Vaccination Chikungunya à La Réunion : Lutte contre l’épidémie

Introduction à la Campagne de Vaccination

Le ministre des outre-mer, Manuel Valls, a officiellement lancé le 7 avril 2025 la campagne de vaccination contre le chikungunya à La Réunion. Cette initiative a eu lieu dans une pharmacie à L’Étang-Salé, région particulièrement touchée par l’épidémie. La vaccination vise à protéger la population, notamment les personnes âgées de plus de 65 ans souffrant de comorbidités, qui sont plus vulnérables à cette maladie virale transmise par les moustiques.

Le Vaccin Ixchiq : Une Révolution Attendue

Depuis son autorisation au niveau européen en juin 2024, le vaccin Ixchiq devient le premier à être administré contre le chikungunya. La Réunion a reçu, la semaine dernière, 40 000 doses du vaccin. Manuel Valls a annoncé que 50 000 doses supplémentaires arriveront d’ici la fin du mois d’avril, tout en mettant en avant que le défi principal réside dans la capacité de production de l’industriel.

Statistiques Alarmantes sur l’Épidémie

La situation de l’épidémie est préoccupante, avec plus de 20 000 cas recensés depuis janvier. Cependant, Manuel Valls a noté que le chiffre pourrait atteindre entre 50 000 et 70 000 personnes touchées au total, car tous les cas ne sont pas déclarés. La vaccination ne concerne pas encore tous les groupes, mais va s’étendre aux adultes de plus de 18 ans ayant également des comorbidités.

Les Répercussions sur les Hôpitaux locaux

En réponse à la flambée d’infections, le centre hospitalier universitaire de La Réunion (CHU) a mis en place un plan blanc pour gérer la pression accrue sur les urgences. Cela comprend la déprogrammation de certaines opérations et la mobilisation de personnels médicaux supplémentaires. Les autorités ont également signalé deux décès liés à la maladie dans la tranche d’âge des personnes âgées.

Mesures de Prévention et Travel Advisory

Face à cette situation délicate, l’île Maurice a décidé d’imposer un test PCR négatif pour tous les voyageurs en provenance de La Réunion afin d’éviter tout risque de propagation. En parallèle, la campagne de vaccination est d’une importance capitale pour tenter de juguler les effets de cette épidémie qui devrait atteindre son pic vers la mi-avril. La lutte antivectorielle a également coûté près de 15 millions d’euros au premier trimestre 2025.

Perspectives d’Avenir et Mobilisation

La lutte contre le chikungunya nécessite une mobilisation collective et une vigilance constante. Alors que la vaccination s’intensifie, il devient essentiel de suivre l’évolution de la situation en temps réel. L’intervention des autorités sanitaires et du ministre est un pas important vers la protection de la population locale. Grâce à cette campagne, La Réunion espère voir une diminution significative des cas dans les semaines à venir, tout en restant attentif aux évolutions du virus.