Recherche de la prochaine solution de médias sociaux pour la prochaine ère Trump
La Silicon Valley continue de promettre une expérience en ligne “plus saine” et échoue à tenir ses promesses. Après l’élection, un PDG pense avoir la solution.
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Avec des milliards vendus chaque année, la bataille est lancée pour fabriquer le pneu de voiture électrique idéal—celui qui offre la sainte trinité d’une autonomie accrue, de credentials écologiques et de moins de bruit. Les résultats pourraient bénéficier à chaque véhicule sur la planète.
Salesforce présente le lancement d’Agentforce, sa nouvelle plateforme d’agents IA autonomes conçue pour divers secteurs. En France, cet écosystème comprend des intégrateurs et développeurs qui visent à favoriser l’adoption de cette technologie innovante, alimentée par un centre d’innovation novateur établi à Paris. La flexibilité d’Agentforce offre une personnalisation qui dépasse largement celle des agents traditionnels. Cela fait de chaque solution un atout pour les besoins spécifiques de chaque domaine d’activité.
Le 6 novembre 2024, Salesforce a fait annoncer la mise à disposition d’Agentforce en France. Cet outil se veut un véritable tournant. Il propose des agents IA autonomes spécifiquement conçus pour répondre aux besoins de secteurs comme la santé, le commerce de détail ou les télécommunications. Dans le domaine des télécommunications, par exemple, ces agents prennent en charge avec efficacité le service à la clientèle. Ils permettent d’automatiser des processus complexes tels que la gestion des factures. Dans le secteur éducatif, les agents apportent une aide immédiate aux étudiants. Quant au secteur financier, ils s’occupent de litiges liés aux transactions et à l’approbation de prêts.
La distinction d’Agentforce réside dans cette capacité à personnaliser les agents par secteur. Emilie Sidiqian, PDG de Salesforce France, déclare : « Avec Agentforce, nous faisons un pas vers une nouvelle ère de l’IA, axée sur le pragmatisme et le retour sur investissement. » Cette approche pourrait révolutionner la façon dont les entreprises françaises intègrent l’IA, en leur fournissant des solutions sur mesure pour leurs enjeux particuliers.
Salesforce ne se lance pas dans cette aventure toute seule. La société collabore avec un réseau de plus de 300 partenaires intégrateurs et éditeurs de logiciels indépendants (ISV). Ces différents acteurs sont essentiels pour faciliter l’intégration des agents IA et maximiser l’impact de l’innovation technologique sur l’économie française. L’objectif est de rendre l’IA générative accessible, même pour des entreprises de plus petite taille.
Afin de consolider cet élan, Salesforce a également présenté sa communauté d’« Agentblazers ». Inspirée par la plateforme d’apprentissage Trailhead, cette initiative a pour but d’initier des milliers de professionnels aux outils d’Agentforce. Cela fait partie d’un projet global de développement des compétences, comprenant déjà plus de 100 000 Trailblazers en France. Le but étant de positionner la France comme un leader en IA générative, en capitalisant sur cette base solide. Un aspect solidaire est prévu avec le programme « Agents for Impact », qui a pour mission d’équiper les associations d’agents IA. Ce programme prolonge l’engagement social de Salesforce, qui soutient activement plus de 1 500 associations en France grâce à des dons et du bénévolat.
Pour mettre en avant Agentforce, Salesforce a inauguré l’Agentforce Experience à Paris le 5 novembre 2024. Situé au Salesforce Innovation Center, cet espace propose des démonstrations immersives, des ateliers de création d’agents IA ainsi que des séances de co-création avec les experts de la société. Cet environnement est conçu pour offrir une immersion complète, permettant aux clients et partenaires d’expérimenter concrètement le potentiel des solutions IA. « Avec nos agents déjà configurés et adaptables, nous donnons aux entreprises françaises, quel que soit leur secteur, les moyens d’exploiter pleinement l’IA générative », précise Emilie Sidiqian. Elle souligne également la nécessité d’une collaboration entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine. Cela représente un défi majeur pour redéfinir les usages des technologies.
Ce lancement représente donc un tournant majeur pour Salesforce. Selon une étude IDC, l’entreprise espère générer 76,5 milliards d’euros de revenus et créer 263 000 emplois d’ici 2028. Un objectif ambitieux qui illustre l’impact potentiel de l’IA sur l’économie française. Étant donné sa capacité d’adaptation à diverses réalités sectorielles, Agentforce paraît prêt à révolutionner des domaines entiers. Cela ouvre également de nouvelles pistes pour l’intelligence artificielle au sein des entreprises.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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Samedi 9 novembre, 19h, Salon-de-Provence (13) – Il est 19h10 lorsqu’un groupe de manifestants de gauche s’engage sur la rue Théodore Jourdan, devant le tout nouvel espace du député RN Tonussi, qui qualifie lui-même sa permanence de « maison du peuple ». Le petit groupe déploie une grande banderole : « Le Pen et Macron s’allient contre le peuple. » Ils lancent des confettis devant l’élu ainsi que devant les nombreux soutiens des antennes locales du Rassemblement national (RN) présents pour fêter l’événement. Habitué à ce type d’actions, Alexandre Beddock mène la petite foule de manifestants. Ce militant de Salon et candidat du Nouveau Front populaire, arrivé 3e aux dernières législatives, s’engage en premier et salue les députés Tonussi et Baubry, avant de faire quelques pas fièrement devant la banderole, un sourire ironique aux lèvres tandis qu’il applaudit sarcastiquement les soutiens du RN. Derrière lui, les militants tenant la banderole n’ont guère le temps de crier faussement « bravo ! », que le service d’ordre (SO) de l’événement les charge et les renvoie manu militari – sans discussion.
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« Cela s’est passé très rapidement ! », raconte Mathilde, 28 ans, militante de Salon. Elle filme la situation avec son téléphone, avant que celui-ci ne tombe lorsqu’elle reçoit un coup au bras. Elle relate :
« À partir de ce moment-là, je ne pouvais plus filmer et j’ai vu mon copain se faire étrangler. »
Alexandre Beddock est quant à lui saisi par le torse et repoussé en arrière. Il reçoit un coup doux mais agressif au visage par un homme portant une doudoune sans manches verte, alors qu’il est violemment repoussé, tout comme ses camarades, de la rue Théodore Jourdan vers la place Crousillat, juste à côté. Son médecin lui prescrit trois jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Des actes de violence que StreetPress a pu confirmer grâce aux vidéos de l’événement. Simultanément, Daniel Captier, le suppléant de Tonussi, pointé du doigt par la presse en raison de tweets racistes, s’adresse à Alexandre, rouge de colère devant trois témoins : « Saloperie ! » Captier aurait même ajouté : « Alexandre, t’es mort ! », à l’encontre du militant, selon ce dernier dans sa plainte, le 14 novembre.
Au même moment, le député Tonussi intervient et tente de calmer l’homme avec la doudoune. Thibauld, un des manifestants présents et directeur d’entreprise salonais de 36 ans, observe : « Il voulait simplement préserver son image politique. Il a feint de vouloir apaiser la situation. » Dans la foulée, des supporters du parti d’extrême droite tentent violemment d’empêcher Thibauld de filmer avec sa caméra. Lui finit avec une ITT de zéro jour – ce qui a néanmoins une valeur juridique en cas de condamnation – et doit porter une attelle pendant deux semaines. Il reprend :
« Quand ils m’ont frappé le bras, le député était déjà reparti pour son inauguration. »
Lors de l’action, une personne sans brassard de sécurité visible, masquée par un cache-cou rouge et une casquette bleue agite une bombe aérosol au poivre de 300ml face aux manifestants. Bien qu’il ne l’active pas, le port de cette arme de catégorie B (comme les pistolets) est strictement encadré et réservé aux agents de sécurité professionnels, gendarmes, policiers ou CRS. Au début de la charge, un autre membre du SO a même pris soin de dissimuler un modèle identique dans sa poche en réalisant qu’il était filmé.
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Le rassemblement s’achève par une remise de prix ironiques, sur la petite place Crousillat : « Prix du courage en politique » ou « Prix de l’écologie pour la lutte acharnée contre… rien ». Ensuite, les manifestants quittent les lieux et l’inauguration se poursuit dans la nuit, en présence de Romain Baubry, député de la circonscription voisine, déjà critiqué par StreetPress pour ses recrutements de collaborateurs néofascistes…
Dans le compte rendu de La Provence, intitulé « Tonussi chahuté lors de l’inauguration de sa permanence », le député ne fait aucune mention de l’intervention violente de son entourage. « Ce ne sont pas des gens violents, donc cela s’est tout de même bien passé, c’était festif », peut-on lire dans le quotidien. Le parlementaire a même eu l’audace de déclarer :
« Je suis ouvert à la discussion et je défends la liberté d’expression. »
Malgré cette prétendue ouverture, Romain Tonussi n’a pas répondu aux questions de StreetPress concernant la réaction de son SO. Pour leur part, Alexandre Beddock et Thibauld ont déposé une plainte le 14 novembre pour violences.
Photo d’illustration provenant du compte Twitter du député Romain Tonussi.
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L’évaluation représente un aspect fondamental de l’enseignement. C’est un moyen pour les éducateurs d’ajuster et de réguler leur pratique, et c’est un feed-back essentiel tant pour eux que pour leurs élèves.
Cependant, une forme spéciale d’évaluation a pris une ampleur considérable ces dernières années : les évaluations nationales. Initiées en CE2 en 1989 et élargies à partir de la rentrée 2018, elles ont continué à se développer et impliquent désormais les niveaux de CP, CE1, CE2, CM1, CM2, 6e, 4e, 2nde et la première année de CAP.
Ainsi, 2024 sera une année record pour l’Education nationale en matière d’évaluations ! Plus de 6 millions d’élèves ont effectué des tests standardisés au début de l’année scolaire. Quel est l’objectif de cette évaluation inutile ? Quels sont les rôles de ces tests et quels sont les effets indésirables que critiquent les syndicats d’enseignants qui s’y opposent ? Que révèle cette évaluation incessante sur l’évolution de l’école et de la profession enseignante ?
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Considérons le cas du CP. Selon les informations fournies sur le site du ministère, en septembre, les élèves ont passé trois tests de dix minutes en français, et deux de onze minutes en mathématiques. Ensuite, à la fin janvier, en français, il y aura deux sessions d’évaluation de dix minutes et deux épreuves individuelles d’une minute chacune (si vous avez 25 élèves, il faudra s’organiser pour occuper les autres en attendant !). Enfin, en mathématiques, un test de huit minutes et un autre de treize minutes.
Il faut envisager les élèves de CP, qui n’ont eu en septembre qu’une seule semaine de cours depuis la rentrée : ils ont changé d’établissement, de rythme, sont assis plus longtemps qu’en maternelle, ont leur cartable et leurs affaires à gérer… et ils se retrouvent déjà en situation d’évaluation.
Ce que la présentation officielle omet de mentionner, c’est le temps d’explication nécessaire pour des élèves un peu stressés et désorientés, les soucis d’organisation matérielle, le simulacre du chronométrage… Après la passation, il y a également la saisie des résultats par l’enseignant (il serait intéressant de discuter des applications et logiciels utilisés dans l’Education nationale et de l’obsolescence du matériel…), sans oublier leur traitement ultérieur.
Ce mélange entraîne le stress des examens, la surcharge de travail des enseignants et la perte de temps qui nuit aux apprentissages. En effet, ces tests sont principalement effectués au début de l’année, période où les élèves commencent à établir quelques repères et habitudes de travail… qu’ils perdent en raison de ces évaluations gourmandes en temps et déstabilisantes.
Nombreux sont les enseignants qui déplorent la perte du plaisir d’apprendre et de la motivation sous la pression de la performance et des risques d’échec. Il est important de noter que ces évaluations sont critiquées depuis leur introduction par les enseignants, car elles ne reflètent pas ce qui se passe en classe.
Souvent, des connaissances non encore abordées sont évaluées. Ces examens imposent des standards aux niveaux de classe, alors que l’éducation est organisée par cycles, qui englobent plusieurs niveaux (CP/CE1/CE2 pour le cycle 2, CM1/CM2/6e pour le cycle 3), permettant normalement des apprentissages prolongés.
« Peser un cochon ne l’a jamais fait grossir », selon un proverbe rural. Le temps consacré à ces tests, qui ne sont pas en lien avec le travail des enseignants, ne contribue que très peu à la remédiation et encore moins aux apprentissages. Ces activités envahissent le temps sans réelle efficacité pédagogique.
Rappelons que l’évaluation en soi n’est pas problématique. Tous les enseignants testent leurs élèves et proposent des évaluations diagnostiques (avant les apprentissages), formatives (pendant) et sommatives (après). Tous cherchent à déterminer le niveau des enfants qui leur sont confiés. Mais pas de cette manière !
Alors, quelles sont réellement les fonctions de ces évaluations nationales ? Pour répondre à cette question, il est essentiel de remonter à leur origine. Historiquement, il y a toujours eu des dispositifs pour évaluer la performance du système éducatif. Toutefois, pour cela, il n’est pas nécessaire de faire passer des tests à tous les élèves, un échantillon pourrait suffire (comme pour Pisa).
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education de 2017 à 2021, a eu une influence significative dans l’adoption généralisée des évaluations. Elles se sont intensifiées avec l’expérimentation des dédoublements dans les classes de CP et CE1 dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP).
Le ministre considérait qu’il était nécessaire que ces dispositifs soient mesurables. « Il doit y avoir une hausse des évaluations, non pas pour le plaisir d’évaluer, mais parce que c’est un levier indiscutable d’amélioration », affirmait-il en 2018.
Cependant, bien qu’elles soient présentées comme un outil d’évaluation des politiques publiques, elles fonctionnent avant tout comme un outil de pilotage. Au final, elles servent également et surtout à évaluer et contrôler les enseignants.
Comme nous l’avons constaté, cela entraîne effectivement une certaine standardisation des pratiques des enseignants. C’est l’évaluation (l’aval) qui conditionne l’approche pédagogique (l’amont). C’est ce qu’on appelle le « teaching to test ». Si l’on se concentre uniquement sur les « fondamentaux », on risque de n’enseigner que ces éléments.
Ce pilotage et cette normalisation se manifestent tant au primaire qu’au secondaire. Et, au collège, ils se combinent avec une dynamique de sélection, illustrée par les fameux « groupes de niveaux ».
D’une certaine manière, nous assistons à une dépossession du métier d’enseignant qui remet en question la liberté pédagogique. L’école ne doit ni devenir ni être une institution avec des pratiques uniformisées, éloignées des besoins des élèves.
Au-delà des évaluations nationales, l’Education nationale souffre d’un mal qui touche de nombreux autres organismes et services publics : la quantophrénie. Ce terme spécifique, introduit par le sociologue américain Pitrim Sorokin, désigne « la maladie qui vous pousse à tout mesurer et à tout quantifier ».
Le sociologue Vincent de Gaulejac l’évoque pour parler de « l’idéologie managériale » dans son ouvrage La Société malade de la gestion. Cela rejoint l’affirmation du célèbre auteur de management Peter Drucker, qui disait que « vous ne pouvez pas gérer ce que vous ne pouvez pas mesurer » : là où le qualitatif serait nécessairement subjectif, le quantitatif offrirait l’objectivité.
Les directeurs d’école et les personnels de direction des établissements secondaires peuvent en témoigner. Une partie de leur travail consiste à compléter des tableaux Excel pour le niveau supérieur.
Les évaluations nationales ne sont qu’une extension de la mesure aux enseignants et aux élèves, illustrant une idéologie managériale appliquée aux services publics. Mais peut-on réduire l’acte éducatif à des tests standardisés et des statistiques ? Bien qu’il soit essentiel d’évaluer, laissons aux enseignants le soin de le faire à leur rythme et selon leur méthode ! C’est leur profession et leur expertise.
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