L’essai de suppositoire anti-Covid de l’Institut Pasteur de Lille suspendu faute de volontaires
Aitor Diago via Getty ImagesL’Institut Pasteur manque de centaines de patients pour tester des suppos anti Covid-19 (photo d’illustration) SCIENCE – L’Institut Pasteur de Lille abandonne sous sa forme actuelle l’essai clinique qu’il tentait de mener pour mesurer l’efficacité d’un médicament, le clofoctol, contre le Covid-19, faute de patients volontaires, a expliqué ce jeudi 9 décembre son directeur général à l’AFP, confirmant une information de la Voix du Nord. “Nous avons mangé notre budget et inclus trop peu de patients, nous allions dans le mur”, a indiqué le professeur Xavier Nassif, disant “travailler sur un changement de stratégie pour que cet essai soit repris”. “Nous travaillons sur la façon dont on pourrait répondre à la question ‘Est-ce que le clofoctol est un inhibiteur de la réplication du Sars?’ en changeant de stratégie, en trouvant un partenaire qui pourrait le faire dans d’autres circonstances, peut-être chez des malades hospitalisés ou à l’étranger”, a-t-il ajouté. L’Institut avait annoncé en septembre rechercher “entre 350 et 700 patients”, âgés de plus de 50 ans, non-vaccinés et présentant au moins un symptôme du Covid-19, pour cet essai clinique. Mais trois mois plus tard, il n’en a recruté qu’une douzaine, malgré l’ouverture de centres dans les Hauts-de-France et aux Antilles. Un suppositoire deux fois par jour pendant cinq jours “Trop peu pour qu’on puisse arriver à un début de conclusion”, déplore le professeur Nassif. “Le Français ne sont pas très volontaires pour participer à des essais clinique et les gens de plus de 50 ans et qui aujourd’hui ne sont pas vaccinés ont un petit côté rebelle”. “De nombreuses procédures ont retardé le début possible de l’essai clinique visant à évaluer l’efficacité du clofoctol au cours de la Covid-19. Les délais d’obtention des autorisations sont à l’origine des grandes difficultés que nous rencontrons pour recruter des volontaires avec…