La CPI émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu pour présumés crimes de guerre à Gaza

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La CPI émet un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu pour présumés crimes de guerre à Gaza

Mandats pour le Premier ministre israélien et l’ancien ministre de la Défense qui les exposent à un risque de détention s’ils se rendent dans certains autres paysCrise au Moyen-Orient – mises à jour en directLa cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre de la Défense du pays, Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, pour des crimes de guerre présumés liés à la guerre de Gaza.C’est la première fois que les dirigeants d’une démocratie et d’un État allié occidental sont inculpés par la cour, dans la décision la plus importante de ses 22 ans d’histoire. Continue reading…

Femme transgenre remporte un remboursement record en Chine après un traitement par électrochocs

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Femme transgenre remporte un remboursement record en Chine après un traitement par électrochocs

Affaire marquant la première fois qu’une personne trans a réussi à contester l’utilisation de telles pratiques de conversion dans le paysUne femme transgenre en Chine a obtenu un montant record de compensation d’un hôpital qui l’a soumise à plusieurs séances de pratiques de conversion par électrochocs sans son consentement.Le tribunal populaire du comté de Changli à Qinhuangdao, une ville du Hebei, a approuvé une indemnité de 60 000 yuans (6 552 £) pour Ling’er, une artiste de performance de 28 ans qui a été enregistrée comme homme à la naissance mais s’identifie comme une femme. Les activistes LGBTQ+ ont décrit l’indemnité, approuvée le 31 octobre, comme une victoire pour les droits des trans en Chine. Continue reading…

Au cœur de l'Amazonie, une commune française souffre d'un manque d'eau et de nourriture en raison du changement climatique.

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Au cœur de l’Amazonie, une commune française souffre d’un manque d’eau et de nourriture en raison...

Maripasoula, Parc amazonien de Guyane (973) – À travers les hublots du petit avion à hélices reliant le littoral à la ville de Maripasoula, située au sud de la Guyane, un océan de nuances de vert se déploie à perte de vue. Après une heure de vol, les premières maisons de cette commune, intégrée au vaste Parc amazonien, deviennent visibles, nichées au creux d’un méandre du fleuve Maroni. Ce cours d’eau constitue la frontière avec le Suriname et sert de chemin vers l’océan Atlantique – à plus de 300 kilomètres en aval. « D’habitude, on voit toujours des pirogues arriver avec des marchandises », indique Jonathan Abienso, à la tête d’une entreprise de fret fluvial dans cette enclave urbaine entourée par l’Amazonie.

En parcourant le « dégrad » de Maripasoula – le terme utilisé ici pour désigner un embarcadère – l’entrepreneur évoque qu’après 18 mois de sécheresse, alors que l’année 2024 s’annonce comme l’une des plus chaudes jamais mesurées par Météo France, cette voie essentielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le niveau de l’eau est si bas que de nombreux rochers obstruent désormais le passage des personnes et des biens. À certains endroits, il serait presque faisable de traverser à pied les 500 mètres séparant les deux pays. Il ajoute :

« Cela fait deux semaines que personne n’ose remonter le fleuve, devenu trop dangereux. »

La gravité de cette sécheresse est attribuée à la double influence d’El Niño, un phénomène océanique répétitif qui se manifeste par un réchauffement des eaux du Pacifique, ainsi qu’au changement climatique, dont l’une des manifestations en Guyane est la diminution des précipitations.

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Les habitants de Maripasoula réclament une « route du fleuve » pour se connecter au littoral. /
Crédits : Enzo Dubesset

À Maripasoula, l’aérodrome et sa seule piste en latérite – cette roche rougeâtre et aride – sont les derniers liens entre les 10.000 résidents et le reste du monde.

Augmentation des tarifs

« La vie a toujours été difficile et coûteuse, mais la situation actuelle est bien pire », remarque Charles Aloïke. À la conduite de sa filong, ces motos importées d’Asie via le Suriname, principal moyen de transport sur les routes poussiéreuses de Maripasoula, il affirme que les habitants ressentent le poids de l’isolement depuis longtemps, bien avant le dérèglement climatique.

La commune, qui s’étend sur une superficie équivalente à celle de la Nouvelle-Calédonie, a connu un développement significatif suite à la découverte de nouveaux gisements d’or dans les années 1990, attirant de nombreux chercheurs d’or, exploitant les filons de manière plus ou moins légale. Cependant, les infrastructures n’ont pas suivi ce boom démographique. En 2023, la fermeture de la compagnie aérienne pendant cette sécheresse – déjà – avait isolé la ville durant plusieurs mois, entraînant une flambée des prix des denrées, qui n’ont depuis cessé d’augmenter. Charles Aloïke, le motard, exprime son inquiétude :

« Le prix de l’essence a atteint quatre euros le litre. Ça grimpe chaque jour, je ne sais pas comment nous allons nous en sortir. »

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Charles Aloïke, sur sa filong. /
Crédits : Enzo Dubesset

L’année précédente, c’étaient les interruptions fréquentes de l’électricité dues à la faible capacité et à l’isolement du réseau qui suscitaient de vives critiques de la part de la population.

Comme la plupart des résidents, Rosiane Agésilas, une infirmière, se rend régulièrement chez les « Chinois » d’Albina 2. Ces commerces, établis sur la côte surinamaise, constituent la base de l’économie informelle de la région tout en proposant des marchandises détaxées à bas prix. Ces supermarchés sur pilotis, où l’on peut payer en euros ou au gramme d’or, sont bien plus fréquentés que les épiceries françaises. Toutefois, eux aussi doivent se procurer leurs produits par avion, augmentant ainsi leurs tarifs :

« Il n’y a plus une différence claire dans les prix. Même en allant de l’autre côté, mon chariot de courses a augmenté de 80 à 150 euros par semaine. C’est intenable. »

La soignante est engagée dans le collectif Apachi qui, depuis 2023, dénonce les effets dévastateurs de l’enclavement. « Nous faisons des sacrifices et nous ne pouvons plus nous nourrir correctement. Cela va poser des soucis de santé publique. » Elle alerte que les bouteilles d’eau, ainsi que les œufs, le riz ou le gaz commencent à faire défaut.

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Les commerces surinamais sont au cœur de l’économie informelle de la région. /
Crédits : Enzo Dubesset

Rationnement

L’augmentation des prix a un impact d’autant plus fort sur les migrants venus du Guyana, d’Haïti ou du Brésil, attirés par l’espoir d’un emploi sur le sol français. « Je gagne 200 euros par mois pour un emploi à temps partiel et j’ai trois enfants », explique Maria (1). La citoyenne guyanaise est vendeuse dans l’une des boutiques du centre :

« Comme je ne possède pas les papiers nécessaires, je ne peux bénéficier d’aucune aide. Si mon mari ne m’assistait pas, je ne pourrais plus me nourrir. »

L’économie générale, déjà peu développée, en est complètement affectée. Les entreprises subissent désormais le coût élevé de la vie et des transports, amplifié par la pénurie de denrées. C’est le cas de la seule boulangerie de la commune. « Je n’arrive plus à trouver de farine. J’ai dû réduire ma production de pain, mais je crains de devoir fermer bientôt », témoigne Dewane Roger, le propriétaire.

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À Maripasoula, le prix de l’essence a explosé. /
Crédits : Enzo Dubesset

Retrait des services publics

Les effets de la sécheresse sont encore plus évidents dans les nombreux « kampus », des hameaux accessibles après plusieurs heures de pirogue depuis Maripasoula. L’accès aux services, déjà instable à cause des distances, est rendu encore plus compliqué.

Plusieurs écoles primaires ont dû fermer : le transport scolaire en pirogue étant impossible, de nombreux élèves sont désormais forcés de suivre les cours du collège à distance, lorsque la connexion internet le permet. Dans le kampu d’Antecume Pata, le dispensaire fonctionne comme une pharmacie et un cabinet médical, capable de fournir les premiers soins urgents. Ce centre, qui donne accès gratuitement aux soins pour près d’un millier de personnes, a dû réduire la fréquence de ses permanences. D’une visite hebdomadaire, le médecin n’intervient maintenant que quelques heures toutes les deux semaines, par le biais d’un hélicoptère affrété depuis Cayenne.

Dans plusieurs de ces hameaux, l’eau potable est extraite de nappes dont le niveau fluctue selon celui du Maroni. De nombreux forages sont complètement à sec. D’autres sources ne permettent d’accéder à l’eau que quelques heures par jour, souvent trouble et impropre à la consommation. Dans toute la Guyane, plusieurs milliers de personnes sont touchées et, bien que des solutions d’urgence aient été mises en place comme l’envoi de fontaines atmosphériques – des générateurs qui produisent de l’eau à partir de l’humidité ambiante – les habitants concernés estiment que c’est très insuffisant.

Aide aérienne

En réponse à la crise, la préfecture a activé un plan Orsec Eau le 29 octobre dernier. Cette mesure d’urgence inclut notamment la création d’un pont aérien par l’armée pour fournir en eau potable, nourriture, essence ou médicaments Maripasoula et d’autres communes isolées de Guyane – au total, près de 40.000 personnes. La collectivité territoriale de Guyane (CTG), de son côté, a annoncé qu’elle allait doubler les capacités de fret aérien de la compagnie privée, en charge des vols vers l’intérieur du territoire, pour augmenter également les capacités de ravitaillement.

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Le niveau d’eau étant si bas, des amas rocheux bloquent maintenant le passage. /
Crédits : Enzo Dubesset

Bien que le coût de ce fret aérien subventionné ait été fixé en dessous des prix moyens du transport fluvial, les tarifs demeurent pour l’instant relativement similaires. La majorité des Maripasouliens continuent de s’approvisionner au Suriname. « Ni la mairie, ni la collectivité, ni l’État ne nous ont intégrés aux discussions », déplore Patrick Valiès, président de l’association des commerçants de Maripasoula. Certains avouent d’ailleurs ne pas être informés du fonctionnement des dispositifs étatiques ni de la manière de bénéficier de ces aides :

« Cela fait des mois que nous demandons la constitution de stocks. Nous avons déjà connu la sécheresse l’année passée. Tout cela aurait pu être mieux préparé collectivement. »

La préfecture, quant à elle, souligne avoir organisé, en collaboration avec la CTG, des réunions pour discuter des besoins des commerces. L’administration assure travailler à l’instauration d’un dispositif de régulation des prix, englobant des contrôles préventifs visant à empêcher les commerçants locaux de profiter de cette aide exceptionnelle sans justifier une baisse de leurs prix.

Sentiment d’abandon

Plutôt que de perpétuelles mesures d’urgence, les Maripasouliens demandent – souvent sans grand espoir – la construction d’une « route du fleuve » pour les relier au littoral. Ce projet colossal, au cœur des discussions politiques locales depuis 20 ans, a été amorcé. Mais il reste encore 150 kilomètres de forêt dense à ouvrir, pour l’instant sans financements.

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La sécheresse est perceptible partout à Maripasoula. /
Crédits : Enzo Dubesset

En 2022, Emmanuel Macron en avait fait une promesse, mais a finalement annoncé un remodelage de la route en « piste améliorée » – sans donner plus de détails – lors de sa visite en Guyane, en mars.

À la suite de ce changement de cap, l’armée a reçu la mission de réaliser une étude sur la faisabilité d’une telle piste. Le rapport, finalisé depuis des mois, a été remis à la CTG et au gouvernement, mais n’a pas encore été rendu public. « La route est la seule solution viable pour sortir de l’isolement », affirme Rosiane Agésilas :

« Ce serait le début d’une nouvelle ère et un engagement pour le développement de Maripasoula. »

Cela pourrait également représenter l’une des solutions pour prévenir les sécheresses à venir : selon les prévisions du rapport scientifique GuyaClimat, publié en 2022, le territoire devrait connaître un réchauffement d’environ 2,5 à 4,5 degrés et une diminution des précipitations de 15 % à 25 % d’ici 2100.

La vérité sur le viol facilité par des drogues : « Quand je me suis réveillée, mon corps était meurtri »

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La vérité sur le viol facilité par des drogues : « Quand je me suis réveillée, mon corps était meurtri »

Gisèle Pelicot a renoncé à son anonymat pour mettre le viol facilité par des drogues sous les projecteurs, et ses expériences de violence sexuelle ont choqué le monde. Que savons-nous d’autre sur ce crime des plus cachés ?Magistrate et cadre des ressources humaines dans la cinquantaine avancée, stable, célibataire, sans fréquentations ni activité sexuelle, Jo sentait que son risque de devenir victime de viol était passé, ou était certainement faible – et que le viol facilité par des drogues, en particulier, était quelque chose qui arrivait aux jeunes, dans les clubs, lors de fêtes, « sur les applis ». Lorsqu’il lui est arrivé il y a deux ans, c’est son fils adulte qui a dû en faire le sens, et expliquer pourquoi elle s’était réveillée nue à côté d’un homme pour lequel elle n’avait aucun sentiment, du sang sur le lit, une douleur entre les jambes, sa mémoire de cette nuit étant un espace vide.Son violeur était quelqu’un qu’elle connaissait depuis le secondaire, un ancien camarade de classe qu’elle n’avait pas vu depuis leur dernier A-level, jusqu’à cette semaine de novembre 2022. À un moment donné, il avait émigré et s’était ensuite reconnecté avec Jo (ce n’est pas son vrai nom) via Friends Reunited. Ils échangeaient des messages une fois par an autour de leurs anniversaires, qui sont proches l’un de l’autre. C’était le seul contact qu’ils avaient jusqu’à ce qu’il prenne contact pour dire qu’il était de retour pour rendre visite à sa famille, et que dirait-elle d’un café ? Continue reading…

Gisèle Pelicot dit que la société 'macho' doit changer d'attitude sur le viol

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Gisèle Pelicot dit que la société ‘macho’ doit changer d’attitude sur le viol

Une femme française, victime d’une intoxication répétée et prétendument violée par des dizaines d’hommes, fait une déclaration finale devant le tribunal à AvignonGisèle Pelicot, qui a été droguée par son mari et prétendument violée par des dizaines d’hommes qu’il a invités dans sa chambre pendant plus d’une décennie, a déclaré devant un tribunal que la société “macho” doit changer son attitude sur le viol.Dans sa déclaration finale devant le tribunal pénal d’Avignon, elle a dit : “Il est temps que la société macho et patriarcale qui banalise le viol change … Il est temps que nous changions notre façon de voir le viol.” Continue reading…