Deux policiers ont ouvert le feu à Béziers : "Tous les maires craignent de connaître un drame" déclare Robert Ménard

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Deux policiers ont ouvert le feu à Béziers : “Tous les maires craignent de connaître un drame” déclare...

Il est fréquent que les forces de police nationales et locales de Béziers se voient confrontées à des conducteurs indisciplinés lors de contrôles routiers. Ce phénomène de refus d’obtempérer s’intensifie, ce qui exaspère Robert Ménard. En France, un incident de ce type se produit en moyenne toutes les 20 minutes. Des chauffards sont prêts à tout pour éviter un contrôle de gendarmerie ou fuir les policiers. Les répercussions de ces comportements irréfléchis peuvent être catastrophiques : certains aboutissent à des accidents tragiques, parfois mortels pour les conducteurs ou pour des innocents.

Au cours d’une période d’un mois et demi, les agents de police du commissariat de Béziers ont utilisé leur arme à deux reprises. Dans un des deux incidents, la mise en danger d’autrui est confirmée, puisqu’un véhicule a délibérément percuté un policier à Villeneuve-lès-Béziers, le samedi 9 novembre.

Les forces de l’ordre intervenaient suite à un rassemblement illégal de véhicules dans la zone de la Méridienne. Le conducteur, originaire de Bessan, comparaît ce mercredi devant le tribunal judiciaire de Béziers pour des chefs d’accusation de refus d’obtempérer et mise en danger d’un policier, dégradation d’un véhicule de police, récidive de conduite sous l’emprise de l’alcool et absence d’assurance.

Concernant l’autre cas, une enquête de l’IGPN est en cours suite à une course-poursuite à travers la ville, qui s’est conclue dans le quartier de la Devèze. Le conducteur a été condamné à quatre années de prison ferme.

Le 12/11/2024 Encore un refus d’obtempérer, la police ouvre le feu pour la deuxième fois à Béziers sur un chauffard


Robert Ménard exprime des critiques sévères envers ces chauffards qui prennent des risques inconsidérés, exposant parfois leurs passagers à des dangers. Drogue, alcool, absence de permis ou d’assurance… pourquoi sont-ils prêts à prendre tous ces risques ?

Dans une interview accordée à France Bleu Hérault, le maire et président de l’agglomération de Béziers appelle à une plus grande fermeté vis-à-vis de ces automobilistes qui mettent en danger leurs vies pour tenter de fuir un contrôle.

“Il y a un sentiment d’impunité parmi toute cette racaille, mais pas seulement” – Robert Ménard

Le politicien apporte également son soutien aux policiers : “Je comprends totalement la situation dans laquelle ils se trouvent”.

Le week-end dernier, une unité de sa police municipale a également été confrontée à un refus d’obtempérer. Un scootériste dans le secteur de la Devèze a, selon nos sources, bénéficié de l’aide d’une fourgonnette. Ce véhicule s’est interposé sur la route des policiers municipaux, permettant au conducteur du scooter de s’échapper.

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Le 07/11/2024 Un policier ouvre le feu après une course-poursuite, une vidéo le met en difficulté, la police des polices saisie


Des interventions prudentes par crainte de débordements ?

“Il existe un déséquilibre d’impunité parmi cette racaille, et ce n’est pas uniquement eux : de nos jours, on a l’impression que le policier ne va pas vous poursuivre. Et c’est vrai qu’un policier a reçu tant de recommandations, ‘il ne faut pas faire cela, évitez ce risque, vous ne pouvez pas agir de cette manière’, qu’il est quelque peu paralysé”.

“Je compatis avec les policiers. Certains pourraient les écraser, pour le dire simplement, car c’est exactement de cela qu’il s’agit. Aujourd’hui, nous faisons face à un état où, dans de nombreux cas, la victime, c’est celui qui a été percuté par la police, et non les policiers eux-mêmes, comme si la première responsabilité incombait toujours au policier. Enfin, que faites-vous lorsque vous êtes au volant ? Un policier vous fait signe, vous vous arrêtez”.

  • Votre Police Municipale a elle aussi été confrontée ce week-end à un refus d’obtempérer

‘Oui, mais ils craignent pour leurs réactions. Ils viennent me voir et me disent, ‘Monsieur le Maire, si jamais nous le poursuivons et que cela ne se termine pas bien, qui sera blâmé ? Ce sera le conducteur qui a refusé d’obtempérer ou moi qui ai seulement fait mon devoir de policier ?’ Les gens sont paralysés, pourtant ma police municipale persiste à agir, tout comme la police nationale. J’aimerais que vous soyez un instant à leur place. Spontanément, ils seront d’emblée en cause, en disant ‘il faut que vous prouviez que vous n’avez pas commis d’erreurs’. Et bien sûr, cela refroidit les ardeurs, et indubitablement, c’est une incitation pour ceux qui pensent ‘je peux en tirer avantage'”.

  • Craignez-vous à Béziers qu’un drame similaire à celui de Nahel en 2023 à Nanterre se reproduise ?

“Ce n’est pas uniquement moi. Tous les maires craignent de vivre une tragédie telle que celle-ci. Nous y réfléchissons tous. Si la situation dégénère, que dira-t-on ? Accusera-t-on la petite racaille, le petit délinquant qui a ignoré les ordres des policiers ou remettra-t-on en question les actions du policier en disant ‘vous n’auriez pas dû procéder ainsi ?’ Est-il vraiment judicieux de poursuivre un individu qui vient de vous faire un geste obscène et continue son chemin ? Tout le monde est effectivement paralysé. Et je vous le dis en toute franchise, lorsqu’ils me posent cette question, je me montre prudent dans mes réponses. Je ne leur dis pas, ‘ne laissez passer aucune infraction, j’ai confiance en vous’, car cela les place dans une position délicate. Je ne souhaite pas les exposer à des risques inutiles. Et cela, le délinquant en face, il en est conscient.”

  • Que devrait-on faire actuellement pour juguler ces délits ?

“Je n’en ai pas la moindre idée. Si je le savais, ce serait une véritable opportunité. Ce que je peux affirmer, c’est que, généralement, ceux qui se comportent ainsi ont débuté par de petits larcins. Si vous purgez deux mois de prison pour un refus d’obtempérer, et que c’est votre première infraction, vous êtes persuadé de ne pas purger de peine.

En France, si vous êtes condamné à moins d’un an de prison, vous n’irez jamais derrière les barreaux. Prenons l’exemple des Pays-Bas : vous purgez deux mois de prison, vous faites bien vos deux mois, même si c’est votre première condamnation. Peut-être que cela aurait un effet dissuasif. Je ne prétends pas que cela résoudra tous les problèmes, mais commençons par ce changement et voyons si cela peut fonctionner”.

Le 08/11/2024 Sans permis depuis plus de 20 ans, un Agathois s’enfuit à un contrôle et termine dans le fossé avec son fils et sa femme


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Résultats présidentielle: Robert Ménard charge Marine Le Pen

Benoit Tessier via REUTERSRobert Ménard photographié lors de la Convention de la droite en septembre 2019 à Paris POLITIQUE – Le maire de Béziers met les pieds dans le plat. Ce lundi 25 avril, au lendemain des résultats de l’élection présidentielle 2022 signant la troisième défaite consécutive de Marine Le Pen, Robert Ménard n’a pas attendu bien longtemps avant de remettre en cause le leadership exercé par la candidate RN sur l’extrême droite. Alors que la députée du Pas-de-Calais a salué dans son discours le score historique réalisé par la formation lepéniste, l’édile héraultais estime de son côté qu’il n’y a pas vraiment matière à se satisfaire. “Comment peut-on parler de victoire éclatante? Je veux bien la langue de bois, je veux bien qu’il faille brosser dans le sens du poil ses militants. Ce n’est pas sérieux”, a commenté Robert Ménard sur franceinfo, exprimant son “immense déception” après cet énième revers électoral. #Presidentielle2022 “Insuffisances” sur le plan économique, “manque de réalisme”, fascination “pour M. Poutine et cette espèce de nationalisme un peu viril”… Robert Ménard, maire de Béziers, explique l’échec de Marine Le Pen. pic.twitter.com/Taqv4QjGhP — franceinfo (@franceinfo) April 25, 2022 “Imaginer autre chose avec d’autres gens” Selon lui, Marine Le Pen accuse encore trop de lacunes pour pouvoir prétendre à la fonction suprême. Sur le plan économique, “il y a un certain nombre de manques, de réalisme, que tout le monde touche du doigt”, a jugé le maire de Béziers. “Sur l’Europe, il y a une partie du chemin qui est faite, mais une autre partie qui n’est pas faite. Et puis, sur la scène internationale, il est difficile d’oublier qu’une partie de cette droite-là reste un peu fascinée par monsieur Poutine et cette espèce de nationalisme un peu viril”, a-t-il poursuivi.  Résultat, Robert Ménard, qui s’était mis en retrait après…

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Robert Ménard “ne souhaite plus” qu’Éric Zemmour soit au 2nd tour

SOPA Images via Getty ImagesMénard continue son virage politique et “ne souhaite plus” que Zemmour soit au 2nd tour (photo du 16 octobre 2021)  POLITIQUE – Le maire de Béziers continue apparemment une lente mue. Après son mea culpa sur ses propos sur l’arrivée de migrants fuyant la guerre en Syrie et en Irak, Robert Ménard a expliqué ce jeudi 10 mars ne “plus souhaiter” voir Éric Zemmour au second tour de la présidentielle 2022. Interrogé par L’Obs, le proche de Marine Le Pen s’éloigne un peu plus de l’autre candidat d’extrême droite en n’oeuvrant plus activement pour une réconciliation entre les deux personnalités. “Tout cela augure de rapports très difficiles entre les uns et les autres, car la droite va exploser à la fin de la campagne, surtout si Les Républicains ne sont pas au second tour”, estime-t-il auprès du magazine. Interrogé sur un face-à-face Macron/Zemmour au second tour, l’homme politique est plus réservé qu’avant. “Personne n’avait prévu cette guerre en Ukraine donc je suis incapable de vous dire ce qui va se passer dans les prochains jours et semaines. Mon choix dépendra évidemment de l’évolution de la situation. Ceci dit, en l’état actuel des choses, j’appellerai à voter Éric Zemmour par fidélité à mes engagements”, continue l’homme politique. “Vous dire que je le ferai avec le sourire aux lèvres serait vous mentir”, termine Ménard qui confie alors qu’il “ne souhaite plus” l’accession au second tour de Zemmour.  À voir également sur Le HuffPost: Voici la liste officielle des 12 candidats à l’Elysée Source

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Ménard fait la paix avec Le Pen et lui accorde son parrainage

Benoit Tessier via ReutersMénard fait la paix avec Le Pen et lui accorde son parrainage POLITIQUE – Entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, Robert Ménard a fait son choix. Proche du Rassemblement national mais aussi grand ami du polémiste d’extrême droite, le maire de Béziers (Hérault) a apporté officiellement son parrainage, ce vendredi 7 janvier, à la candidate du RN à la présidentielle, “malgré les désaccords” entre eux. “On n’est pas obligés d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, assurant avoir désormais “beaucoup moins” de désaccords avec Marine Le Pen, qui était en déplacement à Béziers, ce vendredi. “Robert a eu des mots durs pour moi” S’adressant à la candidate du RN, Robert Ménard a concédé avoir “eu des mots injustes à ton égard […] mais en même temps, les choses ont changé”. Le Rassemblement national n’est pas le Front national”, a ajouté l’édile. “Il y a quelques années tu étais plus clivante” mais “Marine, elle fait une campagne très différente de 2017, elle a pris une dimension différente, elle incarne mieux la fonction présidentielle”, a-t-il salué. La candidate du RN a renchéri: “Robert a eu des mots durs pour moi mais il faut l’accepter.” ”[Il faut] être capable de passer au-dessus de soi-même pour mettre en place les conditions du rassemblement”, a poursuivi la candidate. Les deux responsables d’extrême droite avaient déjà scellé leur réconciliation le 16 février 2021, lors d’une rencontre à l’Assemblée nationale, jugée “paisible” par Ménard. Des divergences persistent entre Le Pen et Ménard Vendredi à Béziers, ils n’ont pas caché leurs divergences comme sur le pass vaccinal, soutenu par Robert Ménard et contesté par Marine Le Pen, ou sur les clivages politiques. “Moi je crois à un clivage droite gauche”, a déclaré le maire de la commune héraultaise, défenseur comme Eric Zemmour d’une…

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Robert Ménard implore Éric Zemmour et Marine Le Pen de s’unir pour la présidentielle

Eric Gaillard via ReutersÉric Zemmour et Robert Ménard, ici à Béziers, le 16 octobre 2021. POLITIQUE – Le maire d’extrême droite de Béziers (Hérault) Robert Ménard, qui avait invité le polémiste Éric Zemmour ce samedi 16 octobre, l’a imploré, ainsi que Marine Le Pen (RN), à “se retrouver en février prochain” pour s’unir avant la présidentielle. “Faire l’union des droites, c’est être capable de faire passer la France avant l’ego des uns et des autres”, a plaidé Robert Ménard devant 1200 personnes réunies dans une salle de Béziers pour voir Éric Zemmour. “Je demanderai, je souhaiterai, j’implorerai, que vous deux, toi et Marine, Marine et toi, de se retrouver en février prochain, chacun sait que c’est à ce moment-là que les choses se cristallisent”, a-t-il demandé. Robert Ménard, qui avait déjà promis de soutenir Marine Le Pen en 2022, a demandé qu’à cette échéance de février “celui qui à ce moment-là sera derrière l’autre accepte de se retirer”. Après son intervention, Éric Zemmour, dont la candidature à l’élection présidentielle est toujours hypothétique, a remercié Robert Ménard de ses “sages conseils”. “Mais nous sommes en octobre, nous ne sommes pas encore en février”, a-t-il ajouté. “J’ai un peu de mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté”. Après Nîmes et Montpellier, Éric Zemmour a été reçu à Béziers ce samedi après-midi. D’abord à la mairie, par Emmanuelle et Robert Ménard. Puis par plus de 1000 personnes qui se sont massées dans la salle Zinga Zanga. https://t.co/m77lTb1c9xpic.twitter.com/VW1LN4L7Z6 — Midi Libre Béziers (@MLBeziers) October 16, 2021 “L’élection présidentielle (…) ce n’est pas une élection pour être Premier ministre” “Ce n’est pas mon sujet. Mon sujet, c’est défendre mes idées et être entendu par un maximum de gens. Je ne suis pas dans une logique partisane. L’élection présidentielle au…

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Michel Bousquet, ex-élu de Béziers, condamné pour injures racistes envers Laetitia Avia

AFPLaetitia Avia, ici en juillet 2019 à l’Assemblée nationale, réclamait 10.000 euros de dommages et intérêts à l’ex-élu municipal de Béziers Michel Bousquet. JUSTICE – Un ex-élu municipal de Béziers, Michel Bousquet, a été condamné ce jeudi 13 août par le tribunal correctionnel de cette ville de l’Hérault à quatre mois de prison avec sursis pour injures racistes à l’égard de la députée LREM Laetitia Avia. L’ex-élu, qui n’était pas présent jeudi au tribunal, devra en outre payer 4000 euros de dommages et intérêts à Laetitia Avia qui en réclamait 10.000, et 2000 euros de dommages et intérêts et 750 euros de frais de justice à chacune des associations s’étant porté partie civile -SOS-Racisme et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Jugé pour “injures publiques envers une personne à raison de son origine ou de son appartenance à une ethnie ou une race”, il a également été condamné à faire publier à ses frais le jugement dans deux quotidiens, un national et un régional, ainsi qu’à effectuer, toujours à ses frais, un stage de citoyenneté. Le tribunal a notamment estimé que l’injure était publique à partir du moment où le compte Facebook sur lequel le message avait été écrit disposait d’au moins 400 “amis”. “J’ai été maladroit, c’est certain” Michel Bousquet avait publié un message sur Facebook en mai qui avait entraîné l’ouverture d’une enquête, le procureur de Béziers soulignant alors que la nature des comparaisons sur la couleur de peau de la députée dans un “langage vulgaire” pouvait être constitutive du chef d’injures publiques” portant “sur l’origine ou l’appartenance à une ethnie ou une race”, délit puni d’une peine maximale d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.  Élu sur la liste du maire de Béziers Robert Ménard, soutenu par le Rassemblement national, lors du premier…