Le Théâtre de la Colline refuse de déprogrammer Bertrand Cantat et s’en explique
XAVIER LEOTY via Getty ImagesLe Théâtre de la Colline refuse de déprogrammer Bertrand Cantat et s’en explique (Photo de Bertrand Cantat sur scène à La Rochelle en mars 2018 par XAVIER LEOTY / AFP/Getty Images) CULTURE – Le directeur du Théâtre de la Colline a refusé mardi 19 octobre de déprogrammer Bertrand Cantat, condamné pour le meurtre de sa compagne en 2003, à qui il a demandé de composer la musique de son prochain spectacle. Dans un communiqué, Wajdi Mouawad a également refusé de déprogrammer Jean-Pierre Baro, un metteur en scène qui avait été visé par une plainte pour viol classée sans suite, et qui met en scène une pièce pour La Colline, un des six théâtres nationaux en France. La programmation des deux artistes a suscité l’émotion parmi le mouvement #MeTooThéâtre, qui prend de l’ampleur depuis quelques semaines. Ne pas se “substituer à la justice” Tout en affirmant adhérer “sans réserve” aux “combats pour l’égalité entre les femmes et les hommes et celui contre les violences et le harcèlement sexuel”, Wajdi Mouawad dit refuser de se “substituer à la justice”. “Si une personne programmée ou invitée au théâtre se trouve engagée dans une procédure judiciaire, je l’inciterai à se retirer de la programmation jusqu’à ce que le travail de la justice ait été mené à son terme. À ce jour, personne ne se trouve dans cette situation dans la programmation du Théâtre de la Colline”, a indiqué le directeur, qui est également dramaturge. “Je ne vois donc pas en quoi je devrais (…) demander à qui que ce soit de se retirer”, a souligné encore le metteur en scène, qui a commandé à Bertrand Cantat, ancien du groupe Noir Désir, la musique de son prochain spectacle, “Mère” (19 novembre-30 décembre). “Je ne cherche ici à convaincre personne. Et si…