Présidentielle: Macron au défi de passer de “président des crises” à candidat
POOL New via ReutersEmmanuel Macron photographié en mars 2020 à Mulhouse, en pleine crise du coronavirus (illustration) POLITIQUE – Pour certains c’est un atout. Pour d’autres, un boulet. Emmanuel Macron, qui officialisera sa candidature à l’élection présidentielle sous peu, incarne inéluctablement son mandat écoulé. Un quinquennat marqué par des crises sans précédent qui, des gilets jaunes à la pandémie en passant par différentes tensions internationales, ont considérablement marqué (et parfois entravé) son action à la tête de l’État, affectant ainsi le bilan à faire valoir auprès des électeurs. Ce qui va forcément déteindre sur sa campagne électorale, dans un contexte où ses adversaires, en piste depuis des mois, l’attendent de pied ferme pour en découdre sur ce terrain. D’ailleurs, ses principaux adversaires, de gauche, de droite et d’extrême droite, utilisent tous une présumée capacité à le battre au second tour comme argument électoral. Il est impossible de ranger le costume de président le temps d’une campagneFranck Louvrier, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Comme si, en chassant l’actuel locataire de l’Élysée, on tirait un trait sur les crises et les tensions qui marquent l’exercice du pouvoir. Ce n’est pas nouveau. Avant lui, Nicolas Sarkozy avait eu aussi à descendre dans l’arène, au terme d’un mandat secoué par une crise économique qui faisait vaciller l’Europe. “Toute la difficulté, c’est la duplicité” En étant confronté au même défi: comment revêtir l’habit de candidat, tout en tirant profit du costume, a priori confortable, du capitaine debout dans la tempête pendant que d’autres rivalisent de propos d’estrade? “Si on perd le triple A, je suis mort”, avait-il confié, alors qu’il faisant de la préservation de cet indicateur de confiance économique l’une des clés de sa réélection. Depuis, la France n’a jamais retrouvé cette note. Ni Nicolas Sarkozy le pouvoir. Franck Louvrier, aujourd’hui conseiller politique de…