Xavier Bertrand « se prépare » à la présidentielle, mais il n’est (vraiment) pas le seul à droite
En attendant de savoir comment sera choisi le candidat de ce camp, les ambitions s’aiguisent à droite et les aspirants candidats se multiplient.
Xavier Bertrand a franchi un pas supplémentaire ce mardi 11 août dans le quotidien Corse Matin. À la question se s’avoir s’il serait candidat dans deux ans, il répond sans détour: “je m’y prépare, oui.” Rien de très surprenant à cela tant le président de la région Hauts-de-France s’est attaché au cours de ces derniers mois à se tailler le costume de premier opposant à Emmanuel Macron. Avec succès? Il est, selon notre baromètre Yougov du mois de juillet, le responsable politique de droite (hors macronistes) préféré des Français.
Mais dans sa famille politique, ce proche de Jean Castex est bien loin d’être le seul à faire savoir qu’il est disposé à incarner la fonction suprême.
François Baroin donne rendez-vous à l’automne
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Reste que son silence provoque quelques crispations en interne. Le maire de Troyes a malgré tout promis au début de l’été dans le JDD qu’il clarifierait “ses intentions à l’automne”. “Ils voient bien qu’il va y aller”, répond de son côté le numéro 3 du parti Aurélien Pradié à propos des détracteurs de François Baroin qui le presse d’accélérer le pas.
Bruno Retailleau dit “Pourquoi pas?”
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Et ce défenseur de la primaire -peu connu du grand public- a ses soutiens. “Son atout, c’est sa ligne : claire et cohérente, il n’en dévie pas”, commente au Monde le député de Vaucluse Julien Aubert.
Rachida Dati se voit “un rôle à jouer”
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Interrogée plus concrètement pour savoir si elle sera candidate à la présidentielle, l’ancienne Garde des sceaux a éludé, en expliquant que “ce sera à (sa) famille politique de choisir un candidat.” Tout en précisant qu’elle “participerait à cet engagement majeur”.
Valérie Pécresse ne “veut pas s’arrêter là”
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Son nom circule à droite, malgré son départ des Républicains en juin 2019. “Je ne comprends pas que Valérie Pécresse ne dise pas publiquement qu’elle veut être président de la République, ça aurait de la gueule!”, lance même au Parisien Patrick Karam, vice-président de l’Île-de-France. L’entourage de celle qui a fondé depuis le mouvement “Libres!” explique de son côté que “le temps des élections viendra plus tard.” Notamment après les régionales, toujours prévues au printemps 2021.
Et Édouard Philippe?
Reste un profil qui pourrait sortir la droite de son marasme: Édouard Philippe. L’ancien Premier ministre, devenu personnalité politique préférée des Français, cocherait de nombreuses cases pour porter les couleurs de son ancienne famille politique. Le maire du Havre ne cesse de clamer sa loyauté à l’égard d’Emmanuel Macron, mais s’est toutefois bien gardé d’accepter la mission de structurer la majorité pour 2022 qu’il lui proposait.
Une certitude: Les Républicains trancheront la question de la primaire à l’automne. Un mode de désignation qui suscite déjà les crispations, avec le spectre de divisions mortifères pour une formation politique qui court toujours après son homme ou sa femme providentiel.
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