Lors d’une vente aux enchères à Montpellier, le commissaire-priseur Jacques Farran a récemment mis au jour un bracelet en or émaillé, rapidement reconnu comme un véritable trésor. Il explique que la découverte de telles merveilles est une source d’excitation dans son métier. Bien que Farran ait été initialement convoqué pour une autre pièce, le bracelet a attiré toute son attention.

Ce bijou a été confectionné par le duo de joailliers français Bapst et Falize, célèbres au XIXe siècle pour leur travail pour Napoléon III et le tsar de Russie. Il a une histoire particulière : il a été offert par Germain Bapst à sa belle-sœur à l’occasion de la naissance de son neveu en 1881 et, selon Farran, il n’a pratiquement jamais été porté.

Le commissaire-priseur souligne également que, bien qu’il n’y ait pas de pierres précieuses, le bracelet suscite un vif intérêt en raison de son excellence artisanale et de son excellent état. En effet, il est en or émaillé, un matériau qui associe poudre de verre et métal précieux, et il évoque les amours historiques d’Henri II et de Diane de Poitiers, conférant une valeur historique à l’objet.

Pour attirer l’attention des collectionneurs, la Maison Farran a fait réaliser de superbes photographies par William Moureaux, meilleur ouvrier de France, avant de les diffuser dans la presse spécialisée. Cela a suscité un intérêt international, avec des demandes d’informations provenant de toute l’Europe, des États-Unis et même de Chine, certains acheteurs venant exprès pour le voir.

Le 23 novembre, lors de la vente aux enchères, le bracelet a été mis à prix à 30 000 euros et a finalement atteint un montant record de 143 000 euros, établissant un nouveau record pour une pièce de Bapst et Falize. L’identité de l’acquéreur demeure un mystère, ainsi que la future destination du bracelet. Selon Farran, six enchérisseurs se sont affrontés pour le bien, mais il reste discret quant aux détails. Il finalise en affirmant que le montant de l’enchère est justifié, ajoutant que le bracelet est, à ses yeux, encore plus beau que celui exposé au musée d’Orsay.