France en crise politique après qu'une motion de censure ait renversé le gouvernement

ACTUALITÉS

France en crise politique après qu’une motion de censure ait renversé le gouvernement

La France a été plongée dans une crise politique après qu’un vote de censure a fait tomber le gouvernement, mettant fin à la coalition minoritaire assiégée du premier ministre de droite Michel Barnier après seulement trois mois. La motion de censure, portée par une alliance de partis de gauche, a été soutenue par des députés du Rassemblement national de Marine Le Pen, d’extrême droite et anti-immigration. Au total, 331 législateurs — une claire majorité — ont voté mercredi soir pour faire tomber le gouvernement. Barnier devra démissionner en tant que premier ministre, ayant averti avant le vote que la France serait “plongée dans l’inconnu”. Le renversement du gouvernement laisse le président, Emmanuel Macron, face à la pire crise politique de ses deux mandats. Il y a de l’incertitude sur la manière dont un budget 2025 peut être…

En Isère, la nouvelle préfète réussit à obtenir pour son fils une faveur spéciale dans le collège le plus prestigieux de Grenoble.

INVESTIGATIONS

En Isère, la nouvelle préfète réussit à obtenir pour son fils une faveur spéciale dans le collège le plus...

GrenobleGrenoble (Isère).– La Cité scolaire internationale Europole (CSI) attire toutes les familles grenobloises en quête d’une éducation d’exception. Cet établissement public de prestige offre des programmes bilingues, destinés aux étudiants performants possédant déjà une solide maîtrise des langues étrangères. L’école reçoit donc une clientèle très privilégiée : le groupe scolaire affiche le plus haut indice de position sociale (IPS) de la ville et le deuxième plus élevé de l’académie de Grenoble*.

Les établissements d'enseignement supérieur mettent en garde contre l'imminence d'une crise financière.

ECONOMIE

Les établissements d’enseignement supérieur mettent en garde contre l’imminence d’une crise...

De mémoire de recteur, un tel événement n’avait jamais été observé : sous le slogan « Universités en péril », France Universités, l’association rassemblant les présidents d’universités et d’établissements publics d’enseignement supérieur, appelle à la mobilisation pour que ce mardi 3 décembre soit une « étape sans précédent de prise de conscience sur la réalité des universités ». L’université de Lille, en particulier, fermera ses portes pour la journée. Cela fait plusieurs semaines que ces responsables luttent pour éviter une nouvelle diminution des financements octroyés par l’État dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances 2025. Ils ont l’intention de continuer à exercer une pression, même si ce budget pourrait disparaître avec le gouvernement cette semaine.

Mais au fond, que se passe-t-il ? En surface, l’augmentation de 89 millions d’euros du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, porté à 26,8 milliards d’euros, pourrait sembler montrer « l’engagement du gouvernement à investir pour l’avenir via l’enseignement supérieur, l’innovation et la recherche », selon le communiqué du ministère. Cependant, en tenant compte de l’inflation, cela représente bien une baisse des ressources. Une nouvelle d’autant plus préoccupante que les universités ont dû faire face, sans moyens supplémentaires, à des augmentations de dépenses concernant les personnels ou les coûts d’énergie.

Une augmentation des dépenses non compensée

Pour l’année 2025, le ministère admet, dans un communiqué diffusé ce 3 décembre, qu’il demande aux établissements d’enseignement supérieur de consentir à un effort de 350 millions, soit « environ 3 % du budget global des universités ».

« Ce projet stipule que les universités doivent prendre en charge plus de 180 millions d’euros de dépenses additionnelles pour financer les retraites de leurs personnels. Ces dépenses s’ajoutent aux autres mesures imposées par l’État sans compensation ces dernières années. Près de 500 millions de dépenses supplémentaires pour toutes les universités sur deux ans ! », avaient déjà mis en garde 80 présidents et directeurs d’établissements publics du supérieur dans une tribune collective publiée le 30 octobre dans Les Echos.

Le gouvernement envisage même d’instaurer un « mécanisme de solidarité » pour soutenir les universités les plus en détresse, financé par un prélèvement de 1 % sur la subvention pour charge de service public (SCSP) versée à chaque institution.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, tout comme sa prédécesseuse Sylvie Retailleau, soutient que les universités disposent de fonds de roulement importants, estimés par le ministère à 5,7 milliards d’euros, qui pourraient leur permettre d’absorber ces nouvelles dépenses en 2025. Un chiffre contesté par France Universités, qui évoque 2,5 milliards d’euros cumulés.

Surtout, « nous savons pertinemment que cet argent n’est pas inactif, répond France Universités. En réalité, la majorité de la trésorerie d’un établissement est engagée dans des opérations spécifiques et contractualisées, ce qui signifie qu’elle ne peut pas être réaffectée à des dépenses courantes telles que les factures d’électricité, les salaires des personnels universitaires ou encore les pensions ».

La décision politique de plonger les universités dans le déficit en décidant d’une hausse des dépenses sans compensation se voit très clairement sur ce graphique. github.com/cpesr/RFC/bl…[image or embed] — Julien Gossa (@juliengossa.cpesr.fr) 28 novembre 2024 à 09:23

Les universités craignent par ailleurs de faire face aux conséquences d’une remise en cause généralisée des aides à l’apprentissage dans le supérieur, actuellement ciblées par le gouvernement et certains parlementaires. C’est pourquoi France Universités avait plaidé pour que ces aides soient préservées uniquement pour les formations validées par le ministère de l’Enseignement supérieur, ce qui permettrait néanmoins de lutter contre les « effets d’aubaine qui favorisent injustement le développement d’établissements privés lucratifs » dont la qualité est très incertaine.

Au bord du gouffre financier

Il n’y a rien de véritablement nouveau, bien sûr, dans cette rigueur budgétaire. Cela fait maintenant environ dix ans que la dépense par étudiant à l’université est en déclin, à l’exception d’un léger et récent rebond, et elle se situe dans un niveau peu flatteur dans les comparaisons internationales.

De plus, la structure de cette dépense a considérablement évolué ces dernières années, avec une baisse continue de la part de l’État – et des collectivités locales – en faveur, notamment, des entreprises.

N’arrive-t-on pas à la limite de ce que l’on peut exiger d’universités déjà exsangues ? Les trois quarts d’entre elles devraient clôturer l’année 2024 avec un déficit, selon France Universités. Aggraver leurs problèmes financiers revient à les condamner à des choix tragiques pour 2025, préviennent leurs dirigeants : réduction des budgets de recherche, gel des postes, report des travaux de rénovation énergétique ou d’accessibilité des bâtiments, diminution des capacités d’accueil, voire suppression de formations ou de branches locales.

Loin de cette vision catastrophique, le ministère assure encore actuellement « qu’aucune menace budgétaire globale ne pèse sur les universités ». Patrick Hetzel envisage plutôt, à l’horizon, un approfondissement de l’autonomie des universités, instaurée par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) de 2007. Le communiqué publié ce 3 décembre annonce d’ailleurs la parution imminente d’un décret destiné à introduire « plus de souplesse et à simplifier la gestion financière des établissements ». « Aucun établissement ne sera laissé sans solution », tient à préciser le ministre.

Ce dernier avait, il y a quelques jours, estimé qu’à plus long terme, l’augmentation des droits d’inscription « ne devrait pas être un tabou » même si « ce n’est pas le sujet principal ». Une belle provocation qui risque d’attirer encore davantage de manifestants le jeudi 5 décembre, lors de la grève de la fonction publique. À cette date, toutefois, il n’est pas certain que Patrick Hetzel soit encore ministre de plein exercice.

Président sud-coréen Yoon Suk Yeol

ACTUALITÉS

État d’urgence en Corée du Sud : Yoon contre les forces anti-étatiques

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a décrété l’état d’urgence pour défendre l’ordre démocratique contre les “forces anti-étatiques pro-nord-coréennes” et a accusé l’opposition de contrecarrer le gouvernement. Les activités parlementaires ont été suspendues, bloquant l’accès aux membres de l’Assemblée nationale. Les critiques proviennent aussi bien de l’opposition que de son propre parti conservateur. Yoon vise à éliminer les éléments qu’il considère comme nuisibles à la sécurité publique. Élu en 2022 par une faible marge, Yoon fait face à des tensions croissantes avec la Corée du Nord et à une polarisation politique similaire à celle des États-Unis.

Plans sociaux chez Michelin, Auchan, Vencorex… le commencement d'une tempête pour l'emploi ?

ECONOMIE

Plans sociaux chez Michelin, Auchan, Vencorex… le commencement d’une tempête pour l’emploi ?

Ces dernières semaines, plusieurs entreprises françaises, comme Auchan et Michelin, annoncent des destructions massives d’emplois, laissant la CGT parler d’une « saignée industrielle ». La Banque de France signale en plus une montée des défaillances d’entreprises. Les aides gouvernementales durant la pandémie, bien que nécessaires, ont entraîné une fragilité à long terme pour certaines, qualifiées de « zombies ». Les difficultés sectorielles, le coût de l’énergie et une législation pro-licenciement exacerbent la situation. Avec un ralentissement économique prévu, le marché de l’emploi se dégrade et un climat de peur s’installe, risquant d’affecter la qualité de vie des travailleurs.

ACTUALITÉS

L’œuvre maîtresse espagnole refait surface après avoir été cachée pendant plus d’un siècle

Une peinture de Joaquín Sorolla, l’artiste espagnol renommé pour sa maîtrise de la lumière, est exposée au public pour la première fois depuis qu’elle a disparu après avoir été vendue à un collectionneur privé il y a 134 ans. Paris Boulevard, qui a été peint par Sorolla lors d’une visite à la capitale française entre 1889 et 1890, montre un café animé alors que le crépuscule tombe sur la ville. Son créateur – qui était plus généralement associé à des scènes de plage méditerranéenne lumineuses et limpides – fait une apparition dans l’œuvre, fumant un cigare tout en étant assis à une table avec un soldat. L’image fait partie des 77 peintures qui composent une exposition à la galerie des Collections royales à Madrid intitulée Sorolla, Cent ans de modernité. « L’œuvre…