Au cœur de l'Amazonie, une commune française souffre d'un manque d'eau et de nourriture en raison du changement climatique.

CULTURE

Au cœur de l’Amazonie, une commune française souffre d’un manque d’eau et de nourriture en raison...

Maripasoula, Parc amazonien de Guyane (973) – À travers les hublots du petit avion à hélices reliant le littoral à la ville de Maripasoula, située au sud de la Guyane, un océan de nuances de vert se déploie à perte de vue. Après une heure de vol, les premières maisons de cette commune, intégrée au vaste Parc amazonien, deviennent visibles, nichées au creux d’un méandre du fleuve Maroni. Ce cours d’eau constitue la frontière avec le Suriname et sert de chemin vers l’océan Atlantique – à plus de 300 kilomètres en aval. « D’habitude, on voit toujours des pirogues arriver avec des marchandises », indique Jonathan Abienso, à la tête d’une entreprise de fret fluvial dans cette enclave urbaine entourée par l’Amazonie.

En parcourant le « dégrad » de Maripasoula – le terme utilisé ici pour désigner un embarcadère – l’entrepreneur évoque qu’après 18 mois de sécheresse, alors que l’année 2024 s’annonce comme l’une des plus chaudes jamais mesurées par Météo France, cette voie essentielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le niveau de l’eau est si bas que de nombreux rochers obstruent désormais le passage des personnes et des biens. À certains endroits, il serait presque faisable de traverser à pied les 500 mètres séparant les deux pays. Il ajoute :

« Cela fait deux semaines que personne n’ose remonter le fleuve, devenu trop dangereux. »

La gravité de cette sécheresse est attribuée à la double influence d’El Niño, un phénomène océanique répétitif qui se manifeste par un réchauffement des eaux du Pacifique, ainsi qu’au changement climatique, dont l’une des manifestations en Guyane est la diminution des précipitations.

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Les habitants de Maripasoula réclament une « route du fleuve » pour se connecter au littoral. /
Crédits : Enzo Dubesset

À Maripasoula, l’aérodrome et sa seule piste en latérite – cette roche rougeâtre et aride – sont les derniers liens entre les 10.000 résidents et le reste du monde.

Augmentation des tarifs

« La vie a toujours été difficile et coûteuse, mais la situation actuelle est bien pire », remarque Charles Aloïke. À la conduite de sa filong, ces motos importées d’Asie via le Suriname, principal moyen de transport sur les routes poussiéreuses de Maripasoula, il affirme que les habitants ressentent le poids de l’isolement depuis longtemps, bien avant le dérèglement climatique.

La commune, qui s’étend sur une superficie équivalente à celle de la Nouvelle-Calédonie, a connu un développement significatif suite à la découverte de nouveaux gisements d’or dans les années 1990, attirant de nombreux chercheurs d’or, exploitant les filons de manière plus ou moins légale. Cependant, les infrastructures n’ont pas suivi ce boom démographique. En 2023, la fermeture de la compagnie aérienne pendant cette sécheresse – déjà – avait isolé la ville durant plusieurs mois, entraînant une flambée des prix des denrées, qui n’ont depuis cessé d’augmenter. Charles Aloïke, le motard, exprime son inquiétude :

« Le prix de l’essence a atteint quatre euros le litre. Ça grimpe chaque jour, je ne sais pas comment nous allons nous en sortir. »

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Charles Aloïke, sur sa filong. /
Crédits : Enzo Dubesset

L’année précédente, c’étaient les interruptions fréquentes de l’électricité dues à la faible capacité et à l’isolement du réseau qui suscitaient de vives critiques de la part de la population.

Comme la plupart des résidents, Rosiane Agésilas, une infirmière, se rend régulièrement chez les « Chinois » d’Albina 2. Ces commerces, établis sur la côte surinamaise, constituent la base de l’économie informelle de la région tout en proposant des marchandises détaxées à bas prix. Ces supermarchés sur pilotis, où l’on peut payer en euros ou au gramme d’or, sont bien plus fréquentés que les épiceries françaises. Toutefois, eux aussi doivent se procurer leurs produits par avion, augmentant ainsi leurs tarifs :

« Il n’y a plus une différence claire dans les prix. Même en allant de l’autre côté, mon chariot de courses a augmenté de 80 à 150 euros par semaine. C’est intenable. »

La soignante est engagée dans le collectif Apachi qui, depuis 2023, dénonce les effets dévastateurs de l’enclavement. « Nous faisons des sacrifices et nous ne pouvons plus nous nourrir correctement. Cela va poser des soucis de santé publique. » Elle alerte que les bouteilles d’eau, ainsi que les œufs, le riz ou le gaz commencent à faire défaut.

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Les commerces surinamais sont au cœur de l’économie informelle de la région. /
Crédits : Enzo Dubesset

Rationnement

L’augmentation des prix a un impact d’autant plus fort sur les migrants venus du Guyana, d’Haïti ou du Brésil, attirés par l’espoir d’un emploi sur le sol français. « Je gagne 200 euros par mois pour un emploi à temps partiel et j’ai trois enfants », explique Maria (1). La citoyenne guyanaise est vendeuse dans l’une des boutiques du centre :

« Comme je ne possède pas les papiers nécessaires, je ne peux bénéficier d’aucune aide. Si mon mari ne m’assistait pas, je ne pourrais plus me nourrir. »

L’économie générale, déjà peu développée, en est complètement affectée. Les entreprises subissent désormais le coût élevé de la vie et des transports, amplifié par la pénurie de denrées. C’est le cas de la seule boulangerie de la commune. « Je n’arrive plus à trouver de farine. J’ai dû réduire ma production de pain, mais je crains de devoir fermer bientôt », témoigne Dewane Roger, le propriétaire.

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À Maripasoula, le prix de l’essence a explosé. /
Crédits : Enzo Dubesset

Retrait des services publics

Les effets de la sécheresse sont encore plus évidents dans les nombreux « kampus », des hameaux accessibles après plusieurs heures de pirogue depuis Maripasoula. L’accès aux services, déjà instable à cause des distances, est rendu encore plus compliqué.

Plusieurs écoles primaires ont dû fermer : le transport scolaire en pirogue étant impossible, de nombreux élèves sont désormais forcés de suivre les cours du collège à distance, lorsque la connexion internet le permet. Dans le kampu d’Antecume Pata, le dispensaire fonctionne comme une pharmacie et un cabinet médical, capable de fournir les premiers soins urgents. Ce centre, qui donne accès gratuitement aux soins pour près d’un millier de personnes, a dû réduire la fréquence de ses permanences. D’une visite hebdomadaire, le médecin n’intervient maintenant que quelques heures toutes les deux semaines, par le biais d’un hélicoptère affrété depuis Cayenne.

Dans plusieurs de ces hameaux, l’eau potable est extraite de nappes dont le niveau fluctue selon celui du Maroni. De nombreux forages sont complètement à sec. D’autres sources ne permettent d’accéder à l’eau que quelques heures par jour, souvent trouble et impropre à la consommation. Dans toute la Guyane, plusieurs milliers de personnes sont touchées et, bien que des solutions d’urgence aient été mises en place comme l’envoi de fontaines atmosphériques – des générateurs qui produisent de l’eau à partir de l’humidité ambiante – les habitants concernés estiment que c’est très insuffisant.

Aide aérienne

En réponse à la crise, la préfecture a activé un plan Orsec Eau le 29 octobre dernier. Cette mesure d’urgence inclut notamment la création d’un pont aérien par l’armée pour fournir en eau potable, nourriture, essence ou médicaments Maripasoula et d’autres communes isolées de Guyane – au total, près de 40.000 personnes. La collectivité territoriale de Guyane (CTG), de son côté, a annoncé qu’elle allait doubler les capacités de fret aérien de la compagnie privée, en charge des vols vers l’intérieur du territoire, pour augmenter également les capacités de ravitaillement.

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Le niveau d’eau étant si bas, des amas rocheux bloquent maintenant le passage. /
Crédits : Enzo Dubesset

Bien que le coût de ce fret aérien subventionné ait été fixé en dessous des prix moyens du transport fluvial, les tarifs demeurent pour l’instant relativement similaires. La majorité des Maripasouliens continuent de s’approvisionner au Suriname. « Ni la mairie, ni la collectivité, ni l’État ne nous ont intégrés aux discussions », déplore Patrick Valiès, président de l’association des commerçants de Maripasoula. Certains avouent d’ailleurs ne pas être informés du fonctionnement des dispositifs étatiques ni de la manière de bénéficier de ces aides :

« Cela fait des mois que nous demandons la constitution de stocks. Nous avons déjà connu la sécheresse l’année passée. Tout cela aurait pu être mieux préparé collectivement. »

La préfecture, quant à elle, souligne avoir organisé, en collaboration avec la CTG, des réunions pour discuter des besoins des commerces. L’administration assure travailler à l’instauration d’un dispositif de régulation des prix, englobant des contrôles préventifs visant à empêcher les commerçants locaux de profiter de cette aide exceptionnelle sans justifier une baisse de leurs prix.

Sentiment d’abandon

Plutôt que de perpétuelles mesures d’urgence, les Maripasouliens demandent – souvent sans grand espoir – la construction d’une « route du fleuve » pour les relier au littoral. Ce projet colossal, au cœur des discussions politiques locales depuis 20 ans, a été amorcé. Mais il reste encore 150 kilomètres de forêt dense à ouvrir, pour l’instant sans financements.

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La sécheresse est perceptible partout à Maripasoula. /
Crédits : Enzo Dubesset

En 2022, Emmanuel Macron en avait fait une promesse, mais a finalement annoncé un remodelage de la route en « piste améliorée » – sans donner plus de détails – lors de sa visite en Guyane, en mars.

À la suite de ce changement de cap, l’armée a reçu la mission de réaliser une étude sur la faisabilité d’une telle piste. Le rapport, finalisé depuis des mois, a été remis à la CTG et au gouvernement, mais n’a pas encore été rendu public. « La route est la seule solution viable pour sortir de l’isolement », affirme Rosiane Agésilas :

« Ce serait le début d’une nouvelle ère et un engagement pour le développement de Maripasoula. »

Cela pourrait également représenter l’une des solutions pour prévenir les sécheresses à venir : selon les prévisions du rapport scientifique GuyaClimat, publié en 2022, le territoire devrait connaître un réchauffement d’environ 2,5 à 4,5 degrés et une diminution des précipitations de 15 % à 25 % d’ici 2100.

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Canicule: Fin de l’épisode ce mardi après deux semaines de chaleur intense

SimpleImages via Getty ImagesAprès deux semaines de chaleur intense sur l’Hexagone, fin de l’épisode caniculaire ce mardi (Image d’illustration) MÉTÉO – D’une durée inédite, l’épisode caniculaire, que connaît la France depuis deux semaines, touche à sa fin. Météo France a annoncé que l’alerte canicule sera levée ce mardi 26 juillet au matin dans 13 départements du sud-est, les derniers suffoquant en France. Les températures, qui ont atteint encore jusqu’à 38 degrés par endroits lundi, connaîtront une “baisse sensible” mardi avec des maximales attendues à 35 degrés, a détaillé le service de météorologie dans son dernier bulletin. En conséquence, la vigilance orange sera levée mardi à 6h dans un grand quart sud-est allant de la Savoie aux Alpes-Maritimes jusqu’à l’Ardèche et l’Hérault plus à l’ouest. L’Europe occidentale fait face depuis deux semaines à une deuxième vague de chaleur en à peine un mois au cours de laquelle se sont déclenchés des feux de forêt ravageurs comme en Gironde –où les deux incendies sont fixés– ou désormais en Grèce. Le pays est frappé par une vague de chaleur depuis samedi et les températures devaient atteindre 40°C lundi dans certaines régions selon la météo. L’incendie qui s’est déclaré jeudi dernier dans le nord-est a entraîné l’évacuation de certains villages par précaution. À voir également sur Le HuffPost: Incendies en Gironde: Macron promet “un grand chantier pour rebâtir” la forêt Source

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Canicule: Météo France maintient sa vigilance sur 73 départements, l’alerte rouge levée

CANICULE – Météo-France a levé ce mardi 19 juillet au matin la vigilance rouge canicule sur 15 départements de la façade atlantique mais 73 départements restent placés en vigilance orange. “Une masse d’air océanique plus fraîche est arrivée par l’ouest”, mettant fin à “l’épisode caniculaire intense sur la façade atlantique”, relève le bulletin de Météo-France, qui précise que “les températures repartiront à la hausse dans les régions plus à l’est” avec des maximales entre 37 et 40 degrés. En fin de journée, “des orages localement violents” sont prévus sur les Hautes-Pyrénées et le Béarn, avant de progresser vers la région toulousaine, la Dordogne et le Limousin.  Ces orages provoqueront localement de violentes rafales de vent et des chutes de grêle, selon l’agence météorologique. Deuxième épisode de canicule depuis juin Lundi, de nombreux records locaux de chaleur ont été battus lors de cette “journée la plus chaude de cette vague de chaleur”, a annoncé Météo-France, la seconde canicule depuis juin. Selon des valeurs provisoires relevées à 17h, le thermomètre a par exemple affiché 39,3°C à Brest (contre un précédent record de 35,1°C en août 2003), 39,5°C à Saint-Brieuc (contre 38,1°C en août 2003), 42°C à Nantes (contre 40,3 °C en juillet 1949) ou encore 42,6°C à Biscarrosse (contre 41,7°C en juin 2022). Dans la nuit, les températures sont restées très élevées selon Météo-France, avec un record absolu battu à La Hague avec 32,8°C à 03H00. La vague de chaleur actuelle touche l’ensemble de l’Europe occidentale, provoquant également des feux de forêt en Espagne ou au Portugal. La température pourrait dépasser le seuil des 40°C mardi en Grande-Bretagne, une première dans le pays. A voir également sur Le HuffPost: À Hawaï, des vagues géantes balayent le sud des îles Source

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Météo: Une “apocalypse de chaleur” et des records de température attendus ce lundi

NurPhoto via Getty ImagesUne “apocalypse de chaleur” et des records de température sont attendus ce lundi 18 juillet en France. CANICULE – Ce lundi 18 juillet sera-t-il le jour le plus chaud? La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec 15 départements en vigilance rouge canicule, dont la Gironde, où le feu a regagné en intensité dimanche soir. “Dans certaines zones du Sud-Ouest, ce sera une apocalypse de chaleur”, prédit même François Gourand, prévisionniste à Météo-France, auprès de l’AFP. Nul n’est plus à l’abri: le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 est attendu sur la façade ouest, notamment dans une Bretagne jusqu’ici protégée par les entrées océaniques. La multiplication de ces phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence. La chaleur intense attise les feux, qui se sont multipliés ces derniers jours, des forêts de Gironde aux champs des agriculteurs, qui travaillent parfois de nuit pour éviter qu’une étincelle surgie des lames de la moissonneuse viennent embraser leur récolte. Dimanche soir, le brasier qui a dévoré en six jours 14.000 hectares de végétation en Gironde a regagné du terrain à la faveur de vents tourbillonnants, entraînant de nouvelles évacuations dans le secteur de Landiras. Selon les pompiers, au total,  plus de 16.000 vacanciers ont dû plier baggage en urgence depuis mardi. L’enfer n’est pas terminé sur la façade ouest, qui sera frappée ce lundi à la mi-journée par le pic caniculaire. L’alerte “rouge” émise dimanche, qui recommande aux habitants des zones concernées d’observer une “vigilance absolue” face à des “phénomènes dangereux d’intensité exceptionnelle”, concerne les départements suivants: Charente, Charente-Maritime, Côtes-d’Armor, Dordogne,…

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Canicule: Quelles restrictions pour les départements en vigilance rouge?

NurPhoto via Getty ImagesQuelles restrictions pour les départements en vigilance rouge en raison de la canicule? CANICULE – Quinze départements ont été placés en vigilance rouge en raison de la canicule, ce dimanche 17 juillet. Ce troisième et dernier niveau sur l’échelle des vigilances météo recommande aux habitants des zones concernées d’observer une “vigilance absolue” face à des “phénomènes dangereux d’intensité exceptionnelle”.  “La chaleur prend de l’ampleur, la canicule s’étend sur le pays”, a prévenu l’établissement public de météorologie, qui s’attend à voir de nombreux records de températures battus, notamment dans l’ouest et le sud-ouest. La journée de lundi pourrait être l’une des plus chaudes jamais enregistrées en France. Les manifestations publiques sportives interdites dans le Morbihan Le service de météorologie prévient que “dans certaines zones du sud-ouest, ce sera une apocalypse de chaleur” qui pourrait atteindre 44°C par endroits lundi, suivie d’une “nuit torride”. C’est pourquoi, il recommande aux habitants des départements concernés (Charente, Charente-Maritime, Côtes-d’Armor, Dordogne, Finistère, Gers, Gironde, Ille-et-Vilaine, Landes, Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Morbihan, Deux-Sèvres et Vendée) de suivre ses conseils. Plusieurs préfectures ont pris des mesures spécifiques après le placement en vigilance rouge de leur territoire. En Dordogne pour éviter les incendies, les autorités interdisent l’usage de feux d’artifices jusqu’à mardi minuit. 🗞️ Communiqué de presse | #Canicule : La #Dordogne passe en vigilance rouge.⚠️ Ne vous exposez pas et restez extrêmement prudents. pic.twitter.com/p2nKX5XnFy — Préfet de la Dordogne 🇫🇷 (@Prefet24) July 17, 2022 De son côté, la préfecture du Morbihan interdit les manifestations publiques sportives sur la journée du 18 juillet 2022 et l’accès aux bois, forêts et landes de 35 communes du département “particulièrement exposées au risque feu de forêt”. Vigilance rouge #Canicule | ⚠️🌡🔴Le #Morbihan est placé en #vigilance rouge (niveau 4/4) pour canicule à/c de 12h demain lundi 18 juillet 2022Les températures…

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Météo-France change ses “normales” de saison, et c’est loin d’être un détail

Météo FranceMétéo-France change ses “normales” de saison, et c’est loin d’être un détail MÉTÉO – La mise à jour des “normales climatiques”, dites saisonnières, par Météo-France, opérationnelles ce mardi 27 juin, dessine une France un peu plus chaude particulièrement dans l’est, où les gelées se font moins fréquentes, et où les sols deviennent parfois plus secs. Tous les dix ans, Météo-France met à jour la période de référence pour ses “normales climatiques”, plus couramment qualifiées de “saisonnières”, pour s’aligner sur les recommandations de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). 🆕Ce 28/06, les nouvelles normales climatiques entrent en vigueur. Souvent nommées “normales de saison” dans les bulletins météo à la TV, ces références climatiques sont mises à jour tous les 10 ans, selon les règles @WMO. ⬇️ pic.twitter.com/kgOyytg9E1 — Météo-France (@meteofrance) June 27, 2022 Sur la nouvelle période de référence 1991-2020, la nouvelle normale de température moyenne annuelle en France est de 12,97°C, en hausse d’un peu plus de 0,4°C par rapport à la période de référence précédente 1981-2010 (12,55°C), selon Météo-France. Une hausse marquée au printemps et en été Les normales climatiques, produits statistiques, permettent de “caractériser le climat” sur une période donnée, par convention une période de 30 ans, et “servent de référence pour analyser les événements climatiques en temps réel”, expliquent les services météo français. C’est au printemps et en été que la hausse de la nouvelle normale de température annuelle est la plus forte. Elle est par ailleurs légèrement plus marquée sur l’est continental (Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté) et un peu moindre sur les zones littorales (Bretagne et Corse). La température annuelle moyenne était de 11,82°C entre 1961 et 1990, période que l’OMM recommande de prendre comme référence pour la communication sur le changement climatique. En outre-mer, la hausse de cet indicateur est un peu moins forte, et elle baisse même à…

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Canicule: 12 départements en vigilance rouge, Météo France attend des records

Alain Pitton / NurPhoto / Getty ImagesÀ Toulouse, les températures ont déjà dépassé les 40°C ces derniers jours avec la canicule. Et le pic de la vague de chaleur n’est même pas encore atteint. MÉTÉO – Un tiers du pays en vigilance rouge ou orange et un thermomètre qui va souvent dépasser les 40°C: la canicule d’une précocité inédite s’amplifie ce vendredi 17 juin en France, avec des records de température attendus jusqu’à samedi. Au total, 37 départements, soit 18 millions de personnes, sont concernés par les différentes vigilances annoncées par Météo-France. Dès vendredi,les 40°C seront fréquemment atteints voire dépassés sur un grand quart sud-ouest, selon Météo-France. Jeudi dans l’Hérault, à Saint-Jean-de-Minervois, le thermomètre a déjà grimpé à 40°C: un record de précocité pour la France métropolitaine hors Corse, selon Météo-France. Samedi, des records absolus pourraient tomber sur l’axe Landes, Poitou-Charentes, Vendée. Le ministère de la Santé a activé un numéro gratuit Canicule info service (08.00.06.66.66) afin de répondre aux interrogations et donner des conseils et celui de l’Éducation a annoncé que les écoliers et collégiens des 12 départements en rouge pourront rester chez eux vendredi. Une vague de chaleur qui remonte depuis le Maghreb et le sud de l’Europe La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sera dans la Vienne, placée en vigilance rouge, à partir de 9h30 pour “faire un point de situation sur la mobilisation des services de l’État” face aux “risque liés à la canicule”, d’abord à la préfecture puis dans un Ehpad de Poitiers, avant de se rendre dans la commune voisine de Smarves où elle tiendra un point presse en fin de matinée. La vigilance rouge, niveau le plus élevé du “plan national canicule”, commencera vendredi à partir de 14 heures dans 12 départements situés dans le sud-ouest et la façade Atlantique: Charente, Charente-Maritime, Haute-Garonne,…

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Pour la canicule, Météo-France revoit à la hausse ses températures

Météo-FranceLes températures pourraient dépasser les 40°C localement, dans le sud-ouest, vendredi 17 juin. MÉTÉO – On savait qu’il ferait chaud, même très chaud dans les prochains jours. Ce pourrait être encore pire que prévu. Les températures de la vague de chaleur qualifiée d’“extrêmement précoce” par Météo-France ont été revues à la hausse, selon les nouvelles cartes publiées par l’institut de prévision mardi 14 juin. Météo-France prévoyait des températures montant jusqu’à 40°C maximum dans le sud-ouest et dans la vallée du Rhône entre jeudi et samedi. En fait, le seuil pourrait bien être franchi dans certaines zones: plus de 40°C sont attendus vendredi dans une partie sud-ouest, entre la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Le mercure va également monter dans les autres régions de France dans les jours à venir. De 35 à 38°C sont attendus en Auvergne-Rhône Alpes ce mercredi. La vague de chaleur se déplacera vers le littoral atlantique jusqu’au sud de la Bretagne vendredi avec des températures attendue entre 35 et 39°C. Le nord et le nord-est du pays souffriront un peu moins de la chaleur sur la période. Localement, 35°C sont tout de même attendus vendredi.  Baisse des températures dimanche “Cet épisode de chaleur devrait prendre fin dimanche, grâce à une dégradation orageuse qui débuterait par la façade atlantique et gagnerait l’ouest du pays, amenant une baisse nette des températures par l’ouest”, précise Météo-France qui alerte sur “les seuils de niveau orange pour la vigilance canicule (qui) pourraient être atteints voire dépassés”. D’après l’institut, cette vague de chaleur pourrait être “la plus précoce jamais enregistrée”. Elle intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l’Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies. Pendant cette période, le ministère de la Santé recommande de…

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Les tendances météo de l’été 2022, selon Météo France

MARTIN BUREAU via AFPÀ quoi va ressembler l’été 2022 selon Météo France (photo d’illustration) MÉTÉO – Le printemps particulièrement chaud et sec qu’a connu l’Hexagone semble avoir été un aperçu de la saison estivale. Chaleur et sécheresse sont attendues au menu de cet été, selon les tendances climatiques publiées en fin de semaine par Météo France pour les mois de juin, juillet et août. D’après l’organisme de météorologie, qui précise qu’il ne s’agit pas de prévisions, “le scénario le plus probable cet été sur une grande partie du sud de l’Europe, est celui de situations anticycloniques plus fréquentes que la normale, et donc à la poursuite de conditions d’anomalies chaudes et sèches”. “Si c’est le scénario le plus probable, cela n’augure en revanche en rien de probables vagues de chaleur ou de canicules”, a tenu à nuancer lors d’un point presse Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint à la direction des services climatologiques de Météo France. Le mois de juin a commencé avec une première pour l’année. Un record de chaleur pour un mois de juin a été enregistré samedi au Cap Corse, dans le nord de l’île de Beauté, avec 37,4 degrés, selon Météo-France. C’est la première fois de 2022 que le thermomètre atteint 37°C n’importe où en France métropolitaine, du moins sur le réseau principal de stations de Météo-France, a précisé à l’AFP un porte-parole. Le printemps le plus sec depuis 1959 En outre, le printemps 2022 a été le troisième le plus chaud depuis 1900. Le mois de mai a notamment été le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 17,8°C, un degré de plus que le précédent record de mai 2011, équivalente à un mois de juin. Il a également été le troisième le plus sec depuis 1959, alors que l’hiver avait déjà été marqué par de faibles…

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Orages: les deux tiers de la France en vigilance orange

Alepo Beliavsky / 500px / Getty ImagesCe samedi 4 juin, des orages importants sont attendus sur une large partie de la France, des Pyrénées à la frontière allemande (image d’illustration). MÉTÉO – Le ciel va gronder ce samedi 4 juin sur une large partie de la France. Dans son bulletin du petit matin, Météo France a placé 65 départements, situés dans une vaste zone allant du sud-ouest au nord et à l’Est, en vigilance orange pour orages à partir de 16 heures ce samedi et jusqu’à dimanche matin. Selon le bulletin de l’organisme de prévisions météorologiques, après une accalmie ce matin, des orages parfois violents vont se développer sur les Pays de Loire, la Normandie, l’Île-de-France, le Massif Central et le sud-ouest du pays. Ils gagneront le Centre, la Bourgogne, la Lorraine, la Champagne et la Picardie dans la soirée. Alors que des températures élevées, de 25 à 33 degrés en fonction des régions, sont attendues, ces orages seront accompagnés de pluies intenses (localement 40 à 60mm sur des laps de temps très courts), de violentes rafales de vent et de le grêle. Le risque de grosse grêle est en particulier important sur le sud-ouest de la France et le Massif Central. Du Lot-et-Garonne à la Meurthe-et-Moselle Météo-France met donc en garde contre un épisode orageux “nécessitant une vigilance toute particulière en raison d’un fort risque de phénomènes violents”. De la même manière, le ministère de l’Intérieur a rappelé les bons réflexes à avoir en cas d’orage, notamment d’éviter les déplacements autant que possible et de ne pas s’abriter sous un parapluie.  Dans le détail, les départements concernés par la vigilance orange sont l’Ain, l’Aisne, l’Allier, les Ardennes, l’Aube, l’Aveyron,L’Ariège, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, le Calvados, le Cantal, le Cher, la Corrèze, la Côte-d’Or, la Creuse, la Dordogne, le Doubs,…