Pour Éric Ciotti, ne pas avoir fait barrage à Le Pen en 2017 est un argument de campagne
via Associated PressÉric Ciotti photographié à l’Assemblée nationale en avril 2020 (illustration) POLITIQUE – C’est le grand jour pour la primaire LR. Enfin, la compétition interne qui refuse de s’appeler primaire. Les différents candidats ont jusqu’à ce mercredi 13 octobre pour déposer leurs candidatures, dont la validité sera étudiée en bureau politique en fin de journée. De quoi entériner une ligne de départ, sur laquelle devrait figurer Éric Ciotti. Partisan d’une ligne dure, préférant par exemple voir Éric Zemmour plutôt qu’Emmanuel Macron à l’Élysée, le député des Alpes-Maritimes a fait ce mercredi un pas de plus vers la droite de la droite. Invité sur Sud Radio, il a brandi comme un motif de fierté le fait de ne pas avoir fait barrage à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017. “Je suis le seul (au sein des Républicains, NDLR) à ne pas avoir voté pour Emmanuel Macron en 2017”, s’enorgueillit-il, affirmant qu’il ne voulait pas “cautionner” la victoire du candidat marcheur. “Je crois aujourd’hui que les faits me donnent raison”, a poursuivi le candidat, qui accuse le chef de l’État d’avoir “tellement abîmé la France”. Raison pour laquelle il revendique son vote blanc, malgré la présence du RN. Une déclaration qui est à lire à l’aune de la campagne qui démarre pour l’investiture LR. Car elle vise, de manière indirecte, l’un de ses concurrents, Xavier Bertrand. En 2017, le président des Hauts-de-France avait justifié son départ des LR car il ne “reconnaissait plus” sa famille politique qui “n’a pas voulu dire clairement qu’il fallait voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l’extrême droite”. Ce qu’il a répété lundi lors de son passage au JT de TF1. Or, en rappelant qu’il n’avait pas voulu choisir entre les deux, Éric Ciotti tient à souligner auprès des 80.000 adhérents…