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Le télescope James Webb dévoile une image “teaser” sur les confins du cosmos

via Associated PressUne représentation du télescope spatial James Webb. (photo d’illustration) ESPACE – Il ne reste plus que quelques jours à patienter pour découvrir les premières photos couleur haute résolution prises par le télescope spatial James Webb. En attendant, la Nasa a dévoilé en hors d’œuvre une image extraordinaire témoignant de la profondeur de l’univers.  Cette image (ci-dessous), résultat de 72 expositions sur 32 heures, a été prise par le détecteur de guidage de précision du télescope, l’outil qui permet à l’engin ultra-sophistiqué de cibler les objets d’intérêt et de faire la mise au point dessus. Elle s’inscrit “parmi les images les plus profondes de l’univers jamais réalisées”, a commenté l’agence spatiale américaine dans un communiqué. L’image offre, selon la Nasa, “un aperçu alléchant” de ce que la communauté scientifique et des milliers d’amateurs attendent avec impatience: le dévoilement, prévu le 12 juillet, des premières images haute résolution en couleur de Webb. “C’est plus loin que tout ce que l’humanité a pu regarder auparavant” “C’est plus loin que tout ce que l’humanité a pu regarder auparavant”, a déjà averti fin juin Bill Nelson, le patron de l’agence américaine, lors d’une conférence de presse au Space Telescope Science Institute, centre opérationnel de ce bijou d’ingénierie à 10 milliards de dollars lancé en décembre et se trouvant désormais à 1,5 million de kilomètres de la Terre. James Webb est capable de regarder plus loin dans le cosmos que tous les télescopes avant lui grâce à son immense miroir principal, et ses instruments percevant les signaux infrarouges, ce qui lui permet de scruter à travers les nuages de poussière. James Webb doit notamment permettre d’observer les premières galaxies, formées seulement quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, et des exoplanètes. Le 12 juillet, la Nasa entend notamment rendre publique la première…

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Un objet interstellaire s’est bien écrasé sur Terre selon l’armée américaine

Martin Deja via Getty ImagesUn objet interstellaire s’est écrasé sur terre en 2014 et cette découverte est une première. ESPACE – La découverte était presque passée inaperçue en 2014. À l’époque pourtant, un objet interstellaire s’était écrasé sur notre planète. Une météorite avait été observé, s’enflammant dans le ciel près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pour probablement finir sa course dans l’océan Pacifique Sud. Jusqu’à aujourd’hui, la note sur cet événement était restée classée par le gouvernement américain et l’US Space Command. Cette branche du Pentagone a cependant publié, le 7 avril, un communiqué confirmant cette découverte du premier météore interstellaire jamais observé. 6/ “I had the pleasure of signing a memo with @ussfspoc’s Chief Scientist, Dr. Mozer, to confirm that a previously-detected interstellar object was indeed an interstellar object, a confirmation that assisted the broader astronomical community.” pic.twitter.com/PGlIOnCSrW — U.S. Space Command (@US_SpaceCom) April 7, 2022 Cette note permet ainsi à l’étude menée conjointement par les chercheurs Amir Siraj et Abraham Loeb, publiée en 2019, d’enfin recevoir un examen par leurs pairs et une publication. En effet, la validation de la véracité de leurs recherches était auparavant paralysée par le caractère inédit de la découverte que certaines données n’étaient pas transmises par les autorités américaines. Un objet non identifié venu de très loin La découverte de cette météorite, qui ne mesurait que quelques pieds de large, fait suite aux détections récentes de deux autres objets interstellaires de notre système solaire, connus sous le nom d’Oumuamua en 2017 et de la comète Borisov en 2019, qui étaient beaucoup plus gros et n’entraient pas en contact étroit avec la Terre. À l’époque, la découverte Oumuamua avait soulevé de nombreuses théories, présentant l’objet interstellaire comme un vaisseau extraterrestre. Il s’est néanmoins avéré que l’astre n’était rien de moins qu’un fragment d’une planète d’un autre système solaire.  C’est à…

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Une mystérieuse source dans l’espace émet 1 652 signaux radio en 47 jours

Le radiotélescope FAST en Chine. Image: Xinhua News Agency/Contributor via Getty Images Parmi tous les phénomènes hallucinants du cosmos, peu sont aussi séduisants que les sursauts radio rapides (FRB). Depuis que la communauté scientifique a identifié le premier en 2007, ces mystérieux signaux radio provenant du vide spatial obsèdent les scientifiques qui en recherchent la source. D’autant plus que certains se répètent et montrent une activité très difficile à expliquer.  Publicité Aujourd’hui, une deuxième analyse du premier FRB répété jamais découvert – FRB 121102, observé pour la première fois en 2012 – révèle de nouvelles informations intéressantes. Une équipe scientifique internationale a enregistré 1 652 sursauts radio en provenance de la mystérieuse source en seulement 47 jours, selon l’étude publiée dans Nature plus tôt ce mois-ci. Cette activité est la plus importante jamais enregistrée à partir d’une source FRB, avec un record de 122 sursauts en une seule heure.  L’ampleur de la découverte est remarquable : le nombre total de FRB précédemment enregistrés à partir de cette source n’était que de 349. « Il s’agit du plus grand échantillon de sursauts provenant d’une seule source de FRB jamais collecté », explique par mail le Dr Bing Zhang, professeur de physique et d’astronomie à l’université du Nevada, à Las Vegas, et co-auteur de l’étude.  Les observations, réalisées entre le 29 août et le 29 octobre 2019 à l’aide du Radiotélescope sphérique de cinq cents mètres d’ouverture (FAST) en Chine, ont permis à l’équipe scientifique de définir les sursauts radio de FRB 121102 comme jamais auparavant. Mais cette découverte, tout en réduisant le champ des possibilités, complique la recherche de la source réelle. Le grand nombre de détections a permis aux chercheurs de se concentrer sur les indices de périodicité, ou de semi-périodicité, c’est-à-dire sur les schémas de répétition des signaux qui indiqueraient une source unique…

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Des astronomes découvrent deux galaxies à la limite du temps et de l’espace

Vue d’artiste d’une galaxie dans l’Univers primitif. Image : NRAO/AUI/NSF, S. DAGNELLO Par pur hasard, des astronomes ont découvert deux galaxies aux confins de l’espace et du temps, cachées derrière un épais voile de poussière cosmique. Ces galaxies obscures se seraient formées il y a plus de 13 milliards d’années, soit environ 800 millions d’années après la naissance de l’Univers lui-même. L’équipe de scientifiques dirigée par Yoshinobu Fudamoto, astronome à l’Observatoire astronomique national du Japon, a repéré de curieuses émissions spectrales provenant des deux galaxies, alors qu’elle étudiait des galaxies voisines suffisamment lumineuses pour être observées en ultraviolet (UV).  Selon l’étude publiée plus tôt ce mois-ci dans la revue Nature, la « découverte fortuite de ces deux galaxies poussiéreuses » au bord de l’univers « montre que notre recensement actuel (basé sur les UV) des galaxies très précoces est encore incomplet ».  En novembre 2019, Fudamoto et ses collègues ont observé des galaxies dans une époque lointaine à l’aide du Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (ALMA), un interféromètre extrêmement sensible situé au Chili. ALMA peut observer des objets à des distances colossales à travers des environnements poussiéreux – des objets qui existaient à une époque ancienne du cosmos appelée « aube cosmique » ou « époque de réionisation », lorsque les premières étoiles et galaxies se sont formées.  Publicité Dans le cadre d’un programme ALMA plus vaste appelé Reionization-Era Bright Emission Line Survey (REBELS), Fudamoto et ses collègues ont étudié 40 galaxies lumineuses qui existaient à l’aube cosmique. L’équipe observait deux galaxies cibles, REBELS-12 et REBELS-29, lorsqu’elle a vu des motifs flous d’émissions provenant d’un endroit situé à plusieurs milliers d’années-lumière des sources plus lumineuses connues. Les deux galaxies lointaines, REBELS-12 et REBELS-29, sont cachées derrière d’épais nuages de poussière. Image : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), NASA/ESA HUBBLE SPACE TELESCOPE, ESO, FUDAMOTO ET AL. Des observations ultérieures ont révélé que…

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Des astronomes ont détecté les signaux radio les plus lointains à ce jour

Un quasar radio-fort. Image : ESO/M. Kornmesser  Des astronomes ont détecté les signaux radio les plus lointains à ce jour : ils ont parcouru plus de 13 milliards d’années-lumière à travers l’univers avant d’être captés par de multiples observatoires ici sur Terre. Ces signaux proviennent d’un « quasar » extrêmement puissant, un type particulier de noyau galactique qui émet d’énormes quantités de lumière et d’énergie. Les scientifiques ont observé ce quasar particulier, connu sous le nom de P172+18, tel qu’il était lorsque l’univers n’avait que 780 millions d’années, soit environ cinq pour cent de son âge actuel. Publicité Une équipe co-dirigée par Eduardo Bañados, astronome à l’Institut Max-Planck d’astronomie en Allemagne, et Chiara Mazzucchelli, chargée de recherche à l’Observatoire européen austral (ESO) au Chili, a passé des années à traquer ces émissions radio extrêmement rares, dans l’espoir de confirmer qu’il s’agissait bien des plus lointaines jamais mesurées.  Le moment est enfin arrivé dans la nuit du 12 janvier 2019 : les chercheurs ont fait des observations claires du quasar lointain à l’aide d’un spectrographe sur le télescope Magellan Baade de l’observatoire Las Campanas au Chili, selon une étude publiée lundi dans l’Astrophysical Journal. « C’était très excitant, dit Bañados. Nous étions extrêmement heureux. Quelques minutes après avoir reçu les données du télescope, nous savions que nous avions fait une découverte importante : nous étions les premiers êtres humains à reconnaître cet objet comme étant un quasar ainsi que la source la plus lointaine de forte émission radio connue à ce jour. » En plus des observations effectuées cette nuit-là, l’équipe a confirmé ses résultats à l’aide de divers télescopes, comme le Very Large Telescope de l’ESO, le Very Large Array du National Radio Astronomy Observatory et le télescope Keck. La somme totale de ces observations a révélé que P172+18 contient en son centre un trou noir supermassif, environ 300 millions de…