Caroline Fourest, en brouille avec “Marianne”, fait sa “mise au point”
NurPhoto via Getty ImagesCaroline Fourest prise en photo le 2 novembre 2017 à Paris. MARIANNE – Caroline Fourest se défend. L’essayiste, chroniqueuse chez Marianne, a répondu ce jeudi 27 janvier à la société des rédacteurs de l’hebdomadaire. La SRM lui reproche d’avoir fait pression sur Gabriel Libert, le rédacteur en chef adjoint du journal, pour qu’il ne publie pas une enquête en 2020 sur l’auteur Thomas NLend, dont elle a signé la préface du livre Les bouffons de la haine (paru en janvier). “Le conflit qui m’oppose à Gabriel Libert relève du litige éditorial et éthique entre deux rédacteurs. Il concerne une certaine conception du journalisme: le respect des êtres et des faits”, a-t-elle dans un premier temps écrit sur son blog. Et d’ajouter: “Depuis juillet 2020, je subis de la part de ce rédacteur en chef adjoint des manœuvres qui relèvent du harcèlement moral pour avoir exprimé en interne un différend à propos de ses méthodes d’enquête journalistiques”. D’après elle, celui-ci s’est mis ”à raconter l’histoire tout autrement” à ses collègues mais aussi ”à contacter ses proches, pour tenter de la déstabiliser et de la décrédibiliser”. Des manœuvres qui “se sont transformées en dénonciation calomnieuse”, a-t-elle dit. La journaliste, qui “regrette que la Société des rédacteurs se soit laissée instrumentaliser” en reprenant “ses accusations à la fois gratuites, injurieuses, diffamatoires et mensongères”, a ensuite annoncé qu’elle quittait le conseil de surveillance du groupe CMI (Czech Media Invest), qui possède Marianne, se réservant le “droit de porter plainte pour le préjudice subi”. L’affaire remonte au 12 janvier, date de parution du livre-enquête Les bouffons de la haine de Thomas NLend (aux éditions Grasset). Ce dernier y raconte son infiltration entre 2011 et 2014 dans le mouvement d’extrême droite Égalité & Réconciliation, dirigé par Alain Soral. L’ouvrage est préfacé par Caroline Fourest. …