Avec des jeunes qui ont arrêté leurs études à cause de la crise sanitaire
Du jour au lendemain, les étudiant·es sont passé·es d’un auditoire à une chambre, d’un cours interactif à un écran d’ordinateur, et d’une pause clope à plus de pause du tout. Pendant que certain·es s’efforcent de tenir bon, d’autres sont en plein décrochage. Selon une enquête menée par la Fédération des Étudiant·es Francophones (FEF) sur les effets de la crise sanitaire, 60% des étudiant·es se sentent complètement ou partiellement en décrochage scolaire. La situation s’aggrave et on a pu en prendre conscience dans la multitude de lettres ouvertes d’étudiant·es adressées aux politicien·nes ou de comptes Instagram tels que anxietudessuperieurs.be qui tirent la sonnette d’alarme. La FEF a également lancé une pétition contre l’inaction du gouvernement et de la Ministre de l’enseignement supérieur Valérie Glatigny. On y revendique principalement la mise en place d’un plan de déconfinement de l’enseignement supérieur, des aides psychologiques ou encore la mise en place des mesures d’aide à la réussite. VICE a rencontré des jeunes qui, découragé·es par la situation actuelle, ont décidé d’arrêter leurs études. Julia (21 ans), ex-étudiante en sciences sociales « Au début de l’année, j’aurais jamais cru arrêter mes études. C’était ma dernière année et mon diplôme était à portée de main. À part tous les sentiments négatifs causés par le confinement, je n’avais pas de vraie raison d’abandonner. Il ne me restait plus qu’un tout petit effort à faire pour terminer mes études : clôturer mon mémoire. Et sur les 12 000 mots requis, j’en avais déjà 9 000. En fait, j’ai été démotivée au fur et à mesure, et deux jours avant la date limite du rendu, je me suis réveillée et je me suis dit : j’abandonne. Je sais que c’est surtout à cause du Covid parce que j’avais déjà écrit des articles de ce style et je sais que…