Chaque année, pendant les fêtes, nous découvrons une facette méconnue d’une personnalité héraultaise. Pour inaugurer cette série, nous vous proposons ce matin un entretien avec Patricia Mirallès, Montpelliéraine et ancienne secrétaire d’État aux anciens combattants, qui est actuellement en quête d’un nouvel emploi.
Patricia Mirallès n’est plus ministre depuis l’été 2024, et elle n’est plus députée non plus. Lors des élections législatives qui ont suivi la dissolution, elle a perdu son mandat en arrivant troisième lors du premier tour, ce qui l’a amenée à se retirer de la compétition.
Aujourd’hui, son unique mandat est celui de conseillère municipale et métropolitaine d’opposition à Montpellier.
Elle envisage-t-elle un retour sur le devant de la scène politique ? Quels sont ses moments marquants et ses déceptions en tant que ministre ?
Interview avec Patricia Mirallès
Patricia Mirallès : « Vous avez occupé divers postes, allant de conseillère municipale à secrétaire d’État. Ressentez-vous cela comme un retour à la case départ ? »
Non, pas vraiment. Cela me permet d’avoir une perspective différente sur le conseil municipal et le conseil de métropole.
Mais ne pas participer aux conseils des ministres du jour au lendemain doit être déroutant, non ?
Il faut se préparer à ces situations. J’étais censée être députée pendant cinq ans, mais la dissolution a entraîné des élections anticipées. Lorsque l’on vous confie une mission, il est important de garder à l’esprit qu’elle peut être de courte durée. J’avais vu des élus traverser des moments difficiles lorsque leur mandat prenait fin. J’étais donc consciente que, si cela devait arriver, ce ne serait pas à cause d’un échec de ma part, mais parce qu’un autre prendrait ma place.
Éprouvez-vous de la rancœur envers Emmanuel Macron pour cette dissolution ?
Non, je ne lui en veux pas. Il a ses raisons, même si elles sont parfois difficiles à comprendre. Je respecte sa décision et lui reste fidèle.
Vous parvenez à voir clair dans cette situation ?
Je ne sais pas si je peux dire que j’y vois clair, mais je sais que j’aurais pu continuer au second tour des élections législatives de 2024. Je me suis retirée après avoir reçu de nombreuses menaces, notamment envers ma fille. J’ai reçu plus de 5000 emails insultants en moins d’une heure, ce qui m’a fait réfléchir sur mon engagement.
Ces menaces provenaient de qui précisément ?
C’était principalement lié à ma fille. J’ai gardé toutes les
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