Ne pas faire les soldes en soutien aux Ouïghours? Pas si facile pour ces consommatrices
SOLDES – La question a surpris les clientes. À la sortie de grandes enseignes de prêt-à-porter, à Paris, au premier jour des soldes d’hiver et en pleine crise sanitaire, Le HuffPost a interrogé des consommatrices sur la question du travail forcé des Ouïghours en Chine. Seraient-elles prêtes à boycotter une marque s’il s’avérait qu’elle avait recours à cette main d’oeuvre? Pas si simple, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. La question du prix, bien sûr est évoquée. Comme celle de l’information, qui n’est pas assez claire sur les filières d’approvisionnement de l’industrie textile, qui sont souvent très opaques. Et celle des habitudes, difficile à changer… Si en théorie, les clients sont pour le boycott, pas sûr qu’en pratique ce soit si facile. La question du travail forcé des Ouïghours en Chine est régulièrement soulevée dans le milieu de la mode. Dans le monde, 20% du coton utilisé est cultivé dans le Xinjiang, région de Chine peuplée de Ouïghours, une minorité musulmane réprimée par Pékin. L’industrie textile peine à montrer patte blanche et rares sont les marques qui répondent aux accusations. “Le travail forcé est répandu” Pour l’ONG Projet pour les droits de l’Homme des Ouïghours (UHRP), basée à Washington, “les chaînes d’approvisionnement de la plupart des grandes marques de vêtements sont salies par le travail forcé des Ouïghours”. Elle a appelé l’industrie du textile à cesser de se fournir dans le Xinjiang, jugeant que si “les grands groupes affirment ne pas tolérer le travail forcé chez leurs fournisseurs, ils n’apportent pas d’explication crédible sur la manière dont ils remplissent cette condition en continuant de faire des affaires dans une région où le travail forcé est répandu”. Le Royaume-Uni et le Canada ont décidé d’interdire les importations de marchandises soupçonnées d’être issues du travail forcé. De leur côté,…