« Violences policières »: Comme Jacques Toubon, Claire Hédon récuse l’exprssion
“Il y a un vrai problème, pour certains (policiers) de violence. Mais je n’aime pas le terme général qui voudrait accuser l’ensemble de la police”, a déclaré l’ancienne dirigeante de l’ONG luttant contre la pauvreté ATD-Quart monde.
Selon Claire Hédon, il y a certes “tout un travail à faire” pour que “justice soit faite” dans les affaires en cours, mais aussi “tout un travail de formation des forces de sécurité, de réflexion pour changer certaines pratiques et empêcher les dérapages”.
“C’est pour ça que je veux aller dans une école de formation (de la police, ndlr)”, a-t-elle poursuivi. “J’ai envie de les écouter, de voir comment se passe cette formation… On est là à la fois pour dire qu’elle est la déontologie, ce qu’on ne peut pas faire, mais aussi entendre la façon dont ça peut être perçu au sein de la police et comment on peut la faire bouger.”
Une expression “non objective et connotée” pour Jacques Toubon
Des propos qui ont déplu à plusieurs responsables civils et politiques, comme ils l’ont vivement exprimé sur les réseaux sociaux. Le député insoumis Bastien Lachaud, l’avocat de nombreuses familles de victimes de violences policières Arié Alimi ou encore le conseiller PCF de Paris Maxime Cochard ont par exemple pris la plume numérique pour dénoncer les mots de Claire Hédon.
Sauf que si nombre de critiques de la sortie de la nouvelle Défenseure des droits disent “déjà regretter” Jacques Toubon, il convient de rappeler que le prédécesseur de Claire Hédon tenait exactement la même ligne qu’elle quant au vocable “violences policières”.
En juin dernier, quelques semaines avant son départ, l’ancien garde des Sceaux de Jacques Chirac et Alain Juppé expliquait ainsi trouver l’expression “non objective et connotée”. Déplorant comme Claire Hédon des “manquements” individuels et localisés, il regrettait en revanche que certaines de ses décisions puissent être ensuite utilisées dans le débat public autour de la question justement de la violence des forces de l’ordre.
Appelant à l’époque à une restauration du lien entre les forces de l’ordre et la population française, notamment en agissant contre le contrôle au faciès, Jacques Toubon le disait alors très clairement: il ne mettait “en aucune façon en cause le travail de la police”.
À voir également sur le HuffPost: Le Défenseur des droits Jacques Toubon a séché un député LREM qui le trouvait “caricatural” sur la loi asile
Laisser un commentaire