‘Des vagues de chaleur marines « catastrophiques » tuent la vie marine et provoquent des perturbations massives dans les pêches britanniques’

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‘Des vagues de chaleur marines « catastrophiques » tuent la vie marine et provoquent des perturbations massives...

Une recherche ciblée doit être lancée d’urgence pour sauver les créatures marines et la vie végétale, avertit le centre d’océanographieLa Grande-Bretagne est confrontée à un avenir de vagues de chaleur marines de plus en plus catastrophiques qui pourraient détruire les colonies de mollusques et les pêches et avoir des impacts dévastateurs sur les communautés le long de la côte du Royaume-Uni.C’est la conclusion brûlante d’un nouveau rapport du National Oceanography Centre (NOC), basé à Southampton, qui presse pour le lancement d’un programme de recherche ciblé comme une question d’urgence afin d’étudier comment les augmentations soudaines de température dans l’eau de mer côtière pourraient affecter les habitats marins et la production de fruits de mer au Royaume-Uni. Continuez à lire…

Julie Gervais : « Le manque de financement des services publics contribue également à dévaloriser les fonctionnaires »

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Julie Gervais : « Le manque de financement des services publics contribue également à dévaloriser les...

Lors de sa prise de fonction en tant que Premier ministre, Michel Barnier a fait preuve d’audace. Il semblait avoir saisi l’importance des services publics : « La lutte contre les déserts médicaux et la pénurie de personnels soignants sera l’une des priorités du gouvernement », « l’éducation continuera d’être au premier plan », déclarait-il le 1er octobre dernier lors de son allocution de politique générale.

Cependant, son ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a chaleureusement exprimé son soutien à la nomination d’Elon Musk à la tête d’un nouveau ministère de l’Efficience gouvernementale : il a hâte de collaborer avec le milliardaire « pour partager les meilleures pratiques en matière de réduction de la bureaucratie ».

Le projet de loi de finances et le budget de la Sécurité sociale, actuellement en discussion au Parlement, incluent significativement des réductions budgétaires qui impacteront les services publics : le gouvernement vise à réaliser 60 milliards d’euros d’économies. Les services publics représentent presque 40 % du budget des administrations publiques (600 milliards d’euros sur un total de 1 600 milliards). De plus, la représentation du fonctionnaire, souvent perçue de manière stéréotypée et abstraite, est bien éloignée de la diversité des métiers au sein de la fonction publique, ce qui la rend souvent répulsive.

C’est ce dilemme que met en lumière la politiste Julie Gervais, co-auteure avec Claire Lemercier et Willy Pelletier de La Haine des fonctionnaires (Amsterdam, 2024), suite à un ouvrage collaboratif antérieur, La Valeur du service public (La Découverte, 2021).

Tous les politiciens prétendent défendre les services publics. Est-ce une bonne nouvelle ?

Les discours sur la dégradation des services publics sont omniprésents à l’heure actuelle, car nous atteignons un tournant : les réformes menées au cours des trente dernières années pour démanteler les services publics ont eu des effets cumulés qui s’intensifient. Nous sommes au seuil de la phase terminale de l’érosion des services publics, juste avant qu’il ne soit trop tard. Pour Claire Lemercier, Willy Pelletier et moi-même, notre livre, La haine des fonctionnaires, s’est donc imposé comme une réponse urgente.

Cependant, au-delà des discours, il est nécessaire d’évaluer les politiques mises en œuvre. Malheureusement, la réduction sans précédent des dépenses publiques s’annonce catastrophique. Soyez vigilants face au « service public washing » qui, de manière similaire au « greenwashing », clame défendre ce qu’il est en train de détruire.

Vous évoquez une détérioration des services publics au cours des dernières décennies. S’agit-il d’une frénésie gestionnaire ou d’une orientation idéologique ?

Les deux sont étroitement liés. Le cadre néolibéral actuel impose des limites budgétaires, la quête de rentabilité, la financiarisation… Tout cela est déjà présent dès la formation initiale des hauts fonctionnaires, dans les grandes écoles, telles que Polytechnique ou l’Ecole des ponts et chaussées. Dès les années 1960-1970, l’idée que les dirigeants du secteur public doivent passer de l’administration à la gestion, comme dans le secteur privé, s’est répandue. Ce nouveau paradigme de management public est également enseigné dans la fonction publique territoriale.

Il existe donc un cadre idéologique fort qui ne se couve jamais d’un discours explicitement anti-services publics : les restrictions budgétaires ne sont jamais présentées comme des mesures visant à détruire les services publics. Ceux-ci sont fermés, fusionnés, réduits, simplifiés, mais toujours sous prétexte d’une prétendue modernité et d’une efficacité supposée, pour « débureaucratiser ».

N’y a-t-il pas des améliorations à envisager en matière d’efficacité ?

L’efficacité est souvent un terme trompeur lorsqu’on parle de services publics. Que signifie réellement ce terme ? Quel critère est retenu ? Le soupçon d’incompétence qui plane sur les agents publics contraste avec une vision idéalisée du secteur privé. L’efficacité désigne souvent, en réalité, l’intensification du travail. Pourquoi ne pas mettre davantage en avant un travail bien fait, serein, utile et de qualité, réalisé à 100 %, et non à 200 % ?

La quête de l’efficacité s’accompagne fréquemment d’une logique d’individualisation, d’une compétition qui sape les collectifs et démoralise les équipes. Elle s’inspire habituellement de mots d’ordre du secteur privé inadaptés au secteur public, contribuant ainsi à son incapacité. De plus, cette quête implique généralement le recours à des cabinets de conseil dont les services coûtent souvent plus cher que l’utilisation des ressources internes.

C’est au nom de l’efficacité qu’il est exigé d’être en permanence en mouvement, qu’il ne faut pas s’enliser. D’ailleurs, c’est une condition pour « faire carrière » : à l’IGN, l’Institut national de l’information géographique et forestière, les cadres en souffrance côtoient des directeurs qui ne possèdent aucune connaissance de leurs métiers et imposent des solutions toutes faites. Ces directeurs, qui jouent le jeu managérial pour accéder à des promotions, désorganisent les services en les réajustant.

Comment interpréter le sentiment d’incompétence souvent attribué aux fonctionnaires, surtout lorsqu’ils exercent des fonctions de bureau ?

La « haine des fonctionnaires » est aussi ancienne que la notion même de fonctionnaire. Elle trouve ses racines à la Révolution française, comme l’explique l’historien Emilien Ruiz. Elle repose sur une image stéréotypée, celle du rond-de-cuir, popularisée par l’écrivain Courteline à la fin du XIXe siècle. Toutefois, elle a évolué historiquement : au XIXe siècle, elle était associée à un individu considéré comme un lèche-botte soumis à l’autorité, n’ayant pas encore de véritable statut.

Actuellement, lorsqu’ils sont interrogés sur les suppressions de postes, les responsables politiques désignent souvent soit la fonction publique territoriale, qu’ils ne comprennent pas vraiment, soit « le travail de bureau », qu’ils identifient mal. Pourtant, il existe une immense diversité parmi les métiers de fonctionnaires et d’agents participant au service public. Les jardiniers municipaux, souvent fonctionnaires en catégorie C, partagent davantage de similarités avec des ouvriers qu’avec des hauts fonctionnaires.

De surcroît, la plupart des usagers ont une vision vague du métier de fonctionnaire. Les cheminots ou les facteurs, souvent cités à titre d’exemple, ne le sont pas toujours. Le service public peut également être accompli par des agents ou des structures (associations, entreprises publiques ou privées) qui ne relèvent pas de la fonction publique mais de contrats de droit privé ou public.

De nombreuses missions permanentes du service public sont actuellement réalisées par des agents sous contrat précaire, tels que les vacataires dans le milieu universitaire, sans lesquels certains départements ne pourraient pas fonctionner. Est-ce un modèle d’avenir ? Ce délitement du service public de l’enseignement supérieur alimente la montée en puissance de l’enseignement supérieur privé, nuisant ainsi à l’accessibilité pour tous à la formation et aux diplômes.

N’y a-t-il pas un paradoxe à abhorre les fonctionnaires tout en défendant les services publics ?

En effet. La haine des fonctionnaires englobe différentes formes de ressentiment. Une haine émanant de hauts responsables et d’intellectuels d’entreprise. Une autre se manifeste chez les usagers, provenant souvent des milieux populaires, qui sont ceux qui interagissent le plus avec les services et souffrent le plus de leur dégradation.

Ce ressentiment peut influencer un vote en faveur du RN, chez des individus qui perçoivent le statut des fonctionnaires comme un privilège, alors que ces derniers sont en réalité victimes de conditions de travail difficiles. Dans le livre, nous citons l’exemple d’un motard victime d’un accident qui se plaint des fonctionnaires n’ayant pas tassé les gravillons, alors que les agents des routes se lèvent avant l’aube pour déneiger en hiver et que les restrictions budgétaires les obligent à utiliser un enrobé moins performant.

Ce paradoxe entre le discours de soutien au service public et la haine des fonctionnaires se manifeste-t-il également ailleurs en Europe ?

Bien que le service public soit particulièrement ancré en France, les mêmes clichés se retrouvent ailleurs, avec l’image du paresseux derrière le guichet. Au Royaume-Uni, un rapport sur le système de santé a constaté le nombre de décès causés par des retards aux urgences, et le Premier Ministre, Keir Starmer, a affirmé que le National Health Service avait « rompu le contrat qu’elle avait avec le public », sans mentionner le sous-financement dont il souffre depuis des décennies. La mise en faillite des services publics est alors utilisée pour dénigrer les fonctionnaires : une telle présentation du débat est indigne.

Guide de protection des services publics

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Guide de protection des services publics

Tempête en vue pour les services publics. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a « hâte de partager avec [Elon Musk] les meilleures pratiques pour combattre l’excès de bureaucratie, diminuer la paperasse et repenser les structures publiques pour optimiser l’efficacité des agents publics ».

En observant ce qu’il qualifie de gaspillage, il évoque la prétendue « problématique de l’absentéisme » dans le secteur public. Dans un cadre de discussion budgétaire où le gouvernement espère réaliser 60 milliards d’euros d’économies pour freiner l’accroissement du déficit public (6,1 % cette année et 7 % prévu pour l’année suivante), les services publics sont clairement dans la ligne de mire, représentant près de 40 % de la dépense publique (600 milliards d’euros sur 1 600 milliards).

Les écoles, les universités, les hôpitaux, les tribunaux ou la police sont déjà dans une situation délicate. Les conditions de travail difficiles des agents nuisent à la qualité du service fourni et accroissent la méfiance des usagers. Pourtant, les services publics ne doivent pas être vus uniquement comme une charge, mais comme un véritable investissement. Ils répondent collectivement à des besoins fondamentaux et tracent un avenir de cohésion et de justice sociales.

C’est un projet sociétal qu’il est urgent de réengager et de protéger.

Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

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Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

Alors que le procès des viols à Mazan se déroule et que la date du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, approche, la prise de conscience concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles (VSS) est grandissante.

Effectivement, sept ans après le début du mouvement #Metoo, le discours se libère de plus en plus : en 2023, les forces de l’ordre ont enregistré 271 000 victimes de violences conjugales, la majorité étant des femmes, un chiffre qui double par rapport à 2016. D’après l’étude annuelle du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 85 % des victimes sont des femmes, alors que 86 % des mis en cause sont principalement des hommes de nationalité française (83 %).

Pourquoi une coalition pour une loi-cadre intégrale ?

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Chaque dimanche à 17h, notre analyse de l’actualité de la semaine

Malgré une hausse massive des plaintes (+ 282 % entre 2018 et 2022), les VSS demeurent largement impunies. En 2021, 94 % des affaires de viol ont été classées sans suite, une statistique alarmante qui met en lumière l’échec des systèmes existants à faire face à ce problème social important. C’est pourquoi 60 associations, incluant La Fondation des femmes, le planning familial et le Collectif national des droits des femmes, ont initié le 18 octobre 2024 une coalition visant à mettre un terme à l’impunité et à protéger les victimes.

Cette Coalition pour une Loi Intégrale contre les violences sexuelles regroupe des organisations féministes, de défense des droits des enfants, ainsi que des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) et aussi des expert·es, juristes et défenseur·es des droits humains. Le texte final, précis et exhaustif, comprenant pas moins de 140 propositions, a été dévoilé au cours d’une conférence de presse le 21 novembre 2024.

Il s’agit d’un ensemble de dispositions législatives et réglementaires « pour s’attaquer aux racines de ces violences systémiques et mettre fin à l’impunité », afin que les pouvoirs publics apportent enfin une réponse globale et cohérente à ce problème majeur.

De quelles violences parle-t-on ?

Toutes les formes de violences sexuelles sont concernées : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, trafic d’êtres humains, ainsi que violences gynécologiques et obstétricales, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur·es ou mineur·es, que ces actes se produisent au sein ou en dehors du couple, sur le lieu de travail ou à domicile.

Il est à noter que cette définition très englobante des violences ne mentionne pas explicitement les violences économiques, qui concernent pourtant une grande nombre de femmes subissant un contrôle de leurs finances, un manque de ressources ou des menaces économiques.

Quelles propositions concrètes ?

<pTout d'abord, le texte préconise une politique publique continue, coordonnée et dotée de ressources adéquates pour combattre toutes les VSS. Pour cela, il est impératif qu'un ministère délégué aux Droits des femmes, disparu depuis cette mandature, supervise une instance interministérielle pour coordonner tous les ministères concernés (Éducation nationale, Intérieur, Justice, Travail, Santé…). De plus, une demande récurrente depuis des années de financement substantiel doit être envisagée.

Actuellement, l’État n’investit que 12,7 millions d’euros par an dans cette lutte (0,003 % de son budget), alors que la Fondation des femmes estime qu’il faudrait, au minimum, 344 millions par an. Et jusqu’à 2,2 milliards d’euros annuels pour garantir un soutien à toutes les femmes victimes de violences, y compris en dehors du couple.

La question de l’éducation, de la formation et de la prévention des VSS est également essentielle. Pour faire reculer « la culture du viol », il est nécessaire de systématiser trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que des séances consacrées à l’égalité entre les sexes, à la lutte contre les stéréotypes sexistes et à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il en va de même pour la formation de tou·tes les professionnel·les concernés (police, justice, Éducation nationale, médecine, travail social…).

Une section est aussi consacrée à la protection des enfants contre les violences. Ce texte plaide en faveur de l’introduction d’une infraction d’inceste et d’une imprescriptibilité des ces agressions. Il met également l’accent sur la nécessité de lutter contre l’industrie pornographique criminelle et pédo-criminelle ainsi que contre la culture du viol en ligne.

Cependant, le volet peut-être le plus significatif de cette loi intégrale concerne l’amélioration du parcours judiciaire des victimes. Cela inclut une prise en charge et des soins pour toutes les victimes (avec notamment un remboursement total par la Sécurité sociale des soins psychologiques et des traitements du psychotraumatisme, ainsi que la création de centres d’urgence accessibles 24h/24, sur le modèle belge).

Tout le parcours judiciaire doit être repensé, depuis le dépôt de plainte jusqu’à la protection et la prise en charge des victimes pendant la procédure : recrutement de centaines d’enquêteurs et enquêtrices, généralisation des brigades de police et de gendarmerie spécialisées sur les VSS, accès à l’aide juridictionnelle dès le dépôt de plainte… Il est également demandé que « pour chaque plainte déposée pour violence sexuelle, certains actes d’enquête soient obligatoirement réalisés dans un délai raisonnable ».

La protection des victimes pendant l’enquête doit être renforcée par divers outils (téléphone grave danger, ordonnances de protection accessibles à toutes les formes de violence, places d’hébergement d’urgence) et les investigations sur le passé sexuel des victimes doivent être interdites. De même, il est essentiel que les victimes soient systématiquement informées de l’évolution de leur plainte et que les décisions accompagnées d’explications claires et détaillées en cas de « classement sans suite », ce terme devant être abandonné dans les cas où des recours sont encore possibles.

Pour tout cela, les signataires réclament des « ressources pour une justice vraiment spécialisée », par la création de tribunaux spécialisés, à l’instar de ce qui se fait en Espagne. Enfin, la France doit impérativement établir une politique de suivi des agresseurs par des équipes pluridisciplinaires pendant et après leur sanction pénale afin de prévenir la récidive.

Au travail aussi !

De nombreuses violences sexuelles se produisent au travail, un lieu où les rapports de pouvoir sont exacerbés, en particulier en raison de la dépendance financière des salariées. Au cours de leur carrière, 30 % d’entre elles déclarent avoir subi du harcèlement ou des agressions sexuelles en milieu professionnel. Cependant, la prise en charge des victimes y reste très insuffisante, alors même que l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salarié·es.

La coalition propose dans ce sens des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas mis en place de plan de prévention ni de procédures de signalement – procédures qui devront être réglementées. La prise en charge par l’employeur des frais des victimes de violences sexuelles au travail est également requise. Il est crucial de protéger l’emploi des victimes en réaménageant leurs horaires, leur espace de travail ou en leur accordant des jours de congé, comme c’est le cas en Irlande. Une proposition aborde également les VSS souvent ignorées qui touchent les travailleuses à domicile (aides à domicile, garde d’enfants…).

Enfin, il est également question de sujets négligés dans la lutte contre les VSS, tels que les violences obstétricales et gynécologiques ainsi que les mutilations sexuelles et les mariages forcés.

Ce texte constitue une somme d’initiatives. Et comme le rappelle la coalition, c’est un ensemble cohérent qui doit le rester : « Seule cette approche globale, socle de nos luttes, peut permettre le changement systémique, urgent et vital, pour lequel nous nous battons ». Espérons qu’à travers les manifestations d’aujourd’hui, le 23 novembre 2024, à travers toute la France, la coalition féministe sera enfin entendue.

Poutine déclare que la Russie utilisera à nouveau un missile expérimental après une frappe en Ukraine

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Poutine déclare que la Russie utilisera à nouveau un missile expérimental après une frappe en Ukraine

Le président ukrainien qualifie le test d’une arme nucléaire sur le territoire de son pays de « crime international »Vladimir Poutine a promis de lancer davantage de frappes en utilisant un missile balistique expérimental à portée intermédiaire, tandis que l’Ukraine a dénoncé le test de cette arme nucléaire sur son territoire comme un « crime international ».Lors d’une conférence sur la défense vendredi, Poutine a contesté les affirmations des États-Unis selon lesquelles la Russie ne posséderait qu’une « poignée » de ces missiles balistiques à haute vitesse, affirmant que l’armée en avait suffisamment pour continuer à les tester dans des « conditions de combat ». Continue reading…

La Hongrie invite Netanyahu à visiter alors que les dirigeants mondiaux se divisent sur le mandat d'arrêt de la CPI

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La Hongrie invite Netanyahu à visiter alors que les dirigeants mondiaux se divisent sur le mandat d’arrêt de la...

Viktor Orbán déclare qu’il n’appliquera pas la décision de la CPI exigeant que les membres de la cour arrêtent le Premier ministre israélien s’il entre dans leur paysCrise au Moyen-Orient – mises à jour en directPolitique britannique en direct – dernières mises à jourLe Premier ministre illibéral de Hongrie, Viktor Orbán, a déclaré qu’il inviterait son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, à visiter en défiance d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, alors que les dirigeants mondiaux se divisent sur la décision capitale de la CPI.La plus haute cour pénale du monde a émis jeudi des mandats contre Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le commandant du Hamas Ibrahim al-Masri, communément appelé Mohammed Deif, qui est supposé être mort, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés. Continue reading…

Réinjecter des fonds dans les services publics, c’est faisable !

ECONOMIE

Réinjecter des fonds dans les services publics, c’est faisable !

« L’obsession » envers la dépense publique, voici l’adversaire. Ce reproche aura guidé les débats lors des discussions budgétaires d’automne. Les auteurs de ces accusations font semblant d’ignorer que les allègements de cotisations et les réductions d’impôts sont les principaux responsables de l’amplification du déficit depuis 2017 – 62 milliards d’euros par an, selon la Cour des comptes.

Pourtant, ces dépenses publiques, que l’on souhaite diminuer aujourd’hui, financent en grande partie les services publics. Mais à quel niveau ? La réponse n’est pas évidente. Contrairement à la protection sociale (710 milliards d’euros en 2023), dont le financement est clairement identifié, il est difficile de déterminer précisément la part destinée aux services publics dans le budget général des administrations publiques (1 578 milliards d’euros en 2023, incluant également les aides aux acteurs privés et le coût de la dette).

« Il n’existe pas de recettes spécifiques pour l’hôpital, l’école, la justice…, déclare l’économiste Elise Huillery. Les impôts et taxes collectés (impôt sur le revenu, TVA, taxes sur le tabac) vont dans un même pot, qui sert à financer les services publics mais aussi les soutiens aux entreprises. »

Dans une analyse réalisée par l’Institut La Boétie , les économistes Sylvain Billot et Vincent Drezet suggèrent d’estimer les dépenses pour les services publics en additionnant les consommations intermédiaires, les rémunérations des employés, les impôts sur la production et les investissements. Cela aboutit à une somme proche des dépenses de production des administrations publiques : 608 milliards d’euros en 2023.

Un projet sociétal

« Les dirigeants successifs, désireux de réduire les dépenses publiques et alléger la bureaucratie, sont incapables de préciser quels services publics ils envisagent d’abandonner », observe Johan Theuret, du think tank Sens du service public. En vérité, les écoles, hôpitaux, tribunaux ou forces de sécurité souffrent beaucoup. Réduire leur financement ne fera qu’exacerber les problèmes, avec des impacts négatifs notables.

D’abord parce que les services publics ne représentent pas uniquement des prestations offertes à la population. Ils incarnent un projet collectif visant à mutualiser les ressources pour produire des biens et services bénéfiques à tous. Ils jouent un rôle essentiel dans la cohésion sociale : chacun contribue via ses impôts et bénéficie selon ses besoins (éduquer ses enfants, recevoir des soins, résoudre des litiges…).

Les services publics sont également des instruments de redistribution, comme l’a mis en lumière l’Insee . Hormis la redistribution financière (prélèvements et prestations), l’Institut a étudié la « redistribution élargie », incluant la valeur monétaire des services publics. Ce calcul part « du principe qu’un impôt prélevé a, à terme, une contrepartie directe ou indirecte pour les ménages », explique l’Insee.

Quelles conclusions en ressortent ? En intégrant les services publics, la redistribution double. Avant transferts, les ménages les plus riches ont des revenus 18 fois supérieurs à ceux des plus pauvres. Après redistribution, cet écart tombe à 3. Les services en nature, notamment grâce à la taille des dépenses en santé et éducation, en représentent 53 % et les aides monétaires 40 %.

« Supprimer un service public ne fait pas disparaître le besoin qu’il remplit », rappelle l’économiste Elvire Guillaud. On le remplace généralement par un service privé marchand, qui ne possède pas cet effet redistributif, comme une assurance santé complémentaire prenant la place de l’assurance maladie.

Les services publics ont également une fonction économique. D’après l’Insee, en 2023, ils contribuaient à hauteur d’un cinquième (18 %, soit 466 milliards d’euros) à la valeur ajoutée nationale ou produit intérieur brut (PIB). Les fonctions régaliennes en représentent 37 %, l’éducation 24 % et la santé 16 % . La dépense publique n’est donc pas uniquement une redistribution ou des transferts entre foyers. De plus, pour prospérer, les entreprises ont intérêt à disposer de services publics performants : infrastructures routières, éducation qualifiée, système de santé robuste, etc.

Pourquoi augmenter les dépenses

Malgré une forte réduction depuis les années 1970, la France compte encore de nombreux jeunes quittant le système scolaire sans diplôme. Alors même que ce précieux sésame pour trouver un emploi et éviter le chômage n’a jamais été aussi crucial. En 2022, l’Insee recense 7,6 % de décrocheurs parmi les 18-24 ans.

Dans la santé, chaque année voit des patients décéder seuls dans les couloirs d’hôpitaux. Une nuit aux urgences sur un brancard accroît de 40 % le risque de mortalité hospitalière . En 2018, bien avant la pandémie de Covid, plus de 100 000 patients avaient passé une nuit dans ces conditions. La situation s’est depuis aggravée, et le fonctionnement en « mode dégradé » se diffuse peu à peu.

Dans le domaine de la justice, ce n’est guère mieux : en 2023, les affaires civiles mettent en moyenne plus de huit mois pour être jugées en première instance, selon le ministère de la Justice. En appel, cela grimpe à près de quatorze mois. Cela va à l’encontre du droit à un « délai raisonnable », garanti par la Convention européenne des droits de l’homme.

Côté protection sociale et accès aux droits, le tableau est tout aussi préoccupant : le non-recours au minimum vieillesse atteint 50 %, 34 % pour le RSA et 30 % pour l’assurance chômage, selon la Drees et la Dares. Ces taux reflètent la complexité de l’accès aux droits en France aujourd’hui.

Afin de remédier à ces constats, il est impératif de débloquer des ressources pour des services publics dignes, universels et ambitieux. Mais comment procéder et jusqu’où aller ?

Un chiffrage a été mené uniquement par la commission économique du Parti communiste français (PCF) lors des élections de 2022 : 124 milliards sur cinq ans, soit environ 25 milliards par an, pour revaloriser les salaires des fonctionnaires et recruter et former de nouveaux agents.

Un choix politique

Les économistes interrogés évitent de suggérer un montant global. Fixer le « bon » niveau des dépenses n’est pas une démarche technique, mais un choix politique qui devrait être débattu démocratiquement.

Des priorités pressantes existent, telle l’urgence climatique. En avril, un rapport de Jean-Pisani-Ferry et Selma Mahfouz estimait à 30 milliards d’euros annuels les sommes nécessaires pour rénover bâtiments, infrastructures et logements. Toutefois, il s’agit ici de dépenses publiques au sens strict, non spécifiquement de services publics.

« Les services publics doivent répondre aux besoins d’une population », commente Elvire Guillaud. Avec le vieillissement démographique et les maladies chroniques à gérer, des dépenses de 10 milliards par an ont été estimées pour la dépendance.

Pour l’éducation, Elise Huillery voit des besoins de financement chiffrés à 15 milliards : rendre le métier d’enseignant attractif, une École réellement gratuite avec prise en charge par les collectivités des fournitures scolaires, transports, restaurants, internats, et activités péri-éducatives, en plus d’axer sur le bien-être et de nouvelles approches pédagogiques stimulant la motivation des élèves.

Les moyens existent

Où trouver l’argent ? Le PCF, comme le Parti de la gauche européenne, propose un fonds européen pour financer les services publics, alimenté par la création monétaire de la Banque centrale européenne. Cette solution semble toutefois difficile à court terme.

« Des marges de manœuvre existent pour accroître les recettes et réparer les services publics, même en réduisant le déficit », fait remarquer Elvire Guillaud.

Anne-Laure Delatte préfère « améliorer l’existant plutôt que créer de nouveaux impôts ». Un contre-budget du Nouveau Front populaire (NFP) prévoit 49 milliards de recettes fiscales annuelles supplémentaires, en associant ISF vert, taxation des multinationales et réformes des niches fiscales. Une partie de ces recettes comblerait le déficit (18 milliards), tandis que l’autre (31 milliards) serait investie dans les services publics.

Les assurances sociales ont aussi un appui fort de la population, démontre Elvire Guillaud . Ce financement, s’il est bien programmé et prévisible, peut être mis en place efficacement, avec un large soutien.

Au-delà des limites actuelles, les leviers pour investir dans des services publics rénovés sont bel et bien disponibles, à condition de s’engager dans cette voie.

Découvrez ici notre dossier « Manuel de défense des services publics »

La montre Apple Watch SE atteint un nouveau prix record de 169 $ pour le Black Friday

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La montre Apple Watch SE atteint un nouveau prix record de 169 $ pour le Black Friday

Voici une offre solide pour le Black Friday destinée aux utilisateurs d’iPhone qui n’ont pas encore intégré l’écosystème des montres connectées ou qui possèdent peut-être une Apple Watch beaucoup plus ancienne mais n’ont pas besoin d’un modèle phare. L’Apple Watch SE est descendue à 169 $ sur Amazon. Cela représente une remise de 32 % ou de 80 $.
C’est un nouveau prix le plus bas pour la variante GPS 40 mm. Cependant, ce tarif est à son plus bas historique seulement d’un dollar. Le modèle était en vente à 170 $ lors de l’événement Prime Day d’octobre. 

La deuxième génération de l’Apple Watch SE est notre choix pour la meilleure Apple Watch économique et nous lui avons attribué une note de 89 dans notre test de 2022. Elle dispose du même chipset que l’Apple Watch Ultra et la Série 8, et elle devrait être plus rapide si vous passez, par exemple, d’une Série 6 ou d’un modèle encore plus ancien.
La SE partage certaines, mais pas toutes, les fonctionnalités des Apple Watch phares. Elle prend en charge la détection des accidents, le suivi de la fréquence cardiaque et les appels d’urgence, et elle est étanche jusqu’à 50 mètres. Nous avons trouvé que l’écran était facile à lire, même en plein soleil. Le suivi de la condition physique est précis (ce qui est très important !). Peut-être plus important encore, l’Apple Watch SE est légère et facile à porter.
Le verre Ion-X n’est pas aussi robuste que le cristal de saphir présent sur d’autres modèles récents d’Apple Watch, donc vous voudrez probablement être particulièrement prudent avec lui. D’autres fonctionnalités présentes sur d’autres appareils Apple Watch qui manquent ici incluent un écran toujours allumé, le suivi de l’oxygène dans le sang et le capteur de température. La fonctionnalité très pratique Double Tap n’est pas non plus disponible sur ce modèle.
Bien que nous estimions que c’est un bon prix pour la deuxième génération de l’Apple Watch SE, il vaut la peine de garder à l’esprit qu’un nouveau modèle pourrait arriver dans les mois à venir. Apple travaillerait sur une Apple Watch SE avec un boîtier en plastique pour réduire le prix et proposer des options de couleurs plus audacieuses. Il est cependant peu probable qu’Apple annonce ce modèle avant l’année prochaine.
Il existe de nombreuses autres offres Black Friday disponibles sur les produits Apple. Nous avons compilé une liste des meilleures offres provenant de tout le web.
Consultez toutes les dernières offres de Black Friday et Cyber Monday ici. Cet article est initialement apparu sur Engadget à l’adresse suivante : https://www.engadget.com/deals/the-apple-watch-se-drops-to-a-new-record-low-of-169-for-black-friday-183924035.html?src=rss

La caméra intérieure filaire Google Nest est à seulement 70 $ pour la semaine Black Friday d'Amazon

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La caméra intérieure filaire Google Nest est à seulement 70 $ pour la semaine Black Friday d’Amazon

Si vous avez déjà un écosystème de maison intelligente en place ou si vous cherchez à en construire un à partir de zéro, c’est le moment idéal pour chercher des équipements IoT en promotion pendant la période de shopping du Black Friday. Un tel appareil est la caméra de sécurité intérieure filaire Google Nest, que vous pouvez obtenir pour 70 $ en ce moment. Cela représente une réduction de 30 % par rapport à son prix habituel et s’approche d’un prix plancher. La vente inclut trois coloris, notamment neige, brouillard et lin.
Le dispositif filaire de deuxième génération est conçu pour une utilisation en intérieur, comme son nom l’indique, et est capable de capturer des vidéos HDR en 1080p. Il est sensible aux mouvements et utilise un peu d’intelligence artificielle pour distinguer les humains, les animaux et les véhicules. La caméra inclut également une vision nocturne et une heure d’enregistrement d’événements sur l’appareil lui-même, ce qui est pratique en cas de panne Wi-Fi.

Il y a une fonction audio bidirectionnelle, car la caméra inclut à la fois un microphone et un haut-parleur. Les utilisateurs peuvent lancer l’application Google Home associée pour engager une conversation. Cette application permet également d’appeler instantanément les services d’urgence si la conversation ne se déroule pas comme prévu, bien que cela nécessite un abonnement Nest Aware.
Cela nous amène à un inconvénient assez significatif, bien que celui-ci apparaisse avec la plupart des caméras de sécurité modernes. Beaucoup de fonctionnalités sont verrouillées derrière ce fameux abonnement Nest Aware, qui coûte 8 $ par mois ou 80 $ par an. Ce plan donne aux acheteurs 60 jours d’historique vidéo et la possibilité de visionner des flux en direct sur des écrans intelligents et même des téléviseurs intelligents. Les abonnés recevront même des alertes lorsque des visages familiers seront reconnus par la caméra.
Découvrez toutes les dernières offres de Black Friday et de Cyber Monday ici. Cet article a été initialement publié sur Engadget à l’adresse https://www.engadget.com/deals/the-google-nest-wired-indoor-camera-is-just-70-for-amazon-black-friday-week-160944313.html?src=rss