Faites place aux jeunes tant que les moulins tournent encore
Un moulin perdu dans un champ, ça peut évoquer un tas de choses (de la balade à la rave) mais pas forcément un lieu de travail. Et surtout pas une opportunité professionnelle sérieuse pour des jeunes. En fait, on n’a aucune idée de qui travaille dans ces trucs toute la journée, pas vrai ? Pour Koen, Yana et Louwis, « moulin » rime avec « études », « formation » et « travail ». Pour ces trois-là, le moulin n’est pas seulement une jolie chose qu’on voit au loin en prenant l’autoroute, mais c’est aussi en quelque sorte leur bureau. Publicité On leur a parlé de leur passion, leurs ambitions mais aussi leur envie de rajeunir l’image de leur profession. Koen (18 ans), plus jeune meunier des Pays-Bas VICE : Salut Koen. Ça te vient d’où, ta passion pour les moulins ?Koen : Je suis de Zaandam et il y en a beaucoup là-bas. Je me souviens très bien que quand j’avais quatre ans, on allait avec mon père au moulin local chercher de la farine pour faire du pain. Déjà à l’époque, j’étais complètement fasciné par cette machine. Un moulin, c’est vieux et puissant et tu dois le diriger dans le bon sens. S’il y a un orage qui vient du sud-ouest tard dans la nuit par exemple, tu dois te rendre au moulin pour le mettre dans la bonne position. C’est vraiment pas un travail classique de 9 à 5…C’est plutôt un mode de vie. Tu dois être prêt·e à travailler jour et nuit. Je serai bientôt meunier professionnel sur le Van Tienhovenmolen à Bemelen, mais en fait, je considère pas vraiment ça comme un travail. Pour moi, c’est comme des vacances ; c’est plutôt un hobby. T’étais encore en secondaire quand t’as commencé ta formation de meunier. Tes camarades de…