“Les cas contacts de cas contacts ne sont pas des cas contacts”: explications
POLITIQUE – Des restrictions d’ici samedi à Lyon et Nice, peut-être un durcissement à Marseille et en Guadeloupe, mais pas d’annonce pour réduire les délais des tests: le ministre de la Santé Olivier Véran a tracé jeudi la feuille de route des prochains jours pour contrer la “progression de l’épidémie” de Covid-19. Faute d’annonce forte alors même que l’épidémie connaît une recrudescence inquiétante, c’est une petite phrase du ministre qui a particulièrement a retenu l’attention. “Les cas contacts de cas contacts ne sont pas des cas contacts”, -a-t-il déclaré, tentant de clarifier qui est tenu de s’isoler en cas de soupçon d’infection. Si la formulation peut faire sourire, elle en dit long sur la difficulté que rencontrent de nombreux Français pour “casser les chaînes de transmission” et appliquer les mesures de prudence martelées par les autorités sanitaires. Tester, tracer, isoler En théorie, c’est pourtant assez simple. Si l’on veut réussir à contenir l’épidémie de Covid-19, il faut empêcher le coronavirus d’infecter des êtres humains grâce au test des cas suspects, à leur isolement et au traçage des contacts. Un vocabulaire qui fait aujourd’hui partie intégrante de la vie des Français. Même le Premier ministre Jean Castex a été “cas contact”. L’objectif de cette stratégie est, en théorie toujours, très clair. Le coronavirus Sars-Cov2 a la particularité d’être présent dans le nez et la bouche quelques jours avant l’apparition des symptômes. Cela veut dire qu’on peut le transmettre avant même de s’en rendre compte. Isoler une personne malade est donc nécessaire, mais le mal a peut-être déjà été fait. L’idée est donc de tracer les personnes-contacts, afin d’isoler et de tester les individus possiblement contaminés avant qu’ils ne soient eux-mêmes infectieux. Plus l’épidémie se répand (ce qui est aujourd’hui le cas) et plus le risque d’être contacté par l’Assurance maladie en tant que…