XV de France-Nouvelle-Zélande: les Bleus peuvent faire mieux que leurs prédécesseurs
C’est simple, la France a depuis rencontré la Nouvelle Zélande 14 fois pour… 14 défaites. Dont des cinglants 30-0 ou 52-11 en test-matchs, sans oublier l’humiliation en quart de finale de la Coupe du monde 2015 (62-13). Des défaites qui résument bien la sombre décennie 2010 traversée par le rugby français. Alors que les deux équipes se retrouveront en ouverture de la prochaine Coupe du monde, le 8 septembre 2023 dans ce même Stade de France, voici pourquoi ces mauvais souvenirs pourraient bientôt être relégués aux oubliettes.
Une jeunesse dorée…
Certes, les deux derniers test-matchs du XV de France (contre l’Argentine et la Géorgie) n’ont pas été très convaincants bien que victorieux. Et les Bleus version Galthié n’ont pas encore remporté de trophée (ce n’est pas passé loin en décembre 2020 avec une défaite de peu face à l’Angleterre, en finale de Coupe d’automne des nations). Mais bien des choses ont changé depuis le 23 juin 2018, date de la dernière confrontation face aux All Blacks soldée par une large défaite (49-14).
D’abord, Fabien Galthié est donc arrivé comme entraîneur adjoint, puis sélectionneur du XV de France, avec un nouveau projet de jeu plus enthousiasmant et de fortes ambitions tournées vers la Coupe du monde 2023. Mais aussi, rapidement, des résultats meilleurs que ses prédécesseurs qui lui ont permis de hisser à nouveau la France parmi les meilleures équipes du monde, tout en relançant l’engouement du public.
Surtout, c’est l’éclosion d’une génération exceptionnelle dans la lignée des Coupes du monde junior remportées par les Bleuets (en 2018 et 2019) qui donne de l’espoir face aux Blacks, et pour 2023. Nombre de cadres du XV de France actuel -25 ans de moyenne d’âge- faisaient partie de ces champions du monde, à l’image de Romain Ntamack et Cameron Woki (titulaires ce samedi soir), Demba Bamba et Jean-Baptiste Gros (sur le banc) ou encore Arthur Vincent (actuellement blessé).
…et un groupe qui fait peur
En plus de ces très jeunes talents qui confirment depuis plusieurs saisons, la France peut se reposer sur un vivier de joueurs de classe internationale comme elle en a sans doute rarement compté. Le premier d’entre eux étant bien sûr le demi de mêlée Antoine Dupont, considéré par beaucoup comme le meilleur rugbyman du monde (et d’ailleurs en lice pour le prix du joueur de l’année). À 25 ans, le capitaine par intérim des Bleus fait déjà figure de taulier de l’équipe.
Et il n’y a pas que le “ministre de l’intérieur” (son surnom) qui impressionne le monde du rugby. C’est bien sûr le cas de plusieurs de ses coéquipiers au Stade Toulousain, fortement représenté chez les Bleus et qui a écrasé la concurrence en Top 14 comme en Champions Cup la saison dernière. Mais aussi de la paire de centres habituellement composée de Gaël Fickou et Virimi Vakatawa (actuellement blessé), peut-être la plus costaude du circuit. Ou encore du demi d’ouverture Matthieu Jalibert, remplaçant ce samedi soir mais dont les qualités offensives à seulement 23 ans font l’unanimité.
Il ne faut pas non plus oublier qu’au-delà de ces titulaires confirmés ou en puissance, la France a montré qu’elle possédait de la qualité en quantité, en témoigne sa dernière tournée d’été où elle a réussi à battre l’Australie chez elle pour la première fois depuis plus de 30 ans, malgré une équipe “bis” (car privée de nombreux cadres). Les Bleus disposent d’“une équipe jeune et redoutable qui prend confiance en elle”, résume le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster. Le choc à Saint-Denis est l’occasion idéale de le confirmer.
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