Le cinéma du Média #4. La volonté de Guiraudie

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Le cinéma du Média #4. La volonté de Guiraudie

Un film remarquable est-il simplement un film qui a presque été, si ce n’est mauvais ou raté, du moins étrange ? La sensation de sa grandeur n’est-elle pas celle d’une étrangeté devenue évidence ? Une perception d’un monde improbable et pourtant indiscutable ? Un univers qui n’existe pas mais qui, durant deux heures, se transforme en ce qui est unique, notre monde en somme ? Les protagonistes du dernier long-métrage d’Alain Guiraudie sont peu nombreux. Les décors, eux, sont ceux d’un hameau du Gard, comprenant une maison, une ferme, une église et une forêt : rien de bien extraordinaire. La dramaturgie est sommaire : chaque fois que Jérémy, de retour à Saint-Martial pour les funérailles de son ancien patron, sort se promener, il croise une connaissance. Sans explication aucune : chacun apparaît simplement au détour d’un bois, au bord d’un lit ou à la croisée d’une route. On pourrait presque croire que l’on assiste à une comédie de boulevard, les sous-bois et les automobilistes remplaçant juste les placards. Les mêmes scènes se reproduisent, autour d’une table pour l’apéritif ou dans les bois pour la récolte des cèpes. À l’identique ou presque. Lorsqu’un corps disparait, l’enquête policière se déroule avec apathie et même complaisance : à la place de la police, n’importe quel observateur aurait rapidement identifié le coupable. Les dialogues oscillent entre sagesse rurale et réflexions métaphysiques. C’est que l’un des personnages est prêtre, mais d’une manière étrange : demandant à ce qu’on le confesse – au lieu de l’inverse – et tenant des discours excentriques sur le besoin de la violence dans ce monde. La cause guiraudienne a toujours tourné autour du désir. Elle l’est plus que jamais dans Miséricorde. La liberté de Guiraudie, bien sûr, qui depuis un quart de siècle a habitué son public à emprunter des chemins peu conventionnels. Des chemins cinématographiques mais aussi littéraires,…

LESLIE : “Je suis très heureuse de revenir sur le devant de la scène” - Clique.tv

CULTURE

LESLIE : “Je suis très heureuse de revenir sur le devant de la scène” – Clique.tv

Leslie est l’invitée de Clique. La chanteuse, principalement connue pour ses tubes “Sobri” ou “Et j’attends”, revient sur le devant de la scène après dix ans d’absence. Elle se confie sur son passé d’adolescente star et son retour dans le monde de la musique. Les nouveaux projets de Leslie  Star des années 2000, Leslie n’a pas sorti d’album depuis dix ans. Une période pendant laquelle la chanteuse ne s’est quasiment pas exprimée publiquement. “La chute, ce n’est pas le fait de vendre ou de ne pas vendre des disques, c’est la solitude.” Aujourd’hui, elle fait son retour sur le morceau “Dans les veines”, une collaboration avec Franglish et Kore sur la compilation de ce dernier “Raï’n’B Fever volume 5”. Aujourd’hui, Leslie est bien occupée : elle prévoit de ressortir ses premiers albums sur les plateformes de streaming, promet un nouveau projet en 2025 et une date à l’Olympia. Quand elle évoque son passé, Leslie reste détachée. “Je n’ai jamais réécouté ce que je faisais à l’époque. Je suis toujours portée par l’instant présent et le futur.” Son passage chez “Graine de Star” lui a valu de se distinguer des autres candidats et de sortir son premier album “Je suis et je resterai” à seulement 15 ans. “Le succès m’est tombé dessus et je ne pensais pas une seule seconde que ça allait marcher pour moi.” C’est ce succès précoce qui a poussé la chanteuse à faire, selon ses mots, des “sacrifices”. Notamment sur sa jeunesse sous les projecteurs, qui l’a privée d’une adolescence conventionnelle : “Je n’avais pas vécu la vie, je ne savais pas quelle femme je voulais devenir.”  Son enfance en Afrique : vecteur d’influences et de valeurs  Leslie a passé une grande partie de son enfance au Gabon puis au Togo. “En Afrique, il y a un côté très uni et tourné vers l’optimisme. Ce soleil-là, je l’ai gardé dans mon cœur.” De cette période, l’artiste conserve un souvenir ému et un attachement fort aux cultures de ces deux pays.  C’est également là-bas que Leslie a découvert la musique et sa voix, grâce à son frère qui a énormément contribué à son éducation musicale. “Je ne rêvais pas plus que ça d’être chanteuse, c’était ma passion mais ce n’était pas mon rêve, c’était celui de mon frère.” C’est lui qui, quelques années plus tard, l’encourage à s’inscrire au télé-crochet ”Graine de Star” en 2001. Une adolescence pas comme les autres  Dans les années 2000, les jeunes chanteuses devaient remplir certaines cases imposées par l’industrie musicale.  C’est le cas de Lorie qui en avait témoigné lors de son passage chez Clique. De son côté, Leslie réfute tout comportement négatif envers elle : “J’ai la chance d’avoir eu des équipes très bienveillantes. La seule chose qu’ils me demandaient c’était de sourire même si quand tu es adolescente, la dernière chose que tu as envie de faire, c’est de sourire !”  Leslie s’exprime également sur les projets qu’elle a refusé dans sa carrière. Elle remercie surtout ses producteurs de l’époque qui lui ont laissé une grande liberté. “Refuser, c’est un luxe que l’on s’octroie avec les conséquences qui vont avec.” Leslie revient plus en forme que jamais et ce n’est que le début de la nouvelle étape de sa carrière. Affaire à suivre.  L’interview de Leslie est disponible en replay sur myCANAL.

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« C’était comme si on me kidnappait » : des personnes sans-papiers expulsées illégalement

CULTURE

« C’était comme si on me kidnappait » : des personnes sans-papiers expulsées illégalement

Photo de Une d'illustration prise par Pauline Gauer au CRA de Vincennes en septembre 2022.
Les associations d’aide aux personnes exilées alertent sur la hausse des expulsions illégales ces deux dernières années. Droit au recours non respecté, décision de justice violée… Tout est bon pour favoriser les éloignements.
Contre enquête