Ces photos sont un hommage à la culture sound system des années 80
Birmingham n’est peut-être pas la première ville qui vient à l’esprit quand on pense à la musique reggae, mais en creusant un peu, vous trouverez une histoire plus profonde que le charbon enfoui sous West Bromwich. Dans les années 80, la musique était le moteur qui rassemblait les jeunes Noirs des Caraïbes de deuxième génération et les jeunes Blancs. Le reggae est arrivé avec la génération Windrush quelques années auparavant et a rythmé la vie des communautés multiculturelles de la ville. Les « Shebeens » ou « blues parties » ont fait leur apparition dans les quartiers noirs caribéens comme Handsworth et Aston, où l’on pouvait écouter les derniers morceaux de reggae. Une tradition perpétuée par leurs enfants. De jeunes Blancs ont alors commencé à affluer vers ces soirées, créant ainsi un melting-pot de cultures, de style et de sons. Les fêtes étaient souvent organisées dans des maisons et dans des appartements. On y trouvait de l’herbe, du rhum blanc et des chants de « Rastafari ». Le photographe Jon Girling – formé par Vanley Burke, connu comme le parrain de la photographie noire britannique – a documenté le style et le look uniques de cette communauté : les hommes en pantalons à bretelles impeccables, coiffes rasta en laine et chapeaux en castor italiens ; les femmes sapées comme jamais dans leurs coiffes colorées ; des salles si pleines qu’on avait presque plus de place pour danser. Le livre du Dr Simon Jones, Black Culture, White Youth : The Reggae Tradition from JA to UK documente la culture du sound system à Birmingham et se penche sur la façon dont les jeunes blancs ont adopté la culture noire. « J’ai rencontré Jon par l’intermédiaire d’un camarade de fac à Birmingham et il est devenu l’une des personnes que j’ai interviewées, pour ma…