«Aucune accusation pour prétendre au RN»: le récit de Jordan Bardella

INVESTIGATIONS

«Aucune accusation pour prétendre au RN»: le récit de Jordan Bardella

Grande annonce : un bulletin judiciaire propre est indispensable pour être désigné·e par le Rassemblement national (RN) lors d’une élection. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président du parti Jordan Bardella le 18 novembre sur le plateau de BFMTV. « C’est la règle numéro 1 pour quiconque souhaite devenir parlementaire de la République », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que « c’est toujours la ligne [que son parti a] adoptée ».

Le coup de maître antidémocratique contre l'équité fiscale

ECONOMIE

Le coup de maître antidémocratique contre l’équité fiscale

« Les impôts représentent le coût d’une société civilisée », déclarait Henry Morgenthau, ministre des Finances de Franklin D. Roosevelt en 1937. « Trop de citoyens aspirent à une civilisation à bas prix », ajoutait-il. Une réflexion prémonitoire sur notre situation budgétaire actuelle.

Malheureusement, c’est la conclusion que l’on peut tirer de la récente séquence à l’Assemblée nationale. Rappelons les événements. La politique macroniste a entraîné un glissement considérable de nos finances publiques et le gouvernement souhaite y remédier par un budget d’austérité qui mise trop sur la réduction des dépenses, nuisant ainsi à l’activité et à l’emploi.

<p Lors des travaux de la commission des Finances, puis en assemblée plénière, la gauche a réussi à faire adopter des amendements permettant un double rééquilibrage : des recettes fiscales additionnelles, basées sur une justice fiscale accrue.

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Chaque dimanche à 17h, notre analyse des événements de la semaine

Dans cet ensemble de mesures, seuls les très riches et les grandes entreprises étaient ciblés. Mentionnons la taxation des biens des ultrariches, l’augmentation des impôts sur les revenus du capital, y compris une contribution exceptionnelle sur les dividendes versés par les sociétés du CAC 40.

Front de rejet antigauche

Les grandes entreprises faisaient face à une imposition sur les superprofits et à une régulation de l’une de leurs principales niches fiscales, le régime mère-fille qui permet d’exonérer une partie des paiements des filiales à leur société mère. Il faut également ajouter une augmentation de la taxe sur les transactions financières et un retour progressif des impôts de production pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros.

L’Assemblée visait donc à maîtriser le déficit budgétaire par le prisme de la justice fiscale. Cela était inacceptable pour le gouvernement. Charles de Courson, rapporteur du budget, avait néanmoins évalué à 12 milliards le montant des recettes supplémentaires résultant des mesures adoptées, alors que Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, l’a estimé à 35 milliards, qualifiant cela de « budget Frankenstein ». La justice fiscale est perçue comme un monstre.

Le bloc des droites, allant de la macronie au Rassemblement national, a formé un front antigal pour rejeter toutes ces propositions. Le débat se déplacera au Sénat puis reviendra à l’Assemblée, avec de fortes chances de se conclure par un 49-3.

À l’heure actuelle, le RN opte pour un soutien sans implication au gouvernement. Comme l’évoque le philosophe Michel Feher, cela constitue plus qu’une simple étape vers un gouvernement commun. Ce sera l’héritage politique d’Emmanuel Macron.

La démythification de la droitisation française, et 3 autres recommandations de lecture

ECONOMIE

La démythification de la droitisation française, et 3 autres recommandations de lecture

Chaque samedi, Alternatives Economiques met en avant des livres qui méritent votre attention. Cette semaine, nous vous suggérons : La droitisation française, par Vincent Tiberj ; Le jardin et la jungle, par Edwy Plenel ; Quand les travailleurs sabotaient, par Dominique Pinsolle ; Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle, par un collectif de chercheurs.

1/ « La droitisation française. Mythe et réalités », par Vincent Tiberj

A l’époque où Cnews triomphe, le Rassemblement national (RN) affiche des résultats historiques et Bruno Retailleau devient ministre de l’Intérieur, il est difficile de penser que la France ne s’oriente pas vers la droite. Pourtant ! Dans son dernier livre, Vincent Tiberj démontre, en utilisant un indicateur statistique inédit – les indices longitudinaux de préférence –, que les citoyens sont de plus en plus culturellement ouverts, de moins en moins xenophobes, et qu’ils ne deviennent pas plus libéraux.

Comment peut-on alors expliquer les résultats électoraux, clairement en faveur de la droite ? En s’appuyant sur ses études sur l’abstention électorale, le sociologue met en évidence les faiblesses de la démocratie française. Il décrit une « grande démission » des citoyens qui, loin d’être apolitiques, rejettent le système institutionnel et partisan. Une bonne nouvelle pour la gauche, ces citoyens de plus en plus progressistes sont bien présents.

Cependant, des réformes institutionnelles et politiques profondes seront nécessaires pour persuader ces électeurs de retourner aux urnes par choix, et non par obligation quand la situation l’exige.

Vincent Grimault

La droitisation française. Mythe et réalités, par Vincent Tiberj, PUF, 2024, 310 p., 15 €.

2/ « Le jardin et la jungle. Adresse à l’Europe sur l’idée qu’elle se fait du monde », par Edwy Plenel

Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a comparé l’Europe à un jardin et le reste du monde à une jungle, ce qui a choqué Edwy Plenel, journaliste et cofondateur de Mediapart. En rappelant à quel point la violence est une composante essentielle de l’histoire européenne, à travers la colonisation, les guerres mondiales, les génocides perpetrés sur le continent ou encore la répression des étrangers, l’auteur remet en question l’idée que le Vieux Continent serait un espace de sérénité.

Face à l’humanité sélective des dirigeants européens, Edwy Plenel propose le droit international comme guide. On ne peut pas défendre le peuple ukrainien tout en ignorant les droits du peuple palestinien, car ce sont les mêmes principes en jeu. En négligeant les droits des Palestiniens, on renforce l’extrême droite et les fascistes, qui sont les principaux opposants à l’égalité des droits.

Le livre, qui aborde en profondeur la question du colonialisme et fait quelques allusions à la Nouvelle-Calédonie, propose une analyse très pertinente des relations entre l’Europe et le reste du monde.

Eva Moysan

Le jardin et la jungle. Adresse à l’Europe sur l’idée qu’elle se fait du monde, par Edwy Plenel, La Découverte, 2024, 216 p., 18 €.

3/ « Quand les travailleurs sabotaient. France, Etats-Unis (1897-1918) », par Dominique Pinsolle

Il fut un temps où la CGT avait envisagé d’intégrer la pratique du sabotage dans ses méthodes d’action. Ici, le sabotage est à entendre comme un mauvais travail intentionnel : une lenteur excessive, laisser tomber ses outils dans la machine, etc., tout ce que la classe ouvrière pouvait imaginer comme « ruses de guerre » contre les capitalistes pour améliorer leurs conditions. Bien que ce phénomène ait été observé en Écosse dès 1889, il a été théorisé en France par l’anarchiste Emile Pouget. Cette pratique a traversé l’Atlantique pour se retrouver dans l’IWW, un syndicat révolutionnaire américain.

Le livre présente de nombreuses théories, mais la pratique est demeurée limitée, même si les adversaires des syndicats ont souvent exagéré cette question pour l’assimiler à la violence, la destruction et le crime. Les réflexions de Taylor sur l’organisation scientifique du travail ont émergé de cette problématique : comment éviter tout ce qui pourrait ralentir la production. Dès la fin des années 1910, l’idée même tombe en désuétude. Une partie méconnue de l’histoire économique.

Christian Chavagneux

Quand les travailleurs sabotaient. France, Etats-Unis (1897-1918), par Dominique Pinsolle, Agone, 2024, 455 p., 25 €.

4/ « Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle », par un collectif de chercheurs

S’il existe un domaine à l’interface de la sociologie et de l’histoire qui a connu un essor considérable récemment et où le débat est particulièrement vif, c’est celui des études décoloniales. Ce néologisme un peu particulier a établi une doxa selon laquelle il serait nécessaire de décoloniser tous les domaines (l’art, la connaissance, le droit…) au motif que les imaginaires et la culture occidentale sont fondamentalement coloniaux et donc porteurs de logiques racistes.

Comme le souligne Mikaël Faujour dans la préface de ce précieux livre collectif (écrit par des contributeurs d’Amérique latine) : « Bien que la théorie décoloniale se soit développée à partir de la spécificité de l’Amérique, considérant 1492 comme un tournant dans l’histoire, elle a dès son origine vocation à être transposée dans d’autres contextes géographiques et culturels, offrant ainsi un cadre d’analyse plus large du monde contemporain […]. »

De nos jours, il est évident que les thèses décoloniales sont de plus en plus acceptées par les jeunes et les étudiants militants. Ce livre, grâce à ses multiples éclairages puisant aux racines de ces théories, facilite la compréhension de leurs linéaments, de leurs complexités et des raisons de leur popularité dans presque toutes les régions du monde.

Christophe Fourel

Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle, par Collectif, Coll. Versus, L’échappée, 2024, 255 p., 19 €.

Même le Saint-Père le met de côté : Macron a perdu sa croyance.

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Même le Saint-Père le met de côté : Macron a perdu sa croyance.

Le pape aurait-il ignoré les messages d’Emmanuel Macron l’invitant à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Par conséquent, Macron s’agace. Nils explore les tenants et les aboutissants de cette situation. “Les Indiscrets” propose une immersion dans les arcanes de la politique française rarement abordée, en toute transparence et sans langage politique. Présentée par Nils Wilcke, journaliste politique aguerri, cette émission scrute quotidiennement les subtilités du pouvoir. À l’agenda : Le pape a-t-il laissé sans réponse les messages d’Emmanuel Macron pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? En tout cas, le 7 décembre prochain, le souverain pontife ne sera pas “à la piscine”, mais participera à un colloque en Corse. Ainsi, Macron s’irrite. Nils examine les coulisses de cette affaire. Loué soit Donald Trump. De la droite nationale au macronisme, en passant par les Républicains, l’ensemble de la droite observe l’ancien et futur président américain avec un regard admiratif, même si tous ne l’expriment pas ouvertement. Pourquoi ? Comment ? Et que révèle cela sur notre classe politique ? Nils a mené l’enquête. Le RN est en grande difficulté, après les réquisitions du procureur de la République demandant une peine d’inéligibilité de cinq ans pour Marine Le Pen, dans le contexte de l’affaire des assistants parlementaires du FN. Officiellement, chacun crie au complot politique. Mais dans l’ombre, qui envisage un plan B ?

Même le pape le snobe : Macron a perdu la croyance.

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Même le pape le snobe : Macron a perdu la croyance.

Le pape a-t-il ignoré les messages d’Emmanuel Macron le conviant à assister à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? En conséquence, Macron se fâche. Nils décrit les enjeux de cette situation. “Les Indiscrets”, c’est une immersion dans les arcanes de la politique française peu abordées, sans déguisements ni discours préformatés. L’émission est animée par Nils Wilcke, un journaliste politique passionné, qui scrute chaque jour les rouages du pouvoir. Au programme : Le pape a-t-il ignoré les messages d’Emmanuel Macron le conviant à participer à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? En tout cas, le 7 décembre prochain, le souverain pontife ne sera pas “bain de soleil”, mais se joindra à un colloque en Corse. Par conséquent, Macron se fâche. Nils explique les enjeux de cette affaire. Loué soit Donald Trump. De la RN à la Macronie en passant par les Républicains, toute la droite dévisage l’ancien et futur président américain avec admiration, même si tous ne l’avouent pas ouvertement. Pourquoi ? Comment ? Et qu’est-ce que cela révèle de notre classe politique ? Nils a mené l’enquête. Le RN est en détresse, suite aux réquisitions du procureur de la République réclamant une peine d’inéligibilité de cinq ans pour Marine Le Pen, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du FN. Officiellement, tout le monde crie au coup monté. Mais dans l’ombre, qui se prépare à devenir un plan B ?

Confettis, banderoles et festivités : soyez les bienvenus à l'ouverture de la « maison du peuple » du député RN Tonussi

CULTURE

Confettis, banderoles et festivités : soyez les bienvenus à l’ouverture de la « maison du peuple » du...

Samedi 9 novembre, 19h, Salon-de-Provence (13) – Il est 19h10 lorsqu’un groupe de manifestants de gauche s’engage sur la rue Théodore Jourdan, devant le tout nouvel espace du député RN Tonussi, qui qualifie lui-même sa permanence de « maison du peuple ». Le petit groupe déploie une grande banderole : « Le Pen et Macron s’allient contre le peuple. » Ils lancent des confettis devant l’élu ainsi que devant les nombreux soutiens des antennes locales du Rassemblement national (RN) présents pour fêter l’événement. Habitué à ce type d’actions, Alexandre Beddock mène la petite foule de manifestants. Ce militant de Salon et candidat du Nouveau Front populaire, arrivé 3e aux dernières législatives, s’engage en premier et salue les députés Tonussi et Baubry, avant de faire quelques pas fièrement devant la banderole, un sourire ironique aux lèvres tandis qu’il applaudit sarcastiquement les soutiens du RN. Derrière lui, les militants tenant la banderole n’ont guère le temps de crier faussement « bravo ! », que le service d’ordre (SO) de l’événement les charge et les renvoie manu militari – sans discussion.

À lire aussi : Alexandre Beddock, jugé pour avoir projeté des confettis sur un député macroniste

« Cela s’est passé très rapidement ! », raconte Mathilde, 28 ans, militante de Salon. Elle filme la situation avec son téléphone, avant que celui-ci ne tombe lorsqu’elle reçoit un coup au bras. Elle relate :

« À partir de ce moment-là, je ne pouvais plus filmer et j’ai vu mon copain se faire étrangler. »

Alexandre Beddock est quant à lui saisi par le torse et repoussé en arrière. Il reçoit un coup doux mais agressif au visage par un homme portant une doudoune sans manches verte, alors qu’il est violemment repoussé, tout comme ses camarades, de la rue Théodore Jourdan vers la place Crousillat, juste à côté. Son médecin lui prescrit trois jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Des actes de violence que StreetPress a pu confirmer grâce aux vidéos de l’événement. Simultanément, Daniel Captier, le suppléant de Tonussi, pointé du doigt par la presse en raison de tweets racistes, s’adresse à Alexandre, rouge de colère devant trois témoins : « Saloperie ! » Captier aurait même ajouté : « Alexandre, t’es mort ! », à l’encontre du militant, selon ce dernier dans sa plainte, le 14 novembre.

Réaction de Tonussi

Au même moment, le député Tonussi intervient et tente de calmer l’homme avec la doudoune. Thibauld, un des manifestants présents et directeur d’entreprise salonais de 36 ans, observe : « Il voulait simplement préserver son image politique. Il a feint de vouloir apaiser la situation. » Dans la foulée, des supporters du parti d’extrême droite tentent violemment d’empêcher Thibauld de filmer avec sa caméra. Lui finit avec une ITT de zéro jour – ce qui a néanmoins une valeur juridique en cas de condamnation – et doit porter une attelle pendant deux semaines. Il reprend :

« Quand ils m’ont frappé le bras, le député était déjà reparti pour son inauguration. »

Lors de l’action, une personne sans brassard de sécurité visible, masquée par un cache-cou rouge et une casquette bleue agite une bombe aérosol au poivre de 300ml face aux manifestants. Bien qu’il ne l’active pas, le port de cette arme de catégorie B (comme les pistolets) est strictement encadré et réservé aux agents de sécurité professionnels, gendarmes, policiers ou CRS. Au début de la charge, un autre membre du SO a même pris soin de dissimuler un modèle identique dans sa poche en réalisant qu’il était filmé.

À lire aussi : Un député RN des Bouches-du-Rhône se débarrasse discrètement de son collaborateur royaliste

Le rassemblement s’achève par une remise de prix ironiques, sur la petite place Crousillat : « Prix du courage en politique » ou « Prix de l’écologie pour la lutte acharnée contre… rien ». Ensuite, les manifestants quittent les lieux et l’inauguration se poursuit dans la nuit, en présence de Romain Baubry, député de la circonscription voisine, déjà critiqué par StreetPress pour ses recrutements de collaborateurs néofascistes…

Dans le compte rendu de La Provence, intitulé « Tonussi chahuté lors de l’inauguration de sa permanence », le député ne fait aucune mention de l’intervention violente de son entourage. « Ce ne sont pas des gens violents, donc cela s’est tout de même bien passé, c’était festif », peut-on lire dans le quotidien. Le parlementaire a même eu l’audace de déclarer :

« Je suis ouvert à la discussion et je défends la liberté d’expression. »

Malgré cette prétendue ouverture, Romain Tonussi n’a pas répondu aux questions de StreetPress concernant la réaction de son SO. Pour leur part, Alexandre Beddock et Thibauld ont déposé une plainte le 14 novembre pour violences.

Photo d’illustration provenant du compte Twitter du député Romain Tonussi.

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Nous sommes le jeudi 14 novembre 2024, voici le programme de “Toujours Debout”, animé par Nadiya Lazzouni : Dans cette édition, vous trouverez un récapitulatif des actualités préparé ce soir par Aude Cazorla. Comme chaque jeudi, nous vous proposons un débat. Pour ce nouvel épisode du fond de l’info, notre chroniqueur habituel, Mathieu Slama, sera opposé à Elsa Marcel, avocate et militante de Révolution Permanente. Nous aborderons deux sujets d’actualité : Tout d’abord, la controverse concernant le match de football France-Israël, un événement, empreint de tension, qui relie sport et géopolitique. Emmanuel Macron a déclaré qu’il s’y rendrait par “amitié” envers l’État hébreux, malgré la politique de génocide qu’il applique à Gaza et la continuation de la guerre au Liban. Cette décision a provoqué l’indignation chez les militants et les personnalités politiques qui ont appelé au boycott du match. L’événement, prévu pour ce soir, survient le lendemain du gala “Israël Forever”. Malgré une forte mobilisation de militants et de personnalités politiques réunis hier à Paris, l’association a pu accueillir l’extrême droite israélienne avec un tapis rouge. Nous aborderons également le procès des assistants parlementaires du FN, où le parquet a requis, ce mercredi, 5 ans de prison, dont deux fermes, ainsi que 5 ans d’inéligibilité pour Marine Le Pen dont l’horizon politique semble incertain. Ces demandes ont provoqué une onde de choc, non seulement au RN qui parle de “persécution”, mais aussi à droite, incluant l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Dans la seconde partie de l’émission, nous aurons Emmanuel Dupuy, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE). Nous examinerons les implications de la réélection de Donald Trump sur la guerre en Ukraine. Le président récemment réélu a affirmé, en tant que candidat, qu’il pourrait y mettre fin “en moins de 24h”. L’Europe demeure sceptique. Tiendra-t-il ses promesses ? Et quelles…

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La réaction a été méticuleusement planifiée et coordonnée. Quelques instants après les réquisitions sévères du parquet dans le dossier des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN), tous les responsables et élus du parti ont lancé l’opération de victimisation. Marine Le Pen, à l’encontre de qui les procureurs ont demandé cinq ans de prison, dont deux ferme, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité immédiate, en raison de « son rôle central » dans le dispositif de détournement de fonds européens, a débuté dès sa sortie du tribunal.

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L’affaire n’a pas encore été jugée que la justice se retrouve déjà sous le feu des critiques. En formulant, le mercredi 13 novembre, des réquisitions exigeant l’inéligibilité immédiate de Marine Le Pen dans le cadre des détournements de fonds du Parlement européen liés au Rassemblement national (RN), le parquet de Paris a suscité une forte réaction chez certains acteurs politiques, principalement de droite (comme l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin) et d’extrême droite (tel que le leader du RN Jordan Bardella ou celui de Reconquête Éric Zemmour), qui semblent mal supporter l’idée que la loi puisse s’appliquer à leur propre cercle.