lorsqu’il occupait le ministère de l’Économie. Cet épisode avait précipité la chute de l’ancien conglomérat industriel omniprésent, Alcatel, dans l’Hexagone. Bien que la sensibilité et l’importance stratégique des câbles sous-marins et des réseaux télécoms ne soient pas nouvelles, elles semblent récemment acquises par les décideurs politiques. Mieux vaut tard que jamais.

Un tiers du marché mondial

ASN est l’un des grands noms de l’industrie discrète des câbles sous-marins. L’entreprise contrôle environ un tiers du marché mondial, suivie de près par l’américain Subcom, le japonais NEC et le chinois Hengtong. Le secteur français est d’ailleurs relativement solide, avec Orange Marine, la filiale du fournisseur de télécommunications, qui possède plusieurs navires câbliers aptes à poser et entretenir de longs réseaux de fibres optiques au fond des mers.

Ce domaine est crucial pour le fonctionnement d’Internet, ainsi que pour tous les dispositifs connectés (nos smartphones et ordinateurs bien sûr, mais aussi les véhicules, les systèmes d’information d’un certain nombre d’entreprises, etc.) étant donné que 99 % du trafic de données passe par ces quelque 500 câbles qui traversent la planète.

Les grandes entreprises numériques américaines ne s’y sont pas trompées, car depuis près d’une décennie, elles investissent massivement dans ces autoroutes d’Internet. Elles passent ainsi des commandes à des sociétés comme ASN pour la fabrication, la pose et l’entretien de cette infrastructure sur laquelle reposent de plus en plus de systèmes dans nos économies et sociétés.

« Depuis 2015-16, on observe une montée en puissance des grandes entreprises technologiques américaines dans la gestion des câbles sous-marins, mais elles ont également modifié le modèle économique du secteur, note Ophélie Coelho, chercheuse indépendante en géopolitique du numérique. Alors que les câbles transocéaniques étaient auparavant soutenus par des consortiums d’entreprises, Google est devenu le premier acteur capable de financer intégralement une telle installation. »

A quelques centaines de millions de dollars le coût d’un câble transatlantique, peu d’entités peuvent se permettre de s’engager seules dans une telle dépense. Les géants du contenu comme Google, Meta (la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp), Amazon ou Microsoft s’efforcent d’accroître leur contrôle sur l’écosystème numérique en ne se limitant pas aux logiciels ou plateformes, mais en incluant également les centres de données et le réseau. Cela relègue de plus en plus les fournisseurs d’accès Internet (comme Orange ou SFR) à un rôle secondaire, puisqu’ils ne disposent que d’une part minime du réseau.

Bien que les entreprises qui financent et exploitent ces câbles soient celles qui exercent un contrôle, la société responsable de la fabrication de la fibre optique, de son installation et de son entretien demeure un maillon essentiel. Un rappel de la matérialité de nos usages numériques : l’activité de Google & Co dépend des navires câbliers d’ASN et de ses concurrents.

Rare avantage mondial dans le monde numérique

Voilà pourquoi cette entreprise revêt un caractère stratégique.

« Nous avons tendance à sous-évaluer l’importance des nœuds stratégiques dans la chaîne de dépendance numérique, ajoute Ophélie Coelho, auteur de Géopolitique du numérique (Editions de l’Atelier, 2023). Câbles sous-marins, réseaux terrestres, centres de données, mais aussi tout l’aspect logiciel et interface, il est crucial d’évaluer cette dépendance à différentes technologies et entreprises à travers ces couches. Si nous dépendons de certaines couches technologiques, nous dépendons aussi de la politique et de la stratégie de l’entreprise ainsi que de l’État qui soutient celle-ci. Cela influence les orientations politiques, économiques et réglementaires. Ces dépendances déséquilibrent les rapports de force quand il s’agit d’imposer, par exemple, des normes numériques ou peuvent être mises en concurrence avec d’autres négociations concernant le GNL ou la défense de l’OTAN. »

L’analyse globale de cette chaîne de dépendance numérique révèle que la France et l’Europe sont largement dépendantes des grandes entreprises américaines, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Logiciels, plateformes, centres de données… : les propriétaires et gestionnaires de ces technologies sont majoritairement américains.

La production et la pose de câbles sous-marins constituent ainsi l’un des rares domaines du numérique où la France et l’Europe possèdent un acteur de premier plan. « Contrôler une entreprise comme ASN donne à la France un levier de pouvoir lors de négociations avec d’autres puissances », affirme Ophélie Coelho.

Il est important de noter que la France occupe une position unique dans la géographie des réseaux Internet. Le pays se révèle être un point de connexion significatif entre le Vieux Continent et les Etats-Unis, avec plusieurs câbles qui arrivent sur la côte atlantique. De plus, Marseille se classe parmi les grands hubs mondiaux des routes de l’Internet avec environ une quinzaine de câbles reliant l’Europe à l’Afrique, au Moyen-Orient et à l’Asie. En nationalisant ASN, la France préserve cet avantage précieux et rare au sein de l’écosystème numérique.

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

CULTURE

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

Sur cette image, on peut voir une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France qui se tiennent derrière leurs étendards. Cette photo, prise le 11 novembre 2024, montre une partie de l’extrême droite néofasciste tricolore : on y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Groupe union défense (GUD) et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. « French racist crew », écrit le néonazi Gwendal D. dans sa publication sur Instagram. Tous étaient réunis à Varsovie, la capitale polonaise, pour la marche annuelle de l’indépendance, un événement majeur célébré à travers le pays. Cela fait plusieurs années que plusieurs dizaines de néofascistes français se rassemblent dans un « black bloc nationaliste ». Ils portent des cagoules décorées de croix celtiques, exhibent des drapeaux ornés de soleils noirs – un symbole ésotérique nazi – et allument des fumigènes. Mais pourquoi cela se produit-il ?

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Sur cette image, une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France se tiennent derrière leurs étendards. On y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Gud et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. /
Crédits : DR

Liens locaux

Ce rassemblement nationaliste est organisé depuis 2010 et attire, en plus des Français, des militants néofascistes de l’ensemble de l’Europe. Cette année, environ 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Varsovie. Selon Przemysław Witkowski, chercheur et journaliste polonais reconnu pour son expertise sur l’extrême droite locale, les Français participent en grand nombre, notamment grâce à leurs connexions avec le magazine néofasciste en ligne Szturm.

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Avez-vous aperçu le salut nazi au centre de l’image ? /
Crédits : DR

Szturm, lancé en 2014, promeut régulièrement dans ses colonnes les groupes nationalistes-révolutionnaires français, ainsi que ceux d’Italie, des pays scandinaves ou d’Ukraine, qui se déplacent également pour rejoindre ce « black bloc nationaliste ». Le magazine était étroitement lié au Bastion social, mouvement néofasciste éphémère dissous en 2019 par le gouvernement français, où s’étaient infiltrés Edelweiss, le GUD et les prédécesseurs de Clermont non-conforme. Szturm a également des liens importants avec son homologue italien CasaPound et le régiment ukrainien Azov, connu pour l’inclusion de néonazis parmi ses membres. Ce média vante les mérites d’un spiritualisme fasciste, voire d’un fascisme ultra-religieux, promeut la révolution islamique iranienne ou le Ku Klux Klan, et fait l’éloge du IIIème Reich… La publication « défend également les saluts nazis, l’utilisation de la croix celtique, du fasci ou de la swastika ».

Initialement orchestrée par des néofascistes, qui n’étaient que quelques centaines, la Marche de l’indépendance a gagné en ampleur durant les années 2010, avec le soutien d’une droite ultra-conservatrice qui y voit « un point de défense des “valeurs traditionnelles” », selon Przemysław Witkowski. « En Pologne, nous n’avons pas de cordon sanitaire contre l’extrême droite, et même plutôt le contraire », précise le chercheur. « Il existe une sorte de lien de transmission, où l’influence passe de blogs ultra-radicaux à des éditorialistes de droite extrême. Ces derniers ont commencé, vers 2015, à soutenir cette marche principalement par anti-communisme. »

« La marche a continué à croître, atteignant plus de 20.000 participants, engendrant un effet boule de neige. »

Cette normalisation a culminé en 2018, lors du centenaire de l’indépendance du pays. La droite populiste au pouvoir, le parti Droit et justice (le PiS), souhaitait commémorer cet anniversaire, mais appréhendait d’être éclipsée par la marche nationaliste. « Ils ont exercé des pressions sur les nationalistes les plus “modérés” pour assainir la marche, car ils ne désiraient pas de clichés de ministres aux côtés de drapeaux suprémacistes dans la presse internationale », se rappelle Przemysław Witkowski. « En 2018, le PiS a interpellé des leaders néofascistes sur la base de règles antiterroristes, afin d’empêcher la formation de leur bloc. Depuis lors, ils revendiquent l’appellation de “black bloc nationaliste”, car ils estiment que la marche n’est plus nationaliste, ou en tout cas pas assez à leur goût. » Pourtant, la majorité des slogans demeurent racistes, parfois suprémacistes. Avant l’arrivée au pouvoir du PiS en 2015, quelques confrontations avec la police avaient eu lieu en marge de la manifestation, comme le souligne Przemysław Witkowski :

« Bien qu’il ne s’agisse pas d’émeutes, les nationalistes avaient incendié des installations colorées aux couleurs de l’arc-en-ciel, agressé des véhicules de journalistes ou tenté de mettre le feu aux portes de l’ambassade russe… »

Depuis son institutionnalisation, la marche attire des centaines de milliers de manifestants à travers la Pologne. L’année dernière, StreetPress était présent à celle de Wroclaw, la troisième ville du pays, pour notre série Kop, consacrée aux supporters de football les plus radicaux.

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Ce rassemblement a permis aux néofascistes français de côtoyer leurs homologues de toute l’Europe, avec des militants d’Active club estoniens, lituaniens ou néerlandais, des groupuscules suédois ou flamands… /
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Week-end entre suprémacistes

Les néofascistes français ont profité du long week-end pour rendre visite à leurs camarades polonais, participant à des entraînements en sports de combat, des conférences et prenant des selfies avec le poing levé au cœur du bloc nationaliste. Parmi eux se trouvaient des néonazis de Clermont non-conforme, des nationalistes-révolutionnaires d’Aquila popularis (Nice), de Valyor Chambéry (anciennement Edelweiss), ainsi qu’un groupe d’Île-de-France rassemblé sous un drapeau parisien. Parmi ces militants figuraient des membres du GUD récemment dissous, des hooligans néonazis de la Jeunesse Boulogne et des Pitbulls, ainsi que des randonneurs des Baroudeurs. Quatre groupes où les militants sont fortement interconnectés et où les frontières sont floues. À la coordination, on retrouve Gwendal D., plus connu sous son pseudonyme « Kenneth », ancien membre du groupuscule néofasciste Lyon populaire, qui est allé combattre en Ukraine aux côtés du régiment Azov contre les troupes russes. Ce fut l’occasion pour ce petit milieu de se montrer entouré de symboles néonazis, mais aussi de rencontrer des néofascistes venus de toute l’Europe, ralliés avec des militants d’Active club, lituaniens ou néerlandais, et des groupuscules suédois ou flamands…

Outre les groupuscules français habitués aux violences, les Nationalistes – le parti pétainiste et néofasciste dirigé par Yvan Benedetti – avait également annoncé sa participation, comme chaque année, à ce qu’ils considèrent comme « la plus grande marche nationale d’Europe ». Le parti ne manque pas de faire l’éloge de son voyage polonais, entre conférences « sur l’avenir de l’Europe » et défilés aux côtés de militants polonais, tchèques, slovaques, italiens, hongrois, serbes, croates, grecs, lituaniens… Des éloges relayées sur le canal Telegram de Forteresse Europe, représentant sa liste pour les élections européennes portée par l’avocat prisé des néofascistes, Pierre-Marie Bonneau.

Acteur et comédien irlandais Jon Kenny décède à l'âge de 66 ans

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Acteur et comédien irlandais Jon Kenny décède à l’âge de 66 ans

Mieux connu comme l’une des moitiés de D’Unbelievables, Kenny a également joué dans Father Ted et The Banshees of InisherinLe premier ministre irlandais a rendu hommage au comédien et acteur Jon Kenny, qui est décédé à l’âge de 66 ans.Kenny est décédé vendredi soir à la Galway Clinic, a déclaré sa femme, Margie, au Limerick Leader samedi. Continue reading…

Pro-Harris TikTok se sentait en sécurité dans une bulle algorithmique — jusqu'au jour des élections

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Pro-Harris TikTok se sentait en sécurité dans une bulle algorithmique — jusqu’au jour des élections

Image : Cath Virginia / The Verge ; Getty Images Au cours des semaines précédant l'élection présidentielle américaine, Kacey Smith se sentait pleine d'espoir. Smith, qui soutenait la campagne de la vice-présidente Kamala Harris, dit qu'elle savait que ce serait une course serrée entre la candidate démocrate et le républicain Donald Trump. Mais en faisant défiler TikTok, elle croyait que Harris serait victorieuse.Mais le jour de l'élection approchait, et elle commençait à sentir des drapeaux rouges dans cet optimisme. Elle se souvient que TikTok lui servait son enthousiasme pour le choix reproductif avec des vidéos encourageant "les droits des femmes contre le prix de l'essence" — impliquant, faussement, pensait-elle, que le choix était "l'un ou l'autre". La rhétorique s'intégrait bien dans son fil rempli d'inconnus, mais en tant que stratégie de campagne, cela lui semblait limitant et risqué. "Quand j'ai commencé à voir ce message se manifester", dit Smith, "j'ai commencé à me sentir un peu mal à l'aise." Ses craintes se sont révélées fondées : Harris a perdu le vote populaire et le Collège électoral et a concédé l'élection au président élu Trump.Les bulles de filtre comme l'algorithme de recommandation de TikTok sont un point de préoccupation commun parmi les critiques de la technologie. Les fils peuvent créer l'impression d'une réalité sur mesure, permettant aux utilisateurs d'éviter des choses qu'ils trouvent désagréables — comme les vraies personnes dans la vie de Smith qui soutenaient Trump. Mais bien qu'il y ait des plaintes fréquentes selon lesquelles les fils algorithmiques pourraient servir des informations trompeuses aux utilisateurs ou les apaiser dans l'apathie, ce n'est pas exactement ce qui s'est passé ici. Des électeurs comme Smith comprenaient les faits et les probabilités. Ils ont simplement sous-estimé à quel point quelque chose comme le fil de TikTok pouvait construire un monde qui n'existait...
Pas même Spotify n'est à l'abri du désordre provoqué par l'IA

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Pas même Spotify n’est à l’abri du désordre provoqué par l’IA

Comment la musique fake cible les vrais artistes. a:hover]:text-black [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-e9 dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray-63 [&>a]:shadow-underline-gray-13 dark:[&>a]:shadow-underline-gray-63″>Une capture d’écran de l’album fake d’Annie, prise le 12 octobre. Une sorte de bouillie IA avait été téléchargée sur la page de l’artiste HEALTH sur Spotify, l’un des trois faux albums qui apparaîtraient sous leur nom ce week-end-là. Le compte X du groupe a fait quelques blagues à ce sujet, les albums ont finalement été supprimés, et je suis retourné à mes affaires. Puis, le week-end suivant, j’ai vu qu’un nouvel album d’Annie était sorti. Cet album était plus plausible – Annie venait de sortir un nouveau single, “The Sky Is Blue” – mais quand j’ai cliqué, je ne pouvais pas le trouver dans la liste des titres de chansons. Confus, j’ai joué l’album et j’ai entendu des chants d’oiseaux et un instrumental vaguement New Age. Cela… ne ressemblait pas à Annie. Alors j’ai fait ce que ferait n’importe quelle personne normale : j’en ai parlé dans mon groupe de discussion. C’est ainsi que j’ai appris que cela arrivait à d’autres artistes, comme à beaucoup d’artistes, et que cela se produisait depuis des mois. (“J’en ai un qui apparaît souvent dans mon radar de nouvelles,” a dit mon pote Gordon.) Pendant un certain temps, des artistes de metalcore comme Caliban, Northlane et Silent Planet avaient été ciblés. Mais beaucoup d’artistes avec des noms d’un seul mot, comme Swans, Asia, Standards, et Gong, l’étaient aussi. Un nouvel album apparaîtrait sur la page Spotify d’un artiste, portant leur nom mais sans ressemblance avec leur musique. Parfois, comme avec les faux albums de HEALTH, ils disparaîtraient après quelques jours. D’autres fois, ils persisteraient indéfiniment, même contre la volonté de l’artiste. a:hover]:text-black [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-e9 dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray-63 [&>a]:shadow-underline-gray-13 dark:[&>a]:shadow-underline-gray-63″>Pouvez-vous repérer le faux ? Pour moi, tout cela a soulevé une question évidente…