Alexa à 10 : l'assistant d'Amazon est à la fois un succès et un échec

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Alexa à 10 : l’assistant d’Amazon est à la fois un succès et un échec

Alexa n’a pas bénéficié d’un lancement spectaculaire rempli de grandes annonces sur l’avenir. Au contraire, semblable à un chargeur de téléphone à nom fictif ou à une imitation de votre fard à joue préféré, elle est tout simplement apparue sur Amazon un jour. Il y a dix ans, lors de la semaine du 6 novembre 2014, Amazon a dévoilé l’Echo, marquant le début de l’ère des assistants vocaux. Cet appareil a rapidement engendré des dizaines d’autres, tant d’Amazon que d’entreprises rivales. Il est devenu le symbole d’une manière d’interagir avec la technologie centrée sur la voix, une révolution dans “l’informatique omnipresente” que beaucoup, y compris Amazon, croyaient transformer nos habitudes. Aujourd’hui, des appareils Alexa habitent des millions de foyers, à l’écoute et répondant tout au long de la journée. Dans cet épisode de The Vergecast, nous nous penchons sur la signification réelle de tout cela. The Verge’s Jennifer Pattison Tuohy se joint à nous pour discuter des raisons derrière ce lancement inattendu de 2014, de l’explosive croissance de l’écosystème Alexa, et des obstacles qu’Amazon et d’autres ont rencontrés en cherchant à comprendre ce que ces haut-parleurs intelligents pouvaient réellement offrir. D’un certain point de vue, Alexa a réussi, devenant une partie intégrale de nos vies numériques. Pourtant, malgré son succès, Alexa n’a jamais été à la hauteur des grandes aspirations d’Amazon. Ce n’est pas l’ordinateur surpuissant et multi-fonction de Star Trek; ce n’est même pas une meilleure methode pour faire du shopping. Finalement, c’est surtout pour la musique et les minuteries. Alexa a toujours été destinée à la musique et aux minuteries. Néanmoins, un changement significatif se profile à l’horizon pour Alexa. Nous discutons beaucoup de ce que pourrait signifier l’upgrade dite “Remarkable Alexa” pour l’assistant vocal, alors qu’Amazon ajuste sa technologie sous-jacente pour tirer parti de puissants modèles linguistiques…

Formation IA Nîmes

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Formation IA Nîmes

À Nîmes, les formations en Intelligence Artificielle présentent un univers innovant et captivant pour les professionnels du secteur technologique désireux d’élever leur parcours. Que ce soit pour découvrir l’univers fascinant de l’IA, se familiariser avec des outils avancés tels que ChatGPT, ou exploiter pleinement le potentiel des technologies comme Microsoft 365 Copilot, Nîmes se distingue comme un centre d’innovation et de connaissance. Les divers programmes offerts dans la ville incluent des sessions pratiques et en profondeur, permettant aux participants d’acquérir des compétences tout à fait utilisables dans le monde professionnel.

Formation IA Nîmes : Une Chance de Développement des Compétences

Les formations à Nîmes fournissent une immersion dans le secteur vivant de l’Intelligence Artificielle. Les cours englobent une vaste gamme de thématiques, passant de l’introduction à l’IA, à l’apprentissage automatique, en incluant les réseaux de neurones et le traitement du langage naturel. Ces programmes permettent aux professionnels d’acquérir des compétences diverses, essentielles dans cet environnement technologique en perpétuelle évolution.

Une Variété de Formations Élargie

Nîmes met à disposition une lignée variée de formations conçues pour satisfaire les exigences de tous les niveaux de compétence. Parmi les choix, on retrouve des initiations à ChatGPT, des cours pratiques sur l’utilisation des capacités d’intelligence artificielle dans le domaine de la communication, ainsi que des ateliers pratiques sur l’application des outils technologiques tels que Microsoft 365 Copilot.

L’Offre Éminente du Master en Informatique

Nîmes ne se limite pas à la formation des novices ; la ville offre aussi un Master en Informatique, spécialisé en Intelligence Artificielle et Big Data. Ce cursus prestigieux prépare les étudiants à devenir des experts dans les domaines de l’informatique avancée.

Se Préparer aux Professions de Demain

Se former en IA à Nîmes, c’est aussi se préparer à des carrières passionnantes et rémunératrices. Le secteur de l’intelligence artificielle ouvre des portes à des métiers très recherchés, tels que ingénieur en intelligence artificielle, dont le rôle est central dans l’innovation technologique. Les participants aux formations peuvent s’attendre non seulement à acquérir des compétences prisées mais également à devenir des acteurs majeurs dans la transformation numérique actuelle.

Explorez Les Ateliers EPN

En sus des formations théoriques, Nîmes propose des ateliers multimédia animés par les EPN, où les participants peuvent approfondir leur compréhension des outils informatiques les plus récents, optimisant ainsi leurs compétences numériques dans un cadre pratique et interactif.

Adoptez l’Innovation Technologique à Nîmes

Avec ses formations en Intelligence Artificielle, Nîmes n’est pas seulement une destination d’apprentissage, mais un véritable tremplin pour les innovateurs et les leaders de demain. S’investir dans ces formations, c’est saisir l’opportunité de réinventer sa carrière et de relever les défis technologiques avec une expertise indiscutable.

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Budget : la gauche gagne une première bataille concernant le financement de la Sécu

INVESTIGATIONS

Budget : la gauche gagne une première bataille concernant le financement de la Sécu

Une agréable surprise pour la gauche et une mauvaise nouvelle pour Michel Barnier. Alors que tout le monde prévoyait que la section « recettes » du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) soit rejetée dans l’hémicycle – comme cela avait été le cas à l’unanimité, quelques semaines auparavant, en commission –, une majorité s’est formée, lundi 4 novembre au soir, pour valider un texte largement amendé par la gauche à l’Assemblée nationale.

CartoFaf : La carte dédiée à l'extrême droite radicale en France

CULTURE

CartoFaf : La carte dédiée à l’extrême droite radicale en France

environ vingt coups de couteau sur trois hommes. À Paris (75), des activistes qui voulaient « casser du PD » ont attaqué plusieurs personnes peu après l’annonce de la dissolution. Il y a moins d’un an, en réaction à l’assassinat de Thomas Perroto, un groupe de 80 néofascistes a mené une expédition raciste à Romans-sur-Isère (26), dans le quartier populaire de la Monnaie. StreetPress a aussi recensé des violences à Limoges (87), Mâcon (71), Saint-Brieuc (22), Montpellier (34) ou Rennes (35). C’est dans ce cadre que nous publions aujourd’hui une cartographie de l’extrême droite radicale.

Cliquez sur ce lien pour consulter la cartographie.

Nous avons identifié 320 groupes ou sections locales dans 130 villes françaises, avec des détails sur leurs antécédents, leurs actions ou leurs membres estimés. Ces organisations sont classées en cinq catégories, allant des identitaires aux catholiques intégristes, en passant par les monarchistes ou les nationalistes-révolutionnaires. Comme pour nos autres enquêtes, ce travail est accessible gratuitement. Il s’inscrit dans la logique d’autres cartographies sur l’extrême droite, comme celles réalisées par La Horde ou Libération. Toutes ont un même objectif : mieux les connaître pour mieux les contrer.

NOTRE CARTOGRAPHIE DE L’EXTRÊME DROITE RADICALE

StreetPress adaptera également cette enquête en quatre épisodes vidéo. Le premier sortira ce 7 novembre 2024.

Ce qu’on découvre

Pour décrire cet éventail de groupuscules, StreetPress s’est principalement appuyé sur ses lecteurs et soutiens. La cartographie a été financée grâce à leurs dons et s’est basée sur les données collectées dans le cadre de notre grande enquête participative sur l’extrême droite, lancée en octobre 2023. Nous avons ensuite listé chaque mouvement d’extrême droite connu par département, distinct des groupes actifs et des bandes inactives ou dormantes, et nous avons consulté de nombreuses sources à travers la France pour obtenir un maximum d’informations.

Ce travail souligne que l’extrême droite dispose d’un réseau local important. Parmi les centaines de groupes, une dizaine sont présents dans plus de quatre villes. Et, sans surprise, ceux qui sont implantés sur tout le territoire comptent souvent un nombre élevé de militants ou d’adhérents. On trouve par exemple les royalistes de l’Action française, les catholiques intégristes de la Fraternité Saint-Pie-X, le mouvement Égalité et Réconciliation dirigé par Alain Soral, ainsi que les Braves, le collectif du suprémaciste Daniel Conversano. Une précision importante : de nombreux groupes répertoriés peuvent partager des membres. Par exemple, un militant peut être affilié à l’Action française à Lille (59) et participer à des actions avec des identitaires locaux.

StreetPress a organisé ces groupes en familles idéologiques. Les monarchistes, favorables au retour de la royauté, s’allient souvent avec les catholiques intégristes, dont les discours mettant « les lois divines » au-dessus des lois humaines sont fréquemment antirépublicains. Les identitaires, eux, multiplient les actions et rassemblements pour influer sur les débats politiques liés aux étrangers. Ils sont parfois soutenus par les nationalistes-révolutionnaires, des bandes composées de néonazis ou de néofascistes. Ces derniers sont les plus nombreux : environ 70 à travers la France. Et les plus radicaux : bien qu’ils comptent localement plusieurs dizaines de militants, ils n’hésitent pas à s’unir pour mener des affrontements. On a ainsi pu les voir à Saint-Brévin (44), où ils ont formé un bloc d’une centaine de manifestants contre un centre d’accueil pour réfugiés et tenté de provoquer des échauffourées avec des contre-manifestants de gauche. Quant aux confusionnistes, ils adoptent des thèmes, voire des doctrines, issus d’autres courants politiques pour élargir leurs soutiens.

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La coopération Nord-Sud, thème central de la COP 29

ECONOMIE

La coopération Nord-Sud, thème central de la COP 29

De plus en plus communs, de plus en plus intenses, de plus en plus onéreux. Les inondations tragiques dans la région de Valence, en Espagne, ayant causé au moins 217 morts, surviennent après les tempêtes Kirk et Boris en Europe du Nord et Centrale, et après les ouragans Hélène et Milton aux États-Unis (plus de 250 décès).

Les perturbations variées concernant les précipitations et les températures qui se succèdent confirment à quel point un monde s’apprêtant à atteindre 1,5 °C de réchauffement climatique moyen depuis le début de la révolution industrielle – un niveau enregistré en septembre 2024 – est déjà devenu, entre destructions matérielles et pertes agricoles, instable et menaçant.

C’est face à cette réalité que se tiendra, du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, la 29e conférence annuelle des États parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), plus connue sous le nom de COP 29.

L’équation que les 197 États parties peinent à résoudre a été signalée dans le rapport publié, à la veille de chaque COP, par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ce rapport évalue l’écart entre les émissions projetées de gaz à effet de serre et ce qui devrait être réalisé à court terme selon la communauté scientifique pour respecter l’objectif à long terme de l’Accord de Paris : rester « nettement » en dessous de 2 °C de réchauffement d’ici la fin du siècle, et idéalement, stabiliser le climat à + 1,5 °C.

D’après le dernier Emissions Gap Report, pour respecter l’objectif de 1,5 °C, il faudrait réduire les émissions mondiales de 57 gigatonnes (Gt) d’équivalent CO2 en 2023 à 33 Gt en 2030. Près d’une réduction de moitié en sept ans ! Ce n’est pas techniquement et économiquement impossible, souligne le rapport, mais cela nécessiterait une mobilisation énorme.

Cependant, si les États respectent leurs engagements nationaux « non conditionnels » en matière de réduction des émissions, pris depuis 2015 dans le cadre de l’Accord de Paris (appelés Nationally Determined Contributions, ou NDCs), les émissions mondiales seraient réduites à seulement 55 Gt. Et au mieux, à 51 Gt si les pays en développement et émergents mettent également en œuvre leurs engagements « conditionnels ».

La condition essentielle est, en grande partie, que les pays du Nord augmentent leurs transferts financiers vers les pays du Sud pour leur permettre d’améliorer leur ambition climatique.

Des engagements à renforcer

<pAinsi, dans le scénario le plus optimiste aujourd'hui, la diminution des émissions par rapport au niveau actuel serait de 6 Gt, face à un effort requis de 24 Gt d'ici 2030 pour atteindre l'objectif de 1,5 °C (et encore 16 Gt pour un objectif de 2 °C).

En ce qui concerne les températures, le rapport du PNUE souligne que la tendance actuelle des émissions mondiales entraînerait un réchauffement de + 3,1 °C d’ici la fin du siècle. La mise en œuvre des NDCs inconditionnels et conditionnels mènerait à + 2,6 °C. Un scénario qui reste désastreux.

Il convient de noter, selon le PNUE, que 107 pays représentant 82 % des émissions mondiales ont déjà pris l’engagement d’atteindre le « zéro émission nette » d’ici le milieu du siècle, ce qui conduirait à un réchauffement global de + 1,9 °C. Toutefois, cette promesse à long terme n’a aucun poids sans un engagement crédible à court terme. C’est le maillon manquant des NDCs.

En ce qui concerne la limitation du réchauffement global « nettement » en dessous de 2 °C – ce que l’on appelle l’atténuation, et qui nécessitera également d’importants efforts d’adaptation – le défi des futures négociations climatiques est donc double. D’une part, il faut que les États renforcent leurs engagements à court terme, et d’autre part, qu’ils les mettent vraiment en œuvre, ce qui n’est pas garanti.

La conférence de Paris en 2015 avait déjà reconnu la faiblesse des NDCs en vigueur et inscrit le principe d’une révision quinquennale pour réduire l’écart entre les engagements à court et à long terme. L’an dernier, la COP 28 de Dubaï a précisé que les États parties doivent soumettre leur NDC révisée pour la période 2030-2035 avant le 10 février prochain. L’objectif est qu’à la COP 30 de Belém (Brésil), en novembre 2025, la somme des engagements nationaux soit « compatible avec moins de 2 °C ».

Quels transferts financiers du Nord vers le Sud ?

Une condition absolument nécessaire (et aussi insuffisante) pour relever l’ambition mondiale l’année prochaine est d’atteindre un accord entre pays développés et en développement concernant l’aide que les premiers doivent apporter aux seconds pour qu’ils mettent en œuvre des politiques climatiques adéquates. C’est l’enjeu central de la conférence qui débutera la semaine prochaine à Bakou.

Le « Sud global » représente de plus en plus les émissions mondiales (30 % pour la Chine et 8 % pour l’Inde en 2023 contre 11 % pour les États-Unis et 6 % pour l’UE, selon l’Emissions Gap Report), mais la responsabilité historique du Nord reste écrasante : la Chine et l’Inde correspondent respectivement à 12 % et 3 % des émissions de CO2 cumulées depuis 1850, comparativement à 20 % et 12 % pour les États-Unis et l’UE.

Pour les pays en développement, incluant la Chine et d’autres nations avancées, il n’est pas question d’accroître leurs efforts pour réduire leurs émissions tant que le Nord n’augmentera pas ses transferts financiers. C’est également une condition pour restaurer la confiance sérieusement compromise et retrouver une coopération internationale face à la menace climatique universelle.

La promesse faite en 2009 d’atteindre 100 milliards de dollars par an en transferts pour la période 2020-2025 a été tenue avec deux ans de retard. De plus, ce montant n’avait pas été initialement fixé en fonction d’une évaluation des besoins. Il s’agissait plutôt d’un chiffre symbolique pour convaincre les pays du Sud de participer à l’Accord de Paris et à l’établissement d’engagements climatiques par tous, indépendamment de leur niveau de richesse, selon un principe de responsabilité partagée mais différenciée.

C’est pourquoi la COP de 2015 avait stipulé que, « avant 2025 », les États parties devraient établir « un nouvel objectif chiffré collectif à partir d’un niveau de base de 100 milliards de dollars par an, tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement ».

En dix ans, ce sujet n’a toujours pas trouvé de solution et Bakou est le dernier round avant le verdict. Comme l’indique Mark Tuddenham, responsable veille et information climat international au Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), l’instauration d’un nouvel objectif de financement climatique (NCQG selon l’acronyme anglais) est un « sujet de blocage probable ».

Contexte peu favorable

Les pays développés et en développement continuent en effet de s’opposer sur presque tous les aspects du dossier, en commençant par le « combien ? »

Selon le rapport de l’économiste britannique Nicholas Stern présenté en 2022, l’objectif de neutralité climatique exigera environ 1 000 milliards de dollars par an des pays développés vers les pays en développement et émergents, excluant la Chine. C’est cet ordre de grandeur que réclament les pays du Sud, soit dix fois plus que ce que les pays riches ont jusqu’à présent timidement accepté.

Les divergences entre le Nord et le Sud demeurent également totales sur les questions « qui paie ? » (inclure ou non les pays émergents dans le financement et considérer ou non les fonds privés), « qui reçoit ? » (limiter ou non le financement aux seuls pays en développement vulnérables), « pour quels objectifs ? » (financer exclusivement les actions d’atténuation et d’adaptation ? Inclure des compensations pour les pertes et dommages liés à des chocs climatiques ?), sans oublier les détails concernant la part de dons et de prêts parmi ces flux financiers ainsi que les règles de transparence.

En dehors des discussions interminables sur le financement entre le Nord et le Sud, Bakou est censé permettre des avancées sur d’autres thématiques, y compris celle des crédits carbone, qui est complètement bloquée. Cependant, le contexte général est très compliqué.

Mark Tuddenham souligne donc l’absence de progrès significatif dans les négociations préparatoires de la COP 29, qui se sont tenues à Bonn en juin dernier, ainsi que les tensions géopolitiques résultant des conflits en Ukraine et à Gaza, l’influence croissante de l’extrême droite, la polarisation du débat politique sur les questions migratoires et des sujets régaliens, sans oublier le retour à des politiques d’austérité budgétaire.

Sans oublier, bien sûr, la probabilité d’une éventuelle victoire de Donald Trump et les conséquences néfastes sur le climat lors de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

Un élu RN des Bouches-du-Rhône engage un sympathisant royaliste au sein de l’Assemblée

CULTURE

Un élu RN des Bouches-du-Rhône engage un sympathisant royaliste au sein de l’Assemblée

qu’il souhaite « éliminer ».

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Début septembre 2024, le nouveau député Rassemblement national (RN) des Bouches-du-Rhône Romain Tonussi pose sous les moulures de l’Assemblée nationale en compagnie de ses collaborateurs parlementaires fraîchement nommés. À sa gauche, Ralph Atrach. /
Crédits : DR

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En octobre 2023, Ralph Atrach participait au cortège annuel de l’Action française, tenant un drapeau du mouvement tout en rendant hommage à l’auteur royaliste et antisémite Charles Maurras sur sa tombe. /
Crédits : DR

Ralph Atrach milite depuis plusieurs années au sein du mouvement de jeunesse du Rassemblement national, le RNJ. StreetPress l’avait déjà remarqué aux côtés du député Franck Allisio et des activistes néofascistes de Tenesoun lors du forum du Sud du RNJ en 2023. Romain Tonussi aurait rencontré « durant l’été » ce militant, alors étudiant en master d’économie et impliqué dans l’Uni, le syndicat de la droite radicale. En raison de son expérience préalable « au sein du Parlement européen », le député lepéniste lui a « donné sa chance » en l’engageant comme collaborateur parlementaire en alternance.

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Cette affiche est encore disponible à la vente sur le site de l’Action française, pour seulement 1,50 euro… /
Crédits : AF

Ralph Atrach aurait assuré « n’avoir jamais été membre de l’Action française et être fermement opposé, non seulement à l’antisémitisme, mais aussi à toutes formes de violence en politique ». Il affirme lui-même à StreetPress n’avoir « jamais adhéré à l’Action française », ne pas avoir « de convictions royalistes » et avoir un « parcours et des engagements personnels en conformité totale avec les valeurs de la République française ». Mais alors, comment expliquer sa présence sur une photographie diffusée sur les réseaux sociaux de l’Action française, dans leur cortège annuel d’octobre 2023, où Ralph Atrach apparaît tenant un drapeau du mouvement et se recueillant sur la tombe de l’écrivain royaliste et antisémite Charles Maurras ? Relancé sur ce point, le député n’a pas réagi. Quant à Ralph Atrach, il dit n’avoir pas compris « qui était Charles Maurras ni ce que représentait l’Action française » (1).

Le recrutement d’un militant royaliste par un député du Rassemblement national s’inscrit dans une tradition bien ancrée au sein du parti lepéniste, qui recrute fréquemment ses assistants parlementaires parmi les groupes radicaux. Depuis les législatives de juin 2024, une dizaine de membres du personnel du groupe RN à l’Assemblée ont été exposés pour leurs positionnements ou leur militantisme actif dans des cercles néofascistes.

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StreetPress avait déjà repéré Ralph Atrach aux côtés du député Franck Allisio et de Rafael Ferron – un militant néofasciste de Tenesoun qui a brièvement été collaborateur parlementaire du député RN Philippe Schreck en septembre dernier – durant le forum du Sud du RNJ en 2023. /
Crédits : DR

Aux côtés d’un militant royaliste condamné pour violences

Dans une vidéo diffusée par les militants antifascistes de la Jeune Garde Aix-Marseille, Ralph Atrach est aperçu en avril 2023 à la terrasse d’un café marseillais, chantant un air de bagnards de Cayenne en compagnie d’autres membres de la section locale de l’Action française. À cette même table, on reconnaît le candidat Reconquête aux législatives dans la 7ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Lorenzo Longo, ainsi que trois militants de l’Action française, parmi lesquels Paul-Antoine Schmitt, condamné en 2023 pour des actes de violence raciste et actuellement cadre de la section d’Avignon du mouvement royaliste.

À LIRE AUSSI : Assistant parlementaire du RN : un défilé glauque

Cette vidéo a été publiée par une ancienne assistante parlementaire RN aux liens radicaux, Nina Azamberti, qui travaillait auparavant pour le député de la 15ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Romain Baubry, tout en militant au sein des néofascistes de Tenesoun et parmi les fémonationalistes de Némésis. Elle a été finalement renvoyée après un litige avec son employeur, sans rapport, cependant, avec ses positions extrêmes. Le sort du collaborateur royaliste sera-t-il similaire ?

(1) Le militant royaliste précise être arrivé en France fin 2022, venant du Liban en tant qu’étudiant international. Il affirme n’avoir pas su dans quoi il s’engageait au moins d’avril à octobre 2023. « Dès lors, j’ai exprimé clairement mon désaccord avec les idéologies prônées par ce mouvement » et nie avoir jamais été militant, même si une photographie l’immortalise brandissant un drapeau. Quant à la vidéo d’avril, il justifie sa présence par le fait qu’il s’agissait « du buffet précédant la cérémonie de baptême » d’une personne « connue à l’université ».

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