« Je ne pensais pas qu’un enfant pouvait être SDF » : faire ses devoirs sur le trottoir
Sur le chemin du retour de l’école, pas de goûter au chaud à la maison ou de dessin animé assis par terre devant la télé pour Mathieu. Du haut de ses 12 ans, la dure réalité le frappe chaque soir, après les cours, lorsque son père et sa mère l’attendent devant la sortie du collège accompagnés de son petit frère en poussette. Depuis maintenant trois mois, la famille composée de quatre enfants n’a plus de toit au-dessus de sa tête, malgré un enfant en bas âge de deux ans et demi. « Le petit ne supporte pas le lait chaud, il a trop été habitué à ce que ce soit froid », raconte son père, un biberon à la main. Dès 18 heures pétante, la famille patiente devant l’école primaire de Michel Servet, dans le 1er arrondissement de Lyon. La cour est vide, les salles de classe rangées et nettoyées et pourtant les murs de l’école ont une deuxième vie la nuit. Depuis une semaine, deux familles ont été prises en charge par l’association Jamais sans toit. Né à Lyon, le collectif d’enseignants se mobilise depuis plusieurs années pour lutter contre le phénomène des enfants sans-abris. Les membres repèrent dans les rues (mais aussi directement sur les bancs de l’école) les enfants SDF, les recensent et leur proposent un hébergement d’urgence dans ces écoles lorsqu’ils ont de place. VICE France a passé toute la nuit avec eux et de dormir dans cette école pour rendre compte de leur quotidien, le temps d’une soirée. Dès que les portes de l’établissement s’ouvrent, Carol, le papa, presse vers l’intérieur le plus jeune qui hurle de plaisir. Les nuits sont froides en cet hiver à Lyon et les radiateurs de l’école réconfortent la famille dont un des bambins tâte les barreaux. En journée, les…
« Nommer, c’est faire exister » : sur la trace des morts anonymes
Un homme est mort dans la rue, ce matin. Alors comme presque tous les jours, au fond de son pull à capuche gris dans l’une des premières matinées froides de novembre, Chrystel Estela tente de joindre le commissariat de référence. Celui du XIIIe arrondissement de Paris, cette fois, en vain. « Il s’agit d’un engagement pour la dignité » – Geneviève Brichet D’entrée de jeu, la salariée des Morts de la Rue préfère briser les préjugés : « C’est la rue qui tue, pas les saisons, pas le froid. » L’association, dont l’objectif est de recenser et d’accompagner les sans-abri dans la tombe depuis bientôt vingt ans, décompte 623 décès en 2021 — « toute l’année de manière continue » insiste la coordinatrice. Un chiffre qui serait d’ailleurs loin d’être exhaustif : selon une étude de l’Inserm, environ six fois plus de SDF mourraient tous les ans sans que le collectif ne puisse en prendre connaissance. Parce qu’ils meurent « cachés » chez un ami, à l’hôtel, à l’hôpital. « Les relations que nous avons avec les OPJ (Officiers de Police Judiciaire) sont variables. Il y a ceux qui nous connaissent et nous font confiance pour partager leurs infos, ceux qui font même appel à nous quand l’enquête traîne, et ceux qui estiment qu’ils n’ont rien à nous dire », explique aussi Chrystel Estela. Les dossiers les plus complexes peuvent demander des mois de recherche avant d’être clôturés, parfois sans succès. C’est donc au cimetière de Thiais (94) qu’il faut se rendre pour réaliser la dimension réelle de l’hécatombe. Là, dans la division des terrains communs sont centralisées les dépouilles des morts sous X de la région parisienne. Les rangées de tombes grises — « style soviétique », ironise Chrystel Estela — s’étalent à perte de vue sur plusieurs centaines de mètres et à différents stades de conservation. Certaines sont fleuries, d’autres…
À Lyon, une pétition pour que ce SDF obtienne un logement après avoir sauvé un homme
capture BFM LyonÀ Lyon, une pétition pour que ce SDF obtienne un logement après avoir sauvé un homme FAIT DIVERS – Un Lyonnais sans-abri, qui a sauvé un homme lors de l’incendie d’une brocante dans le Vieux-Lyon, est mis à l’honneur dans une pétition en ligne, rapporte ce dimanche 5 décembre BFM Lyon. Entré dans le magasin en flammes pour sauver le propriétaire des lieux, Fabrice et “son acte héroïque” ont été salués par plus de 42.000 personnes qui ont signé un texte demandant qu’il récompensé. “Je n’ai pas réfléchi, je suis entré dans le bâtiment, j’ai trouvé le monsieur qui était allongé trois mètres derrière la porte. Il était conscient, mais il ne bougeait plus. Je l’ai pris par les pieds et je l’ai sorti et après tout a cramé”, a raconté Fabrice le lendemain de l’incendie à la chaîne locale. Adressée au préfet du Rhône et au maire de Lyon, la pétition souhaite que le “SDF soit décoré par les instances et qu’il puisse bénéficier d’un travail et d’un logement au vu de son acte de bravoure”. À voir également sur Le HuffPost: Le vieux Lyon couvert en partie par la fumée d’un incendie Source
Please active sidebar widget or disable it from theme option.