Prado show vise à mettre en lumière les vraies couleurs de la sculpture polychrome
L’Exposition de Madrid a l’intention de sauver la technique – la peinture colorée appliquée aux statues – des siècles d’indifférenceDans un coin sombre du Prado, non loin d’une crucifixion surdimensionnée et d’une sculpture d’un Christ mort, couché avec des yeux de verre, des dents d’ivoire et des ongles en corne, se trouve une autre représentation de Jésus qui est remarquable par sa poignance, son humanité et son histoire.La petite scène en terre cuite peinte, intitulée Los primeros pasos de Jesús (Les Premiers Pas de Jésus), est domestique plutôt que divine et montre un nourrisson joufflu et rayonnant se dirigeant vers son père tout aussi rayonnant. Son créateur était l’artiste baroque espagnole Luisa Roldán qui, bien qu’elle soit devenue la première femme sculptrice de la cour royale en 1692, fait seulement maintenant ses débuts dans le musée sacré de Madrid. Continue reading…
Dernières frappes aériennes russes sur l’Ukraine menacent une “panne de courant catastrophique”
Le ciblage des sous-stations connectées à trois centrales nucléaires en fonctionnement risque une catastrophe nucléaire en Europe, déclare GreenpeaceLe réseau électrique de l’Ukraine est à un “risque accru d’échec catastrophique” après l’attaque par missile et drone de la Russie dimanche, a averti Greenpeace, soulevant des craintes quant à la sécurité des trois centrales nucléaires opérationnelles du pays.Les frappes de Moscou visaient des sous-stations électriques “critiques pour le fonctionnement des centrales nucléaires de l’Ukraine” et il existe une possibilité que les réacteurs perdent leur alimentation et deviennent dangereux, selon une note d’information préparée pour le Guardian. Continue reading…
‘Nous bouclons la boucle’ : Rafa Nadal fait une sortie émotive après la défaite en Coupe Davis
Nadal met fin à sa carrière après que l’Espagne ait été battue par les Pays-Bas‘La vérité, c’est que vous ne voulez jamais arriver à ce point’Rafael Nadal dit qu’il a “fermé le cercle” sur son temps dans le tennis alors que sa carrière légendaire touchait à sa fin à la Coupe Davis à Málaga.”C’est en quelque sorte bien, peut-être, si c’était mon dernier match,” a déclaré Nadal, souriant, immédiatement après son match en simple. “J’ai perdu mon premier match en Coupe Davis, et j’ai perdu mon dernier. Donc nous fermons le cercle.”
Black Friday vs. Cyber Monday : Quel jour est le meilleur pour faire des achats ?
Quel jour est mieux pour faire du shopping en ligne, le Black Friday ou le Cyber Monday ? Voici ce que vous devez savoir pour obtenir les meilleures offres en 2024.
Le RN impose une fausse-sanction à sa députée Engrand
LeLe porte-parole du Rassemblement national (RN), Thomas Ménagé, avait démontré sa fermeté, au micro de France Inter à la fin d’octobre : « Nous permettrons [à Christine Engrand] de se défendre, mais si les déclarations et les faits révélés sont avérés, une sanction sera appliquée, pouvant aller jusqu’à l’exclusion. » Grande volonté, petite conséquence : deux mois après avoir été mise en lumière par Mediapart pour avoir utilisé ses fonds de frais de mandat de l’Assemblée nationale pour des dépenses personnelles aussi absurdes que la garde de son chien ou les funérailles de sa mère, la députée du Pas-de-Calais n’a finalement reçu qu’une peine symbolique.
Pourquoi l’Algérie envisage-t-elle de punir Macron et la France – Le RN s’apprête-t-il à censurer...
Nous sommes le mardi 19 novembre 2024. Au programme de votre Toujours debout présenté par Fabrice Wuimo : Nous commençons, comme à l’accoutumée, par un résumé de l’actualité du jour, avec la présentation par Aude Cazorla ce soir. Dans l’actualité aujourd’hui aussi, le gouvernement de Michel Barnier rencontre de grandes complications dans les négociations concernant le projet de loi de finances 2025. Alors que la possibilité d’un 49.3 se profile, la menace d’une motion de censure est également envisagée. “Le gouvernement Barnier s’achemine vers une motion de censure”, a déclaré Jordan Bardella hier soir sur le plateau de BFMTV. De quoi rendre les prochaines séances parlementaires plutôt agitées. Cet après-midi, nos journalistes Lisa Lap et Andreï Manivit ont tendu le micro aux députés afin de comprendre les stratégies en place, en particulier celle du parti qui évoque la possibilité d’une motion de censure. Nous donnerons ensuite la parole à l’avocate Jennifer Cambla qui reviendra sur les OQTF, les Obligations de Quitter le Territoire Français… Un sujet régulièrement mis en avant par l’extrême droite, surtout lors de faits divers impliquant des étrangers. Jennifer Cambla nous éclairera sur le fonctionnement concret de cette mesure et sur les raisons pour lesquelles elle est instrumentalisée par l’Extrême droite. Et toujours dans la première partie de cette émission, nous aborderons une autre montée de mécontentement social, en parallèle à celle des agriculteurs. Les VTC intensifient leurs actions ces derniers jours pour mettre en lumière leur statut et leurs conditions de travail, une mobilisation qui illustre une fois de plus les difficultés de l’uberisation, avec des travailleurs soumis à une précarisation croissante causée par les plateformes telles qu’Uber, Deliveroo ou Lyft. Pour en discuter, nous aurons avec nous Brahim Ben Ali, le secrétaire national du syndicat INV VTC. Enfin, dans la seconde partie de l’Émission, nous reviendrons…
Scholz sous pression pour céder la place à Pistorius avant les élections allemandes
Des figures de haut rang du SPD tiennent des discussions sur un candidat pour le poste de chancelier au milieu de spéculations sur un changement en faveur du ministre de la Défense populaireLe chancelier allemand, Olaf Scholz, est sous pression croissante pour se retirer en tant que candidat de son parti pour le poste lors des élections anticipées de février en faveur de son ministre de la Défense, Boris Pistorius, le politicien le plus populaire du pays.Les dirigeants du parti social-démocrate (SPD) prévoient des pourparlers de crise sur leur choix de candidat chancelier pour les élections générales du 23 février, mardi soir, tandis que Scholz rentre chez lui après le sommet du G20 au Brésil, ont rapporté les médias locaux. Continue reading…
«Aucune accusation pour prétendre au RN»: le récit de Jordan Bardella
GrandeGrande annonce : un bulletin judiciaire propre est indispensable pour être désigné·e par le Rassemblement national (RN) lors d’une élection. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président du parti Jordan Bardella le 18 novembre sur le plateau de BFMTV. « C’est la règle numéro 1 pour quiconque souhaite devenir parlementaire de la République », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que « c’est toujours la ligne [que son parti a] adoptée ».
La puissance publique a-t-elle laissé de côté les territoires ?
Est-il vrai qu’environ 1 925 écoles primaires pourraient être prochainement supprimées en France ? Ce tableau est en tout cas clairement établi dans un rapport élaboré au printemps dernier par deux inspections ministérielles. Dans le cadre d’une « révision des dépenses », elles suggéraient alors « une méthode pour rationnaliser la distribution des ressources » face à une diminution du nombre d’élèves.
Ces « révisions des dépenses » représentent un exemple typique de la manière dont les autorités appréhendent les services publics. Ceux-ci, souvent perçus comme onéreux, sont régulièrement poussés à se réorganiser et, autant que possible, à fusionner pour réaliser des économies. « Cette approche s’inspire du “nouveau management public” des Etats-Unis, par lequel des pratiques de gestion issues du secteur privé sont appliquées au secteur public, telles que l’optimisation des coûts via des tableurs Excel », souligne le géographe François Taulelle, qui a récemment coordonné, avec Thibault Courcelle et Ygal Figalkov, un ouvrage saisissant sur ce sujet.
Cette transition, qui a marqué les politiques publiques depuis les années 1990, a connu une accélération durant la présidence de Nicolas Sarkozy, notamment grâce à sa révision générale des politiques publiques (RGPP). « À ce moment-là, les autorités adoptent une perspective très sectorielle (écoles, hôpitaux, défense…) sans se rendre compte de l’effet d’accumulation : certaines villes perdent alors plusieurs services essentiels simultanément », ajoute le chercheur.
Les données parlent d’elles-mêmes. Dans un article de l’ouvrage cité plus haut, quatre chercheurs ont analysé l’évolution de la présence des services publics et privés en France sur les quarante-cinq dernières années. Ils notent que « la tendance observée pour les services publics traditionnellement associés à l’Etat témoigne d’une nette régression ». Entre 1980 et 2015, le nombre de communes avec une école primaire a par exemple chuté de 23 %. Un phénomène similaire se retrouve pour les maternités (- 47 %) et les gendarmeries (- 12 %). Pendant ce temps, la population en France métropolitaine a… augmenté de 20 %.
Recul « quasi généralisé »
Contrairement à une idée reçue, ce déclin ne touche pas seulement les zones rurales. Les auteurs signalent un retrait « quasi généralisé, affectant toutes les régions françaises ». Cependant, il « fragilise surtout les petites communes rurales et les petites agglomérations ». Le département très rural du Cantal, par exemple, a enregistré une perte de 82 % de ses écoles maternelles entre 1980 et 2015, suivie d’une diminution de 22 % entre 2015 et 2020 !
Plus préoccupant encore que l’école, le secteur de la santé génère le plus d’inquiétudes. Cela dit, entre 1980 et 2015, le nombre de communes avec un professionnel de santé a augmenté pour les médecins généralistes (+ 17 %), les infirmiers (+ 25 %), les pharmaciens (+ 19 %) ou les laboratoires d’analyses médicales (+ 28 %).
Cependant, cette augmentation n’a pas satisfait tous les besoins, car la population a crû tout en vieillissant. De plus, une inadéquation entre l’offre et les besoins émerge, car de nombreux professionnels choisissent leur lieu d’exercice. Le dernier atlas de la démographie médicale, diffusé par l’Ordre national des médecins, confirme que l’augmentation récente du nombre de médecins n’empêche pas « l’aggravation des inégalités territoriales ».
Il est donc indéniable que les services publics traditionnels sont en déclin. Néanmoins, les chiffres, surtout quand ils concernent des communes spécifiques, doivent être nuancés. En effet, certains services publics n’ont pas complètement disparu mais ont été regroupés dans des centres (maisons France services, maisons médicales pluridisciplinaires…).
D’autres ont été transformés, comme certains services postaux, qui sont désormais pris en charge par des commerces privés. Ainsi, bien que le nombre de communes détenant un bureau de poste ait chuté de 34 % entre 1980 et 2015, seulement 4 % d’entre elles ont perdu toute présence postale. Cela pose un problème, note François Taulelle, « ce nouveau réseau concerne surtout les services administratifs de l’Etat, mais très peu l’école et la santé, secteurs qui suscitent le plus d’inquiétudes chez les usagers ».
Entre polarisation et numérisation
Cette logique de polarisation engendre également des problèmes pour les publics les plus vulnérables. Grâce à une enquête menée dans des intercommunalités isolées de cinq départements ruraux, Ygal Fijalkow et Madlyne Samak, sociologues à l’université d’Albi, ont constaté que plus de la moitié des répondants ignoraient l’existence du bureau France services sur leur territoire. Parmi ceux-ci, on trouve en majorité des catégories sociales populaires et des personnes âgées.
Ces usagers sont pourtant ceux qui pâtissent le plus de la transition massive vers le numérique des services publics : la recherche scientifique confirme ce qui était prévisible. Il existe de fortes disparités entre ceux qui maîtrisent les outils numériques – pour qui cela représente un progrès – et les catégories plus fragiles.
En conséquence, en raison des difficultés de déplacement, de la méconnaissance des nouveaux services et des limitations numériques, de nombreux usagers précaires ne peuvent profiter ni de la polarisation ni de la numérisation. Cela pousse l’Etat à se rapprocher d’eux en instaurant des services itinérants, tel que le bus France services qui sillonne les petits villages. En somme, déconcentrer après avoir centralisé…
Le malaise ressentie par de nombreux habitants des zones peu denses n’est donc pas à prendre à la légère. Il devient encore plus explicite si l’on examine le secteur privé.
Dans la première étude référencée dans cet article, les quatre chercheurs révèlent qu’entre 1980 et 2015, le nombre de communes avec un magasin d’alimentation généralisé a chuté de 47 %. On observe une tendance semblable pour les boulangeries (- 13 %), les agences bancaires (- 67 %) ou encore les magasins de vêtements (- 5 %), au profit en particulier des supermarchés et des hypermarchés (+ 116 %). Cette évolution a un visage tristement connu : celui des centres-villes avec des volets fermés.
Cette situation fait dire à l’économiste Laurent Davezies, spécialiste des dynamiques territoriales, que « ce n’est pas l’Etat qui abandonne les territoires [en crise]. Au contraire, ce sont les entreprises et les populations ». Il est évident que les difficultés démographiques et économiques d’une grande partie du territoire sont étroitement liées à la sphère privée, entre un solde migratoire négatif (plus de départs que d’arrivées) et des problèmes économiques (notamment dans les anciens territoires industriels).
Naturellement, le déclin des services publics ne facilite pas la situation. « Il est difficile de déterminer si c’est le privé ou le public qui a initié la spirale du déclin », admet François Taulelle. « En revanche, une chose est certaine, sans un socle minimal d’équipements publics, aucun redémarrage n’est envisageable pour un territoire fragile. »
Dans cette optique, les mandats de Hollande et Macron ont envoyé des messages ambivalents. Entre la crise des gilets jaunes et la pandémie, le gouvernement a bien saisi que la gestion brutale et quantitative des services publics avait ses limites. Il a également mis en place plusieurs programmes de soutien très ciblés, comme le programme « Action cœur de ville » destiné aux villes moyennes les plus fragiles. Sans pour autant renverser les grandes initiatives de la RGPP comme les réformes hospitalières ou scolaires.
Fortes répercussions redistributives
Les territoires fragiles sont-ils donc complètement négligés ? Pas nécessairement. Car certaines évolutions plus positives viennent compenser les tendances négatives expliquées précédemment. Celles-ci proviennent notamment de la Sécurité sociale et des collectivités locales (régions, départements, communautés de communes et communes).
Commençons par les collectivités. Depuis les années 1980, l’Etat leur a transféré de nombreuses compétences (mobilités, logement, social…), permettant à leur influence sur leurs territoires de croître. Par exemple, entre 2002, date où les régions ont obtenu la gestion des Trains express régionaux (TER), et 2023, l’offre a augmenté de 37 %. De même, le nombre de crèches collectives, majoritairement gérées par des communes ou des intercommunalités, a crû de 58 % en France entre 1995 et 2022.
Plus généralement, face au retrait de l’Etat, « les collectivités locales ont rivalisé d’ingéniosité pour préserver certains services publics, notamment en les mutualisant et en élaborant des structures administratives et financières associant public et privé », remarque François Taulelle.
Moins perceptible mais d’une importance cruciale, la protection sociale représente un puissant mécanisme de redistribution en France. D’une part, elle prélève des richesses, principalement dans les pôles économiques les plus florissants. D’autre part, elle redistribue ces richesses, de manière plus significative dans les territoires où résident des populations plus vulnérables. L’économiste Eric Dor a ainsi évalué, dans une étude de 2021, que l’Ile-de-France supportait, en 2017, un prélèvement net (prestations sociales – prélèvements sociaux) de 77 milliards d’euros. Une somme dont les habitants des régions plus rurales et moins riches bénéficiaient.
D’autres économistes, dans une étude de 2020, avaient montré que les inégalités de revenu entre départements avaient « atteint en 2015 leur plus faible niveau depuis cent ans » et soulignaient « le rôle des transferts publics dans l’atténuation des disparités de niveau de vie ». Mais il est clair que, sur le long terme de la vie humaine, ces effets ne sont pas immédiatement visibles.
À la lumière de tous ces éléments entremêlés, est-il possible de dresser un tableau objectif de la situation ? Ce n’est pas aisé.
« Il est difficile d’y voir clair car nous avons tendance à homogénéiser les habitants des territoires peu densément peuplés », indique Ygal Fijalkow. En réalité, une différence significative de perception existe entre ceux qui ont eu la possibilité de choisir leur lieu de vie et ceux qui se retrouvent plutôt contraints. Les premiers (CSP+, diplômés…) savent où trouver les services disponibles. Les autres (ouvriers, employés, retraités…) se sentent plus souvent isolés, abandonnés ou entravés dans leurs démarches. » Un défi qui ne peut être résolu à partir d’un simple tableur Excel.
Retrouvez ici notre dossier « Manuel de défense des services publics »
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