Les Origines Étonnamment Ensoleillées de l’École de Francfort
Lorsque un groupe de marxistes allemands est arrivé à Naples dans les années vingt, ils ont trouvé un mode de vie qui les a amenés à repenser la modernité.
Lorsque un groupe de marxistes allemands est arrivé à Naples dans les années vingt, ils ont trouvé un mode de vie qui les a amenés à repenser la modernité.
Bienvenue dans « LAST CALL », une série dans laquelle on passe du temps avec les gens qui travaillent dans des bars afin de profiter de leurs leçons de vie – de comment surmonter un cœur brisé à ce qu’il ne faut absolument pas commander pour éviter de se couvrir de ridicule. Ostende, c’est la reine des villes côtières. Il y a beaucoup à dire sur elle, ses apparts hors de prix en bord de mer ou la gentrification qu’elle subit tristement, au détriment de son lien historique avec la pêche. Mais je préfère rester positive pour une fois, et parler d’un de ces innombrables lieux à la fois connus des touristes, des amoureux·ses de la ville et de ses propres habitant·es. Je pense à cet ancien bistrot de pêcheurs, suffisamment éloigné de la Langestraat et sa vie nocturne tumultueuse pour ne pas être gêné par des ados qui dégueulent, mais suffisamment proche pour que, si l’envie vous prend d’aller danser après votre cinquième verre de Zeegeuze, vous n’ayez pas à vous traîner bien loin. Je vous parle d’un bar appelé De Zeegeuzen. Entre le front de mer et le centre-ville, pas très loin de ces horribles blocs rouges – on ne sait toujours pas si c’est censé être de l’art ou une blague hors de prix – se trouve De Zeegeuzen, un bar pas comme les autres. Quand j’étais ado (en âge de consommer de l’alcool, bien sûr), je m’y suis aventurée pas mal de fois. Avec mes potes, on se faufilait toujours à l’arrière pour boire une pinte et fumer en cachette. J’y ai célébré mon premier réveillon du Nouvel An loin de chez moi – avant de rentrer le cœur à moitié brisé, avec un de mes potes qui était trop cuit pour donner l’adresse au chauffeur…
Dans notre série « La nouvelle vague », on part à la rencontre de gens qui font le surf en Belgique et on s’essaie à la pratique – soleil ou pas. Dans son immense complexité, la vie est souvent composée de petites choses relativement difficiles à expliquer. Des situations, des moments ou des événements hors du commun, perceptibles, mais qui tout de même suscitent une certaine forme de curieuses interrogations au moment de s’y confronter. Des photos de neige dans le désert saoudien à la fameuse porte de l’enfer turkmène, des concours de légumes géants néerlandais aux bateaux qui bloquent le canal de Suez… nombre de ces phénomènes surnaturels ou issus de la bizarrerie humaine participent au fait que vous vous arrêtiez sur cette publication, que vous vous frottiez les yeux et finissiez par vous dire « Mais non, j’y crois pas ». La dernière fois que cet étrange phénomène m’a frappé c’est en nettoyant les spams que je reçois quotidiennement dans ma boîte mail. Avant de cliquer arbitrairement et glacialement sur ce bouton « supprimer », je me suis penché plus attentivement sur un courrier qui parlait du parcours de surfeur·ses qui partageaient avec passion leurs sessions glisse sur la côte belge. Parce que oui, malgré toutes les critiques qu’on peut entendre sur la côte belge, celle-ci est gorgée de coins étonnants, inattendus et praticables pour n’importe quel·le fan de glisse. Du coup, si comme moi vous n’y connaissez rien en surf et encore moins en mer froide avec des vagues aussi timides qu’imprévisibles, voici un petit tour d’horizon des bons trucs à savoir avant de (littéralement) plonger dans la surf-culture belge. Se documenter avant de se lancer sur le beach break Bon, niveau connaissances maritimes je suis pas trop trop largué. Dans ma vie, j’ai toujours vécu près…
Dans notre série « La nouvelle vague », on part à la rencontre de gens qui font le surf en Belgique et on s’essaie à la pratique – soleil ou pas. La Belgique n’est pas le plus grand pays en termes de taille, mais le royaume regorge de plaisirs cachés, de bonheurs inattendus et d’activités atypiques. Cependant, s’il y a bien une chose qu’on ne pourrait pas forcément imaginer faire en son sein, une activité qu’on serait incapable de lui associer, ce serait bien le surf. On va pas se mentir, la discipline est généralement associée aux corps bronzés, aux plages de sable fin et aux vagues titanesques. C’est pas forcément la carte postale de notre côte belge. Pourtant, contre toute attente, ce sport se développe depuis plus d’une vingtaine d’années sur le littoral grâce à des stakhanovistes de la vague et de la houle. Dans mon périple pour comprendre un peu mieux cette hype-to-be, j’ai rencontré Oscar Gonzalez Torres (38 ans), un shaper, un artisan qui construit de A à Z une planche de surf dans son atelier, Surfer’s Hell. Il m’avait contacté suite à la série photo qu’on avait publiée sur le surf en Belgique. Ça fait plus ou moins 4 ans que ce Belgo-espagnol originaire de Braine-l’Alleud a posé son matos à Ostende pour y monter son propre atelier. Habitant d’abord dans son camion aménagé, il a su prendre son mal en patience tel un surfeur qui attend sa vague pour kick out la swell. Contre vents et marrées, il essaye aujourd’hui de vivre de sa passion, en fabriquant des planches de passionné pour des passionné·es. Situé en plein cœur du quartier des poissonnier·es, son atelier est devenu l’une des références locales de l’engouement qui est en train de prendre autour du surf belge. Je l’ai rencontré…
C’est cool. Justement, en parlant d’esthétique analogue, j’ai trouvé cette série un peu plus brumeuse et mélancolique que la dernière. C’est voulu ? Maintenant que tu le dis, c’est vrai. J’avais pas vraiment remarqué avant que tu me le dises. Je pense que cette impression vient du fait que j’ai photographié cette série en hiver et non en été comme la précédente. Aussi, j’ai principalement travaillé avec des appareils argentiques et des pellicules périmées, ça renforce l’atmosphère brumeuse. C’est intéressant de montrer deux séries avec le même sujet mais avec une atmosphère qui contraste – c’est aussi les deux visages du métier de pêcheur, ce sont des gens lumineux qui exercent un métier difficile. Source
« Avec son mauvais temps, ses soixante kilomètres de côte à l’eau verte foncée et aux immeubles qui écrasent la plage de sable brun, c’est clair que la Belgique est moins connue pour son surf que pour sa bière », avoue d’entrée de jeu le photographe Théodore Bauthier (24 ans). C’est vrai que si l’envie vous prend de vous lancer dans une activité à la côté belge, y’a plus de chances que vous optiez pour un cuistax qu’une planche de surf. S’il est parvenu à se maintenir debout quelques fois sur une planche, Théodore ne se considère absolument pas comme un surfer. Mais c’est tout de même en prenant des vagues dans le sud du Portugal qu’il a entendu parler du surf belge pour la première fois. Après une session, un de ses potes allemands lui a dit avoir surfé en Belgique, ce qui l’a intrigué : « J’étais surpris d’apprendre qu’on pouvait surfer en Belgique, mais surtout, de ne pas être au courant que c’était possible alors que j’y ai grandi. » Clairement, c’est pas les vagues d’Hawaï tous les jours (aucun jour, en fait). Et petits détails qui ne joueront pas en faveur de votre motivation : elles ne sont principalement bonnes qu’en hiver, il faut scruter la météo avant de planifier sa sortie et s’équiper d’une combinaison épaisse, du coup. « Mais ça ne freine en rien les Belges qui sont d’ailleurs de plus en plus à constituer une communauté d’addicts de la mer et de la glisse. Les conditions ne sont jamais très bonnes, mais les surfers belges font avec, et je trouve ça beau », souligne Théodore. C’est vrai que ça a son charme. Même s’il précise que la plupart décolle sans doute pour le Portugal, la France ou autre destination de surf pendant les…
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