Les grands faucons technologiques de l’Europe se préparent à un avenir post-Biden
Les ambitions européennes de freiner les géants de la technologie américains dépendent du résultat de l’élection—et du sort de la militante antitrust Lina Khan.
Les ambitions européennes de freiner les géants de la technologie américains dépendent du résultat de l’élection—et du sort de la militante antitrust Lina Khan.
Kamala Harris ou Donald Trump : l’issue du scrutin sera déterminante pour l’Europe et l’Asie, en particulier pour l’Ukraine et la Chine. Mais la politique étrangère américaine au Moyen-Orient est peu susceptible d’évoluer.
Gonzalo Fuentes via ReutersEmmanuel Macron, ici le 18 juin 2022, quitte la France quelques jours pour une tournée diplomatique alors qu’une crise politique s’installe dans le pays après les élections législatives. DIPLOMATIE – La séquence tombe mal, mais il ne peut s’y soustraire. En pleine crise politique après les législatives, Emmanuel Macron est contraint de s’éloigner plusieurs jours de Paris à partir de ce jeudi 23 juin pour participer successivement aux sommets de l’UE, du G7 et de l’Otan où seront prises des décisions importantes. Les actes et les paroles du chef de l’État seront scrutés de près par les nombreux dirigeants qu’il va rencontrer d’ici la fin du mois où s’achève la présidence française du Conseil de l’UE. Apparaîtra-t-il affaibli sur la scène internationale par ses déboires électoraux et la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale? Ce ne sera pas le cas, assure l’Élysée. “Le résultat des élections n’affecte en rien le mandat sur lequel le président a été réélu pour cinq ans”, affirme-t-il. En soulignant que dans de nombreux pays, “les majorités relatives sont beaucoup plus la règle que l’exception”. De ce fait, un conseiller du président indique percevoir dans les capitales européennes “davantage de la curiosité sur le sens du résultat (des élections) qu’une inquiétude sur la capacité de la France à assumer un leadership en Europe”. Adhésion de l’Ukraine à l’UE Mais Emmanuel Macron pourrait voir s’ébrécher son image d’“homme fort de l’UE” si la France devenait ingouvernable comme le craignent certains responsables. “Un affaiblissement est probable” parce que le président devra, “sans la majorité au Parlement, consacrer beaucoup de temps et d’énergie aux questions intérieures, au détriment de la politique étrangère”, prévoit Paolo Mattera, professeur d’histoire contemporaine à l’Università Roma Tre à Rome. Un premier test sera passé ce jeudi 23 et vendredi 24 juin à Bruxelles…
INTERNATIONAL – Le jeu d’équilibriste d’Erdogan. La Finlande et la Suède ont soumis leurs demandes d’adhésion à l’Otan ce mercredi 18 mai et des consultations sont en cours entre les Alliés pour lever l’opposition de la Turquie à l’intégration des deux pays nordiques dans l’Alliance. Le président Erdogan a affirmé lundi 16 mai au soir que la Turquie ne “cèdera(it) pas” sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande, or tout élargissement est soumis à l’approbation unanime des membres de l’Alliance. Pourtant, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la position de la Turquie dans cette affaire a été saluée par l’Otan puisqu’Ankara a montré ouvertement son soutien à l’Ukraine, désapprouvant l’acte de guerre commis par son allié russe. Mais d’un autre côté, elle a également refusé d’appliquer les sanctions décidées par les Occidentaux contre Moscou, et n’a cessé de jouer la carte de la médiation. Ankara a communiqué des arguments officiels pour justifier cette levée de boucliers envers les deux pays nordiques. “Mais il y a d’autres raisons qu’on peut subodorer”, note auprès du HuffPost Jean Marcou, professeur à Science-Po Grenoble, spécialiste de la Turquie. Et la principale est qu’Ankara souhaite garder cette position ambivalente qu’elle tient depuis des mois, entre Russie et Otan. La question de l’adhésion à l’Otan n’est d’ailleurs qu’un des points sur lesquels la Turquie maintient sciemment le flou dans ce conflit. On vous explique à quel jeu joue Recep Tayyip Erdogan. La Turquie grogne contre la Suède et la Finlande pour “capitaliser” Le 13 mai dernier, la Turquie a dit ne pas être dans “un état d’esprit positif” concernant l’adhésion de la Suède et de la Finlande, mais n’a pas clairement annoncé qu’elle allait mettre son véto. Et cette situation de “flou” peut lui profiter de bien des manières. “La Turquie doit penser avoir trouvé…
WPA Pool via Getty ImagesLe président finlandais Sauli Niinistö lors d’une conférence de presse avec Boris Johnson, le 11 mai 2022 à Helsinki. INTERNATIONAL – Pour renforcer sa sécurité, la Finlande, historiquement neutre, a confirmé, ce jeudi 12 mai, sa volonté d’intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Le président et la Première ministre du pays se disent favorables à une adhésion “sans délai”, précisant que la décision du pays nordique serait annoncée dimanche à l’organisation. ″Être membre de l’Otan renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l’Otan, la Finlande renforcerait l’alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l’adhésion à l’Otan sans délai”, ont affirmé le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun. Une conférence de presse du tandem exécutif sur les “décisions concernant la politique de sécurité de la Finlande” est prévue dimanche, indique la présidence. “Nous espérons que les étapes nationales encore nécessaires à cette décision seront prises rapidement dans les tout prochains jours”, indiquent Sauli Niinistö, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine ces dernières années, et Sanna Marin, plus jeune Première ministre d’Europe. La guerre en Ukraine, le point de bascule La prise de position officielle de l’exécutif marque la bascule de la ligne finlandaise, qui partage une frontière de 1300 kilomètres avec la Russie et un passé douloureux avec son puissant voisin. L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a fait basculer rapidement l’opinion et les responsables politiques finlandais, tout comme en Suède, qui pourrait également annoncer rapidement une candidature. En Finlande, 5,5 millions d’habitants, 76% de la population est désormais en faveur de l’adhésion, selon un sondage publié lundi, soit le triple de son niveau d’avant-guerre. Une très large majorité des 200 députés au Parlement est acquise, avec des opposants…
À la télévision russe, parler de l’apocalypse nucléaire semble banal. La rédactrice en chef de Russia Today, Margarita Simonyan, a notamment déclaré qu’une attaque nucléaire lui semble plus probable que tout autre scénario. Ce à quoi le présentateur a ajouté que les patriotes russes iront au paradis, tandis que l’Occident mourra. En outre, le président russe Vladimir Poutine a menacé l’Occident d’utiliser des armes nucléaires à plusieurs reprises depuis l’invasion de l’Ukraine. Et le 5 mai dernier, l’ambassadeur russe a déclaré que les pays de l’OTAN ne prennent pas la menace nucléaire au sérieux. Est-ce du bluff ou devons-nous vraiment nous inquiéter ? Sur TikTok, les jeunes semblent s’en soucier pas mal. Dans une vidéo virale, on peut lire : « Si Poutine prévoit de larguer une bombe atomique sur la Belgique, tu dis à ton crush que tu l’aimes ? » Les armes chimiques et biologiques sont illégales. Le droit international stipule que les pays en guerre doivent éviter autant que possible de faire des victimes civiles. Or, avec les armes chimiques ou biologiques, vous ne pouvez pas faire la distinction entre les cibles militaires et civiles, et c’est pourquoi elles sont interdites par le protocole de Genève. Alors pourquoi les armes nucléaires ne sont-elles pas illégales ? Eh bien, en fait il existe déjà un traité de l’ONU interdisant les armes nucléaires. Problème : aucune puissance nucléaire n’a signé ce traité. Pas même la Belgique. On a demandé une explication à Ludo De Brabander de Vrede, une ONG basée à Gand. Vrede fait partie de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, aux côtés de quelque 450 autres ONG dans le monde. En 2017, la coalition a reçu le prix Nobel de la paix, en récompense de sa lutte contre les armes nucléaires. VICE : Vous êtes…
INTERNATIONAL – Et si la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine se retournait contre elle? Moscou a lancé un avertissement à la Suède et la Finlande vendredi 15 avril: si elles rejoignent l’Otan, des “conséquences” seront à prévoir. Si le président ukrainien, sous la pression, a finalement reculé sur sa volonté de rejoindre l’Otan, ces deux pays, officiellement non alignés jusque-là, sont prêts à envisager un rapprochement avec l’alliance atlantique, l’offensive militaire russe contre l’Ukraine et ses atrocités les ayant fait réfléchir. Ces pays “doivent comprendre les conséquences d’une telle mesure pour nos relations bilatérales et pour l’architecture sécuritaire européenne dans son ensemble”, a prévenu la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, dans un communiqué. “Être membre de l’Otan ne peut renforcer leur sécurité nationale. De facto, (la Finlande et la Suède) seront la première ligne de l’Otan”, a-t-elle encore indiqué. Jeudi, déjà, l’ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev a affirmé que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l’Otan, la Russie renforcerait ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près de la Scandinavie. Il faut dire que cette idée a de quoi faire paniquer le Kremlin, puisque c’est justement pour éviter d’avoir l’Otan à ses portes qu’elle a décidé d’envahir l’Ukraine. Faire une guerre pour éloigner l’Otan, et prendre le risque de la trouver à ses portes Lorsque Vladimir Poutine a lancé son invasion, l’un de ses objectifs était de faire s’opposer à toute velléité de l’Occident de s’étendre militairement et politiquement vers les frontières russes. Or, la Finlande a quelque 1300 km de frontière avec la Russie. En effrayant ses voisins avec sa guerre en Ukraine Moscou a pris le risque de les précipiter dans les bras atlantistes et de se retrouver in fine à partager une plus…
REPORTAGE – Il est 5h du matin sur la base aérienne 125 “Charles Monnier”, à Istres (Bouches-du-Rhône). Le commandant Benjamin briefe l’équipage de la mission “Vaillant 91″, qui s’apprête à embarquer dans un A330 MRTT “Phénix” spécialement configuré pour l’armée de l’air et de l’espace. L’objectif: se rendre à l’Est de l’Europe pour ravitailler les avions de chasse de l’Otan, qui assurent quotidiennement des missions de “police du ciel” dans les pays frontaliers de l’Ukraine, depuis le premier jour de l’invasion russe. Ce 29 mars 2022, l’escadron de ravitaillement en vol et transport stratégique “Bretagne” va survoler la Pologne pour faire de la “réassurance”, dans le cadre du dispositif de vigilance renforcée (eVA) de l’Otan. Les conditions météo sont optimales: un ciel clair et pas de turbulences prévues, point important pour le “ravito”. Le décollage est prévu à 8h. L’A330 Phénix va rejoindre une zone située près de l’enclave russe de Kaliningrad, donc “potentiellement dangereuse”. Mais leur présence étant “non-escalatoire”, “il n’y a pas de risque”, rassure le commandant Benjamin. 2,5 tonnes de carburant en quelques minutes Avant de décoller, le ravitailleur -qui peut transporter jusqu’à 110 tonnes de carburant- fait le plein sur la piste. À l’intérieur, la moitié haute de l’appareil est remplie de fauteuils de passagers, l’autre moitié est vide. Le personnel navigant de cabine est composé de militaires. Sur le tarmac, un dernier “tour avion” est effectué, à l’aide d’une lampe de poche. L’avion est “apte au vol”. Tout est chronométré, et pour cause: le Phénix a “rendez-vous” en vol avec différents avions de chasse, dans une zone donnée, à des altitudes et des horaires précis. Le ravitailleur décolle. Après deux heures de trajet, il se trouve dans la zone en question et se met à faire une boucle, en attendant d’être approché par les chasseurs…
Hannah Mckay via ReutersDes réfugiés ukrainiens arrivent à la gare de Przemysl Glowny, en Pologne, après avoir fui la guerre, le 23 mars 2022. GUERRE EN UKRAINE – “Il est beaucoup plus important pour les élites polonaises de prêter allégeance à leur suzerain -l’Amérique- que d’aider leurs propres citoyens.” Dans un message publié sur son compte Telegram, Dmitri Medvedev, ex-président de la fédération de Russie et actuel vice-président du Conseil de sécurité russe, s’en est violemment pris à Varsovie lundi 21 mars.. Il accuse ainsi la Pologne de “russophobie”, a résumé le magazine américain Newsweek. Cette diatribe est intervenue quelques jours avant la visite en Pologne du président américain Joe Biden ce vendredi, afin de rencontrer son homologue polonais Andrzej Duda. Sur Twitter le chef d’État américain a indiqué que les discussions porteront sur “la crise humanitaire et celle des droits humains créées par la guerre en Ukraine”. Le mouvement de colère de Dmitri Medvedev, et la visite de Joe Biden, concerne une Pologne qui n’est pas, à l’heure actuelle, un pays belligérant, mais qui joue un rôle de premier plan dans la guerre en Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe de son pays frontalier, le 24 février, la Pologne fait face à un afflux de réfugiés “sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale tant par son ampleur que par sa rapidité”, explique au HuffPost Dorota Dakowska, professeure de science politique à Sciences Po Aix. Lieu privilégié d’accueil des Ukrainiens À titre de comparaison, l’Allemagne a accueilli 1,5 million de réfugiés syriens fuyant la guerre mais sur une période étalée entre 2015 et 2019. Alors que plus de 3,6 millions d’Ukrainiens -à la date du 24 mars- ont fui leur pays, la Pologne est leur principal pays d’arrivée et de séjour, en accueillant plus de la moitié de ces exilés. Selon la chercheuse Dorota…
Handout . via ReutersVolodymyr Zelensky accuse Poutine d’utiliser des bombes au phosphore en Ukraine. UKRAINE – La Russie utilise-t-elle des “bombes au phosphore” en Ukraine? C’est la conviction du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accusé Moscou d’utiliser cette arme contre les civils, ce jeudi 24 mars devant l’Otan. “Ce matin (…) il y a eu des bombes russes au phosphore. Des adultes ont été tués et des enfants ont été tués à nouveau”, a lancé Volodymyr Zelensky dans un message vidéo publié sur son compte Telegram à l’attention des chefs d’État et de gouvernement de l’Alliance atlantique, réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles. Volodymyr Zelensky relayait l’alerte de Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, dans l’Est de l’Ukraine, qui assurait ce jeudi matin que “l’aviation russe a(vait) commencé à larguer des bombes au phosphore sur Roubijné”. Au moins quatre personnes sont mortes, dont deux enfants, et six autres ont été blessées. D’après le gouverneur, le bilan risque de “s’avérer bien supérieur”. “Préoccupés” par la possibilité de l’utilisation de telles armes en Ukraine après l’invasion russe, les alliés de l’Otan ont d’ailleurs “de fournir des équipements pour aider l’Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires”, a expliqué le Norvégien Jens Stoltenberg à l’issue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de l’Alliance. L’alliance va également protéger ses forces déployées sur le flanc oriental. Les villes de Lougansk, Irpin, Popasna attaquées De son côté, le président américain Joe Biden a prévenu: “Nous répondrons s’il y a recours (aux armes chimiques). La nature de la réponse dépendra de la nature de cette utilisation.” Le chef de la police de Popasna, à une centaine de kilomètres de Lougansk a aussi accusé Moscou d’utiliser des bombes au phosphore à la mi-mars. “C’est ce que les ‘Russistes’ (combinaison de Russes et fascistes) sont en train de lâcher…
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