‘Nous étions horrifiés’ : des parents le cœur brisé alors que leur bébé fille est enregistré comme un garçon

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‘Nous étions horrifiés’ : des parents le cœur brisé alors que leur bébé fille est enregistré comme un

Les parents ont déclaré que l’erreur du registraire du Nottinghamshire sur l’acte de naissance ne peut pas être corrigéeUne nouvelle-née devra vivre avec le mauvais sexe sur son acte de naissance après une erreur du registraire, que ses parents ont été informés qu’ils ne pouvaient pas changer.Grace Bingham et son partenaire, Ewan Murray, étaient ravis d’enregistrer leur premier enfant au bureau d’état civil de Sutton-in-Ashfield dans le Nottinghamshire la semaine dernière. Mais, après des nuits de sommeil perturbé, ils n’ont pas remarqué que le registraire avait écrit le mauvais sexe sur l’acte de naissance jusqu’à ce qu’il ait été soumis. Continue reading…

Michelin, Auchan, etc. : les raisons pour lesquelles la communication de Macron s'écroule

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Michelin, Auchan, etc. : les raisons pour lesquelles la communication de Macron s’écroule

C’est la débâcle pour les usines françaises et leur personnel. Michelin a décidé de fermer ses sites de Cholet et Vannes, où 1200 employés travaillent. Cette fermeture est jugée “inéluctable” par le groupe, qui évoque “la concurrence asiatique sur les pneumatiques pour camionnettes et poids lourds, ainsi que la détérioration de la compétitivité en Europe”. Les employés de Michelin font preuve d’inquiétude, de colère et de détermination, en organisant de multiples manifestations. Le groupe a déjà procédé à des suppressions de postes et de sites en France, en Europe ou en Chine, toujours au nom de la réduction de la production et de la compétitivité. “En dépit de ces fermetures, Michelin reste prospère : le groupe prévoit 3,4 milliards d’euros de bénéfices en 2024, un montant équivalent à celui de 2022”, s’insurge dans Libération Serge Allègre, secrétaire fédéral de la Fnic-CGT, le syndicat de la chimie. Ce n’est pas un cas isolé. Dans la même semaine, Auchan a annoncé la suppression de 2300 postes. Les employés de la plateforme chimique Vencorex risquent de perdre 425 postes sur les 450 actuels. Le géant automobile Stellantis suspend des commandes, entraînant ainsi la fermeture de sous-traitants comme MA France dans le 93, et à Rennes, 250 emplois temporaires sont éliminés. “Des milliers d’emplois” seront perdus “dans des secteurs en situation préoccupante”, a averti Marc Ferracci sur France Inter, samedi 9 novembre. Toute la communication autour de la politique de réindustrialisation d’Emmanuel Macron semble être un échec, analysent Thomas Porcher et Lisa Lap. C’est la conséquence directe de la politique de l’offre du gouvernement et des anciens présidents, selon l’économiste. La colère au sein du milieu agricole se ravive. Malgré les manœuvres du gouvernement l’hiver dernier, la situation des agriculteurs français ne s’est pas améliorée. La confédération paysanne intensifie ses mobilisations contre le Mercosur,…

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

CULTURE

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

Sur cette image, on peut voir une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France qui se tiennent derrière leurs étendards. Cette photo, prise le 11 novembre 2024, montre une partie de l’extrême droite néofasciste tricolore : on y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Groupe union défense (GUD) et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. « French racist crew », écrit le néonazi Gwendal D. dans sa publication sur Instagram. Tous étaient réunis à Varsovie, la capitale polonaise, pour la marche annuelle de l’indépendance, un événement majeur célébré à travers le pays. Cela fait plusieurs années que plusieurs dizaines de néofascistes français se rassemblent dans un « black bloc nationaliste ». Ils portent des cagoules décorées de croix celtiques, exhibent des drapeaux ornés de soleils noirs – un symbole ésotérique nazi – et allument des fumigènes. Mais pourquoi cela se produit-il ?

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Sur cette image, une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France se tiennent derrière leurs étendards. On y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Gud et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. /
Crédits : DR

Liens locaux

Ce rassemblement nationaliste est organisé depuis 2010 et attire, en plus des Français, des militants néofascistes de l’ensemble de l’Europe. Cette année, environ 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Varsovie. Selon Przemysław Witkowski, chercheur et journaliste polonais reconnu pour son expertise sur l’extrême droite locale, les Français participent en grand nombre, notamment grâce à leurs connexions avec le magazine néofasciste en ligne Szturm.

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Avez-vous aperçu le salut nazi au centre de l’image ? /
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Szturm, lancé en 2014, promeut régulièrement dans ses colonnes les groupes nationalistes-révolutionnaires français, ainsi que ceux d’Italie, des pays scandinaves ou d’Ukraine, qui se déplacent également pour rejoindre ce « black bloc nationaliste ». Le magazine était étroitement lié au Bastion social, mouvement néofasciste éphémère dissous en 2019 par le gouvernement français, où s’étaient infiltrés Edelweiss, le GUD et les prédécesseurs de Clermont non-conforme. Szturm a également des liens importants avec son homologue italien CasaPound et le régiment ukrainien Azov, connu pour l’inclusion de néonazis parmi ses membres. Ce média vante les mérites d’un spiritualisme fasciste, voire d’un fascisme ultra-religieux, promeut la révolution islamique iranienne ou le Ku Klux Klan, et fait l’éloge du IIIème Reich… La publication « défend également les saluts nazis, l’utilisation de la croix celtique, du fasci ou de la swastika ».

Initialement orchestrée par des néofascistes, qui n’étaient que quelques centaines, la Marche de l’indépendance a gagné en ampleur durant les années 2010, avec le soutien d’une droite ultra-conservatrice qui y voit « un point de défense des “valeurs traditionnelles” », selon Przemysław Witkowski. « En Pologne, nous n’avons pas de cordon sanitaire contre l’extrême droite, et même plutôt le contraire », précise le chercheur. « Il existe une sorte de lien de transmission, où l’influence passe de blogs ultra-radicaux à des éditorialistes de droite extrême. Ces derniers ont commencé, vers 2015, à soutenir cette marche principalement par anti-communisme. »

« La marche a continué à croître, atteignant plus de 20.000 participants, engendrant un effet boule de neige. »

Cette normalisation a culminé en 2018, lors du centenaire de l’indépendance du pays. La droite populiste au pouvoir, le parti Droit et justice (le PiS), souhaitait commémorer cet anniversaire, mais appréhendait d’être éclipsée par la marche nationaliste. « Ils ont exercé des pressions sur les nationalistes les plus “modérés” pour assainir la marche, car ils ne désiraient pas de clichés de ministres aux côtés de drapeaux suprémacistes dans la presse internationale », se rappelle Przemysław Witkowski. « En 2018, le PiS a interpellé des leaders néofascistes sur la base de règles antiterroristes, afin d’empêcher la formation de leur bloc. Depuis lors, ils revendiquent l’appellation de “black bloc nationaliste”, car ils estiment que la marche n’est plus nationaliste, ou en tout cas pas assez à leur goût. » Pourtant, la majorité des slogans demeurent racistes, parfois suprémacistes. Avant l’arrivée au pouvoir du PiS en 2015, quelques confrontations avec la police avaient eu lieu en marge de la manifestation, comme le souligne Przemysław Witkowski :

« Bien qu’il ne s’agisse pas d’émeutes, les nationalistes avaient incendié des installations colorées aux couleurs de l’arc-en-ciel, agressé des véhicules de journalistes ou tenté de mettre le feu aux portes de l’ambassade russe… »

Depuis son institutionnalisation, la marche attire des centaines de milliers de manifestants à travers la Pologne. L’année dernière, StreetPress était présent à celle de Wroclaw, la troisième ville du pays, pour notre série Kop, consacrée aux supporters de football les plus radicaux.

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Ce rassemblement a permis aux néofascistes français de côtoyer leurs homologues de toute l’Europe, avec des militants d’Active club estoniens, lituaniens ou néerlandais, des groupuscules suédois ou flamands… /
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Week-end entre suprémacistes

Les néofascistes français ont profité du long week-end pour rendre visite à leurs camarades polonais, participant à des entraînements en sports de combat, des conférences et prenant des selfies avec le poing levé au cœur du bloc nationaliste. Parmi eux se trouvaient des néonazis de Clermont non-conforme, des nationalistes-révolutionnaires d’Aquila popularis (Nice), de Valyor Chambéry (anciennement Edelweiss), ainsi qu’un groupe d’Île-de-France rassemblé sous un drapeau parisien. Parmi ces militants figuraient des membres du GUD récemment dissous, des hooligans néonazis de la Jeunesse Boulogne et des Pitbulls, ainsi que des randonneurs des Baroudeurs. Quatre groupes où les militants sont fortement interconnectés et où les frontières sont floues. À la coordination, on retrouve Gwendal D., plus connu sous son pseudonyme « Kenneth », ancien membre du groupuscule néofasciste Lyon populaire, qui est allé combattre en Ukraine aux côtés du régiment Azov contre les troupes russes. Ce fut l’occasion pour ce petit milieu de se montrer entouré de symboles néonazis, mais aussi de rencontrer des néofascistes venus de toute l’Europe, ralliés avec des militants d’Active club, lituaniens ou néerlandais, et des groupuscules suédois ou flamands…

Outre les groupuscules français habitués aux violences, les Nationalistes – le parti pétainiste et néofasciste dirigé par Yvan Benedetti – avait également annoncé sa participation, comme chaque année, à ce qu’ils considèrent comme « la plus grande marche nationale d’Europe ». Le parti ne manque pas de faire l’éloge de son voyage polonais, entre conférences « sur l’avenir de l’Europe » et défilés aux côtés de militants polonais, tchèques, slovaques, italiens, hongrois, serbes, croates, grecs, lituaniens… Des éloges relayées sur le canal Telegram de Forteresse Europe, représentant sa liste pour les élections européennes portée par l’avocat prisé des néofascistes, Pierre-Marie Bonneau.

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