Le mystérieux signal venu du centre de la galaxie aurait une explication
Images des rayons gamma célestes par le télescope Fermi. Image : collaboration NASA/DOE/Fermi LAT. Cela fait plus de dix ans que les astronomes restent perplexes face à un surplus inexpliqué de rayonnements gamma — la forme la plus énergétique de la lumière — qui émane du centre de notre Galaxie, la Voie lactée. Connue sous le nom de « Galactic Center Excess » (GCE), cette lueur diffuse a suscité de nombreuses hypothèses passionnantes, notamment l’idée qu’elle pourrait être due à des collisions entre des particules de matière noire, une substance énigmatique qui constitue la majeure partie de la masse de l’univers. Publicité Aujourd’hui, des scientifiques dirigés par Anuj Gautam de l’Australian National University ont présenté de nouvelles preuves comme quoi la GCE est alimentée par une population d’étoiles mortes en rotation rapide, connues sous le nom de pulsars millisecondes. Invisibles individuellement, ces étoiles à neutrons pourraient cependant produire ensemble l’étrange lueur gamma qui s’étend sur environ 5 000 années-lumière dans toutes les directions autour du centre galactique. L’équipe suggère que ces cadavres stellaires extrêmes pourraient « reproduire naturellement la morphologie, la forme spectrale et l’intensité du signal GCE » et, « en prime », pourraient également être responsables d’une « mystérieuse “brume” micro-ondes observée à l’intérieur de la Galaxie », selon une étude publiée récemment dans Nature Astronomy. « Les données de rayonnement gamma capturées par le télescope Fermi Large Area révèlent un signal inexpliqué, apparemment diffus, provenant du bulbe galactique, qui culmine près de ~2 [GeV, gigaélectronvolts] avec un profil d’intensité approximativement sphérique », expliquent Gautam et ses collègues dans l’étude. L’origine de cet « excès du centre galactique » (GCE) a immédiatement fait l’objet de débats. Les hypothèses proposées les plus pertinentes comprennent principalement de la matière noire qui s’anéantit en masse et une grande population de pulsars millisecondes (MSP) qui n’auraient pas été détectés jusqu’ici. Publicité « Bien qu’il n’y ait…