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Quand la jeunesse japonaise refuse de rentrer dans le rang – BLOG

JEUNES – Malgré le succès des manga et anime, le Japon semble toujours loin de l’Occident. Il s’y passe pourtant des choses qui ne sont pas sans rappeler des événements survenus notamment en Europe de l’Ouest, où une partie de la jeunesse cherche et invente de nouvelles façons de vivre. Publicité Une quête — universelle — de sens C’est le cas sur le plan professionnel, comme l’ont montré les étudiants d’AgriTech en exprimant publiquement leur choix de ne pas adopter de métiers destructeurs de la planète, à l’image plus globalement de ces jeunes actifs qui déclinent des postes en or sur le papier au service des grandes entreprises, et même ces étudiants qui, avant ou près le Bac, se cherchent des filières qui « font sens ». Au Japon, faire des études ferait presque passer Parcours-Sup pour une balade le long d’un sentier côtier un matin d’été dégagé. Les concours sont partout, dès le passage du collège au lycée, puis ensuite, pour intégrer une « bonne » université. Bien se positionner commence en réalité dès le berceau, avec les jardins d’enfant (la mini-série La maison de la rue en pente diffusée sur Arte en est une poignante illustration). La pression est immense, et permanente, pour « réussir ». Un échec équivaut à une condamnation sans appel. Comment s’en sortir, dès lors qu’on n’est pas calibré pour briller dans les études, ou qu’on ne dispose pas de réseau professionnel, ou quand on n’est guère motivé par la voie du salaryman, l’employé de bureau type, qui représente toujours l’objectif à atteindre de la classe moyenne ? Une résistance de la débrouille Bien sûr, nombre de jeunes japonais continuent d’épouser la cause de leurs parents. On observe cependant une désaffection des jeunes femmes pour le rôle de mère au foyer, ce qui se…

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Entre le bac, les virus, l’Ukraine, la santé mentale des jeunes est durablement affectée – BLOG

SANTÉ MENTALE – Nous voilà quelque temps après le confinement, quelques temps après les masques même quelques temps après le début d’une guerre que nous observons, mais dont nous tentons de parler de moins en moins rattrapés par notre quotidien et l’envie de ne rien en savoir pour ne pas trop s’en angoisser. Nous voilà au temps de la variole du singe, des partiels et du BAC. Car oui le “Passe ton Bac d’abord” est toujours d’actualité, mais ce qui se dessine après le “d’abord” est beaucoup plus flou pour les jeunes gens qui doivent le présenter. Ainsi, je vois en consultation de plus en plus de jeunes en gens en proie à des mouvements dépressifs, pétris d’angoisses face à la projection qui leur est demandée en vue de construire “une vie d’adulte”. À lire aussi sur la santé mentale des jeunes: Mais comment se rêver alors même que depuis deux ans, les pouvoirs publics, leurs parents, les adultes normalement garants de l’avenir leur disent “qu’à plus de 15 jours il est difficile de se projeter”. Les voilà donc face à une injonction paradoxale, bien connue pour rendre fou Non seulement ils ont vécu la culpabilisation car on les accusait de se retrouver tels des inconscients dans des rassemblements, on leur a interdit l’exploration des relations sociales à un âge où on ne cherche que cela, on leur a interdit la découverte du corps de l’autre martelant que l’autre est un être dangereux potentiellement mortel dont il faut se distancier à l’aide de geste BARRIERES, on les a enfermés devant des écrans alors que dans le même temps on les martèle d’informations concernant la nocivité des écrans et maintenant, on leur demande à eux de se projeter dans un avenir qui leur plairait alors même que médecins et politiques prévoient…

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Les aides aux jeunes et aux étudiants n’ont pas convaincu la Cour des comptes

ÉTUDIANTS – Peut mieux faire. Les dispositifs de soutien de l’État aux étudiants pendant la crise sanitaire ont été “tardifs” et “décevants”, estime ce mercredi 16 février dans son rapport annuel la Cour des comptes, appelant à l’avenir à “mieux cerner et quantifier les besoins de la vie étudiante”. La pandémie de Covid-19 “a profondément bouleversé le quotidien des étudiants”, et l’État a “déployé de nombreuses mesures pour permettre aux étudiants de faire face à la crise”, souligne la Cour des comptes dans ce rapport. “Cependant, la plupart ne sont montées en puissance que fin 2020. Leur ciblage a par ailleurs souffert d’insuffisances qui en ont amoindri l’efficacité, comme en atteste l’exemple emblématique du repas à un euro”, ajoute-t-elle. Des dispositifs trop longtemps “circonscrits” En effet, notent les Sages, les dispositifs “sont restés trop longtemps circonscrits”, avant qu’ils ne se développent à partir de la fin 2020 avec “le versement automatique d’une aide exceptionnelle de 150 euros à l’ensemble des boursiers sur critères sociaux (BCS) en décembre 2020 puis, début 2021, l’élargissement du bénéfice du repas à un euro aux étudiants non boursiers et la mise en place du dispositif Santé Psy Étudiant”. Mais “cet élargissement paraît tardif et se situe en retrait par rapport à d’autres aides sociales d’urgence décidées par l’État pour des jeunes non étudiants en situation de précarité”, poursuivent-ils. Pour la Cour des comptes, “sans connaissance fine des besoins des étudiants en période critique, des structures d’administration de la vie étudiante trop nombreuses ont dû apprendre à collaborer en temps de crise, réagir au gré des informations et de l’incertitude, faire face aux lacunes de la communication en direction des étudiants”. “Le résultat est, dans l’ensemble, décevant; il n’est pas à la mesure des enjeux”, conclut-elle. Le succès du Plan jeunes ”à relativiser” Aussi, le plan…

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Le warcore, la sous-culture qui fait transpirer vos parents (et la police)

Yijihoon, Tyler et Taylor en tenues warcore. Photos fournies par les auteurs eux-mêmes. Chaque génération est à l’origine d’au moins une “sous-culture” inquiétante qui fait trembler à la fois les parents et le grand public. Les anciens – les punks et les gothiques – font face aux remarques sur leur look extrême depuis les années 70. Mais ces dernières années, les sous-cultures de la jeunesse se sont démultipliées grâce notamment à cette magnifique application appelée TikTok, qui emprunte et transforme différents éléments de style propres aux e-girls et e-boys déjà présents. Publicité Ça ne sera donc pas un choc pour personne d’apprendre que la pandémie a accéléré cette évolution et qu’une série entière de styles vestimentaires d’inspiration technique et militaire a débarqué sur les pages « Pour toi », représentés par des rappeurs comme Scarlxrd ou ZillaKami, de City Morgue. Influencés par les clubs techno, les looks militaires, les jeux vidéo et le street style japonais ; le techcore, le darkcore et le warcore ont pour idée centrale la préparation à l’apocalypse imminente. Comprenez : des pantalons de treillis avec des poches qu’on peut réellement utiliser, des ceintures porte-outils à plusieurs niveaux, des bombers avec des compartiments secrets, des rangers et des masques chirurgicaux. Si la fin du monde survenait sur la route du supermarché, nul doute que ces gamins seraient prêts. Le techcore représente la partie la plus sérieuse de cette tendance. Il se concentre plus sur le côté geek du fait de porter des tenues adaptées à la fois à la vie nocturne et à la vie quotidienne, tandis que le darkcore amène un petit côté emo. Mais le warcore, précédemment connu sur Internet en tant que terrorcore, est le style le plus susceptible d’alarmer les gens, surtout quand on sait qu’il est né en tant mème sur…