Rhumeries, boîtes de nuit et néonazis : le drôle de business de Morgan Trintignant

CULTURE

Rhumeries, boîtes de nuit et néonazis : le drôle de business de Morgan Trintignant

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Neveu de l’acteur Jean-Louis Trintignant et fils du pilote de course Maurice Trintignant, Morgan Trintignant est un patron à la tête d’un réseau de bars et de boîtes de nuit. C’est aussi un militant d’extrême droite radicale aux multiples connexions.
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Ça rime à quoi d’être interdit de stade pour avoir craqué un fumigène ?

Ceux qui me connaissent savent que je suis animé par la passion. L’une d’elles c’est le ballon rond, le sport roi, le football. Ces dernières années, lassé des émoluments foot-business et du marketing du « tous clients », je me suis concentré sur quelque chose qui remettait la passion au cœur : le supportérisme. C’est un monde qui fascine, ​​le côté chauvin, passion coûte que coûte, tu défends les couleurs de ta ville, de ton club, de ton quartier.  Un jour, en scrollant dans mes mails, je suis tombé sur un podcast qui parlait justement de ça. Un pote de potes, Noé Béal, supporter stéphanois et créateur de contenus radio, avait suivi l’histoire de Dylan – un gars qui a été interdit de stade dans le club de mon quartier, l’Union Saint-Gilloise, pour avoir craqué un fumigène. C’était lors d’un match en déplacement, en plus. Dylan est aussi le co-président du groupe de supporters Union Bhoys. Cette histoire s’est passée en 2018 et ça lui a valu une année d’interdiction de stade. En Belgique, le comportement des supporters est scruté, surveillé et, en cas de débordements, sanctionné. Par exemple, l’utilisation d’objets pyrotechniques dans le cadre de matchs de football est interdite en vertu de la loi football.  À mesure que le supportérisme se développe, il est malheureusement souvent pointé du doigt pour ses faits de violence, quand il n’est pas marginalisé. On sanctionne, on impose, on victimise, on empêche. Ces actes rappellent la sévérité avec laquelle notre société traite les gens qui ne rentrent pas dans son moule, les extrêmes. Noé m’explique qu’à travers l’histoire de Dylan et celles de tant d’autres, on comprend aussi que le stade de foot est devenu un laboratoire des techniques de répressions policières. Ça fait des années que les ultras sonnent l’alerte et disent qu’on est…

ACTUALITÉS

L’histoire de la banderole qui a tué la Super League

Banderole des supporters du Club Africain tle 4 janvier 2017 lors d’un match opposant le club de Tunis au Paris Saint-Germain. Photo de Fethi Belaid pour l’AFP Et la montagne accoucha d’une souris. La Super League, dont le lancement dimanche 18 avril avait été ressenti comme un séisme de magnitude 12 sur l’échelle du football, a vécu. Des clubs sécessionnistes à l’origine du projet, il ne reste aujourd’hui que le Real Madrid et Barcelone, accrochés à leur jouet comme Custer à sa butte lors de la bataille de Little Bighorn. Réduite à peau de chagrin, la compétition, qui avait été imaginée uniquement dans le but de consolider la domination financière de ses participants au prétexte qu’ils étaient les seuls à créer de la richesse, n’aura pas lieu. Les clubs anglais ont été les premiers à retourner leur veste, convaincus en partie par leurs supporters, leurs joueurs, Boris Johnson et probablement la crainte viscérale de finir dans le camp des pestiférés, exclus de toutes les compétitions nationales ou internationales.  Pendant son éphémère existence, la Super League aura fait l’unanimité contre elle, déclenchant une spectaculaire levée de boucliers à travers le monde. Les fans auront manifesté leur colère, dénonçant cet excès de cupidité en relayant notamment sur les réseaux sociaux la photo d’une banderole de circonstance : CREATED BY THE POOR, STOLEN BY THE RICH. Créé par les pauvres, volé par les riches. Le football vrai face au fric. La bâche, tendue le 4 janvier 2017 par les ultras de la Curva Nord du Club Africain, accompagnait un gigantesque tifo dans le stade olympique de Radès. Le club le plus populaire de Tunisie accueillait ce soir-là le Paris Saint-Germain. « C’est un match amical qui n’existe que par le dénominateur commun aux deux clubs ; Ooredoo, premier opérateur de téléphonie mobile du pays et propriété…