Willy Schraen évoque Gaspard Ulliel pour défendre la chasse
Fin 2021, deux personnes sont mortes en moins d’un mois à cause d’accidents de chasse. Une pétition lancée avant ces deux drames a recueilli plus de 100.000 signatures et a été déposée devant les sénateurs qui se sont emparés du dossier. C’est dans ce cadre que le plus ardent défenseur de la chasse en France a été entendu. En creux, son argumentation avait pour objectif de prouver que la législation en vigueur était largement suffisante pour assurer la sécurité des pratiquants – et donc éviter de nouvelles mesures plus restrictives pour la pratique de la chasse.
“Dans la quasi-totalité de cas, les accidents (de chasse, NDLR) sont dus à un non-respect des mesures de sécurité en vigueur”, a-t-il assuré. Avant de lancer cette comparaison avec d’autres pratiques sportives, dont le ski. “Même si les accidents mortels de chasse étaient élevés et au nombre de 34 pour les années 2017 et 2018, la chasse est bien loin en termes de statistiques de certaines pratiques sportives ou de loisirs. Une pratique sportive, quelle qu’elle soit, pratiquée dans un cadre sécuritaire, peut s’avérer dramatique pour autrui. Une paire de skis peut être aussi une arme mortelle, comme l’actualité récente vient encore de nous le prouver”, a lâché Willy Schraen.
Concernant les accidents mortels, « la chasse est bien loin en termes de statistiques de certaines pratiques sportives ou de loisir. Une paire de skis peut être aussi une arme mortelle, comme l’actualité récente vient de nous le prouver », déclare @WillySchraen#FNCpic.twitter.com/AN5q6XeTJP
— Public Sénat (@publicsenat) February 1, 2022
Empêcher des mesures plus restrictives pour la chasse
Selon un rapport détaillé du Système national d’observation de la sécurité en montagne portant sur la période 2009-2020, les décès traumatiques dans les domaines skiables et de montagnes sont de l’ordre d’une centaine chaque année. Parmi les décès traumatiques, le SNOSM comptabilise les personnes décédées suite à une chute, glissade, chute de pierre, choc sur un obstacle, ou collision entre usagers.
Toutefois, et contrairement à ce qu’a sous-entendu le patron des chasseurs, “il n’a pas été relevé de vitesse excessive, de comportement inadapté ou de faute de l’un des deux skieurs” dans le cas de l’accident de Gaspard Ulliel, a indiqué dans un premier rapport le parquet d’Albertville chargé de l’enquête sur la mort de l’acteur.
Devant les sénateurs, Willy Schraen a souligné “la baisse de 82% des accidents mortels” en 20 ans, selon les chiffres de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).
“La sécurité est un sujet de préoccupation permanente des fédérations e chasseurs”, a-t-il assuré. Défendant le rôle de régulateurs des chasseurs, il estime que “complexifier la pratique de la chasse ou même l’interdire devrait entraîner chaque année la mort de plusieurs centaines de nos concitoyens non-chasseurs dans des collisions routières” avec certains gibiers. Sa seule concession? Donner plus de moyens à la chasse pour renforcer les contrôles et ainsi limiter les accidents.
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