Le poisson d’avril est une tradition aussi ancienne que notre calendrier
CULTURE – Vieillotte, la coutume du poisson accroché dans le dos pour ce vendredi 1er avril? Quasiment médiévale! Nombreuses sont les théories sur l’origine réelle de cette étrange farce. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que tout commence au XVIe siècle, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article. En France, en 1563, le roi Charles IX décide de mettre un peu d’ordre dans le royaume, avec l’Édit de Roussillon. Jusqu’ici, on ne fêtait pas la nouvelle année partout à la même date, mais suivant les diocèses, parfois à Pâques, parfois le 1er mars, parfois le 25 mars… Le terrible souverain a donc décidé que ce serait le 1er janvier. Pourquoi le 1er janvier? Charles Quint l’empereur germanique, avait eu la même idée quelques décennies plus tôt, et il est temps d’aligner les calendriers. En 1622, le pape Grégoire V parachèvera cette décision, en faisant passer au 1er janvier l’ensemble du monde chrétien. Poisson de carême ou prisonnier en fuite Mais c’est lorsque l’on s’interroge sur la coutume de faire des farces que les pistes commencent à se brouiller. C’était la tradition de s’offrir des cadeaux pour la nouvelle année, les fameuses étrennes, et le peuple aurait persisté à s’offrir des cadeaux aux alentours du 1er avril. Resté un jour de fête, il aurait pris la forme de blagues et de farces, dans l’esprit du carnaval. Et c’est là que les théories vont vraiment dans tous les sens. Pour certains, c’était pour se moquer de ceux qui avaient oublié que désormais, la nouvelle année c’était le 1er janvier, qu’ils se faisaient prendre comme des poissons dans un filet. Pour d’autres, et notamment le célèbre grammairien du XIXe siècle, Pierre-Marie Quittard, cela pourrait venir d’une référence à une histoire célèbre de l’époque: un prince de Lorraine…