L’opération en elle-même n’est pas vraiment lourde, puisque j’ai pu rentrer chez moi seulement quelques heures après le réveil d’anesthésie. Réalisée par coelioscopie, les trois cicatrices sous mon nombril font moins d’un centimètre chacune. Pourtant, ma chirurgienne (et ça je l’avais totalement oublié, mais je pense que c’était parce que cette opération était de mon choix et que je me suis mise à réfléchir au fait que je pourrais ne pas me réveiller de l’anesthésie ) m’a dit que j’avais fais une crise de panique au moment de l’anesthésie. Zéro souvenir. J’ai ensuite été perfusée d’anti-douleurs à domicile pendant trois quatre jours, l’infirmière se chargeant de tout.
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Douleurs invisibles
Honnêtement moralement cela n’a pas été facile, mais dès que j’ai été mise sous anti-depresseurs, j’ai peu prendre du recul sur la situation et avancer plus objectivement.
Je ne suis pas complètement sortie de tout cela, mais je ne pense pas que cela soit dû seulement à l’ovariectomie mais plutôt à la totalité des traitements. Je souffre aujourd’hui d’une incapacité totale à me projeter dans l’avenir, même aller chez le dentiste me fait me poser un milliard de questions (non parce que si je meurs, à quoi bon se faire chier à se faire poser un implant, vous voyez le genre de truc). On pourrait croire que c’est dur mais pas tant que ça, puisque seul le présent compte.
Avancer malgré tout
J’ai perdu cinq kilos depuis l’opération , je ne me suis pas autorisée le ”ça fait prendre du poids”, il était vraiment nécessaire de montrer à mon corps qui est le capitaine, nom d’un Bachi Bouzouk!
De même que je ne m’autorise aucun effet secondaire néfaste de tout cela ( mis à part mes cheveux) car voilà aujourd’hui je ne veux plus que ça interfère, donc même s’il y en a je n’y fais pas attention, hors de question que ça me pourrisse la vie ( mon docteur me trouve un peu dure avec moi même mais je crois que c’est ma technique pour avancer, et puis bon je suis un peu masochiste aussi, je crois que quand je me fais mal ça me montre à quel point je suis en vie.
Pour revenir à l’ovariectomie, chaque cas est unique et je ne pourrai être de meilleur conseil que les soignants qui s’occupent de vous, mais vu comme en prophylactique cette opération est efficace, n’oubliez pas que ce qui est fait n’est plus à faire!