Tous les sondages de l’élection présidentielle à quatre mois du premier tour
À quatre mois, jour pour jour, du premier tour de l’élection présidentielle (le 10 avril), la semaine en cours fait ressortir deux tendances fortes qui coïncident avec deux actualités majeures des derniers jours. Elles ressortent dans notre compilateur de sondages que vous pouvez retrouver ci-dessous.
La première tendance, la plus impressionnante, concerne Valérie Pécresse. Depuis qu’elle a remporté le Congrès des Républicains face à Éric Ciotti, la présidente de la région Île-de-France fait un bond inédit en quelques jours. Elle est passée de 10,2% en moyenne avant sa victoire samedi 4 décembre à 16,7% cinq jours plus tard. La candidate LR est parvenue à rattraper et dépasser les deux candidats d’extrême droite qui espèrent se qualifier pour le second tour face à Emmanuel Macron. Mais gare à l’effet primaire qui peut booster artificiellement une candidature (Benoît Hamon l’a vécu en 2017) et tout l’enjeu pour elle sera de conserver cet élan dans les prochaines semaines.
Sur la même période, Marine Le Pen perd 2,7 points et passe en troisième position pour la deuxième fois depuis la rentrée; la première fois c’était il y a un mois en pleine ascension d’Éric Zemmour. Celui-ci lui aussi subit la percée de l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. Dans la suite de son meeting de Villepinte -lors duquel la violence de ces mots et de ses militants s’est exprimée- l’ancien journaliste n’enregistre pas de remontée. Au contraire.
Quant à Emmanuel Macron qui n’est toujours pas officiellement candidat, il continue de se situer autour de son score de premier tour en 2017 (24%), mais il flirte désormais avec cette barre et il sera intéressant d’observer si la montée en puissance de Valérie Pécresse ne lui est pas préjudiciable à lui aussi.
La gauche au plus bas
La seconde tendance, moins visible, concerne l’autre côté de l’échiquier politique. Et elle est forcément responsable -au moins en partie- de la décision d’Anne Hidalgo de réclamer une primaire de la gauche. En effet, le cumul des intentions de vote des trois principaux candidats de ce camp n’a jamais atteint un total aussi faible: 20,1% pour Jean-Luc Mélenchon (8,7% en moyenne), Yannick Jadot (6,9%) et Anne Hidalgo (4,5).
Le postulat de la maire socialiste de Paris est simple: seule une compétition interne qui ferait ressortir un candidat unique est capable d’amener la gauche au second tour de la présidentielle.
Seulement, 36 heures après son appel, il n’y a guère qu’Arnaud Montebourg qui a fait mine d’être intéressé. Tous les autres candidats, y compris Fabien Roussel (qui est donné à moins de 2%), rejettent cette idée. À un peu plus de 100 jours du premier tour, on peine à voir ce qui pourrait faire sortir la gauche de cette spirale infernale.
Le compilateur de sondages du HuffPost, comment ça marche?
Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque candidat (qui obtient plus de 5%) sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.
À voir également sur Le HuffPost: Sur la primaire à gauche, Anne Hidalgo a changé d’avis en 13 heures
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