La semaine où la censure a de nouveau plongé son ombre sur la vie politique
D</span)ehorsDehors, le vent souffle si violemment qu’il est légitime de s’interroger sur la stabilité du chapiteau. Derrière le pupitre qui a été disposé pour sa venue, Michel Barnier fait abstraction de tout : ce 19 novembre à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le premier ministre est là pour donner le coup d’envoi de la campagne annuelle des Restos du cœur et il s’y maintient. Ni les bourrasques qui secouent la toile ni les interrogations des journalistes sur les multiples crises ne lui font lâcher le moindre mot.
BobignyBobigny (Seine-Saint-Denis).– Une femme tremble face à son ancien conjoint violent, qui la prend à partie, dans une des salles d’audience aux murs de brique. Ce moment n’est pas relaté dans une chronique judiciaire, mais évoqué par la vice-présidente adjointe du tribunal de Bobigny, Emmanuelle Quindry, dans un courriel envoyé à la juriste du pôle violences intrafamiliales (VIF), Ange O. La magistrate exprime être « préoccupée » pour la femme victime qu’elle a entendue en ce milieu de novembre. Elle demande à la juriste d’intervenir face à la « virulence » de l’ex-compagnon, à l’encontre duquel elle vient de rendre un jugement de condamnation.
Sous-préfecture de Saint-Denis (93) – « Laissez-moi passer ! » Sous son voile rose délicat, Samah, 42 ans, gesticule, anxieuse et en colère, à travers les grandes grilles bleues de la sous-préfecture. L’Algérienne appelle les agents de sécurité. « Mon contrat a été interrompu ! » Cela fait 20 ans qu’elle réside en France. Cadre en management depuis 17 ans, mère de trois enfants, sa vie bien ordonnée est soudainement chamboulée par la difficulté de renouveler son titre de séjour. Ce processus, qui devrait être une simple formalité, doit être effectué tous les 10 ans. Elle a passé presque toute sa semaine à attendre devant l’énorme bâtiment de Seine-Saint-Denis, espérant régulariser rapidement sa situation. « Pas de rendez-vous, pas d’entrée ! », lui lance, de manière agressive, un des agents de sécurité. Depuis 2021, les prises de rendez-vous sont obligatoirement faites en ligne, via la plateforme Administration numérique pour les étrangers en France (ANEF). Samah s’écrie :
« Sauf qu’il n’y a pas de rendez-vous disponibles ! »
Chaque jour, qu’il pleuve ou qu’il vente, des centaines de personnes se massent devant la préfecture pour finaliser ou renouveler leur titre de séjour. Depuis la dématérialisation des démarches, la prise de rendez-vous est pratiquement impossible. Ainsi, l’administration laisse entrer quelques chanceux sans rendez-vous à très petite dose. « Une trentaine », selon l’un des agents de sécurité. Certains sont accompagnés de leurs bébés, d’autres prennent des jours de congé ou s’organisent pour se libérer. Beaucoup, désespérés, pleurent, fulminent et s’inquiètent. Carrière, mariage, enfants, et parfois même petits-enfants, toute leur existence en France dépend de ce précieux document administratif.
Chaque jour, des centaines de personnes s’agglutinent devant la préfecture. /
Crédits : Elisa Verbeke
Cette année, environ 50 % des personnes en attente de régularisation ont vu leurs droits à la Caf, à France Travail et/ou à l’emploi annulés en raison de l’impossibilité d’obtenir des rendez-vous en raison des dysfonctionnements de la plateforme ANEF, selon une récente étude de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) sur 485 participants. Si leurs documents ne sont pas renouvelés à temps, ces personnes risquent une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« Il faut passer par ce portail de l’ANEF. Je les appelle tous les jours depuis deux mois. » Fazou, 30 ans, explose. « À chaque fois, un message automatique me demande de patienter ! » Les larmes lui montent aux yeux tandis qu’elle raconte la suspension de son contrat le 13 octobre dernier. Pourtant, elle a effectué toutes les démarches requises. Mais rien n’avance. À sa droite, sous sa grande paire de lunettes de soleil, Jacqueline se fâche. C’est sa cinquième visite cette semaine. Son dossier est bloqué en Normandie et, depuis un an, elle ne peut pas renouveler ses documents sans rendez-vous. Cette quadragénaire a travaillé pendant plus de 15 ans dans une grande chaîne d’hôtels à Caen, insiste-t-elle. La Camerounaise reçoit l’allocation aux adultes handicapés (AAH) en raison de graves infections pulmonaires qui ont failli lui coûter la vie :
« C’est ce travail qui m’a détruite. J’ai besoin de mes papiers pour mes médicaments, mes médecins et l’AAH. »
Depuis 2022, les demandes liées aux droits des étrangers et aux dysfonctionnements de l’ANEF sont la principale raison de saisine du Défenseur des droits. Cette année-là, plusieurs associations ont interpellé le Conseil d’État face aux difficultés rencontrées par les usagers. En réponse, un arrêté a été adopté pour que les préfectures instaurent de nouveaux dispositifs d’accompagnement. Deux outils dématérialisés ont été créés : le Centre de contact citoyen, qui propose notamment une aide par téléphone, et le Point d’accès numérique – accessible uniquement si le Centre de contact citoyen n’a pas pu aider –, où un agent assiste les usagers dans leurs démarches en ligne et la constitution de leurs dossiers. 82 % des personnes ayant utilisé ces dispositifs n’ont reçu « aucune aide concrète ». Si ces deux recours n’ont pas suffi, les exilés ont désormais le droit de déposer leur dossier physique à la préfecture ou dans une boîte postale. Cependant, l’enquête de la FAS révèle que la plupart des préfectures « n’ont pas respecté leur obligation d’accès aux guichets », ce qui a eu de lourdes conséquences sur les droits des personnes étrangères.
Un collectif de riverains organise des permanences devant la sous-préfecture. /
Crédits : Elisa Verbeke
« C’est ainsi que de nombreuses personnes se retrouvent avec des dettes ! Ils perdent leur job et leur salaire », s’écrie Diangou Traore. La Dionysienne a récemment aidé à la formation d’un collectif de riverains qui organise tous les vendredis (et parfois d’autres jours) des « piquets de veille ». Ces permanences – avec café, thé et brioche devant la sous-préfecture – offrent un soutien juridique, administratif et moral aux personnes dans des situations similaires à celles de Samah, Fazou ou Jacqueline. Diangou Traore a découvert cet été l’angoisse à la sous-préfecture en aidant un voisin à renouveler son titre de séjour :
« J’étais vraiment choquée : les deux trottoirs de la rue étaient remplis de monde. Des gens venaient avec des seaux pour s’asseoir, ils pleuraient, coincés là car ils ne parvenaient pas à obtenir un rendez-vous. »
La bruine matinale d’octobre contraste avec le manteau rouge de Madame Diallo, assise à côté de Samah, sur le muret de la sous-préfecture. À 67 ans, son visage fin est à peine ridé. Après 30 ans en France à travailler comme femme de ménage dans des collèges, elle aspire à retourner un peu au Mali et honorer la mémoire de sa mère récemment disparue. Toutefois, son titre de séjour de 10 ans expire le mois prochain. Partir représente le risque de ne pas pouvoir revenir. La préfecture l’a récemment sollicitée par l’envoi d’un SMS contenant un lien sur son téléphone à clavier qui ne dispose pas d’accès à Internet : « Merci de prendre rendez-vous sur le site de la préfecture. » Lorsqu’elle parvient à se connecter, elle se retrouve sur une page qui affiche constamment « aucun créneau disponible ». Devant elle, Mehmet hoche la tête comme pour indiquer son assentiment. À 63 ans, l’ancien chauffeur de taxi est lui en retraite anticipée. Il perd la vue et va bientôt être aveugle. « La dématérialisation est très compliquée pour les personnes âgées, malades, qui ne savent ni lire ni écrire ou qui n’ont pas accès à Internet », souffle une riveraine retraitée participant au piquet de veille aujourd’hui.
Il est très difficile d’obtenir un rendez-vous à la sous-préfecture. /
Crédits : Elisa Verbeke
À ces journées kafkaïennes s’ajoute le comportement méprisant des agents de sécurité, qui servent de filtre entre la foule et l’administration. « Ils traitent les gens comme des animaux ! », s’indigne Linda, 52 ans, en France depuis l’âge de 24 ans. Écartée brutalement par un agent, elle est aux prises avec les larmes. L’assistante maternelle pousse une poussette avec à son bord un enfant blond aux yeux bleus. « Je suis forcée d’amener mon travail ici ! », proteste-t-elle. Elle attend son titre de séjour depuis six mois. Elle a même dû annuler ses vacances en famille :
« Personne ne te traite bien. Un homme diabétique est tombé la dernière fois. Les pompiers ont été appelés, mais ils s’en fichent. »
Pour maximiser leurs chances, certains plus rusés trouvent des solutions astucieuses en établissant, par exemple, leur domiciliation dans d’autres régions. Le bouche-à-oreille laisse entendre que les démarches y seraient plus rapides. « Vous vous rendez compte jusqu’où on est prêts à aller juste pour trouver du travail ? », fulmine Diangou Traore. Selon elle, le problème des rendez-vous toucherait toutes les préfectures du pays. Sur son compte TikTok, où elle partage ses actions à Saint-Denis, « les commentaires de personnes vivant des situations semblables proviennent de partout ».
Mamadou, cuisinier à Paris depuis 2011, s’est orienté vers l’achat de rendez-vous sur le marché noir. D’après les témoignages recueillis par StreetPress, le prix varie entre 150 et 800 euros dans les taxiphones, ces petits commerces de téléphonie où se vendent des cartes prépayées. Il a déboursé 250 euros pour le sien dans le 18e arrondissement : « Je n’ai pas le choix, sinon je ne peux plus travailler. » Monsieur Sow, chauffeur de VTC, envisage cette option : « Cela fait un an que je passe mes journées à rafraîchir la page des rendez-vous, sans succès. La prochaine fois, j’en achèterai un ! » C’en est trop pour lui :
« C’est eux qui nous poussent vers le marché noir ! »
L’administration serait en connaissance de cause, selon un article du Parisien de 2019. L’ancien préfet de Seine-Saint-Denis, Pierre-André Durand, y expliquait que ce serait « un système, soit géré par des robots, soit par des petites mains, qui prennent des rendez-vous pour les revendre ». (1)
Les dysfonctionnements liés à la dématérialisation sont également profitables aux escrocs. Sur TikTok, il suffit de commenter une vidéo sur le sujet pour être contacté par des comptes tels que « Préfecture du 69 » ou « Rendez-vous Préfecture ». Mehmet, l’ancien chauffeur de taxi menacé par la cécité, a failli tomber dans le piège. Un jour, après avoir posté dans un groupe Facebook dédié, il reçoit un message en privé lui proposant de prendre rendez-vous à la préfecture. En appelant, on lui demande 400 euros. Il se rend vite compte de la supercherie et raconte l’anecdote en riant :
« J’ai immédiatement compris que c’était une arnaque : la préfecture ne répond jamais au téléphone aussi rapidement. »
Tous les prénoms des personnes en voie de régularisation ont été modifiés.
(1) Contacté, le sous-préfet de Saint-Denis Vincent Lagoguey n’a pas répondu à nos demandes d’informations.
Illustration de Une de Léa Taillefert.
Tribunal de Bobigny (93), 7 novembre 2024 – « Je suis un citoyen français. J’ai des droits. J’ai cru que j’allais mourir. » La juge achève la lecture de la lettre à haute voix puis porte son regard sur la salle d’audience. En face d’elle, Aziz E. demeure silencieux. Ce qu’il avait à exposer, il l’a consigné dans un signalement adressé à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) il y a plusieurs années. Il y relate les abus qu’il a subis de la part de deux agents de la BAC de Seine-Saint-Denis, le 26 avril 2020, au commissariat d’Aubervilliers. À ce moment-là, le confinement dû à la pandémie de covid-19 est en vigueur et Aziz enregistre un contrôle lorsque les policiers l’arrêtent pour l’obliger à effacer les images. Il est conduit au poste pour vérification d’identité, où il accuse le chauffeur de lui avoir « tasé les parties intimes » dans le véhicule, avant de le malmener dans un couloir du commissariat. « Mon téléphone se trouve au commissariat si vous souhaitez des preuves », a-t-il noté dans la lettre, soigneusement lue par la magistrate.
Cependant, parmi l’ensemble des violences rapportées, seuls trois gestes sont retenus dans l’enquête, capturés par les caméras de surveillance à l’intérieur du poste. Comme le rappelle le procureur lors de l’audience, concernant les violences policières :
« Ce qui n’est pas filmé n’apparaît pas dans le dossier. »
Et peu importe que, lors de son audition à l’IGPN, Aziz E., âgé de 25 ans au moment des faits, ait décrit une longue série de coups, d’injures et de références à sa foi de la part des agents, depuis son arrestation jusqu’à ce qu’il cède à déverrouiller son téléphone pour faire disparaître la vidéo. Les photographies de ses blessures, jointes à son signalement, montrent des marques de piqûres sur la jambe et aux parties génitales attribuées au taser, ainsi que de nombreuses rougeurs « compatibles avec des traces de coups », selon le procureur.
Le rapport d’analyse des vidéos n’impute à Thomas B. qu’un coup de genou alors qu’il tirait « avec vigueur » le jeune homme, qui ne « résiste pas », du véhicule vers l’entrée du commissariat. À la barre, cet homme de 31 ans, désormais muté à la police de secours, défend l’emploi de la force « strictement nécessaire » pour conduire l’interpellé et conteste avoir porté un coup. Le jeune aurait, selon lui, simplement « perdu l’équilibre ». Il confesse en revanche un croche-pied, également filmé, alors qu’Aziz E. s’apprête à sortir du commissariat, qualifiant cela de « geste regrettable ».
S’agissant de Vincent R., il est accusé d’avoir, peu avant, armé le poing en direction d’Aziz E., dos au mur et « déboussolé » dans l’entrée du commissariat, pendant que les autres agents inspectent son téléphone. L’homme, d’une stature athlétique, ne comprend « plus pourquoi il a agi ainsi ». Comme son collègue, il admet avoir commis « un geste regrettable durant une période gênante », sans y voir pour autant une forme de violence. Sa défense est hésitante :
« Je ne connais pas le code pénal sur le bout des doigts. »
À la barre, quatre ans après les événements, la victime, un peu frêle, semble désorientée. Aziz E. a du mal à suivre les questions du tribunal. Son avocate, Maître Déborah Zubillaga, décrit son client comme une victime « particulièrement traumatisée », s’étonnant qu’il n’ait pas fait examiner ses blessures par un médecin légiste par « méfiance à l’égard de tout service collaborant avec la police ».
Comme c’est souvent le cas dans les affaires de violences collectives, les avocats de la défense ainsi que ceux de la partie civile critiquent également la portée restrictive de l’enquête. « À aucun moment, il n’a été demandé d’identifier les policiers ayant pu interagir avec lui », dénonce l’avocat de Thomas B., Maître Martin Dier, soulignant qu’aucune photo n’a été présentée à la victime. L’avocate d’Aziz E. se désole surtout du « refus des agents de témoigner contre leurs collègues ». « C’est tout un service qui se protège les uns les autres », ajoute-t-elle. L’ensemble des violences avait d’ailleurs été nié par les deux agents face aux enquêteurs, jusqu’à ce que les images leur soient montrées.
Le procureur, de son côté, défend dans son réquisitoire le « bon travail » des enquêteurs sur « un dossier ancien », ainsi que la décision du parquet d’écarter des poursuites l’intégralité de la scène de l’interpellation et du véhicule de police. Car sans l’activation des caméras piéton, pour elle :
« C’est parole contre parole, nous ne saurons jamais ce qu’il s’est réellement produit. »
Les véritables motivations derrière le transport d’Aziz E. au commissariat soulèvent également des questions. Car, bien que tous les policiers affirment avoir cherché à effectuer une vérification d’identité – laquelle permet de retenir une personne pendant quatre heures – celle-ci n’a finalement jamais eu lieu. Pour les agents, c’est parce qu’Aziz E. leur aurait, juste devant la cellule, montré sa carte sur son téléphone.
Ce serait d’ailleurs pour consulter sa carte que les quatre policiers auraient manipulé le téléphone à l’accueil. Une version répétée par Vincent R., qui avait pourtant admis lors de son audition avoir supprimé la vidéo « de peur qu’elle ne circule sur les réseaux sociaux ou ne tombe entre de mauvaises mains ». Cela a agacé la juge : « Nous sommes des professionnels après tout. » « Nous n’avons pas besoin de quatre personnes pour contrôler une carte d’identité », renchérit plus tard le procureur, qui rappelle aux policiers que le fait d’être filmé peut être « très désagréable, mais c’est néanmoins légal ». Mais ces actes, eux aussi, ne sont pas poursuivis. Maître Déborah Zubillaga, l’avocate d’Aziz E., dénonce quant à elle un « prétexte fallacieux » et envisage d’initier une nouvelle procédure pour « détention arbitraire ».
Pour les trois gestes poursuivis, le procureur requiert six mois d’emprisonnement avec sursis contre Thomas B, accompagnés d’une interdiction de port d’arme pendant cinq ans. Concernant son collègue Vincent R, la magistrate demande trois mois avec sursis. Le jugement est attendu le 5 décembre.
SaintSaint-Denis (Seine-Saint-Denis).– Les avenues autour du stade de France ont retrouvé la présence policière d’époque olympique. Sans les supporters ni l’ambiance festive. Cette fois, la nuit est tombée, le froid s’est installé et surtout, l’atmosphère est pesante. L’équipe nationale de football de France est sur le point de jouer contre l’équipe israélienne dans moins d’une heure, mais rien ne semble familier.
Au centre de Vitry-sur-Seine, les agences dédiées à l’ intelligence artificielle générative inaugurent une nouvelle époque d’innovation technique. Offrant une gamme de services allant de la conception de produits sur mesure à l’amélioration des processus à travers l’IA générative, ces agences se révèlent être des éléments essentiels pour accompagner les entreprises à optimiser leur performance à l’ère numérique.
Vitry-sur-Seine se distingue par la présence d’experts en intelligence artificielle, prêts à initier les entreprises dans la dynamique numérique contemporaine. Grâce à des formations de haut niveau et des ateliers personnalisés, ces professionnels apportent une expertise inestimable aux entreprises désireuses de rester à la pointe de l’innovation.
Les agences d’IA générative à Vitry-sur-Seine se concentrent sur la transformation technologique en cours. En renforçant l’efficacité et la créativité, l’intégration de l’IA générative devient un impératif pour les entreprises souhaitant se distinguer sur le marché.
Parmi elles, Distilia se distingue par sa capacité à concevoir des solutions sur mesure et à proposer des formations adaptées pour améliorer les processus internes des entreprises.
Vitry-sur-Seine propose également de nombreuses chances pour les amateurs d’IA. Les stages en développement d’IA générative se multiplient, offrant aux étudiants et aux professionnels l’opportunité d’acquérir à la fois des compétences pratiques et des connaissances théoriques sur le terrain.
Pour ceux qui souhaitent approfondir leur expertise, la formation en facilitation graphique et l’accès à des cours spécialisés en IA améliorent de manière significative le paysage éducatif. Les offres de stage et d’emploi sont variées, en particulier au sein d’agences d’architecture et de communication qui intègrent de plus en plus l’IA dans leurs projets.
Au-delà du secteur technologique, Vitry-sur-Seine est un terreau fertile pour la culture et l’innovation. Des entreprises telles que GENERATIONS FINANCES et des projets architecturaux innovants illustrent l’énergie dynamique qui caractérise cette ville.
Des ateliers numériques comme « À la portée de l’IA » offrent des occasions uniques d’explorer le potentiel transformateur de l’intelligence artificielle dans plusieurs domaines. Des initiatives telles que l’éco-campus mettent en lumière l’importance du respect de l’environnement dans ce contexte en pleine transformation.
L’essor des agences d’IA générative influence considérablement l’économie locale. En générant des emplois et en formant des professionnels aux technologies avancées, ces agences contribuent activement à revitaliser le marché du travail.
Vitry-sur-Seine, soutenue par des investissements tels que celui de Artefact, continue de se positionner comme un centre névralgique de l’innovation en France, attirant des talents et des partenariats à l’échelle internationale.
Avec la montée continue de l’IA générative, Vitry-sur-Seine est en voie de devenir un pôle essentiel pour les technologies de l’avenir. La ville regroupe des experts qui façonnent le futur de l’intelligence artificielle, introduisant des solutions innovantes qui transformeront le fonctionnement des entreprises.
Ce milieu de plus en plus digitalisé, soutenu par des investissements importants et une communauté dynamique, promet un avenir prometteur pour les entreprises et les professionnels engagés dans cette transformation numérique.
Bérénice Bejo et Sébastien Thoen sont présents dans Clique. L’actrice y présente son spectacle « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » et aborde son arrivée en France, son César de la meilleure actrice ainsi que le succès de “Sous la Seine”. De son côté, le comédien parle des coulisses de son ancienne émission “Actions Discrètes”, de sa vision de l’humour Français et de son admiration pour Gérard Jugnot.
La performance théâtrale de Bérénice Bejo
Bérénice Bejo est une actrice de renom. Avec une carrière de près de vingt ans et plus de cinquante films, elle s’est imposée comme l’une des figures majeures du cinéma Français. Quelques mois après la sortie de “Sous la Seine” sur Netflix, elle se produit dans son premier seul-en-scène : “Les gens de Bilbao naissent où ils veulent” au Théâtre Marigny à Paris. Cette pièce, mise en scène par Johanna Boyé, est directement inspirée du roman de Maria Larrea. “C’est un exercice complexe : qui suis-je pour croire que je vais capter l’attention de 300 personnes pendant 1h30 ? Mais je réalise que je les entraîne dans mon récit avec moi.” C’est une première pour la comédienne, qui n’avait jusqu’alors joué que de très rares fois au théâtre.
Ce roman a une importance particulière pour elle. L’autrice et l’actrice partagent une histoire familiale similaire. Toutes deux sont filles de parents ayant dû fuir leur patrie à cause de la dictature avant de s’installer en France. L’Argentine pour Bejo et l’Espagne pour Larrea. “On ne réalise pas à quel point c’est difficile d’abandonner un pays”, souligne Bérénice Bejo.
“La France doit être fière des gens qu’elle a accueillis”
Née en Argentine avant de s’établir en France, Bérénice Bejo évoque avec émotion l’importance de la coexistence. pic.twitter.com/XafyUNQ3tD
— CLIQUE (@cliquetv) November 14, 2024
Née à Buenos Aires, elle a déménagé en France avec ses parents à trois ans. “La France est un pays d’accueil qui doit être fière des personnes qu’elle a accueillies.” Elle ressent une gratitude particulière pour l’Hexagone, un aspect que ce rôle sur mesure lui permet d’explorer en profondeur : “Chaque soir, quand je déclare que je suis ici chez moi, c’est comme si je souhaitais transmettre un message aux 300 personnes dans la salle.”
“Agence Tourisme” : la série originale produite par CANAL+
Bérénice Bejo est rejointe en seconde partie d’émission par Sébastien Thoen. Le comédien vient présenter sa nouvelle série “L’Agence Tourisme” avec Baptiste Lecaplain et Gérard Jugnot. Cet émission, présentée comme un magazine de voyage, propose une sélection d’activités inédites à réaliser dans plusieurs villes d’Europe. L’humour y occupe une place centrale, et Sébastien Thoen suggère “un week-end de rupture amoureuse à Séville, par exemple.” Le chroniqueur se réjouit particulièrement de travailler avec ses deux camarades ; Baptiste Lecaplain, qu’il connaît depuis longtemps, et Gérard Jugnot, qu’il considère comme “le Père Fouras de la comédie.”
Bérénice Bejo se produit au Théâtre Marigny jusqu’au 22 décembre et “L’Agence Tourisme” sera disponible à partir du 23 novembre sur CANAL+.
L’entretien avec Bérénice Bejo et Sébastien Thoen est accessible en replay sur MyCANAL.
Bérénice Bejo et Sébastien Thoen sont les invités de Clique, ce soir à 23H sur CANAL+.
L’actrice du succès mondial “Sous la Seine” présente son seul en scène “Les gens de Bilbao naissent où ils veulent”. Sébastien Thoen est dans “L’Agence Tourisme”, alliant tourisme et humour. pic.twitter.com/yjBGZ0TZST
— CLIQUE (@cliquetv) November 13, 2024
« Libérer les élèves » à travers la mise en place d’un projet associatif ou coopératif, tel est le but de l’Economie sociale partenaire de l’école de la République (Esper) depuis sa fondation en 2011, précise Sylvie Emsellem, sa déléguée nationale. Grâce au programme « Mon entreprise ESS à l’école », les élèves des établissements associés élaborent des projets tout en respectant des principes de gouvernance démocratique au cœur de l’économie sociale et solidaire (ESS).
À chaque occasion, l’objectif est donc de renforcer chez les élèves leurs aptitudes à l’auto-organisation en élaborant un projet écologique ou social. En 2024, à Aubervilliers, des élèves de 4e du collège Gabriel-Péri, avec le soutien du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont collecté des fonds pour des achats alimentaires destinés aux Restos du cœur. Une célébration interculturelle a été mise en place, avec une intervention contre les stéréotypes racistes d’un représentant du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap).
En 2023, des élèves d’un CAP agents de propreté et hygiène en Picardie se sont eux aussi constitués en association pour s’approvisionner en produits plus écologiques. Autre illustration : depuis 2016, au collège Frédéric-Dard à Saint-Chef, en Isère, une activité de réparation de vélos à partir de matériaux recyclés est réalisée…
30 % des élèves bénéficiant de l’action de l’Esper sont en lycée professionnel. Ils sont encadrés par les quatre salariés de l’association et l’un ou l’une des 40 bénévoles fournis par des organisations de l’ESS. Lucile Marsault, coordinatrice des programmes à l’Esper, souligne que la structure offre également des formations aux enseignants afin de leur faire découvrir l’ESS. Sylvie Emsellem rappelle pour sa part que « Mon entreprise ESS à l’école » a établi une centaine d’actions tout en regrettant le manque de moyens pour les mettre en œuvre.
D’autres initiatives de l’ESS dans le domaine éducatif insistent sur la lutte contre les inégalités scolaires. Laurence Vaudet, cofondatrice de l’association Expli’Cité fondée en 2018 à Cergy, décrit cette structure comme une association de proximité qui aide des élèves en difficulté. Labellisée Cité éducative, la commune de Cergy bénéficie de financements supplémentaires de l’Etat pour favoriser le partenariat entre la ville, l’Education nationale et la préfecture du Val-d’Oise.
Le projet regroupe environ une quarantaine de partenaires, incluant trois collèges en éducation prioritaire, les écoles élémentaires avoisinantes, des lycées, des universités, la Caisse des dépôts et consignations Habitat ainsi que d’autres bailleurs.
Les quatre employés d’Expli’Cité ainsi qu’une centaine de bénévoles interviennent dans les établissements pour contrer les inégalités scolaires et prévenir le décrochage. Ils mettent en place des actions de soutien scolaire, des sessions de sensibilisation à l’utilisation du numérique et organisent des sorties culturelles.
Les jeunes bénéficient d’un accompagnement du primaire jusqu’à la terminale, le plus souvent par la même personne, sur un rythme d’au moins une fois par semaine. Cet accompagnement peut aller jusqu’à un soutien sur la rédaction de CV et lettres de motivation, notamment pour la recherche de stages.
En 2023-2024, 387 jeunes ont bénéficié d’un accompagnement, dont 92 % affirment avoir progressé sur le plan scolaire ou de leur comportement en classe et 82 % se sentent plus confiants à la fin de l’année.
Enfin, aborder les inégalités au sein du système éducatif nécessite parfois de combiner soutien social et scolaire, comme le fait le programme Emergence, qui aide des bacheliers issus de milieux modestes à poursuivre leurs études. Ce programme a été lancé il y a vingt-deux ans par Aréli, un bailleur social associatif des Hauts-de-France.
Dans le cadre de son parc de 2 000 logements en résidence temporaire ou pour seniors, des jeunes en situation précaire bénéficient de bourses allant de 1 000 à 6 500 euros durant leurs cinq années d’études supérieures, explique Carole Tonneau, responsable de la communication. Ils reçoivent également un accompagnement personnalisé pendant leur parcours scolaire, notamment grâce à un parrainage par un professionnel et au tutorat d’un étudiant plus âgé. De plus, ils sont assistés dans leurs recherches de stages et d’emplois.
Depuis 2002, plus de 630 jeunes ont obtenu leur diplôme, avec presque tous ayant ensuite trouvé un emploi. Actuellement, 250 poursuivent des études. En retour, il est demandé à ces jeunes de s’engager bénévolement dans des actions citoyennes, qu’il s’agisse d’aide aux devoirs ou d’assistance aux sans-abri.
Les financements proviennent d’entreprises, incluant des banques, des PME, et des collectivités des Hauts-de-France. Le programme bénéficie également du soutien de grandes écoles et d’universités. Tiphaine Duquesnes, en charge du programme Emergence, rappelle que ces partenaires participent au processus de sélection des jeunes, à la fois sur dossier et lors d’entretiens oraux.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le débat « L’école au cœur de la question sociale » se tiendra le samedi 30 novembre à 9 h 45 lors des Journées de l’économie autrement, à Dijon. Consultez le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.
En dépit de l’opposition de la France, une directive européenne qui prévoit une présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes est en voie d’être adoptée. Reste à déterminer comment elle sera intégrée dans les législations nationales. En attendant, la résistance continue de s’organiser sur le terrain.
Dans le domaine de la livraison à vélo, de nombreuses coopératives de cyclistes ont vu le jour çà et là : en France, Sicklo à Grenoble, Fast and Curious au Havre, Les Coursiers de Metz dans la ville éponyme… Au total, on dénombre environ quarante coopératives de cyclistes livreurs et logisticiens dans le pays, toutes affiliées à la fédération CoopCycle.
Le principe : ces coopératives embauchent les livreurs et ont collaboré au développement d’une application de mise en relation. « Nous sommes à la fois livreurs, logisticiens, gestionnaires et mécaniciens (…) Nous ne désirons pas travailler dans une économie ubérisée, nous créons nos propres coopératives », souligne le site de CoopCycle.
En Seine-Saint-Denis, la démarche des chauffeurs VTC est différente. Plus de 500 d’entre eux se sont regroupés au sein d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), Maze. L’objectif : offrir « une alternative à l’entrepreneuriat fictif des plateformes », précise Brahim Ben Ali, le fondateur et directeur général. Contrairement aux livreurs à vélo, les chauffeurs de Maze ne sont pas salariés de la Scic. Ils demeurent indépendants, étant chacun propriétaires de leur véhicule.
Quels sont alors les atouts de la coopérative ? « Elle négocie des protections sociales, les tarifs des assurances des véhicules et les véhicules eux-mêmes », énumère Brahim Ben Ali. Il s’agit donc d’assurances individuelles, mais négociées collectivement. L’idée est malgré tout de garantir une uniformité dans le service fourni : par exemple, un code vestimentaire sur lequel les chauffeurs se sont mis d’accord.
De manière générale, fini le lien de subordination : les décisions sont prises de manière collective. Maze est constitué de cinq collèges regroupant différentes catégories d’associés, qui participent aux votes : deux collèges « chauffeurs », selon qu’ils comptent plus ou moins de trois ans d’ancienneté, un collège d’utilisateurs bénéficiaires (la part sociale s’élève à 50 euros), un collège d’institutions publiques, incluant l’intercommunalité Plaine Commune et le département de Seine-Saint-Denis, et enfin, un collège « bénévoles ».
Comme pour les VTC des grandes plateformes, et en accord avec la loi Thévenoud de 2014, il est interdit pour les chauffeurs de Maze de proposer des courses « à la volée ». Les clients doivent s’inscrire via une plateforme de réservation, qui a coûté à la jeune entreprise un investissement de 300 000 euros.
Pour une nuit « normale » dans la métropole parisienne, il faut compter environ 3 000 chauffeurs. Avec ses quelque 500 « chauffeurs-sociétaires », Maze est encore loin du nombre requis. C’est pourquoi l’idée est de se lancer d’abord sur le marché professionnel, le B2B, à Lille et Paris. L’entreprise vise également les collectivités. « Il faut roder la bécane », résume Brahim Ben Ali.
Pour un trajet Lille centre-aéroport, un chauffeur Maze percevra 29 euros, auxquels s’ajoute une commission (15 % sur la gamme économique, 20 % sur les berlines et vans) qui va au pot commun et est redistribuée sous forme de bénéfices.
Sur le plan économique, l’incertitude demeure. L’argent reste un enjeu crucial. « Nous n’avons bénéficié d’aucune aide de l’Etat », déplore le PDG. Mi-octobre, Maze a lancé un financement participatif, espérant collecter entre 1,5 et 2 millions d’euros d’ici février prochain. Avis aux intéressés !
Une autre ville, un autre secteur, un autre modèle. À Nantes, Véry’fiable offre depuis douze ans des services de nettoyage et de ménage pour les entreprises et les particuliers. Bien qu’il n’y ait pas de plateforme d’intermédiation dans ce domaine, la précarité y est omniprésente.
« À l’origine, il y a un groupe de cinq personnes travaillant pour une grande entreprise qui ont décidé de fonder leur propre société », résume Anne Chauchat, qui vient de devenir sociétaire après un parcours d’intégration de deux ans. La Scop compte 35 employés, dont seuls 9 ont été transformés en sociétaires après avoir suivi le célèbre parcours.
Véry’fiable emploie de nombreuses personnes initialement éloignées de l’emploi. « Nous collaborons avec des structures d’insertion et des organismes d’accompagnement pour les personnes étrangères », ajoute encore Anne Chauchat.
Le choix de la coopérative répond à plusieurs objectifs : valoriser des métiers souvent dévalorisés ; offrir des perspectives d’évolution professionnelle, avec l’apprentissage de compétences entrepreneuriales, puisque les sociétaires d’une Scop doivent superviser la gestion ; améliorer les conditions de travail ; et répondre à une demande de clients prêts à payer davantage pour des salariés traités avec plus de considération.
« Lors d’une première visite chez les clients, nous examinons le matériel proposé », explique Anne Chauchat. Nous recommandons d’utiliser uniquement du vinaigre blanc et du liquide vaisselle. Un client qui voudrait imposer de l’eau de javel par exemple, c’est non. »
Idem pour les aspirateurs muraux légers : « À l’usage, ils entraînent des tendinites. »
Les employés sont rémunérés au Smic ou au-dessus, en fonction de leur expérience. Le salaire est annualisé, avec un nombre d’heures fixes comptées dans le mois, afin d’assurer une sécurité tout en tenant compte des annulations de dernière minute. Sur le marché des particuliers, la prestation est facturée 33 euros de l’heure + 4 euros de frais de déplacement. « C’est la fourchette haute, mais nous l’assumons », souligne Anne Chauchat.
Sur le plan financier, la Scop se porte bien, même si elle ne génère pas « des marges énormes », précise encore la sociétaire. Elle investit beaucoup dans la formation aux métiers et les parcours d’intégration pour devenir associé. Tout cela sans bénéficier des aides d’une association ou celles d’une structure d’insertion par l’activité économique. Toutefois, elle est en partie soumise à la convention des services à la personne, ce qui permet à sa clientèle de particuliers de profiter d’un crédit d’impôt de 50 %.
Véry’fiable a reçu en 2021 le prix national de la Fondation du crédit coopératif et, en 2023, le prix régional Pays-de-la-Loire de l’économie sociale et solidaire.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le débat « A-t-on renoncé à lutter contre la pauvreté ? », le samedi 30 novembre à 9 h 45 aux Journées de l’économie autrement, à Dijon. Consultez le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.
LeLe Havre (Seine-Maritime).– « La situation demeure préoccupante et floue. » En ce début d’automne, Dominique Mutel exprime clairement son inquiétude. Ce syndicaliste de la CGT, maintenant à la retraite, dirige le comité de défense des Ehpad publics de la région havraise, Les Escales. Ce groupe « citoyen » a été constitué il y a quelques mois, en plein cœur de la crise. Plusieurs mois se sont écoulés, mais l’avenir des six établissements dispersés dans la ville portuaire, qui accueillent près de 650 résident·es, reste toujours incertain.
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