Mesures exceptionnelles dans le golfe de Gascogne
À partir du 22 janvier jusqu’au 20 février, la pêche sera suspendue dans le golfe de Gascogne pour tous les navires mesurant plus de 8 mètres. Cette décision, annoncée par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique, vise à protéger les dauphins, dont le nombre de décès par échouage sur les plages a suscité de vives inquiétudes. Cette fermeture, reconduite de l’année précédente, repose sur une obligation légale suite à une décision de justice et sera renouvelée en 2026.
Indemnisation des pêcheurs
Pour compenser cette suspension d’activité, le gouvernement a décidé d’indemniser les pêcheurs à hauteur de 80 % de leur chiffre d’affaires. Cela signifie que les professionnels touchés recevront une enveloppe de 20 millions d’euros pour l’année 2025, ce qui est supérieur aux 19 millions d’euros accordés par le passé. Cette compensation ne s’adresse pas uniquement aux pêcheurs, mais également à l’aval de la filière, incluant les mareyeurs et autres travailleurs associés.
Des tests innovants pour protéger les dauphins
En parallèle, le gouvernement prévoit de tester des dispositifs pour effaroucher les dauphins. Ces mesures incluent l’utilisation de caméras et d’équipements répulsifs, visant à réduire les interactions entre les dauphins et les activités de pêche. Pannier-Runacher a souligné l’importance de travailler avec les pêcheurs et les scientifiques pour démontrer que la protection des dauphins et la préservation de la pêche peuvent coexister.
Impact des mesures sur la faune marine
La décision de fermer temporairement la zone de pêche a déjà eu des effets positifs. Selon les déclarations de la ministre, le nombre de dauphins échoués a été réduit de 75 %, indiquant que les mesures mises en place sont efficaces. Ainsi, ces initiatives visent à garantir la survie des dauphins tout en permettant aux pêcheurs de poursuivre leur métier dans des conditions acceptables.
Le rôle de la communauté scientifique
La collaboration entre les pêcheurs et la communauté scientifique est essentielle pour la réussite de ces programmes. Les deux parties doivent partager leurs connaissances pour développer des technologies adaptées qui puissent réduire les incidents avec les dauphins. La ministre a mis en avant l’importance d’une approche rigoureuse dans la mise en œuvre de ces dispositifs innovants.
Enjeux futurs pour la pérennité des ressources maritimes
Alors que les pêcheurs de la région s’ajustent aux nouvelles réglementations, la question de l’équilibre entre exploitation des ressources maritimes et préservation de l’environnement devient cruciale. Les mesures prises cette année constituent une étape vers un avenir où les intérêts économiques et la protection des espèces maritimes peuvent être harmonisés. L’implication continue des professionnels de la mer et des scientifiques sera déterminante pour assurer la durabilité de cet écosystème délicat.
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