“Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser. Il s’agit de remettre de l’ordre dans la rue” car “on ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares”, déclare la candidate de la droite dans un entretien à La Provence publié mercredi soir, en reprenant une expression utilisée par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’Intérieur et restée dans les annales politiques.
Juste après la mort en juin 2005 d’un garçon de 11 ans devant chez lui à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy s’était rendu sur place et avait annoncé sa volonté de “nettoyer au karcher” la cité des 4000 où habitait la victime.
“Mon ADN politique, c’est de faire”
“Je veux nettoyer les quartiers”, affirme à son tour Valérie Pécresse, en proposant d’utiliser notamment “des brigades coups de poing, incluant des moyens numériques, le fisc, mais aussi l’armée, afin de sécuriser les périmètres d’intervention”.
Alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre à Nice lundi sur le même thème, elle estime que “s’il court après la candidate des Républicains sur ce thème, c’est bien qu’il y a de la fébrilité, de l’inquiétude dans son camp”.
“Le en ‘même temps’ ne marche pas sur la sécurité. Macron fait de la diversion avec ses phrases, mais quand les Français ouvriront les yeux sur son bilan, ils verront une crise d’autorité totale”, estime Valérie Pécresse. “On a un président qui discourt en permanence, pour insulter ou pour séduire. Les Français me connaissent moins, parce que j’agis”, fait valoir la présidente de la région Île-de-France.
La sécurité est “la première des libertés”, affirme encore la candidate, en reprenant une expression du Rassemblement national qui, selon elle “prospère sur l’impuissance publique”. “Mon ADN politique, c’est de faire”, a-t-elle insisté.
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