Thomas Pesquet sur l’ISS grâce à SpaceX, le symbole d’un “âge d’or” du spatial?
ESPACE – Nouvelle combinaison, nouveau module, nouvelle technique, nouveau…financement. Le départ de Thomas Pesquet pour l’ISS le vendredi 23 avril a tout l’air d’ouvrir une nouvelle ère, voire, comme il le confiait lui-même quelques jours plus tôt en conférence de presse, “un âge d’or” pour la conquête spatiale. Est-ce céder à trop d’enthousiasme devant cette mission à laquelle participe le célèbre astronaute français? Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, il y a dans ce troisième vol de la capsule Crew dragon de SpaceX de vraies ruptures…qu’il faudra confirmer sur la durée pour pouvoir qualifier en toute confiance la période qui s’ouvre comme une nouvelle ère. Il y a d’abord le fait le plus marquant de cette mission: pour la première fois, un vol habité à destination de la Station Spatiale Internationale n’aura pas lieu avec une combinaison fusée/module Soyouz, mais avec un lanceur Falcon 9 emportant la fameuse capsule signée SpaceX. Crew dragon, la Tesla des capsules Crew Dragon, dont ce sera le troisième vol avec à son bord des astronautes, incarne à lui seul le renouveau dans l’approche spatiale américaine. Testées dans les airs depuis 2019, ses performances sont calquées sur son grand frère Soyouz: il a ainsi été conçu pour rester un maximum de 180 jours amarré à l’ISS. Mais c’est à l’intérieur que tout change. Dessiné avec la touche de modernité qui définit les entreprises fondées par Elon Musk, l’habitacle de la capsule marque une rupture impressionnante avec le vénérable véhicule russe. D’abord en terme d’habitabilité: tous ceux qui ont pu s’installer à bord de Crew Dragon ont loué son confort, un adjectif absent quand il s’agit de décrire Soyouz. Cette nouvelle approche, c’est aussi des commandes renouvelées, avec pour contrôler la capsule des commandes tactiles qui n’ont rien à envier…