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Ça se passe comment, l’accès aux livres dans les prisons belges ?

« En prison, les bibliothèques sont souvent remplies de vieux livres qui servent à caler les lits ou à rehausser les armoires », me lance François Troukens. Aujourd’hui auteur et réalisateur, François a passé plusieurs années au ballon pour divers braquages, notamment à la Prison de la Santé à Paris où il s’est investi dans la bibliothèque : « Je demandais à ce qu’on nous envoie des éditions presse et je m’amusais à faire des petits présentoirs avec les nouveaux livres. Les gens se les arrachaient parce qu’on en parlait à la télé, chez Ruquier ou ailleurs. Ils pouvaient en parler à leurs proches, faire l’étalage de leur culture quelque part, avoir le sentiment de ne pas être oubliés. C’est différent que de recevoir des fonds de grenier. » Quand on connaît les problèmes majeurs causés par la prison, on peut légitimement se dire qu’on a autre chose à foutre que se focaliser sur la question des livres. On devine bien que l’offre ne doit pas être folle. Mais l’impossibilité d’avoir accès à des livres est aussi une forme de rupture avec la société, un élément supplémentaire d’exclusion. La « culture » peut être un sérieux canal de violence envers les personnes qui n’y ont pas accès.  « On ne pense généralement pas beaucoup aux droits des personnes détenues et à ce que dit la loi, constate Mélanie Bertrand, chargée de mission à l’asbl bruxelloise de la Coordination des Associations Actives en Prison (CAAP). L’accès aux livres va toujours venir en dernier. C’est selon nous un droit essentiel mais d’autres vont le voir comme un privilège donné aux détenu·es. Ça se ressent au niveau des associations et des intervenant·es qui doivent toujours justifier leur présence à l’administration pénitentiaire. » « Ils n’avaient même pas accès à la loi qui a fondé…

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Évasion de prison par un tunnel de six Palestiniens en Israël

ISRAËL – Dans un scénario digne d’un film hollywoodien ”, six Palestiniens, dont un ex-leader d’un groupe armé, se sont évadés ce lundi 6 septembre d’une prison en Israël via un tunnel sous un évier, déclenchant une vaste chasse à l’homme. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, les services carcéraux israéliens ont indiqué qu’une première alarme avait été déclenchée vers 03H00 (minuit GMT) lorsque des résidents ont affirmé avoir vu des “personnes suspectes” aux alentours de la prison de Gilboa (nord), où sont incarcérés des centaines de Palestiniens. Un tunnel sous une large céramique de salle de bain, au pied d’un évier, par lequel les détenus se sont évadés de cette prison de haute sécurité a été découvert. À l’extérieur de la prison, les policiers ont localisé un trou creusé dans le sol.   Les services pénitenciers ont indiqué être en train de relocaliser les quelque 400 prisonniers de Gilboa détenus pour des “crimes liés à la sécurité” afin d’éviter qu’ils s’évadent par d’autres tunnels qui auraient pu être creusés. Cette rare évasion n’est pas sans rappeler le film américain réalisé par Frank Darabont, Shawshank Redemption, dans lequel un homme s’évade de prison via un tunnel qu’il a mis des années à creuser en secret. Cette évasion, qui a pris Israël de surprise, intervient au moment où le pays entame la saison des fêtes juives, à commencer par le Nouvel an, Rosh Hashana. Le Premier ministre Naftali Bennett, qualifiant l’évasion “de très grave”, a assuré suivre en temps réel la traque des fugitifs. Une chasse à l’homme La police israélienne a lancé une vaste chasse à l’homme et indiqué en fin de journée toujours tenter de localiser les fugitifs, tandis que les rumeurs fusent sur les réseaux sociaux et les messageries WhatsApp quant à l’évolution des recherches. Des chiens renifleurs…

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Derrière “Un triomphe”, l’histoire vraie d’un atelier de théâtre hors norme en prison

Memento Films DistributionUn Triomphe retrace l’histoire de prisonniers qui vont tout faire pour se produire dans les plus prestigieux théâtre de France avec leur adaptation de la pièce “En attendant Godot” CINÉMA – Quand la culture s’invite dans le milieu carcéral, les résultats sont parfois étonnants. Le film Un Triomphe avec Kad Merad à l’affiche sort en salle ce mercredi 1er septembre. Pour raconter le lien entre cette fiction et l’histoire vraie qui avait fait l’objet d’un documentaire en 2005, le réalisateur Emmanuel Courcol et le comédien Jan Jönson, qui a inspiré l’intrigue, se sont confiés au HuffPost. Le long-métrage raconte l’histoire d’un comédien qui veut redonner un sens à son parcours professionnel et personnel. Il va alors prendre la décision d’animer un atelier de théâtre dans une prison. Étienne, joué par Kad Merad, ne recule devant rien, ni les règles strictes que lui impose l’administration pénitentiaire ni les doutes exprimés par les détenus qui ne s’estiment pas assez cultivés pour jouer devant un public. Il est déterminé à leur faire apprendre En attendant Godot de Samuel Beckett, une pièce qui symbolise l’attente et l’absurde, une métaphore de la vie quotidienne en prison selon lui. Le principal pour le comédien c’est de révéler le talent caché de ces prisonniers et de montrer aux spectateurs qu’eux aussi peuvent devenir acteurs. L’intrigue du film est inspirée de l’histoire de Jan Jönson, un comédien qui avait œuvré à Kumla, une prison de haute sécurité en Suède dans les années 1980. Cependant, contrairement au film d’Emmanuel Courcol, l’occasion de rencontrer des détenus s’est présentée à lui un peu par hasard lors d’une représentation théâtrale. “La différence avec ce film, c’est essentiellement la raison pour laquelle le personnage d’Étienne arrive en prison pour donner des cours de théâtre”, explique le suédois de 73 ans au HuffPost….

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Corée du Sud: le patron de Samsung va sortir de prison pour rassurer le secteur économique

POOL New via ReutersLee Jae-yong, patron de Samsung, va sortir de prison pour rassurer le secteur économique (Photo prise en février 2017 lorsque que l’affaire de corruption a éclaté en Corée du sud par REUTERS/Jung Yeon-Je/Pool CORÉE DU SUD – L’héritier et patron de facto de Samsung, Lee Jae-yong, est sorti de prison ce vendredi 13 août après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, a constaté l’AFP à Séoul. “J’ai causé trop de soucis aux gens. Je suis vraiment désolé”, a déclaré devant son centre de détention dans le sud de Séoul le vice-président de Samsung Electronics, 53 ans, condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour corruption.  La libération conditionnelle de Lee Jae-yong avait été annoncée lundi par le ministre sud-coréen de la Justice qui avait invoqué “la situation économique nationale due à la pandémie prolongée de coronavirus”. Impliqué dans un retentissant scandale de corruption Officiellement, Lee Jae-yong – 202e personne la plus riche du monde selon Forbes, avec une fortune s’élevant à 11,4 milliards de dollars – est le vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces mémoire.  Mais dans les faits, il est celui qui a repris le flambeau à la tête du conglomérat depuis que son père Lee Kun-hee, l’artisan du décollage mondial du groupe, s’est mis en retrait en raison de problèmes de santé. Le patriarche est décédé en octobre. Lee Jae-yong avait été condamné en janvier dans le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la destitution, puis l’incarcération, de l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Samsung, crucial pour la santé économique du pays Les appels à sa libération anticipée s’étaient multipliés ces derniers mois, émanant à la fois de responsables politiques et de chefs d’entreprise, inquiets des conséquences de la pandémie de coronavirus sur l’économie sud-coréenne, la 12e de la planète. Cette…

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Un tiers des sortants de prison récidivent dans l’année qui suit, selon une étude

JEAN-FRANCOIS MONIER / AFPUne gardienne de prison au pénitencier de Rennes, le 29 juillet 2021. PRISONS – Près d’un tiers (31%) des personnes sorties de prison en 2016 ont à nouveau été condamnées pour une infraction commise l’année suivant leur libération, selon une étude publiée ce jeudi 29 juillet dans le bulletin d’information statistique de la justice. “Le risque de récidive est d’autant plus élevé que les personnes sont jeunes au moment de leur entrée en prison, et augmente avec le nombre de condamnations antérieures”, écrivent les statisticiennes Frédérique Cornuau et Marianne Juillard dans le numéro de juillet du bulletin “Infostat justice”, produit par la Chancellerie. L’étude réalisée par le service statistique du ministère de la Justice (SDSE) porte sur 41.500 personnes majeures condamnées et incarcérées, qui sont sorties d’établissements pénitentiaires de France métropolitaine et d’Outre-mer en 2016.  Selon les données récoltées, la moitié de ces détenus avait moins de 30 ans avant leur entrée en détention, près des deux tiers avaient un faible niveau d’études et 86% d’entre eux avaient déjà été condamnés par le passé. Deux sortants de prison en 2016 sur cinq ont par ailleurs passé moins de six mois sous écrou, des courtes peines souvent désocialisantes et rarement aménagées, l’aménagement de peine étant pourtant un moyen de lutte contre la récidive. 5% récidivent dans les 30 jours Parmi l’ensemble de la population étudiée, 5% a récidivé dans les 30 jours suivant la sortie de prison et 20% dans les six mois. Les récidivistes ont à 79% été condamnés à une nouvelle peine d’emprisonnement ferme.  Le taux de récidive varie fortement selon l’infraction initiale, les auteurs de vols simples (43%) ou de vols aggravés sans violence (39%) étant les plus susceptibles d’être à nouveau condamnés, alors que les auteurs de violences sexuelles récidivent peu à court terme…

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Dans la cellule du détenu aux 100 000 abonnés sur TikTok

Un couloir photographié le 14 décembre 2017 à la prison de Fleury-Mérogis, la plus grande prison d’Europe située dans la ville de Fleury-Merogis à environ 30 km au sud de Paris. Philippe LOPEZ / AFP Il y a quelques semaines, alors que je passais une fois de plus une soirée nulle à scroller sans fin sur TikTok, un live m’a interpellé. Sur l’écran apparaissait, au premier plan, des barreaux fixés sur une fenêtre. Au second, une cour vide éclairée par de grands lampadaires. On pouvait également apercevoir un mirador. Pas de doute, on se trouvait dans la cellule d’une prison française. Une voix avec un fort accent du sud répondait à des questions posées en direct par la petite centaine de spectateurs. Avec une bonne dose de blagues et sans filtre, le taulard racontait son quotidien en cellule, la raison de sa présence ici, les risques qu’il encourt.  Publicité Par la magie de l’algorithme, je me suis retrouvé avec de plus en plus de lives et de Tiktok filmés depuis des cellules de prisons lorsque j’ouvrais l’application. Les créateurs de ces contenus ont des noms rigolos comme prisonbreak934, Prison.Insider ou le LeDetenuEnCellule. Certains ont un tee-shirt sur le visage en guise de cagoule pour pas qu’on les reconnaisse, d’autres montrent sans crainte leur visage.  La présence des détenus sur les réseaux sociaux n’est pas nouvelle, bien sûr. Depuis plusieurs années, et malgré l’interdiction des smartphones en prison et l’installation de brouilleurs de réseaux internet, beaucoup ont un compte Snapchat et partagent librement à leur proches ou à leurs followers leur quotidien. TikTok a de différent que le profil est public et peut être vu par n’importe qui. Surtout, il y a une vraie interaction possible entre le tiktokeur et son public, de par les lives et les commentaires sous les…

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L’auteur de l’agression raciste d’un livreur à Cergy condamné à deux ans de prison ferme

JUSTICE – Cyril Hanouna, une pizza froide, un cours d’histoire de l’esclavage…: lors d’une audience tragi-comique et survoltée, le tribunal de Pontoise a jugé ce jeudi 8 juillet un homme pour l’agression d’un livreur noir et des insultes racistes qui ont défrayé la chronique. D’un tempérament bouillant, le prévenu, un cariste intérimaire de 23 ans, a été déclaré coupable de violences à caractère racial, injures publiques et apologie de crime contre l’humanité. Il a écopé au total de deux ans de prison ferme. “On a fait mon procès sur Insta’ (Instagram), sur les réseaux, en détention, dehors…”, s’agace dès l’ouverture des débats le prévenu, prompt à l’énervement. “Là, aujourd’hui, c’est le vrai”, lui réplique le président du tribunal correctionnel, Pierre Auda, volontiers caustique, “donc on se calme”. Un tumulte Le 31 mai, vers 23h, un livreur de la plateforme UberEats vient récupérer une commande au restaurant “Le Brasco” de Cergy. Devant l’établissement, Mourad D. attend une pizza qu’il a commandée. Le jeune homme s’énerve du volume sonore de l’enceinte transportée par le livreur sur son vélo, et le tabasse. Le tumulte provoqué par cette altercation alerte une voisine noire habitant au-dessus du Brasco. La femme interpelle Mourad D., qui déverse sur elle des tombereaux d’insultes racistes pendant qu’elle le filme avec son téléphone portable: “espèce de négresse, espèce de sale noire (…) Pendant huit cents ans, on vous a vendus comme du bétail”. Mourad D. soutient qu’en raison de la nuit, il ne pouvait pas voir que la voisine était noire. C’est ”à son accent (…) que j’ai tout de suite reconnu que c’est une personne qui vient des îles”, dit-il de la seconde victime, de nationalités ivoirienne et sud-africaine. Postées en ligne, les vidéos font basculer l’affaire dans l’hystérie. En quelques heures, les réseaux sociaux s’emballent. Le nom et l’adresse…

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Les personnes trans en prison subissent des “atteintes à leurs droits fondamentaux”

LGBT+ – “Actuellement, les personnes transgenres privées de liberté subissent de nombreuses atteintes à leurs droits fondamentaux dont le cumul est susceptible de constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant au sens de la Convention européenne des droits de l’homme”, met en garde la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, dans un avis publié au Journal Officiel ce mardi 6 juillet. Selon elle, il est nécessaire de mieux prendre en charge le sort des personnes transgenres emprisonnées. L’avis, publié onze ans après un premier sur la question, a été transmis aux ministres de la Justice, de la Santé et de l’Intérieur, formule plusieurs recommandations visant ”à garantir le plein respect de la dignité et des droits des personnes transgenres privées de liberté, notamment leurs droits à l’autodétermination, à la libre disposition de leur corps, à l’accès aux soins, à l’intimité et à la vie privée”. Intégrité physique et psychique “Leur application permettrait également de répondre à un enjeu essentiel: la préservation de l’intégrité physique et psychique de ces personnes, appréhendée sous l’angle des violences interpersonnelles mais également sous celui, souvent négligé, des risques d’auto-agression”, indique la CGLPL. Une des difficultés pour appréhender la situation des personnes transgenres enfermées sur décision administrative ou judiciaire est qu’il n’existe aucune donnée publique concernant leur nombre. Les études sur les difficultés particulières auxquelles elles sont exposées sont “embryonnaires”. Pourtant, sur le plan juridique, la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice, stipule que la modification de la mention du genre à l’état civil n’est plus subordonnée à une transition médicale. Publicité “Mais aucune disposition normative n’est venue compléter celles régissant la prise en charge des personnes privées de liberté”, regrette la CGLPL. Ainsi, “les modalités de fouille ou d’affectation des personnes dont le sexe d’état civil…

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Tout le monde devrait être pote avec L7a9d

On va pas se mentir, cet hiver de sept mois et demi a été dégueulasse et l’espèce d’attente infinie des premiers rayons de soleil n’en était pas moins un supplice absolu (24 jours de pluie en mai bordel). Le soleil revenu, on a forcément commencé à scruter les bons plans chez les potes qui ont des jardins, histoire de se la mettre paisible avant le retour d’une pluie quelconque.  Avec Wezed, Amno et YA$KA, Mouad forme un collectif de rap, le Club Durruti. Et vu qu’il vit dans une énorme ferme à quelques bornes de Bruxelles, on s’est retrouvés chez lui pour griller les premiers morceaux de viande de la saison. Vous n’avez jamais observé des pigeons de près sous prétexte que leur apparence vous donne la gerbe ? J’insiste ici pour souligner le fait que ce sont des êtres injustement mal-aimés. Moi aussi, j’étais dans l’erreur. En réalité, ces bêtes sont plutôt mignonnes pour peu qu’elles prennent place dans un décor verdoyant, loin des trottoirs souillés de la capitale. Chez Mouad en l’occurrence, le décor est une jolie bâtisse dont le porche sert de cour de récréation aux oiseaux. C’est eux qu’on voit en premier quand on arrive sur place, avant de tomber sur le poulailler et un énorme jardin. Dans cette ferme qu’il habite en occupation, rien ne sent vraiment l’attache personnelle, c’est comme s’il était arrivé là par hasard – ce qui n’est pas complètement faux quand on sait qu’il occupait un autre squat à Jette appartenant au même proprio, et que c’est ce dernier qui lui a proposé de venir ici il y a quelques mois. En nouveau maître des lieux, il nous fait tranquillement le tour du propriétaire avant de placer les premières saucisses sur la grille et de les surveiller silencieusement. Ça décapsule les…

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Pourquoi la prison pose problème : Gwenola Ricordeau sur l’abolitionnisme

On est beaucoup à trouver la prison coûteuse, inhumaine et dépassée ; elle n’est pas efficace pour lutter contre la criminalité, pas plus qu’elle ne protège les gens. Au contraire, comme la police, la justice pénale maintient les inégalités sociales et les prolonge au sein des taules, dans lesquelles se trouvent des personnes davantage susceptibles de subir les oppressions systémiques. On parle ici de personnes peu qualifiées, précaires, racisées que l’État se charge de punir, en dépit de l’attention accordée aux victimes – des punitions qui peuvent paraître ciblées quand on sait que, par exemple, loin des crimes en col blanc, un peu plus de la moitié des condamnations en Belgique concernent des faits de drogue (50,8% en 2018). Pour l’instant, le mouvement pour l’abolition des prisons est surtout répandu aux États-Unis, où vivent près de 4,3% de la population mondiale mais dont les prisonnier·es représentent près d’un quart de la population carcérale mondiale. En Europe, alors que les inégalités s’accentuent et les discours de droite et d’extrême-droite qui leur laissent place se renforcent, le débat ne semble présent que dans les milieux libertaires ; absent de l’espace politique dominant. Ça stagne pas mal alors que les chiffres alarmants de diverses études s’accumulent et interrogent la légitimité du système pénal depuis une plombe ; c’est notamment en 1975 que Michel Foucault avait écrit Surveiller et punir.  À l’heure où les gens peinent à saisir la nécessité du principe pourtant simple des réunions en non-mixité choisie, comment faire comprendre que le système pénal est à revoir ? Que nous manque-t-il pour tendre vers la justice sociale ? Il semble qu’il est plus que jamais nécessaire de dépasser le stade de réflexion afin de voir émerger différentes formes de voies non-carcérales. Parce qu’on est conscient·es des problèmes que posent les prisons mais qu’on…