Les 23 meilleurs films actuellement disponibles sur Apple TV+ (octobre 2024)
Wolfs, Fancy Dance et The Last of the Sea Women ne sont que quelques-uns des films que vous devriez regarder sur Apple TV+ ce mois-ci.
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L’une de mes nausées les plus mémorables de ces dernières années remonte au soir où j’ai regardé le documentaire #SalePute de Florence Hainaut et Myriam Leroy – 57 minutes de profond écoeurement et autres envies de séquestration, à l’écoute des multiples témoignages insoutenables de femmes qui ont subi des actes de cyberharcèlement. Les réalisatrices – journalistes toutes les deux – ont elles-mêmes connu l’enfer des cyberviolences, et ce qu’elles ont vécu produisent évidemment des conséquences encore aujourd’hui. Si leur militantisme ne tourne pas seulement autour de ces questions, elles continuent à porter les voix, ouvrir des discussions et entretenir la flamme de la lutte. Il y a quelques semaines, Florence a sorti un livre, Cyberharcelée : 10 étapes pour comprendre et lutter. Dans ses pages, l’autrice dément le mythe du mal virtuel, comme la cyberviolence est trop souvent présentée, et explique en quoi ce phénomène dégage progressivement les femmes du débat démocratique à coups d’actes d’intimidation misogyne sous pseudonymes. 85% des femmes dans le monde sont touchées de près ou de loin par la cyberviolence. Avec Cyberharcelée, Florence pose un constat lourd, présente des chiffres affolants et donne les clés pour « s’en protéger, s’en défendre ou s’en remettre ». Pendant une heure, on a discuté de plein de trucs très prenants dans un café bruxellois – mais qui n’ont rien à voir avec le livre et qui ne seront pas retranscrits ici. Puis, une fois les tasses de café vides, on a attaqué le cœur du sujet. Tour à tour, ont été évoqués la notion de consentement, le projet politique des agresseurs, les failles de la justice, celles du monde des médias et du journalisme, mais aussi les moyens d’autodéfense et les gens qui restent là, les bras croisés, à faire semblant que tout ça n’existe pas. VICE :…
Le bras de fer touche à sa fin. Depuis plus d’un an, un projet de loi sur la liberté des médias en Europe, l’European Media Freedom Act, fait l’objet de vives discussions à Bruxelles et Strasbourg. Dans ce texte censé garantir l’indépendance, la liberté et le pluralisme des médias, une disposition est au cœur des tensions entre les États membres et le Parlement européen : son article 4, qui concerne la protection des sources journalistiques, considérées comme l’une « des conditions fondamentales de la liberté de la presse » par la Cour européenne des droits humains. Sans cette protection, « le rôle vital de la presse comme gardien de la sphère publique risque d’être mis à mal ». Disclose, en partenariat avec le collectif de journalistes Investigate Europe et le média Follow the Money, est parvenu à pénétrer le huis clos des négociations. Notre enquête dévoile les dessous de 15 mois de tractations qui pourraient aboutir à un texte définitif, ce 15 décembre 2023, après un troisième tour de discussions entre le Conseil de l’UE, le Parlement et la Commission européenne. Document à l’appui, elle démontre les visées liberticides du gouvernement français contre la presse, activement soutenues par le gouvernement d’extrême droite italien et les autorités finlandaises, chypriotes, grecques, maltaises et suédoises. Surveillance généralisée Pour comprendre la manœuvre en cours, il faut remonter au 16 septembre 2022. À l’époque, la Commission européenne présente un projet de loi sur la liberté des médias. Dans son article 4, le texte initial interdit l’utilisation de logiciels espions contre des journalistes et des médias, sauf dans le cadre « d’enquêtes sur [dix] formes graves de criminalité » (terrorisme, viol, meurtre — cf. encadré en fin d’article). Ces technologies, qui permettent d’intercepter les e-mails et messages sécurisés, pourront aussi être utilisées au « cas par cas, pour des raisons de sécurité nationale ». Inconcevable…
« Le Dissident Club est une sorte de café littéraire, me confie-t-il. À Paris, il existe de nombreux bars et cafés qui proposent des activités culturelles, sociales et politiques. En tant que réfugié politique, journaliste en exil et dissident, j’ai voulu rassembler des gens comme moi sous un même toit. Je voulais créer une fenêtre sur le monde des dissident·es en exil pour les Français·es et les Parisien·nes. » Animer ce lieu et le faire vivre, c’est l’un des combats de Taha. Tout au long de l’année, il organise des évènements pour permettre à des journalistes, activistes, artistes de se retrouver et de partager leurs histoires. Discussions, débats, conférences, expositions, lui permettent de créer un safe space pour les dissident·es du monde entier. Rien que l’année dernière, 50 pays différents étaient représentés au Dissident Club. Certains d’entre eux sont identifiables par la photo de leur président sur le jeu de fléchettes. On se gardera bien de dévoiler l’identité de la case à 20 points. « J’ai un projet sur la répression transnationale dans lequel on parle du fait que même si on est en exil, on peut toujours être ciblé·es, harcelé·es ou intimidé·es, remet Taha. Ce que je veux dire aux gens avec ce projet, c’est que lorsque vous partez en exil, ça ne signifie pas que vous commencez une nouvelle vie et que tout sera différent. On continue à vivre nos vies antérieures dans une plus grande sécurité certes, mais jamais dans une sécurité absolue. Je veux sensibiliser les gens à ce sujet. » S’il a pu reconstruire sa vie en France tant bien que mal et qu’il continue à exercer son métier de journaliste, il doit quand même faire attention à ses faits et gestes et ses fréquentations. À son arrivée en France, les autorités françaises lui ont…
Cette interview a été réalisée le 23 octobre, avant que les bombardements israéliens ne perturbent les connexions téléphoniques et Internet. Bâtiments effondrés, décombres, visages désespérés et sacs mortuaires. « La vie quotidienne ici est effrayante et difficile », lance Hamza Chalan, 27 ans, photographe, cinéaste et journaliste basé à Gaza. « Je peux pas vraiment décrire ce qui se passe, mais le mot “désastre” est celui qui résume le mieux la situation. » Hamza rapporte quotidiennement ce qu’il voit sur le terrain. Le monde extérieur dépend surtout des reporters locaux et des journalistes civil·es pour sa couverture de Gaza, vu que les organes de presse ne sont pas autorisés à envoyer des correspondant·es sur le territoire. Il y a deux semaines, Reuters et l’AFP ont reçu une lettre des Forces de défense israéliennes (l’IDF) après leur demande de ne pas prendre pour cible leurs journalistes à Gaza lors des frappes aériennes et des opérations militaires. Cette lettre de réponse de l’IDF indiquait qu’elle ne pouvait pas garantir la sécurité des journalistes qui travaillent dans la bande de Gaza, tant que le Hamas mène délibérément ses activités « à proximité des journalistes et des civil·es ». Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), au 5 novembre, au moins 36 journalistes (31 Palestinien·nes, quatre Israéliens et un Libanais) ont été tué·es depuis l’escalade de la crise le 7 octobre. J’ai pris contact avec Hamza pour lui demander comment il travaillait dans ces conditions. Pour être honnête, je ne m’attendais pas vraiment à une réponse – je n’étais probablement pas la seule à avoir essayé de le contacter. Deux heures plus tard, j’ai reçu une réponse : « Salut, pas de problème. Ce serait bien si tu pouvais m’appeler, parce que j’ai pas Internet là. » J’ai immédiatement essayé d’appeler Hamza,…
Ça fait maintenant deux semaines que mon feed est envahi de contenus sur la situation en Palestine et Israël. Et puisque, comme vous, j’évolue dans une bulle où tout le monde partage plus ou moins mes opinions, la majorité de ces posts sont pro-Palestine. Ceci dit, vu le bilan historiquement élevé du côté israélien suite aux attaques du Hamas le 7 octobre, beaucoup semblent avoir du mal à se positionner en tant que défenseur·se de la cause palestinienne. Comme si soutenir les Palestinien·nes était synonyme de se réjouir des victimes israéliennes. Au-delà du silence, j’ai aussi vu passer pas mal de messages du style, « Israël/Palestine, c’est très complexe » ou « Tout le monde prend parti, mais c’est pas juste noir ou blanc ». En réalité, il ne faut pas être expert·e pour comprendre la situation : il s’agit d’un État qui en colonise un autre. En tant que Belges, et plus largement, Européen·nes, ça nous connaît, non ? Bien sûr, les enjeux géopolitiques sont complexes, ou du moins déroutants. Car si on base notre logique exclusivement sur la notion de justice – la vraie, pas celle des institutions –, il est difficile, par exemple, de comprendre pourquoi tant d’États, européens ou arabes, ont tourné le dos à la Palestine. Ni pourquoi personne ne fait rien pour arrêter l’expansion illégale des colonies israéliennes. Ou encore, pourquoi ces injustices se déroulent sous nos yeux depuis 75 ans et qu’on n’en voit pas la fin. En réalité, la question de savoir s’il faut « prendre parti » n’est juste pas pertinente. L’enjeu de la prise de position ici, est d’honorer les victimes, tout en comprenant que la cause de toute cette souffrance, tant du côté palestinien qu’israélien, c’est la colonisation de la Palestine par l’État d’Israël. Ce rappel du contexte de…
Mike NublatA Couthures-sur-Garonne, lors de l’édition 2017 du Festival international de journalisme. JOURNALISME – La télé, la radio, la presse écrite, les médias numériques, les réseaux sociaux, les influenceurs, les médias internationaux, les titres d’information régionale et locale, les grands groupes de presse, le service public et les médias indépendants : ce sont toutes les facettes du journalisme qui vont converger, du vendredi 15 au dimanche 17 juillet, vers Couthures-sur-Garonne pour y rencontrer celles et ceux que passionne l’actualité, qu’elle se raconte sur un écran, dans une radio, dans des écouteurs ou sur du papier imprimé. Ce village du Lot-et-Garonne accueille chaque année depuis 2016 le Festival international de journalisme. Un petit rappel s’impose : cet événement, dont ce sera la sixième édition, n’est pas une rencontre entre professionnels des médias mais un forum à ciel ouvert où journalistes et acteurs de l’actualité débattent trois jours durant avec celles et ceux qui les lisent, les écoutent ou les regardent tout au long de l’année. Ces festivaliers désireux de partager leurs interrogations, leurs satisfactions mais aussi leurs frustrations, c’est pour eux que cet événement existe ! Appuyer sur la touche « pause » Après une année où l’actualité a adopté un rythme effréné – nous laissant à peine nous remettre d’un pic pandémique pour nous projeter dans l’invasion de l’Ukraine puis enchaîner sur une double séquence électorale -, ces retrouvailles sous le soleil de juillet ne seront pas inutiles. Plus que jamais, il s’avère nécessaire d’appuyer sur la touche « pause » pour s’interroger ensemble sur ces événements, sur la façon dont les journalistes les ont traités et sur les évolutions du paysage médiatique. Comme chaque année, sept thématiques d’actualité formeront l’ossature des trois journées. Elles ont été conçues et seront animées par les journalistes des titres du Groupe Le Monde (Courrier international, le HuffPost, Le Monde, Télérama et La Vie) et…
Faut-il donner une plateforme à toutes les opinions qui existent, même quand celles-ci puisent leur raison d’être dans la haine – entre autres – ou qu’elles se basent sur des mensonges, sinon sur une analyse irrationnelle des phénomènes sociaux ? Débattre a-t-il vraiment du sens dans une situation où avoir factuellement raison ne changera rien au dialogue et qu’à la fin, le seul résultat sera d’avoir ouvert la porte au mieux à la désinformation, au pire à des discours dangereux qui inspirent notamment des attentats terroristes ? Et qu’en est-il du débat dans la sphère privée ? Une figure d’un parti d’extrême droite à la télévision n’est pas comparable à une personne anonyme – que celle-ci soit fervente militante ou vaguement sympathisante, et qui réagit à l’émotion face à certains propos lus ou entendus ça et là. À moins d’évoluer dans un entre-soi privilégié de personnes diplômées, on en connaît tou·tes, de près ou de loin. Mais faut-il convaincre ces gens un par un ? Ne serait-il pas plus efficace de s’occuper directement du champ public et resserrer le cordon sanitaire en rappelant aux médias qu’ils ont leur responsabilité dans ce bourbier ? Là où certaines personnes poussent l’idée du débat comme étant un indispensable en démocratie, d’autres voix s’élèvent pour crier gare : débattre publiquement avec l’extrême droite, c’est aussi accepter que leurs idées méritent d’être discutées – même si elles sont dangereuses, notamment pour la démocratie. Parmi ces voix, quelques-unes ont accepté de donner leur avis sur la question : Léonie de Jonge, chercheuse spécialiste de l’extrême droite ; Guillaume Lohest, auteur et président des Équipes populaires ; Judith, militante féministe ; Julien Dohet, historien spécialiste de l’idéologie d’extrême droite et secrétaire politique ; Nicolas Galita, militant antiraciste ; et Leyla Cabaux, militante queer & féministe intersectionnelle. Toutes…
Chesnot via Getty ImagesLa France gagne 8 places dans le classement mondial de la liberté de la presse PRESSE – La situation des journalistes en France s’améliore un peu, selon le classement mondial annuel de la liberté de la presse de Reporters sans frontières publié ce mardi 3 mai. Classée 26e, la France gagne 8 places par rapport à 2021 et 2020, mais reste très loin du score global du duo de tête composé de la Norvège et du Danemark. Depuis deux décennies, l’organisation de défense des droits des médias classe les pays et territoires du monde entier en fonction de la liberté de la presse sur leur sol. Et pour sa dernière édition, l’ONG note “les effets désastreux du chaos informationnel (un espace numérique globalisé et dérégulé, qui favorise les fausses informations et la propagande)”. Elle pointe notamment du doigt “le développement de médias d’opinion sur le modèle de [la chaîne d’information américaine] Fox News et la banalisation des circuits de désinformation, amplifiée par le fonctionnement des réseaux sociaux” dans l’“accroissement des clivages”. Une donnée qui expliquerait “le regain des tensions sociales et politiques” en France. La guerre en Ukraine “préparée par une guerre de la propagande” russe Reporters sans frontières décrit également dans son communiqué de presse “l’asymétrie entre […] les sociétés ouvertes et […] les régimes despotiques qui contrôlent leurs médias et leurs plateformes tout en menant des guerres de propagande”, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine. Sabrina BLANCHARD, Cléa PÉCULIER / AFPLa liberté de la presse dans le monde (classement 2022 établi par RSF) “L’invasion de l’Ukraine (106e au classement) par la Russie (155e) à la fin du mois de février 2022 est emblématique du phénomène, puisqu’elle a été préparée par une guerre de la propagande”, souligne l’ONG, qui a cette année modifié…
En janvier 2022, le baromètre annuel du journal la Croix révélait que la confiance envers les médias n’avait jamais été aussi faible au lendemain du premier tour d’une élection présidentielle – remporté par Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Comme le rapporte Public Sénat, « seulement 44 % des personnes interrogées estiment que les médias fournissent des informations fiables et vérifiées et 62 % des sondés estiment que les journalistes ne sont pas indépendants du pouvoir politique ». Mais il n’y a pas besoin de plonger la tête dans un grand seau de statistiques pour voir que cette défiance (ou cette méfiance, on va y revenir) est une réalité tangible vécue depuis un bon bout de temps par les intéressés eux-mêmes. Et tant pis si ça manque de rigueur scientifique : parfois, il suffit juste de mettre le nez dehors et d’humecter l’air du temps (ou, au choix : se faire traiter de tous les noms sur sa messagerie privée par un lecteur mécontent, voir des collègues se faire menacer de mort et/ou se faire tabasser à un meeting d’Eric Zemmour, etc…) pour sentir que le secteur de la presse n’est pas exactement en odeur de sainteté au sein de la population française. Et si vous voulez encore des chiffres, sachez qu’aux dernières nouvelles, la profession de journaliste faisait encore partie des métiers les plus détestés du pays, derrière agent d’assurance et publicitaire – soit les cavaliers de l’apocalypse en ce qui me concerne. Politiques, tous coupables ? Ce qui semble relativement nouveau (en apparence), c’est que depuis quelques années, même les politiques se mettent à jeter de l’huile sur le feu, de manière plus ou moins concertée. Comme le signalait Libération dans un article de décembre 2021, avant que des journalistes se fassent violenter par ses militants, Eric Zemmour…
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